Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Vous êtes sûr ?… Vraiment sûr !…

— Oui, madame… Certain… Le tribunal… »

Elle n’écoutait plus… La vie était belle… sereine, douce, prodigieuse, unique !

« Merci, Tom !… Merci !… »

Elle raccrocha et respira profondément. Désormais, elle n’avait plus aucun souci à se faire. Après des semaines d’inquiétude, le bonheur fou auquel elle aspirait devenait réalité.

Elle eut un sourire ensorceleur pour l’officier dont elle effleura la joue au passage :

« Merci… »

Un peu interloqué, ne sachant quelle attitude prendre, l’autre, d’instinct, rectifia la position dans un semi-garde-à-vous. Nut accéléra la marche pendant qu’elle montait l’échelle de coupée.

« La voilà !… », cria Kallenberg…

Mais Nut ne faisait attention à rien, ne voyait personne, n’entendait plus quoi que ce soit. Cette joie trop forte, elle allait la garder en elle une seconde encore. Son meilleur ami la partagerait le premier… Elle s’approcha tout près de Satrapoulos, qui était assis, un verre à la main. D’une voix vibrante, contenue, elle lui souffla :

« Socrate… C’est fantastique !… Je suis veuve !… »

Et, à la cantonade : je viens d’apprendre une très bonne nouvelle !… Scott et Peggy se sont mariés hier ! »

« Hé !… Irène ! Tu sais qu’Herman a failli se noyer ?

— Qu’est-ce que tu racontes ?… Nous n’avons pas quitté le bateau… »

Lena pouffa :

« Mais non !… Pas ton mari !… Mon chien ! »

Le rugissement du hors-bord qui démarrait couvrit ses éclats de rire. À l’aller, on avait été un peu serré dans le canot. Pour le retour, il avait été convenu de faire deux voyages jusqu’au Pégase. D’un air léger, Lena avait lancé :

« Les femmes d’abord ! »

Façon adroite d’avoir à l’œil ses deux plus dangereuses rivales, la Menelas et Nut. La deuxième fournée devait comporter le Grec, Emilio, Lord Eaglebond et Stany Pickman. Emilio essayait de faire comme s’il n’avait pas entendu ce que Lena avait dit à Irène. Mimi n’aimait pas l’insolence — il redoutait trop d’en être l’objet pour rire de celle qui ne le concernait pas. Eaglebond et Pickman étaient en grande conversation avec les invités de Kallenberg, une star italienne et son mari, un ancien général allemand devenu roi de la métallurgie qui s’esclaffait au souvenir des luttes qui l’avaient opposé à Eaglebond vingt-cinq ans plus tôt :

« Ach !… Fini tout ça !… C’était la guerre !… »

Barbe-Bleue entraîna Socrate à l’écart.

« Dans le fond, toi et moi, on est idiots !… Deux vrais gamins !… »

S.S. jeta un regard en coin à ce gamin de deux mètres et cent kilos. C’était nouveau, ça… Qu’est-ce qui lui prenait ?… L’alcool qu’il avait bu ou la raclée morale qu’il venait de recevoir ?

« C’est vrai !… On est toujours à se tirer dans les pattes… Qui en profite ?… Nos concurrents. Quand je pense qu’on devrait être deux alliés… qu’on pourrait s’associer !… »

Il était tombé sur la tête ou quoi ? Il allait le ramener sur terre. En douceur…

« C’est aux chantiers Haïdoko que tu fais allusion ? »

Le Grec attendit la réponse en tirant une longue bouffée de son cigare. Il était calme, serein. Le carré d’as qu’il venait d’abattre le mettait d’humeur légère. Kallenberg marqua une hésitation :

« Oui… Par exemple… Et d’autres affaires encore… Tu n’es pas très coopératif… »

S.S. émit une espèce de gloussement :

« Quand tu mets la main sur un gâteau, tu viens me chercher, toi ?

— Après tout, on est de la même famille.

