Pierre Rey - Le Grec

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Rey - Le Grec» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1973, ISBN: 1973, Издательство: Éditions Robert Laffont, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Grec»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

Le Grec — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Grec», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Dans le salon, il ne restait plus que Céyx, imperturbable, à genoux, épongeant l’eau des fleurs sur le tapis, et les vomissures.

« Laisse-nous !… » dit Socrate.

À la Menelas :

« Ça va ?…

— Ça va. Et vous ?

— Je n’ai aucun mérite, je ne crains pas le mal de mer. Je n’aurais jamais soupçonné que vous aviez une telle résistance…

— Aucun mérite non plus. Jusqu’à maintenant, je ne savais pas ce qu’était une tempête.

— Sous les tropiques, j’ai vu pire. »

Tout naturellement, ils avaient abandonné l’anglais pour le grec.

« Vous êtes née à Athènes ?

— Non. À Corfou.

— Vous avez appris le piano à Corfou ?

— Le rudiments, oui. J’avais six ans. Mon père est pêcheur. C’est moi qui allais livrer le poisson dans une villa de Paléokastrista. Le propriétaire était un Américain un peu raté et bourré de charme. Il m’offrait des bonbons. Moi, je préférais l’entendre jouer du Chopin. Je restais des heures à l’écouter. Le pauvre vieux… J’ai été le seul public qu’il ait jamais eu. Il m’a appris à monter des gammes. Il disait que j’étais douée.

— Il était bon prophète.

— Boph !… Vous connaissez le proverbe… Le génie, c’est dix pour cent d’inspiration, quatre-vingt-dix pour cent de transpiration. Pourquoi souriez-vous ?

— Pour rien… Je vous écoutais jongler avec vos pourcentages et ça me faisait penser à… Non, rien, des affaires…

— Vous ne jouez d’aucun instrument ?

— Moi ?… Non ! Je ne suis même pas certain d’entendre juste.

— Vous devez souffrir quand je répète mes exercices !

— Pas du tout !…

— Vos parents n’ont pas cherché à vous apprendre la musique ?… »

Ses parents… Tina, sa mère… Il faillit lui en parler. Après tout, elle ne cherchait pas à se hausser du col en s’inventant une ascendance brillante, le papa général, la maman faiseuse de bouquets…

« Mes parents ont préféré m’enseigner le calcul mental plutôt que le solfège… »

Il mentait, s’en rendait compte, en avait honte mais ne pouvait faire autrement. Une seconde nature. Qu’il était donc difficile de dire la vérité ! Il demanda :

« Vous dites toujours la vérité ?

— Je ne mentirais pas en disant le contraire.

— Attendez, allez plus lentement, c’est trop fort pour moi ! »

Elle eut un geste léger :

« Bien sûr que je mens !… Comme tout le monde. »

Elle était assise sur un divan. Le Grec lui faisait face dans un fauteuil. Entre eux, balayés par le tangage, roulaient et glissaient deux lourds cendriers. Elle reprit :

« Et vous, vous mentez ?

— Sans arrêt.

— Vous voyez bien que vous dites la vérité ! »

Ils éclatèrent de rire. La porte du salon s’ouvrit : Mimi apparut. La peau de son visage avait pris des nuances bleues. Socrate se leva, se cramponnant au dossier de son fauteuil pour se porter au secours du mari. Mimi eut l’énergie de lui faire un signe dont on n’aurait pu dire s’il était reproche, apaisement ou refus. Toujours est-il qu’il disparut.

« Je vais aller l’aider… », dit la Menelas.

Le capitaine Kirillis passa un visage inquiet dans le salon.

« Commandant… Puis-je vous dire un mot ?

— Entrez, Kirillis. Vous pouvez parler devant Madame.

— C’est moche, commandant !… La gîte du bateau est trop forte. On embarque des paquets de mer…

— Qu’allez-vous faire ?

— On nous a demandé par radio de ne pas approcher des côtes… On risque de se faire drosser.. ! J’ai peur que le Pégase ne tienne pas le coup…

— Saloperie de bateau !…

— C’est un bon bateau, commandant. Il n’est pas prévu pour ce genre de grain…

— Kirillis, je vous donnerai bientôt un autre commandement !

