Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Le soir où je devais vous retrouver, j’ai été bloqué à Jefferson City. Je vous ai fait téléphoner…

— Vraiment ?

— Oui ! Votre article était épatant ! Je vous dois une revanche.

— Ça consiste en quoi ?

— Un verre. Ailleurs. Tout de suite, maintenant ! D’accord ? On les laisse tomber ? »

Peggy hésita brièvement :

« D’accord. Rejoignez-moi à ma voiture, une Lincoln noire. »

Ce qu’avait fait Scott dix minutes plus tard, pour qu’on ne les voie pas sortir ensemble. Malheureusement, Peggy n’y était pas seule. À ses côtés, il y avait un jeune homme qui lui tenait les mains et riait avec elle. C’était — Scott devait l’apprendre plus tard — un ami qui avait reconnu la voiture de la jeune fille et s’y était installé pour lui faire une surprise. Refroidi, Scott avait tourné les talons, sans que Peggy, qui l’avait pourtant aperçu, eût fait quoi que ce soit pour le retenir.

Ils ne se revirent qu’un an plus tard, invités dans la même maison par Monica qui n’avait pas renoncé à son projet. Cette fois, la situation fut inversée. Peggy, qui n’avait pas oublié Scott, écouta avec attention ce qu’il racontait, frappée par l’ambition qui se dégageait du jeune homme.

Scott s’apprêtait alors à jeter toutes ses forces dans la bataille qui allait l’opposer à l’un des plus vieux conservateurs de la Nouvelle-Angleterre. Pour simplifier les choses, il avait eu l’idée de ne solliciter l’investiture d’aucun parti politique, mais d’en créer un lui-même, les Novateurs, dont tout naturellement il avait pris la tête. Son talent d’orateur et la fortune des Baltimore avaient fait le reste. Bien sûr, on n’aurait pas parié sur les chances qu’il avait de détrôner le vieux Palmer de son siège, mais Scott estimait que son rôle d’outsider pouvait créer la surprise. À la fin du dîner, Peggy s’approcha de lui :

« J’estime que je vous dois une explication pour la façon dont nous nous sommes quittés la dernière fois. »

Souriant et sûr de lui, Scott rétorqua :

« Disraeli a dit : « N’expliquez jamais. »

— Je ne suis pas Disraeli et je prendrais bien le verre que vous vouliez m’offrir il y a un an. Si votre proposition tient toujours, je vous attends dans ma voiture.

— Je vous rejoins. »

Il n’y alla pas. Ou plutôt, il y alla trop tard. Pris à partie par l’un des invités, il développa à nouveau le seul sujet qui le passionnait dans l’instant : comment prendre le pouvoir. Dehors Peggy écumait. Au bout d’une demi-heure, folle de rage et d’humiliation, elle embraya et démarra en trombe.

Quand Scott prit congé des Feydin au bout d’une heure, il chercha en vain la voiture de la jeune femme. Ne la voyant pas, il retourna chez ses amis pour leur demander son numéro de téléphone. Il le mit dans une poche, l’oublia et fut incapable de le retrouver lorsque, huit jours après, il voulut l’appeler pour s’excuser. Quand il obtint enfin son numéro, on lui répondit que Peggy était en Europe et ne rentrerait pas avant deux semaines. Il ouvrit son agenda, compta deux semaines à partir du jour où il se trouvait, et écrivit, de son écriture large : « Tel. Peggy Nash-Belmont. » Malgré l’intensité de sa campagne, un rendez-vous avec elle lui paraissait brusquement important.

Lorsqu’elle revint, ils se revirent, mais d’une façon cahotique, espacée, ne sachant jamais, jusqu’à la dernière seconde, si leur rencontre ne serait pas annulée par elle ou par lui. Il aimait son front têtu, son réalisme, ses cheveux noirs et ses reparties foudroyantes. Elle aimait qu’il la néglige pour sa carrière — ce qui était de bon augure pour l’avenir, comment ne pas y penser ? — sa distraction permanente pour tout ce qui ne concernait pas le présent immédiat, le bleu céruléen de ses yeux, et la façon qu’il avait de trancher un monologue alors qu’il paraissait ne rien en avoir entendu. Il avait le sens de l’économie, mais pas celui de l’argent, ayant eu la chance de n’avoir jamais eu à se pencher sur ce problème. Aussi, bien souvent, c’était elle qui payait l’addition des bistrots où ils se rencontraient, lui entre deux réunions, elle entre deux essayages, quand il retournait ses poches d’un air piteux avec un sourire désarmant.