— Mon cul ! La famille, ce sont des gens liés par le sang et séparés par des questions d’argent. On a épousé les deux sœurs, et alors ? On est plus copains pour ça ? Tu as toujours voulu me mettre des bâtons les roues !… La vérité, c’est que tu ne peux pas me blairer ! »

Il pencha la tête, réfléchit et ajouta :

« D’ailleurs, je te le rends bien. Tu es une ordure. »

En d’autres circonstances, Kallenberg aurait frappé, hurlé, étranglé. Mais là, pour quoi faire ? Le petit morpion serrait lui-même, sans le savoir, le nœud coulant qu’il avait autour du cou. Barbe-Bleue eut un sourire inquiétant :

« Dommage… Dommage… Tu n’as pas de chance en ce moment mon pauvre Socrate !…

— Socrate, il t’emmerde ! »

En cet instant, leurs rapports étaient complètement inversés. Le point faible de Kallenberg, c’était la colère. Il suffisait de le provoquer pour lui faire perdre une partie de ses moyens. La rage l’aveuglait. Le Grec, au contraire, avait plus d’emprise sur ses émotions, bien qu’elles fussent aussi dévastatrices. Pourquoi s’était-il laissé emporter ?… Et pourquoi Herman arrivait-il à garder son calme ? Satrapoulos n’osa pas répondre à cette question, mais un goût de métal envahit sa bouche. Il sentit que, quelque part, quelque chose craquait. Une menace… Il voulut briser le cercle :

« Salut. Je m’en vais. »

On entendit le bruit du chris-craft dont les moteurs rugirent contre la coque du Vagrant. Le Grec fit trois pas, s’attendant au pire, certain de l’imminence d’un danger dont il percevait le poids dans son dos, entre ses omoplates, sans pouvoir le définir…

« Dis donc !… »

Il fit volte-face. Kallenberg l’observait d’un petit air méchant, les mains sur les hanches, colossal.

« Qu’est-ce que tu veux ?

— J’ai oublié de te dire un truc… »

Ça y était !… Le coup allait partir. S.S. se contracta instinctivement, banda ses muscles et s’apprêta à encaisser… Simultanément, il entendit qu’on l’appelait :

« Socrate !… On lève l’ancre !… »

Lord Eaglebond, hilare, se dressait en haut de l’échelle de coupée ou deux marins du Vagrant le portaient plus qu’ils ne le soutenaient. Le Grec lui fit un signe amical et affronta Kallenberg. L’autre eut cette phrase curieuse :

« Pourrais-tu me donner l’heure ? »

Malgré lui, S.S. répondit :

« Deux heures du matin.

— Et au Japon, quelle heure crois-tu qu’il soit ? »

L’espace d’une seconde, le Grec eut la sensation d’être un poisson accroché au bout d’une ligne. Puis il comprit comment on avait réussi à le ferrer. Il eut envie de vomir, souhaitant paradoxalement entendre ce que Barbe-Bleue n’allait pas manquer de lui dire. La phrase redoutée et fatale tomba, sans appel :

« Je viens d’acheter les chantiers Haïdoko. »

À quoi bon lui demander des explications ? Kallenberg avait dû jouer sur le décalage horaire entre l’Europe et l’Asie. Pendant qu’il amusait la galerie, on alertait ses gens à Tokyo. Ils faisaient une surenchère auprès de la cinglée, cassaient le marché, enlevaient le morceau. C’était de bonne guerre : à sa place, S.S. en aurait fait autant. Il n’avait pas su se taire. Il n’avait pas pu résister au plaisir enfantin de se pavaner, d’étaler un triomphe qui n’était même pas définitivement acquis. Maintenant, on lui présentait la facture : bien fait pour sa gueule !

« C’est moche, hein ?… se paya le luxe d’ajouter Herman… Bah !… Tu es un lutteur… Tu sais encaisser… »

Voyant que Satrapoulos restait muet, il reprit :

« Tu n’en mourras pas !… Tiens, je vais te dire, on peut même s’arranger… »

Le Grec le regarda fixement :

« J’écoute…

— Veux-tu qu’on discute de ça demain ?

— Tout de suite.

— Dans le fond, je n’y tiens pas tellement, moi, à ces chantiers… C’est vrai ça… Ils m’embarrasseraient plutôt… »

Parle toujours, tu m’intéresses ! Kallenberg se battait depuis cinq ans pour mettre la main dessus. S’il feignait d’y renoncer, c’est qu’il avait quelque chose de plus juteux en vue. Il abattit sa carte d’un air négligent :

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