Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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— D’accord… », dit le Grec.

Il se laissa glisser dans l’eau tiède…

« Qui vient avec moi ? demanda-t-il.

— J’y vais… dit Pickman qui ne voulait pas perdre la face.

— Moi aussi… fit Nut.

— N’y allez pas, voyons… chevrota Nancy, effrayée.

— Ils ne vont pas nous bouffer, non ?… », lança Stany, essayant de se rassurer en prenant l’expression qui lui avait valu tant de triomphes à l’écran, quand il jouait le vengeur tranquille entrant dans le saloon bourré de tueurs.

Sous escorte, ils marchèrent sur la plage, sans trop oser regarder ces corps offerts au soleil et immobiles, faisant très attention à ne pas laisser glisser leurs yeux là où ils étaient pourtant invinciblement attirés.

« Vous avez bonne mine, dans vos fringues !… », commenta le rouquin gras.

Nut riposta :

« Et vous, vous auriez bonne mine si vous vous baladiez à poil au milieu de gens habillés ?

— Nous ?… Ah ! ça alors !… Qu’est-ce qu’on s’en fout !… »

Socrate vint à la rescousse :

« Chiche !… Si vous n’êtes pas des dégonflés, venez donc sur le bateau, je vous invite à prendre un verre. »

Il préférait mille fois les voir nus sur son bateau plutôt qu’être contraint par eux de se déshabiller lui-même.

« On y va, les gars ?… »

En un instant, quatre garçons et trois filles, dont deux très jolies et une pas mal, les entourèrent.

« D’accord… », dit Socrate.

Ils retournèrent au hors-bord où ils s’empilèrent dans le désordre. Le matelot qui barrait mit le cap sur le Pégase . Pendant la brève traversée, le Grec fut incapable de résister à la tentation : il jetait des regards furtifs à une blonde dont les fesses de vingt ans s’écrasaient à hauteur de ses yeux, à trente centimètres de son visage. Spectacle fascinant que cette amphore ferme et bronzée ourlée d’un duvet clair courant le long des lombaires pour aller se perdre dans la zone d’ombre où s’incurvait le bas du dos. Nut s’aperçut de son intérêt :

« Socrate !… Arrête !… On dirait que c’est la première fois… »

Elle lui sourit complice.

« Il est à vous ce bateau ?… Il est chouette ! »

Pickman céda à un geste de coquetterie : il enleva ses larges lunettes noires.

« Merde !… fit le rouquin… Eh ! les filles ! Regardez ! On le connaît, c’est un acteur…

— Stany Pickman ! », cria une brune (celle qui n’était pas trop mal).

Nancy se rengorgea discrètement. Elle n’aimait pas qu’on touche à sa vedette de mari, mais n’était pas fâchée qu’on le reconnaisse et qu’on l’admire.

Le canot accosta le Pégase. Le Grec laissa passer tout le monde, agacé de voir ses marins dévorer des yeux, tout comme lui, ses nouveaux invités bondissant sur l’échelle. Il les rejoignit sur le pont où les hommes d’équipage, stupéfaits, les détaillaient des pieds à la tête, abasourdis.

« Harry !… Harry !… cria S.S. très excité… J’ai une surprise pour vous !… »

Le vieil homme, le premier choc encaissé, se tordit de rire :

« Virginie, regarde ça !… Ah ! c’est trop fort !… Il est fantastique !…

— Qu’est-ce que vous buvez ?… demanda le Grec… Champagne ?… »

Le petit rouquin n’en serait jamais convenu, mais il était intimidé par le faste étalé sur ce yacht splendide. Nu, il se sentait tout con et avait presque envie de se serrer contre ses copains. Les filles affichaient un air beaucoup plus décontracté. Apparemment, leur pudeur n’était pas un obstacle à leur naturel.

« C’est grand ?… demanda l’une d’elles.

— Voulez-vous visiter ?… proposa Socrate très « homme à la rose ».

— On vous attend… », dirent les garçons. Il leur était désagréable d’affronter à poil le regard rigolard des marins en grande tenue blanche.

« Par ici… », dit S.S. en s’engageant dans la coursive.

Il avait pris la tête devant le trio, enchanté de jouer les cicérones avec aussi peu de conformisme. C’est ça la vie, il faut s’ouvrir à tout, aux rencontres, aux êtres… Tant de gens riches sont prisonniers de leur personnage !… Pas lui ! Il n’arrive jamais rien aux gens négatifs…

Il prit les deux plus jolies filles par le bras. Elles gloussèrent.

