Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Elle émergea de son déplaisant souvenir :

« Tu veux quoi ? »

Tony ricana, mal à l’aise et agressif.

« Ne t’imagine pas que ton futur mariage est dans la poche…

— Ce qui veut dire ?

— Rien, je me comprends. »

Il tourna dans la pièce, déplaçant des objets :

« Il paraît que tu veux épouser Scott Baltimore ?

— Ça te concerne ?

— Tu sais que son grand-père était trafiquant et bootlegger ?

— Et le tien, il était quoi ? Es-tu même certain d’en avoir eu un, bâtard !

— Peggy, ne joue pas ce petit jeu avec moi… Méfie-toi ! Attention à ce que tu dis. »

Elle le toisa avec un infini mépris :

« C’est tout ?

— Non ! Tu n’es pas libre. Tu as des comptes à me rendre ! Tu sais combien tu m’as coûté ? Tu sais combien j’ai dépensé avec toi ? Cinq cent mille dollars !

— Et alors ?

— Alors, il faut me les rendre.

— Tu es tombé sur la tête ?

— Je t’ai offert des cadeaux, des bijoux, des fourrures ! Ce n’est pas une petite salope qui arrivera à me ridiculiser !

— Pauvre type ! Je ne sais même pas de quoi tu parles. Si tu penses qu’il y a litige financier entre nous, va raconter ça à ton avocat. Ou à ta maman !

— Tu me prends pour un con ?

— Oui. Tout le monde te prend pour un con. »

Il fit deux pas menaçants dans sa direction. Elle eut un geste infiniment rapide vers un tiroir. Au bout de sa main minuscule, Tony aperçut, non pas le classique petit pistolet de dame, mais le Colt réglementaire de la police new-yorkaise.

« Stop ! »

Elle n’avait pas élevé la voix, mais il comprit parfaitement qu’elle ne plaisantait pas. Interdit, il balbutia :

« Tu es cinglée, non !

— Recule.

— Écoute.

— Recule ! »

Il recula de trois mètres et resta planté, debout, les bras ballants. Peggy alluma une cigarette :

« Maintenant vas-y ! Si tu as vraiment quelque chose à me dire, parle ! »

Il resta muet. Elle enchaîna :

« C’est maman Fairlane qui t’a conseillé de venir me voir, mon chou ?… Alors ? »

Tony se tortilla, ne sachant quelle contenance prendre :

« Je vais te dire, poursuivit Peggy, quand je te vois, j’ai envie de dégueuler. Tu es bête, tu es veule, tu es bouffi, tu es un tas de merde. Tu n’es même pas capable de baiser une femme. Tu es un pédé. Tu n’es bon qu’à te branler devant une glace !

— Peggy…

— Ta gueule ! Je ne parle qu’aux hommes ! Maintenant écoute-moi… Si jamais tu fais quoi que ce soit pour me nuire, le plus petit esclandre, n’importe quoi qui me déplaise, je jure sur ma vie de te faire la peau ! Où que tu sois, quoi que tu fasses, que tu sois protégé ou non, je te descendrai ! C’est clair ? »

Il ne répondit pas. Elle s’approcha de lui. Il ne put réprimer un mouvement de recul qu’il essaya de masquer en cherchant désespérément une pose convenant à sa situation… Elle perçut sa peur :

« Mets-toi à genoux ! »

Il tenta de crâner :

« Enfin, c’est idiot…

— À genoux ! »

Tony secoua la tête et feignit de sourire, comme si on lui faisait une blague d’un goût douteux à laquelle il se serait résigné à participer avec un brin de condescendance amusée : il s’agenouilla.

« Maintenant, déboutonne ton froc. »

Il leva vers elle des yeux ahuris :

« Déboutonne. »

Il déboutonna…

« Enlève ta ceinture. »

Il eut un sursaut de protestation :

« Ah ! non.

— Vite, connard !

