Pierre Rey - Le Grec

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Rey - Le Grec» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1973, ISBN: 1973, Издательство: Éditions Robert Laffont, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Grec»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

Le Grec — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Grec», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Quarante-huit heures, lui répondit aimablement Kallenberg. Nous repartons après-demain. »

Une heure à peine après avoir humilié Tony, Peggy sonnait chez Lindy « Nut » Bambilt. Leur amitié était assez forte pour ne se plier à aucune convenance. En cas d’urgence, quand l’une d’elles voulait voir l’autre, elle passait un coup de téléphone et disait : « J’arrive. » Plus secouée qu’elle n’aurait voulu l’être, Peggy se laissa tomber dans un fauteuil.

« Tu peux me servir à boire ?

— C’est grave ? demanda Nut en sortant d’un bar des verres et une bouteille de scotch.

— Tu es seule ?

— Oui, pourquoi ?

— Gus n’est pas là ?

— Non. Qu’est-ce qui se passe ?

— Oh ! rien !…

— Dis-moi. »

Peggy portait son verre à ses lèvres.

« Tu veux de la glace ?

— Non merci, ça va, sec.

— Raconte…

— C’est ce con.

— Il est revenu ?

— Oui. »

Nut hésita…

« C’était… moche ?

— Avec lui, toujours. Je te dérange ?

— Idiote…

— Avec ton divorce…

— J’ai l’habitude. »

Peggy sourit et se détendit légèrement : c’était ça, Nut ! Elle ne se démontait jamais. Elle était longue et souple, trente, trente-cinq ans, un peu plus peut-être. En tout cas, elle n’avait jamais confié son âge à Peggy qui, de son côté, avait été assez discrète pour ne jamais le lui demander. Même l’amitié la plus solide a des limites. Quand Nut bougeait, on avait l’impression qu’elle dansait. Quelque chose de félin, des pommettes hautes, des yeux immenses, un grand front bombé, une démarche orientale.

« Tu en veux un autre ?

— Si tu en prends un avec moi…

— D’accord. Tu me racontes ? »

Peggy la mit au courant. Nut ouvrit de grands yeux émerveillés :

« Non ?… Tu as fait ça ? »

Elles éclatèrent de rire.

« Sale type !… Si jamais Scott savait qu’il est revenu m’empoisonner… Dis donc, Satrapoulos, tu es sûre qu’il sera là ? »

Nut lui lança un regard ironique et amusé.

« Regarde-moi… Qu’est-ce que tu crois ?

— C’est vrai, j’avais presque oublié. Parfois, entre toutes tes aventures et tes mariages, je m’y perds un peu.

— Socrate, c’est différent. Ni un mari ni un amant. Mieux que ça.

— Pourquoi tu ne l’épouses pas ?

— Pourquoi pas ? Un de ces jours, si on a le temps.

— Scott est têtu comme un mulet. Il ne voulait rien savoir pour le rencontrer.

— Qu’est-ce qu’il a contre lui ?

— Il paraît qu’il est coulé aux États-Unis. »

Nut hocha la tête en souriant.

« Depuis le temps qu’on essaie de l’avoir… C’est un type extraordinaire tu sais. Si tu le connaissais bien… D’ailleurs, j’aime autant pas, tu en tomberais amoureuse.

— Tu penses ! Je pourrais être sa fille… Pardon… »

Peggy venait de se souvenir que, si le Grec avait une cinquantaine d’années, Gus, le mari de Nut, allait entrer dans sa soixante-douzième.

« Ne t’excuse pas, d’autant plus que tu dis vrai. Et après, quelle importance ?

— Tu comprends, il y a une foule de gens qui financent Scott. Alors, pourquoi pas lui puisqu’il est si riche ?

— Pourquoi pas… »

Par la baie vitrée du penthouse, on apercevait les arbres de Central Park, bien plus bas, à des profondeurs incroyables.

« Tu comprends, la politique et l’argent, c’est comme l’argent et la beauté, ça a toujours fait bon ménage.

— Scott est très riche.

— Bien sûr, mais tu ne sais pas combien ça coûte ! Il n’y a au monde aucune fortune privée qui puisse subvenir au financement d’un parti politique ! C’est un gouffre ! Le nombre de millions qui ont déjà été engloutis pour les Novateurs !

— Pourquoi tiens-tu tellement à ce que Scott monte aussi haut ?

