Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Deux dompteuses chez moi ! Les fauves n’ont qu’à bien se tenir ! Peggy nous a dit qu’elle voulait dresser les sirènes. Et vous, chérie, qui voulez-vous dompter ?

— Ne vous inquiétez pas, je trouverai bien quelqu’un ! »

Happé dans un remous, Satrapoulos apparut dans sa tenue de corsaire…

« Olympe ! Connaissez-vous votre compatriote Socrate Satrapoulos ? Ne vous attaquez pas à lui, il est indomptable ! »

Le Grec s’inclina, ressentant vivement la douleur provoquée par le pommeau, de son sabre qui lui entrait dans l’estomac. La Menelas prit sa mimique pour une grimace d’ennui adressée spécialement à sa personne. Elle lui jeta un regard glacial et retira sa main. Éberlué, S.S. prit la mouché à son tour et fit un pas en arrière avec brusquerie. Il fut littéralement enlacé par Irène qui lui boucha les yeux de ses deux mains :

« Qui est-ce ? Qui est-ce ?

— Irène ! Tu seras toujours trahie par ton parfum ! »

Elle l’embrassa. Il l’admira et rectifia la position :

« Commandant !

— Amiral, s’il te plaît ! Amiral ! »

Herman ne voulut pas être en reste :

« Ah ! Celui-là ! Il s’y entend pour casser les avancements ! Comment vas-tu ? Tu es superbe ! »

Peut-être à cause de son bandeau sur l’œil, Socrate le voyait plat, gigantesque mais plat…

« Où est Lena ? Où est ma petite sœur adorée ? », glissa perfidement Irène.

Involontairement, Barbe-Bleue vint au secours de S.S. :

« Il n’est pas fou, lui, il laisse sa femme à la maison !

— Tu as mis combien de temps pour faire pousser cette barbe ?

— À peine une minute ! Tiens, regarde !… »

Kallenberg tira sur le postiche qui se décolla légèrement de son visage.

« Sacré pirate !

— Sacré dieu !

— Vive les Grecs ! hurla Big Gus. Venez ! Venez ! »

Il poussa tout son monde à l’intérieur, cramponné au bras de la Menelas qui jetait des coups d’œil irrités à Peggy. Deux dompteuses dans un penthouse de six cents mètres carrés, c’était une de trop !

Raph Dun s’inclina cérémonieusement devant Dodino :

« Mes hommages, chère madame… »

Amore, qui était en grande conversation avec la Menelas — il était de ses intimes et avait le droit de l’appeler « Lympia » — toisa le reporter d’un air ironique :

« Tiens… La jeune vierge violée… Des regrets ? »

Un peu gêné au souvenir de la scène de la veille, Raph, qui désirait être présenté à la Menelas, chercha une contenance. Il administra une claque dans le dos de Dodino :

« Peux-tu me présenter à la plus grande ?

— Ne te fatigue pas, mon biquet, tu n’es pas son genre. »

À la Menelas, dans un anglais effroyable :

« Cet homme, il veut que je présente lui à vous. »

Olympe eut un sourire lointain et jeta un bref regard à Dun qui était l’un des rares invités à être en smoking (les grands tailleurs font crédit, mais les fripiers exigent d’être payés comptant pour leurs nippes ridicules). Elle poussa la condescendance jusqu’à demander à Dodino :

« En quoi votre ami est-il déguisé ?

— En homme du monde. Vous trouvez ça réussi ? »

Dun n’eut pas le temps de répondre. Erwin Ewards, l’homme-crabe, venait de gicler d’un magma humain et se précipitait sur la Menelas, toutes pinces dehors :

« Carissima !… Vous êtes sensationnelle !

— Erwin !… Que c’est drôle ! »

La dompteuse embrassa le crabe. C’était un crustacé à ménager, conseiller habile en matière de finances, doué d’un flair prodigieux pour les opérations de Bourse. Par ailleurs, sa propre banque assurait les mains de la « panthère » pour une valeur de deux millions de dollars. Parfois, entre deux récitals, Olympe et son mari acceptaient l’hospitalité d’Ewards dans sa fantastique résidence du Cap d’Antibes, où il ne mettait pratiquement jamais les pieds bien que plusieurs domestiques y fussent à son service à l’année, ce dont ses hôtes profitaient largement en son absence.