« Alors, ça vous plaît ?… »

Ils arrivaient sur le pont arrière. C’est à ce moment-là qu’il aperçut Lena.

Elle était toute seule, affalée dans une chaise longue, un verre à la main, un magazine sur les genoux, vêtue d’un ensemble pantalon-chemisier vert bouteille de chez Givenchy. En voyant Socrate tenant deux filles nues par le bras, suivi d’une troisième aussi nue que les deux autres, son maxillaire inférieur sembla se décrocher. Interdit, Socrate stoppa net. Au prix d’un énorme effort, il se ressaisit et lança aux filles d’une voix joviale, familière :

« C’est Helena, ma femme. Elle sera ravie de vous connaître. »

Lena fit un véritable bond. Sa mâchoire claqua avec la force d’un ressort. Elle essaya de reprendre son souffle, trop bouleversée pour articuler quoi que ce soit. Navré, conciliant, Socrate, bras ouverts, fit deux pas vers elle :

« Lena… C’est un malentendu…

— Ne m’approche pas !… hurla-t-elle soudain… Demain… Demain !… Mon avocat !… »

Elle fit un crochet et se mit à courir, les bras tendus en avant, comme une aveugle.

On croyait avoir tout vu sur le port de Saint-Tropez, cette Sodome du XX esiècle. Eh bien, pas du tout ! Hier matin, vers les 10 heures, l’armateur Satrapoulos s’est fait agresser devant son propre yacht par Emilio Gonzales del Salvador. Cela ne vous dit rien ? Mais si ! Il s’agit de « M. Menelas », immédiatement surnommé, après le drame : « le chauve aphrodisiaque ». Au cours d’une croisière qui les ramenait de Palma, Emilio, « Mimi » pour les intimes, délaissant sa panthère d’épouse, a fait une cour assidue à la belle Lena Satrapoulos. On ne sait si elle a répondu à ses avances, mais, au cours d’une tempête terrible, ils sont restés sur le pont alors que tous les autres, malades se bourraient de comprimés contre le mal de mer. À l’arrivée, Satrapoulos reprocha à son épouse d’avoir abusé d’une nausée passagère pour se livrer à « une inconduite notoire ». Mimi s’interposa. Coups et horions. Malheureusement, tout le monde dormait encore à Saint-Tropez et, seuls, quelques pêcheurs d’oursins ont pu se régaler du spectacle. Pour séparer les antagonistes, il a fallu que Lord Eaglebond et Stany Pickman, autres passagers de marque, s’en mêlent. Quant à la Menelas, elle s’est jetée sur Lena, qu’elle a traitée de « voleuse de mari », et l’a mordue cruellement au bras. Ce n’est pas tout. Deux heures plus tard, Satrapoulos, l’un des derniers séducteurs internationaux, dans la lignée des Ali Khan, Porfirio Rubirosa ou Juan Cappuro, vexé sans doute d’avoir joué les victimes, se vengeait à la grecque en invitant à son bord une vingtaine de filles absolument nues. Ivre de jalousie, Lena, le bras couvert de pansements, contacta son avocat pour le prier d’entamer une procédure de divorce. Aux dernières nouvelles, elle est partie pour Saint-Moritz afin d’y rejoindre ses deux bambins, les jumeaux Achille et Maria, qui s’y trouvent en villégiature. Toutefois, avant de laisser parler son cœur de mère, Lena, en mordue inquiète, a tenu à se faire faire une piqûre antitétanique. Pour ne pas être en reste, la Menelas se rendait au même moment chez un autre médecin pour y subir une injection antirabique. Laquelle de ces deux dames en colère contaminera l’autre ?

Le Grec, écœuré, froissa le quotidien qui puait l’encre fraîche. Il avala une gorgée de café noir sans sucre. L’article était titré : QUAND LES MILLIARDAIRES SE BATTENT COMME DES CHIFFONNIERS, et signé par un certain Jean-Paul Sarian. Quel con ! Comment pouvait-on imprimer de tels bobards ? Évidemment, il y avait ce petit détail qui ne lui déplaisait pas, en deuxième colonne, quand le pisse-copie le désignait comme « l’un des derniers séducteurs internationaux dans la lignée des Ali Khan, Porfirio Rubirosa ou Juan Cappuro ».

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