Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Puis il s’était résigné, écœuré de constater que ses complets récents lui allaient encore moins bien que les anciens, ceux qu’on lui avait confectionnés vingt ans plus tôt et qu’il portait encore. Avec cette silhouette, pas question de porter autre chose que du sombre. Dans les pied-à-terre qu’il avait à Paris, Londres, Athènes, Rome, New York, Mexico ou Munich, il y avait la même armoire contenant quelques chemises et les cinq mêmes éternels costumes d’alpaga noir, un point c’est tout. Il retira mélancoliquement sa veste qui glissa au sol et desserra le nœud de sa cravate. Cette soirée idiote chez Gus Bambilt l’agaçait prodigieusement. Une consolation, la Menelas y serait. Lindy Nut, la future ex-épouse de Gus, l’en avait aimablement averti. Étonnant… En général, Nut, avec laquelle il entretenait des relations ambiguës d’amitié amoureuse, ne lui signalait pas ce genre de détail. Au contraire, elle évitait soigneusement de le mettre en contact avec de trop jolies femmes, prenant ombrage de toute admiration qui ne lui était pas dévolue… Bizarre… Ses relations avec elle dataient de dix ans. Quand l’un des deux était déprimé, il allait se réfugier chez l’autre, lui demander secours momentanément. Pour son dernier mariage, elle avait eu le bon goût d’épouser un pétrolier qui était devenu l’un de ses gros clients. Il jeta un coup d’œil apitoyé sur le carton d’invitation :

VOUS ÊTES PRIÉ D’ASSISTER À LA DIVORCE-PARTIE COSTUMÉE DONNÉE PAR LYNDY ET GUSTAVE BAMBILT LE 22 JUILLET 1958 EN LEUR RÉSIDENCE DU 127 PARK AVENUE, À PARTIR DE 22 HEURES. AVEC VOUS, GUSTAVE ET LYNDY FÊTERONT LEUR SÉPARATION. THÈME : « LA MER, L’AMOUR, L’ARGENT. » R.S.V.P.

Le Grec rejeta le bristol dédaigneusement… Il supportait mal l’idée qu’un divorce pût se fêter comme un baptême, ne comprenant pas qu’un sacrement aussi grave dût fournir, le jour où on le rejetait, prétexte à une soirée de mauvais goût. Il est vrai que les deux lascars en avaient l’habitude ! Big Gus en était à son onzième divorce, Nut à son troisième. Quatorze à eux deux !

Seuls, des Américains pouvaient être assez cinglés pour commettre ce genre de faute qui provoquait en lui une irritation dont il ignorait si elle venait de son éducation, de son ascendance ou de ses principes. D’ailleurs, il ne tenait pas à le savoir. Approfondir ce problème équivalait à remettre en question la paix armée qu’il maintenait à grand-peine avec Lena. Depuis deux ans, ils ne se rencontraient pratiquement plus, bien qu’ils fissent de part et d’autre des efforts immenses pour sauvegarder l’apparence d’un ménage uni, les enfants, la famille… Dans les premiers mois de son mariage, il avait éprouvé pour les dix-sept ans de Lena une véritable folie sensuelle. Puis son corps d’enfant avait cessé de l’étonner — c’est un moment qu’il situait après sa grossesse et la naissance des jumeaux. Alors, il avait cherché une équivalence à l’adolescente qu’elle n’était plus, espérant se sentir attiré par la femme qu’elle aurait dû devenir — mais dont elle n’avait que l’apparence.

Lena ne comprenait rien à la rage d’agir qui animait son mari. Parfois, il tentait de lui expliquer ses buts, les moyens infaillibles qu’il avait d’y parvenir : cela ne l’intéressait pas.