— Mais, de toute éternité, il est fait pour être le premier ! Tu ne le connais pas ! Il est beau, il est merveilleux, il est… irrésistible ! Si tu l’entendais parler des choses qui lui tiennent au cœur !… Pour l’instant, il a besoin de tout le monde, mais plus tard… Tu verras !… Enfin, puisque tu es sûre que Satrapoulos viendra…

— Tu n’as pas confiance, hein ?

— Je voudrais tant qu’ils se rencontrent !… Ils sont faits pour devenir une paire d’amis.

— Ne t’inquiète pas, il sera là. Même s’il ne le faisait pas pour moi, il serait obligé de le faire pour Gus. Il a besoin de lui dans ses affaires. »

Peggy hasarda :

« Et la Menelas ?… Tu lui as dit ?…

— Écoute !… Je t’ai déjà dit oui… Demain soir, ici même, j’aurai tout New York… Jamais de ta vie tu ne rencontreras une telle concentration d’armateurs et de pétroliers au mètre carré…

— Tu es triste de divorcer ?

— Bah !… Non, pourquoi ?

— C’est vrai que tu as l’habitude… Et avec Gus, tu t’en sors bien ?

— Comment ça ?

— Côté séparation… Pension alimentaire, quoi…

— Pas mal du tout. Le jour où tu te fâcheras avec ton Scott, viens me voir tout de suite, je te donnerai des tuyaux pour que tu ne t’en ailles pas les mains vides.

— Scott ?… Mais c’est impossible ! Je l’aime ! »

Nut fit la moue :

« … Si ma mémoire est bonne, il me semble avoir déjà moi-même prononcé cette phrase plusieurs fois…

— Oui, mais moi c’est différent ! Je n’ai pas ton expérience…

— Comment tu te déguises demain ?

— Chut !… et toi ?

— Chut !

— Tu me fais des mystères maintenant ?

— Et toi ?

— Oh ! Nut !… Je t’adore ! Il faut que je t’embrasse ! »

En riant, elles tombèrent dans les bras l’une de l’autre.

Ces doigts qui voltigeaient comme un envol de papillons fascinaient Emilio. Chacun d’eux semblait doué d’une vie autonome. Parfois, lorsqu’ils s’écartaient l’un de l’autre, l’auriculaire et le pouce formaient un angle de 180°, c’est-à-dire la droite parfaite, nuancée dans sa trajectoire rectiligne par les imperceptibles renflements souples de la chair. Les mains elles-mêmes se chevauchaient, s’entrecroisaient en un ballet caressant dont certaines figures s’achevaient en gifles sèches. Que des doigts pussent se livrer à une gymnastique aussi étourdissante était déjà remarquable, mais entendre les sons que ces effleurements tiraient du clavier vous prostrait dans l’ineffable. Quand Olympe jouait, Emilio avait envie de pleurer ou d’applaudir, c’était selon. Son oreille délicate attendit en vain la note résolutoire qui devait nécessairement clore une gamme particulièrement brillante : elle ne vint pas.

« Du thé !

— Hein ? »

Il avait toujours le plus grand mal à revenir sur terre après ces envolées. « Elle veut du thé », répéta-t-il machinalement tout en se précipitant pour sonner le garçon. Depuis qu’ils avaient quitté Los Angeles pour New York, Olympe avait retrouvé la grande forme. En général, ils séjournaient au Carlyle, mais le directeur du Regency avait fait de tels efforts pour que la Menelas descende chez lui… Il lui avait préparé au dernier étage du palace une immense suite et il avait poussé la délicatesse jusqu’à la faire insonoriser totalement, ajoutant, galant homme :

« J’ai fait aménager l’appartement en ne perdant jamais de vue qu’il devait être le double écrin de votre génie et de votre beauté. »

Le tout appuyé d’un baisemain à l’européenne. Il n’ignorait pas que la Menelas ne se séparait pas plus de son Beechstein que d’autres ne quittent leurs bagues ou leurs prothèses dentaires. Elle et lui, c’était à prendre ou à laisser. Sa présence dans les murs d’un hôtel était une fameuse publicité pour l’établissement. Pourtant, au Carlyle, de nombreux clients — dont chacun était lui-même une célébrité — s’étaient plaints. Non pas que les interprétations fougueuses de la Menelas leur déplussent, mais parce qu’elles avaient lieu souvent à quatre heures du matin. L’architecture de l’endroit se prêtant mal à une insonorisation absolue, il avait fallu se résigner à laisser filer l’étoile.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Grec»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Grec» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Grec»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Grec» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x