« Êtes-vous allé en France cette année ?

— Hélas ! non… Les affaires !…

— Et votre si belle propriété ?

— Elle est à votre disposition, quand vous voudrez bien l’honorer de votre présence.

— Vous ne voulez toujours pas me la vendre ?

— Très chère, vous savez bien qu’elle n’est pas à vendre… »

À cet instant, il se passa une chose bizarre. La Menelas, tout en parlant, jeta un regard par-dessus son épaule et aperçut le Grec derrière elle, tout oreilles. Elle ne put s’empêcher de le trouver petit, plutôt grotesque dans sa tenue d’opérette, et, pourtant, simultanément, ses yeux n’arrivaient pas à quitter les siens, comme si la dompteuse eût été fascinée par un moineau. De son côté, le Grec la regardait fixement avec intensité, conscient de la violence de ce courant inattendu qui les secouait tous les deux. Au bout d’une éternité — deux secondes — où tout fut dit sans qu’un mot fût prononcé, où tout fut promis sans qu’il y eût aucune promesse, où chacun connut tout de l’autre sans l’avoir jamais rencontré, passé, présent et avenir, Satrapoulos, le premier, revint sur terre. Il s’approcha d’Ewards et lui secoua vigoureusement la pince :

« Tout est à vendre, Erwin… Tout est à vendre…

— Certainement pas ma maison ! gloussa le crabe.

— Votre maison aussi, comme le reste.

— Mais enfin !…

— Voulez-vous faire un pari ? »

Le ton du Grec était si sérieux que tout le petit groupe se figea, le banquier, la pianiste, le journaliste et la pédale. Un peu gêné, Ewards ricana :

« Vous avez perdu, mon cher Socrate.

— Une seconde. Laissez-moi ma chance. D’accord ?

— Quelle chance ?

— Combien vaut-elle ?

— Mais je vous répète…

— Combien ?

— Puisque vous y tenez… Attendez… Je l’ai payée… Avec les aménagements que j’y ai faits…

— Combien ?

— Au bas mot, disons… Un million de dollars.

— Voulez-vous me la vendre pour ce prix-là ? »

Ewards eut un geste de protestation :

« Mais voyons !… »

Le Grec leva une main apaisante.

« Et pour deux millions de dollars, me la vendriez-vous ? »

Le banquier était célèbre à New York pour ses dons de calcul mental associés à un joli talent de poète : entre deux conseils d’administration, il commettait quelques élégies qui faisaient les délices de ses intimes. Sa propriété lui avait coûté cinq cent mille dollars, on lui en offrait quatre fois plus, elle valait trois fois moins. En contrepartie, elle lui rapportait un prestige flatteur. Il n’hésita qu’une seconde, au diable le prestige ! Mais le Grec était-il sérieux ?… Il minauda :

« Enfin, cher ami… Enfin… »

Tout en comprenant à l’expression de Satrapoulos que son offre ne se prolongerait pas une minute de plus. C’était oui ou non, tout de suite.

« Alors ? dit le Grec. Oui ou non ?

— Eh bien… »

Satrapoulos tira son carnet de chèques. À la Menelas :

« Vous permettez ? »

Il tâta ses poches à la recherche de son stylo, ne le trouva pas, écarta avec agacement la poignée de son sabre. À la cantonade :

« Vous avez un crayon ? »

Dun en avait un. Il le lui tendit. Le Grec leva un genou et s’en servit comme d’une écritoire. Il inscrivit en haut à droite du petit rectangle de papier, en chiffres, « 2 000 000 $ », puis, plus bas, en lettres. Et il signa :

« Erwin, à quel ordre le voulez-vous ?

— Ma foi…

— Tenez, vous l’écrirez vous-même. Le directeur de ma compagnie américaine passera demain chez vous. Donnez-lui l’acte de vente. »

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