Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Machinalement, il plongea la main dans sa poche et fut rasséréné par l’épaisseur rassurante de la liasse. C’était idiot, il le savait. Et après ? Il fut à nouveau devant l’ascenseur. Subrepticement, il tâta sous sa cape le chéquier contre son cœur, la « liasse » sur sa cuisse. Maintenant, il était prêt à affronter le monde.

Ça, c’était une trouvaille ! Nut prit Amore Dodino par la main et l’exhiba dans l’appartement, provoquant des gloussements de joie parmi ses invités : Dodino s’était déguisé en Elsa Maxwell ! Comme tous les gens redoutés et puissants, la célèbre chroniqueuse américaine était vomie à tour de rôle par tous ceux dont elle faisait rire à leurs dépens, bien qu’ils ne pussent se passer d’elle dans leurs dîners — à New York, il y avait les soirées in, avec Elsa, et les autres.

En bon homosexuel, Amore avait le génie de la contrefaçon. Plus qu’une caricature, sa composition atteignait au portrait de genre. N’importe qui pouvait se barder de coussinets pour alourdir et épaissir son corps, mais nul mieux que lui n’aurait été capable de rendre cette démarche lourde et gauche de phoque essoufflé, cette silhouette comme déchirée par le poids qu’elle portait à l’arrière, et celui, à l’avant, de la volumineuse masse avachie, ventrale et mammaire. Tout y était d’une façon hallucinante, les bajoues tremblotantes, l’œil charbonneux et lourd, la lippe méprisante, le chapeau délirant, fleurs et fruits sur fond de feuilles d’automne.

Plusieurs personnes battirent des mains, ravies de rire à si bon compte de celle qu’elles redoutaient tant. Dodino, quand il s’inclinait devant un invité, commençait sa phrase par : « Hier soir, chez les Windsor, la duchesse… », la continuant, en parfait name dropper, par des noms d’altesses royales assaisonnés à une sauce d’anecdotes insolentes et très relevées de son invention. Dodino était aux anges, être enfin quelqu’un d’autre le ravissait.

Loin de l’endroit où il se trouvait, dans l’entrée, il y eut soudain de véritables hurlements de bonheur bizarrement étouffés : qui donc pouvait bien lui voler la vedette ? Déjà Nut l’avait lâché, se précipitant à la rencontre du nouveau venu. Dodino aperçut vaguement une chose diaphane, transparente, gélatineuse, avec des reflets mauves, devant laquelle les gens s’écartaient. Un spectacle monstrueux. Son horreur atteignit son comble quand il reconnut Elsa Maxwell, la vraie, déguisée en méduse. La commère s’avançait, rayonnante de faire aussi peur, de provoquer un tel remous. En arrivant devant Amore, elle pointa le doigt sur lui et s’esclaffa :

« Qui êtes-vous ? »

Dodino ouvrit grand les bras :

« Elsa, c’est Amore ! C’est Dodino !

— Amore ! » rugit-elle.

Elle se précipita sur lui fougueusement. Pour ne pas l’entendre, Dodino lui coupa la parole :

« Elsa ! Ma chérie ! Tu es divine ! Merveilleux ! Tellement original ! »

Se demandant avec crainte si elle allait l’embrasser ou l’étrangler. Ce fut très simple : Elsa ne se reconnut absolument pas. Elle le serra avec force sur sa carapace translucide, qui en craqua :

« Amore ? Vas-tu m’expliquer en quoi tu es déguisé ? C’est tout simplement génial !

— En vieille baleine, chérie !

— Fabuleux !… Fabuleux !… »

Elle lui prit affectueusement le bras et l’entraîna :

« Viens ! Ce champagne m’a donné soif. Emmène-moi prendre un verre ! »

Des invités se demandèrent anxieusement si elle était idiote ou si elle le faisait exprès, mais non, elle était naturelle. D’ailleurs, on en eut confirmation le lendemain en lisant sa colonne reproduite dans des centaines de journaux. Après un récit flatteur de la soirée, elle se terminait ainsi :

Malgré le drame épouvantable qui a endeuillé cette superbe fête, la nuit des Bambilt, sur un plan purement mondain, a été la plus brillante et la plus réussie de la saison.

