Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Le Pégase contourna le phare, piqua vers le large, prit sa vitesse de croisière et longea la baie des Canoubiers. Sur les transats du pont arrière, les demandes et les réponses se chevauchaient…

« Ils ont le droit d’être à poil ?

— Mais non ! Quand ils aperçoivent la police, ils passent un slip.

— Les flics sont nus aussi ?

— Un flic nu, ça n’est plus un flic.

— C’est quoi alors ?

— Ce serait marrant que les flics se déguisent en nudistes !

— Et leur sifflet, ou est-ce qu’ils le mettraient ?

— Je ne vois qu’un seul endroit.

— Dans la bouche ?

— Pas du tout ! »

Nut frotta doucement le coude du Grec…

« Socrate, où est Lena ?

— Oublie-la. Elle boude.

— Qu’est-ce que tu as encore fait ?

— Rien !… Rien du tout ! Elle râle sûrement parce que, la Menelas et moi, on n’a pas dégueulé comme tout le monde.

— Comment la trouves-tu ? »

Socrate hésita une seconde. Amie ou ennemie ? Il opta pour la vérité.

« Je la trouve unique.

— Tu es pincé ?

— Bon !… Je crois qu’on approche… Céyx ! Apporte des longues-vues ! »

Nut répéta :

« Tu es pincé ?

— Je trouve surtout lamentable qu’une femme de cette classe vive avec un con pareil.

— Je les vois !… hurla Nancy… Non !… Ah ! ça… C’est formidable ! »

Elle accaparait la seule paire de jumelles disponible pour l’instant. Elle s’y accrochait, feignant d’ignorer les gestes de Lady Eaglebond qui voulait les lui prendre.

« Mais c’est incroyable !… Ils sont vraiment nus !…

— Fais voir !… insista Stany…

— Attends !… Bon dieu !… Ah ! non… Ce n’est pas possible !… C’est dégoûtant !

— Quoi ?… Qu’est-ce qu’il y a ?…

— Elle est monstrueuse !… Comment peut-on…

— Commandant, voici les longues-vues. »

On se rua sur le maître d’hôtel pour lui arracher les objets des mains.

« Zut !… Je ne peux rien voir… se lamenta Lord Eaglebond.

— Vous les tenez peut-être à l’envers ?… susurra Nut.

— Même pas, hélas !… Je suis myope.

— La blonde, là-bas… elle n’est pas mal… Regardez !

— Où ça, Stany ?… Où ça ?…

— À droite… Au bout…

— Racontez-moi !… feignit de geindre Eaglebond.

— Veux-tu que je te décrive ?… demanda sa femme.

— Non, pas toi… On n’a pas la même vision des choses. »

La Lady n’en perdait pas une miette. Les autres non plus. Pas même les matelots ni les officiers qui se camouflaient pour voir sans être vus des invités.

« Ce n’est pas juste ! dit Socrate, ravi de constater que ses amis s’amusaient comme des petits fous… Il n’y a pas de raison que Harry ne profite pas !

— Laissez !… Laissez !… J’ai l’habitude des brimades !

— C’est à moi que tu fais allusion ? plaisanta son épouse.

— Non, Virginie. À la politique.

— Attendez !… s’exclama le Grec… Harry, j’ai une idée ! On va mettre le chris-craft à la mer et aller les admirer sur place ! »

Chœur des vierges :

« Oh ! oui… Allons-y !

— Céyx !… Dites au lieutenant Stavenos de mettre le canot à la mer. Avec deux marins !…

— Allez-y sans moi… dit le lord en faisant un geste de dénégation souriante… Vraiment, non… En vous attendant, je me contenterai de ça… (Il désignait un Punch de chez Davidoff, son cigare favori, et une bouteille de Dom Pérignon qui rafraîchissait dans la glace.)

— Vous êtes sûr ?… s’inquiéta le Grec.

— Absolument.

— Harry, dès notre retour, je vous ferai mon rapport.

— Je reste avec lui… décida Virginie.

— Tu n’as pas envie de voir de beaux hommes nus ?… Polir changer un peu ?…

— Méchant !… D’ailleurs, ne t’inquiète pas. J’ai les jumelles.

