Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Herman rugit de joie :

« Ah ! ça, c’est énorme !… Voilà qu’il me pose ses conditions !…

— À prendre ou à laisser.

— À t’entendre, on croirait que tu as le choix !…

— Tu m’as mis un marché en main, je t’en mets un autre. Je refuse de négocier le couteau sur la gorge.

— Allons, allons, calmons-nous !… Je ne veux pas la mort du pêcheur. »

Même à ce niveau-là, l’opération était fantastique pour Kallenberg. Pourquoi ne pas laisser au Grec la possibilité de sauver son amour-propre en tirant un petit baroud d’honneur ?

« Écoute, Socrate… »

Pendant une demi-heure, ils s’affrontèrent avec âpreté. Kallenberg, tout en ayant l’air de lâcher du lest, enfonça le Grec davantage. Visiblement, S.S. n’avait pas tous ses moyens. Peut-être le traumatisme de la veille ? Finalement, il fut convenu que Barbe-Bleue se porterait acquéreur de trente-cinq pour cent des actions sur le fret du pétrole. En revanche, il revendrait à Socrate les chantiers navals dix pour cent de moins qu’il ne les avait payés. Greta fut chargée d’établir les nouveaux contrats, sous la dictée commune des deux participants. Pour des raisons fiduciaires et syndicales, ils se mirent d’accord sur la clause suivante : aucun des deux ne rendrait l’affaire publique avant trois mois. En attendant, les documents ne bougeraient pas des coffres où on allait les enfermer.

« Relis… » dit Kallenberg.

Le Grec parcourut les feuillets…

« Correct. Vas-y. Signe. »

Herman manifesta une certaine méfiance :

« Signons ensemble. »

S.S. haussa les épaules avec ironie :

« Si tu veux. »

Il tendit ses documents à Kallenberg qui y apposa son paraphe. Satrapoulos tira son stylo de sa poche et fit de même. Ils échangèrent les contrats. L’affaire était conclue ! Kallenberg avait envie de crier victoire. Il se contint…

« Au fait, sais-tu comment j’ai réussi à convaincre la dingue de me vendre les chantiers ?… Tes gars lui avaient offert une croisière autour du monde. Les miens n’ont pas fait de surenchère : soixante millions de dollars, plus la croisière, plus… devine quoi ?… Ah ! les femmes !… Un chèque en blanc tiré à l’ordre de la maison Dior !… Sa garde-robe tu comprends !… »

Il s’étrangla de rire…

« Le plus beau, c’est qu’en fait de robes, on va bientôt lui passer une camisole de force !…

— Félicitations. Bien joué.

— Je vais te dire, Socrate… tu me plais… Tu es sport ! À ta place, je ne sais pas si j’aurai eu ton cran !

— Bah !… dit le Grec négligemment mais d’un air maussade… il faut savoir perdre… »

En se quittant, les deux hommes se serrèrent la main…

« Entre associés… » jubila Kallenberg…

S.S. le dévisagea d’un air froid, faillit répondre quelque chose mais se retint. Du pont de son super-bateau, Kallenberg regarda s’éloigner le chris-craft de Satrapoulos. Il avait une envie violente de hurler de joie : cette fois, il avait possédé le Grec jusqu’au trognon !… Pour se calmer, il décida d’aller faire l’amour à Greta tout de suite. Tant pis pour Irène si elle s’en mêlait. Deux jours plus tôt, elle les avait surpris en pleine action dans le bureau d’Herman. Elle avait fait une scène épouvantable. « Une seconde comme ça, je la fous à la mer ! » se jura Barbe-Bleue. Il s’engagea d’un pas décidé et conquérant dans la coursive.

Il ne se doutait pas que, trois mois plus tard, en ouvrant son coffre, il aurait la plus sale surprise de sa vie.