Il enfila de nouveau la première des trois vestes qu’il avait essayées, espérant on ne sait quel miracle : pire que tout à l’heure. En faisant jouer deux des trois panneaux du miroir, il parvint à se voir de dos et constata définitivement que le costume, sur ses épaules, semblait sorti d’un « décrochez-moi-ça » de quartier. Les seuls moments où Lena le regardait réellement, c’était précisément pour lui reprocher son manque de chic. En dehors de cela… elle l’écoutait avec un intérêt poli, perdue dans un rêve exquis, mystérieux, permanent, acquiesçant de la tête à tous ses discours fiévreux, perpétuellement absente et toujours là. À quoi pensait-elle ? Avait-elle un amant, des amants ? Et si oui, comment n’en aurait-il pas été prévenu ? L’idée l’effleura que, en ce genre de circonstance, ceux qui sont concernés sont les derniers informés. Il y avait ce type, cet acteur, dont il se doutait bien qu’il plaisait à Lena. Il en avait eu la révélation en constatant qu’il était le seul homme à ne pas lui faire ouvertement la cour. Oui mais, le bellâtre vide était lui-même sous la surveillance constante de son emmerdeuse de femme. Alors ?

Un jour, Irène s’était enhardie à faire une allusion fielleuse à ce sujet. Elle lui avait demandé s’il n’était pas jaloux des hommes qui tournaient autour de Lena. Il lui avait répondu qu’il prenait ces hommages à son compte, comme ceux que l’on accorde au propriétaire d’un objet rare et précieux.

La puce à l’oreille, désireux de contrer sa belle-sœur, il s’était renseigné sur sa vie et avait appris avec stupéfaction qu’elle avait des liaisons brèves et sans lendemain avec des gens de maison, des popes ou des soldats. Information navrante en elle-même, mais réjouissante en fonction de l’irrésistible Kallenberg, si vaniteux, si imbu de lui-même. Et encore, était-ce vrai ? Il était gêné de le croire. Si les faits imputés à sa belle-sœur étaient exacts, pourquoi les allusions d’Irène sur Lena ne le seraient-elles pas ?

Tourmenté, il se mit à arpenter sa chambre, partie infime de la suite royale qu’il louait au Pierre à l’année : À chacun de ses passages, il marchait sans les voir sur les trois costumes qui gisaient par terre, dans la position où ils étaient tombés. Chacun d’eux lui avait coûté deux cents livres. Il passa dans le salon et prit un paquet posé sur un fauteuil. Avec agacement, il tenta d’en briser les attaches. N’y arrivant pas, il se rendit dans la salle de bain et en ressortit avec une lame de rasoir qu’il utilisa pour les sectionner. Du carton s’échappa un bric-à-brac de vêtements anachroniques : une tenue de corsaire qu’il enfila, pantalons noirs élimés au-dessous des genoux, chemise râpée rouge sang, bas de soie blanche. Il s’admira : pas de doute, les compagnons de la Tortue avaient une autre gueule que les mannequins gris et noirs de Saville Row ! La touche finale fut donnée par un tricorne noir frappé sur le devant de la légendaire tête de mort. Il le plaça sur sa tête en différentes positions, cherchant à trouver celle qui lui donnait l’air le plus guerrier. Il retourna dans le salon et s’empara, dans le porte-parapluies, d’un sabre d’abordage. Il le glissa dans sa ceinture. Pas de chance, il était si long qu’il traînait par terre. Il en remonta la poignée qui vint buter sur son plexus. Cette fois, le bout du fourreau ne raclait plus la moquette. Il bomba le torse… Si la Menelas n’était pas séduite, c’était à désespérer de tout ! Seul inconvénient, il ne pouvait plus se baisser. Le pommeau lui entrait désagréablement dans l’estomac. Maladroitement il dégaina et fit quelques moulinets énergiques au-dessus de ses épaules. C’était incroyable la façon dont vous métamorphosait le port d’une arme ! Il se sentit l’humeur farouche et brûla de provoquer un insolent en duel, pour l’amour de quelque belle.

Peggy était allongée tout habillée sur son lit, de grosses compresses de camomille sur les yeux. Quand elle avait trop de rendez-vous dans la journée, il lui arrivait de s’éclipser pendant une heure pour se réfugier chez elle et s’y détendre. À ces moments-là, nul n’avait le droit de la déranger. Claudette, sa femme de chambre, éliminait les importuns et coupait le téléphone. Il était quatre heures de l’après-midi. Elle était là depuis dix minutes. On gratta à la porte…

« Madame…

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