— On embarque !… », cria S.S.

Tous dévalèrent l’échelle de coupée et s’entassèrent dans le hors-bord qui démarra immédiatement en direction de la plage. Quand il en fut à une centaine de mètres, le pilote stoppa les moteurs. L’embarcation se balança doucement. On apercevait nettement les silhouettes des nudistes. C’était bizarre de les voir marcher ou bavarder comme si de rien n’était, le sexe au vent.

« C’est quand même scandaleux ! dit Nancy, rivée au spectacle à s’en faire mal aux yeux.

— C’est vrai. Ils exagèrent… », ajouta son mari dont le puritanisme héréditaire ne l’empêchait pas de fureter du regard dans tous les sens, passant d’un ventre à des seins, d’une paire de fesses à des hanches.

« Vous êtes vraiment choqués ?… demanda Nut avec innocence.

— Lindy, voyons !… Vous trouvez ça beau ?… protesta Nancy Pickman…

— Ce n’est pas le nu qui est moche. Ce sont les gens.

— Tout de même… Tout de même… Cet exhibitionnisme… »

Un grand type bronzé se détacha d’un groupe et cria quelque chose qu’ils ne comprirent pas.

« Qu’est-ce qu’il dit ?

— Je ne sais pas. »

Pour être sûr d’être compris, le type fit un grand geste : tenant son bras droit tendu dans leur direction, à l’horizontale, il le cassa en quelque sorte par un coup violent de la main gauche, appliqué à hauteur de la saignée du coude. Socrate leva un sourcil :

« Il nous fait un bras d’honneur.

— Qu’est-ce que ça veut dire ?… s’étonna Nancy qui faisait semblant de ne pas le savoir…

— Disons que ce jeune homme manque de galanterie… dit Socrate en souriant.

— Allons-nous-en… dit Nut. Après tout, on les regarde comme des bêtes curieuses.

— Ils n’ont qu’à pas s’exposer ! », répliqua Nancy tout en continuant à lorgner.

Un des marins consultait S.S. du regard pour savoir s’il devait lancer le moteur. Sur la plage, un petit groupe s’était formé, criant des insultes en direction du canot. On entendit :

« Voyeurs !…

— Dégueulasses !… »

Quelques garçons avancèrent dans l’eau jusqu’aux cuisses…

« Tu mouilles, hein, salope !…

— Prétentieux… laissa tomber Nut avec dédain.

— Qu’est-ce qu’ils disent ? », demanda Stany.

Avec volupté, Nut le lui répéta mot pour mot en anglais. L’acteur l’agaçait, sa femme aussi. Nut, dont la mère était française, était parfaitement bilingue. En fait, elle parlait mieux le français que l’anglais : quand on évoquait son charme, on s’apercevait à la réflexion que son accent français y contribuait sans doute pour beaucoup.

« Venez nous voir de plus près, connards !

— Vous n’osez pas, hein, dégonflés ?… »

Le Grec se durcit imperceptiblement.

« J’ai horreur qu’on me traite de dégonflé ! »

Nancy les harcelait :

« Qu’est-ce qu’ils disent ?… Qu’est-ce qu’ils disent ?

— Ils nous invitent à aller les voir de plus près… murmura Socrate distraitement. Eh bien, allons-y !… Va sur la plage !… »

À vitesse réduite, ils s’en approchèrent. Les types dans l’eau avaient un visage mi-ironique, mi-menaçant.

« Qui m’a traité de dégonflé ?… interrogea le Grec en jetant un regard circulaire.

— C’est moi, dit tranquillement un petit rouquin gras à l’œil bleu plein de malice. Il faut être vraiment une pédale ou un vicelard pour venir mater les gens chez eux !

— La plage est à tout le monde, non ?

— Ici, on est chez nous… », répondit un autre en défiant Satrapoulos du regard.

Les événements prenaient une tournure inquiétante. Sous la lisse, un matelot avait saisi une rame, à tout hasard.

« Puisque vous êtes si curieux, reprit le rouquin, descendez de là et venez faire un tour à terre !

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