— Peggy… C’est ridicule…

— Vite ! »

Elle le tenait toujours en joue. Avec terreur, il crut discerner des mouvements d’impatience dans les doigts qui tenaient l’arme. Il s’exécuta. Le pantalon glissa sur ses cuisses, laissant apparaître un caleçon rouge parsemé de myosotis…

« Ton caleçon ! »

Il lui jeta un regard suppliant qu’elle ne daigna même pas voir. Toujours dodelinant de la tête, il baissa son caleçon. Peggy passa près de lui et, prestement, subtilisa sa ceinture…

« Maintenant, si tu cries, si tu bouges, je te tue ! »

Elle leva haut le bras et abattit la lanière de cuir sur les fesses bronzées. Tony se mordit les lèvres pour ne pas hurler de douleur. À trois reprises, la ceinture siffla et frappa, laissant sur la peau des marques qui rougissaient rapidement.

« La fessée est terminée. Rhabille-toi ! »

Maté, il se redressa et remit la ceinture qu’elle lui avait jetée.

« N’oublie jamais ! Et maintenant, calte ! Dehors ! »

Il s’ébroua vaguement…

« Dehors ! »

Au moment où il passait devant elle pour atteindre la porte, elle lui cracha en plein visage. C’est alors qu’elle vit Claudette, l’air bouleversé, abasourdie, incrédule. Peggy se mordit les lèvres et lui lança d’un ton féroce :

« Inutile de vous déranger pour raccompagner monsieur. Il ne reviendra plus. »

13

Herman Kallenberg et Madame débarquèrent à l’aéroport de New York à onze heures. À midi, ils entraient dans le hall du Carlyle. À treize heures, les chefs-d’œuvre qui accompagnaient toujours Herman en voyage étaient accrochés aux murs de sa suite — une Vierge de Raphaël, la petite Lucrèce de Cranach, un autoportrait de Rembrandt, un Champ d’oliviers de Van Gogh, remplaçant avantageusement le vrai Canaletto et le faux Géricault ornant les deux chambres. À treize heures trente, Irène décidait que les tapisseries et le mobilier Louis XVI de son appartement avaient une influence néfaste sur son moral et exigeait qu’ils fussent sur-le-champ remplacés par de l’anglais. La direction objecta timidement que l’opération allait prendre du temps, mais Barbe-Bleue s’en mêla. En public, il tenait à montrer que le moindre caprice de sa femme équivalait à un ordre. Il fit donc chorus avec elle pour que tout fût changé avant le dîner, peu importait le nombre d’hommes nécessaires ou le prix de la métamorphose.

Il devait bien cela à Irène après ce qu’il lui avait fait deux jours plus tôt sur les bords de la Tamise…

À quatorze heures, ouvriers et décorateurs envahirent la suite pour y travailler fiévreusement, tandis qu’Irène, conduite par son chauffeur dans la Rolls, allait faire du shopping chez Jack Hanson avant de se précipiter chez Alexandre pour un coup de peigne. De son côté, Kallenberg se rendait à un bain de vapeur, non loin de Central Park, où il avait ses habitudes.

À dix-neuf heures, sans s’être donné le moins du monde rendez-vous, elle et lui firent une apparition simultanée dans le hall du Carlyle. Réjoui, le directeur du palace les rejoignit pour les escorter jusqu’à leur appartement :

« Je crois que vous serez satisfaits… Vous allez voir. »

Effectivement, la suite était méconnaissable. Accrochés de main de maître, les toiles de Kallenberg étaient mises en valeur par des spots à l’éclairage rasant qui en accentuaient le caractère. Irène marqua son approbation pour les nouveaux meubles par de discrets hochements de tête. Barbe-Bleue émit quelques « Parfait… Parfait… », jetant un regard bref et approbateur sur les immenses gerbes de roses disposées çà et là, la bouteille de Cliquot Brut 47 rafraîchissant dans son seau en argent.

Le directeur se rengorgea. Tout déménager en si peu de temps tenait du prodige. Son équipe avait révolutionné New York dans le courant de l’après-midi et lui-même s’était donné un mal fou pour diriger et hâter l’opération.

« Eh bien, voilà…, conclut-il. Maintenant que l’appartement est à votre convenance, pourriez-vous, approximativement bien sûr, m’indiquer la durée de votre séjour ?…

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