La première fois où ils dansèrent, Scott s’aperçut avec un étonnement réel qu’il ne pensait pas à la politique. Le corps de Peggy, rivé au sien, lui rappela des exigences dont il avait oublié la violence. Elle dut avoir la même idée au même moment. Il n’y eut entre eux qu’un long regard, et un silence total. Peggy le prit par la main, l’emmena hors de la salle, le fit grimper dans sa voiture dont elle lui donna le volant.

Sans hésiter, Scott prit la direction de Park Avenue où elle avait son penthouse. Pendant le trajet, il sentit, à deux reprises, ses longues griffes racler doucement sa cuisse, à travers le tissu de son pantalon. Toujours sans un mot, ils pénétrèrent dans l’appartement et échangèrent le plus long baiser de l’histoire de tous les baisers. Peggy dégrafa sa robe — un long truc vaporeux en mousseline d’un vert tendre —, prit les mains de Scott et les posa sur ses seins. Il ne chercha même pas où était le lit, il la jeta presque par terre.

Deux heures plus tard, il relâcha son étreinte et resta étendu sur le dos, elle à ses côtés. Pas un mot n’avait encore été prononcé depuis qu’ils avaient quitté le bal. Leurs regards se croisèrent. Scott eut d’abord un sourire, auquel elle répondit. Puis, il se mit à rire vraiment, mais en silence, comme s’il se retenait. Peggy en fit autant. Alors, Scott ne se domina plus. Il fut secoué par un rire énorme, irrépressible, le rire d’un homme puissant quand l’amour a été une réussite totale. Peggy se tordit avec lui, hurlant, s’étouffant, les yeux pleins de larmes. Quand ils se calmèrent, Peggy voulut ouvrir la bouche. Scott l’en empêcha en lui posant un doigt sur les lèvres :

« Chut !… Le premier qui parle dit une bêtise.

— C’est fait, Scott… Tu l’as dite ! »

Ils se sentirent emportés par une nouvelle vague de fou rire. Longtemps après, Scott demanda :

« Qu’est-ce que tu voulais me dire ?

— On a dû nous entendre jusqu’à Manhattan !… »

Voilà, c’était comme ça que tout avait commencé. Scott voulait épouser Peggy, et Peggy rêvait d’être mariée à Scott. Elle semblait tout comprendre. Parfois, il arrivait à Scott de l’appeler du bar d’un bled perdu où il faisait sa campagne, pour lui donner rendez-vous, huit jours plus tard, pour une heure, quelque part à Washington. Elle y venait, ne pleurnichant pas lorsque le moment était venu de se quitter, entre deux avions, entre deux gares.

Paradoxalement, Peggy, qui avait tout supporté de la part d’un garçon ambitieux, commença à ne plus laisser passer grand-chose au jeune homme dont les rêves se concrétisaient. Elle se montra exigeante, mit en parallèle sa carrière de journaliste — dont le succès était réel — avec les efforts fournis par Scott pour aller plus haut. D’amants, ils devinrent rivaux, malgré les efforts de Scott pour la garder le plus souvent possible auprès de lui. Seulement, elle n’était plus disponible, prête à annuler n’importe quel rendez-vous pour passer quelques instants en sa compagnie après avoir traversé l’Amérique. De son côté, pris dans une espèce de tourbillon furieux qui le rendait esclave de son pouvoir naissant, il ne pouvait que constater ce début de faillite, sans avoir le temps ou les moyens de l’endiguer. Un jour qu’il était resté six semaines sans la voir, il apprit par la radio qu’elle venait de se fiancer à Tony Fairlane, un fils à papa qui avait hérité de sa famille une prodigieuse collection d’impressionnistes. On le disait aussi bête que beau, aussi vaniteux que riche.

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