Le deuxième jour, au large des côtes d’Espagne, la Menelas demanda de l’ouzo : il n’y en avait plus. Le Grec descendit à l’office, entra dans une colère folle et menaça Céyx :

« Je te débarque au premier port !… »

Il convoqua Kirillis, lui demanda de mettre l’hydravion à la mer et d’envoyer le pilote à Palamos pour en rapporter l’apéritif. Il remonta sur le pont et informa Olympe :

« Ces ânes bâtés laissent ma cave vide !… Vous aurez votre ouzo avant deux heures…

— Voyons, Socrate, je peux m’en passer !…

— Certainement pas !… »

L’hydravion glissa de plus en plus rapidement sur l’eau et décolla, fonçant droit vers le sud. Quand il fut de retour, on transporta une caisse de bouteilles de l’appareil au canot, du canot à bord du Pégase . Céyx, qui en avait entendu d’autres, se présenta à nouveau sur le pont, sa bouteille bien en évidence sur le plateau. Il s’inclina devant la Menelas :

« Madame…

— Qu’est-ce que c’est ?

— L’ouzo que vous avez demandé, madame…

— Merci, non, je n’en veux pas. Je reste au whisky. »

C’était ce genre de truc qui rendait Lena enragée. En fait de caprices, elle ne supportait que les siens.

17

Le cinquième jour, on fit une brève escale à Cadaquès — Stany Pickman voulait acheter des Dali chez Dali. Le lendemain, la tempête se leva alors que le Pégase se trouvait au large du golfe du Lion. Les invités trouvèrent d’abord amusant le vent qui se levait. Les vagues devinrent courtes et sèches, — secouant durement le bateau. Elles semblaient l’attaquer de toutes parts, si bien qu’au tangage s’ajouta le roulis, au roulis, des creux surprenants atteignant plusieurs mètres de haut. Le capitaine pria les passagers de rentrer au salon. La météo prévoyait quelque chose de très violent — en réalité, elle n’avait rien prévu du tout — mais qui serait de courte durée. Lord Eaglebond vomit le premier directement sur la table où il feignait de s’intéresser à une partie de gin-rummy. Éclaboussée, Nancy Pickman vomit à son tour. Stany, qui ne se sentait pas très frais — au studio, les tempêtes sont reconstituées en bassin mais on les arrête quand on veut — raccompagna son épouse dans leur cabine. À peine lui tenait-il la tête au-dessus de la baignoire qu’il se sentait devenir tout pâle.

« Je ne me sens pas très bien… » dit-il avec un spasme affreux.

Dans le salon, résistaient encore Emilio — quel que fût son état, il s’était promis de ne jamais laisser sa femme seule en compagnie du Grec — et Lena, animée des mêmes intentions.

Ce qui était exaspérant, c’est que ni Socrate ni Olympe ne paraissaient gênés le moins du monde par la tempête qui se déchaînait. Dans le grand salon, tout ce qui n’était pas accroché aux murs ou rivé au plancher commença à valser. Un paravent de Coromandel voltigea, et des vases de glaïeuls dont l’eau se répandit sur la moquette.

« Veux-tu que nous allions dans la cabine ?… demanda Mimi, de plus en plus vert, à la Menelas.

— Mais pourquoi ?… lui répondit-elle d’un air innocent… Ici ou ailleurs…

— Vous ne vous sentez pas bien ?… interrogea le Grec.

— Si… Si… Très bien… rétorqua Mimi en contenant une nausée.

— Moi, je m’en vais !… » dit Lena.

Elle était blanche comme un linge. Pour ne pas dévisager sans cesse la Menelas, elle avait eu le tort de fixer son regard sur la ligne d’horizon qui devenait presque verticale toutes les six secondes. Quelques minutes de ce manège l’avaient détruite. Elle se leva en courant et sortit. Héroïque, Mimi faisait semblant de lire un magazine — Socrate s’aperçut qu’il le tenait à l’envers et ne put s’empêcher de sourire.

« Qu’est-ce qui vous amuse ?… gémit-il.

— Je crois que vous tenez votre magazine à l’envers. »

Il répliqua, non sans esprit :

« Mon magazine est à l’endroit. C’est votre bateau qui est à l’envers. »

Ayant dit, il se précipita vers la sortie, lançant un dernier et rageur :

« Olympe, viens !… Allons dans la cabine ! »

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