« Oh ! Gus. Non !… »

Peggy contempla encore Gus Bambilt et s’écria encore, en riant :

« Non !… Pourquoi ? »

Big Gus se dandinait, enchanté, un bonheur enfantin peint sur son visage empourpré par l’alcool et l’excitation. D’un air comique, il tira sur les pans de sa tenue de galérien, toile de jute grise à grandes rayures noires :

« Peggy, ma vie est un enfer ! »

Il fit une pirouette maladroite pour qu’on l’admirât sous tous les angles. Il arracha la bouteille de champagne au valet qui la tendait à Peggy :

« Avant tout, buvez ! Pour chasser les soucis et la mélancolie ! »

Au goulot, Peggy avala quelques gorgées et jeta la bouteille par-dessus son épaule, à la russe :

« À votre divorce ! »

Coquette, elle attendit que Gus lui en fît la demande pour retirer la cape qui cachait son déguisement.

« Alors, interrogea Bambilt, l’amour, la mer ou l’argent ?

— La mer. »

Le vêtement glissa de ses épaules et elle apparut dans un splendide costume de dompteuse de cirque. Il y eut des regards interrogateurs. Elle sourit d’aise :

« Pourquoi pas ? Je suis dompteuse de sirènes. »

Les invités rugirent de satisfaction. La porte des deux ascenseurs s’ouvrit simultanément, une fournée de nouveaux venus en jaillit, volant à Peggy l’effet de surprise qu’elle venait de provoquer. Entre autres, de l’ascenseur droit sortit la Menelas, du gauche, Irène et Herman Kallenberg.

« Mes amis ! Mes amis ! cria Gus. Vous vous connaissez tous, ou plutôt, j’espère que vous vous connaissez tous ! »

Il y eut des accolades, des baisers sonores sur les joues, bien qu’ils ne fussent pas réellement appliqués contre la peau, de peur de brouiller un maquillage.

« Mais…, demanda Gus à la Menelas… Je ne vois pas M… (Il faillit dire « M. Menelas », se retint à temps malgré son ivresse, hésita néanmoins à prononcer ce nom qui lui semblait grotesque, et finit par l’articuler tout de même.) Je ne vois pas M. Gonzales del Salvador…

— Il est puni ! jeta la Menelas, superbe.

— Buvez, buvez tous ! »

On tendit de nouvelles bouteilles.

« Laissez-moi prendre votre cape… »

La Menelas eut un geste de défense. Pour une raison connue d’elle seule, elle avait l’air contrariée, tendue. Elle observa Peggy d’un air venimeux.

« Comment allez-vous ?

— Comment allez-vous ? »

Irène apparut en amiral de la guerre de 1914, Kallenberg en Neptune, poussant le réalisme jusqu’à arborer une barbe fleuve et un trident en carton-pâte. Gigantesque, hilare, il toisa Gus en face à face, c’est-à-dire sans avoir à baisser la tête, l’autre étant aussi grand que lui. Gus, qui entraînait ses hôtes à boire en buvant le premier, s’écria :

« Je comprends pourquoi on vous appelle Barbe-Bleue ! »

Il se souvint un peu tard que cette plaisanterie pouvait amuser n’importe qui, sauf Kallenberg lui-même. Pour se racheter :

« Encore une bouteille ! »

Et zut ! S’il l’avait blessé, tant pis ! Après tout, Kallenberg avait plus besoin de Bambilt que Bambilt de Kallenberg ! Herman baisa la main de la Menelas. Big Gus s’interposa :

« Olympe, votre cape… »

Il la lui ôta des épaules. Une seconde, les yeux de la Menelas devinrent plus noirs, malgré sa brève crispation, elle le laissa faire. Catastrophe : elle aussi était en dompteuse ! Son regard croisa celui de Peggy avec une expression de reproche vite muée en défi. En un éclair, Nut, qui venait d’arriver, comprit qu’on frôlait le drame :

« Olympe ! Quelle idée sensationnelle !… Comme vous êtes divine ! »

La Menelas daigna sourire. Nut enchaîna, essayant de réparer, s’accrochant à cette évidence trop grosse pour qu’on puisse feindre de ne pas l’apercevoir, la forçant pour mieux la désamorcer :

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