— Bien, commandant. Mais, pour l’instant… »

Le Grec était reparti dans ses pourcentages… Avec l’argent qu’il venait de gagner sur le dos de Kallenberg — dix pour cent de soixante millions de dollars, ça fait six millions de dollars — il allait pouvoir se payer un nouveau yacht encore plus superbe que celui de son beau-frère. Il redescendit sur terre, ou, plutôt, sur ce toboggan infernal qu’était devenu le Pégase.

« Commandant… interrogea Kirillis, je voulais savoir si tous les passagers avaient bien regagné leur cabine. Vous-même commandant… et vous madame…

— Ne vous occupez pas de moi !… Si vous y êtes, j’y suis !

— Et si vous y êtes tous les deux, précisa la Menelas, je vois encore moins pourquoi je n’y serais pas non plus !

— C’est que… hasarda Kirillis.

— Allons sur le pont !… dit Socrate.

— Vous n’y pensez pas, commandant !

— Chère amie, je vais voir ce qui se passe… Pouvez-vous m’attendre ici ?… »

Presque à quatre pattes, Kirillis et le Grec progressèrent dans la coursive, giflés par des paquets de mer, s’agrippant à tout ce qui offrait une prise. Dans le poste de commandement, Stavenos était accroché à la barre. Il les entendit entrer mais ne tourna pas la tête.

« Ça va ?… hurla Satrapoulos…

— On fait aller, commandant… grinça le second, les dents serrées.

— Vous allez où ?

— Nulle part, répliqua Kirillis. On tourne.

— Qu’est-ce qu’il faut faire ?

— Attendre que ça se passe.

— Si le bateau tient… ajouta Stavenos.

— Merde ! » cria Kirillis…

Du doigt, il désignait une silhouette accrochée à la passerelle, glissant, trébuchant :

« Nom de Dieu !… rugit le Grec.

— J’y vais !… lui répondit Kirillis en écho.

— Restez où vous êtes !… Pilotez, je me charge du reste ! »

Il lutta un instant contre la porte que la pression du vent rabattait sur lui. Il avança aussi vite qu’il le put vers la Menelas qui était maintenant à genoux, ballottée comme un paquet de chiffons. Elle était bloquée, ne pouvant ni aller de l’avant ni revenir à son point de départ. S.S. progressait lentement, secoué, chahuté, dérapant, grognant, jurant…

« Tendez-moi la main ! » hurla-t-il dans la rafale.

D’un hochement de tête, elle lui signifia qu’elle ne le prouvait pas. C’était une situation imbécile. Elle était collée au pont, soudée au montant métallique de la rambarde. Lui-même avait à peine assez de toutes ses forces pour ne pas être arraché du pont. Profitant d’une seconde d’accalmie, il s’agenouilla auprès d’elle, rivant ses deux mains contre les siennes. Il parvint à en dégager le bras gauche qu’il passa autour de ses épaules. Elle leva les yeux sur lui. Ils se regardèrent avec intensité. Ce fut tout. Tout était dit. Des mèches de ses cheveux giflèrent le visage du Grec. Il lécha le sel de sa propre peau mélangé au sel de ses cheveux. Il sentait ses épaules trembler sous sa main.

« C’est malin… », dit-il.

Sans répondre, elle nicha sa tête contre sa poitrine. Son parfum, si près, lui serra le cœur. Déjà, elle se dégageait.

« Accrochez-vous à moi !… On va tenter de rallier le salon… »

Là-haut, Stavenos et Kirillis n’en perdaient pas une miette.

Quand la tempête fut calmée sur la mer, elle éclata à bord du Pégase. Les agonisants avaient repris du poil de la bête. Chacun en voulait au Grec et à la Menelas de n’avoir pas été malades avec les autres. Exactement comme s’ils avaient manqué de tact et enfreint les règles tacites de la courtoisie. Lord Eaglebond se réconfortait au Chivas. Lady Eaglebond, elle aussi, y allait de sa topette. Stany Pickman ne pardonnait pas à Socrate de l’avoir invité à une croisière sans avoir la certitude que le temps resterait beau.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Grec»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Grec» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Grec»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Grec» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x