Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Enfin, aide-moi ! Tu pourrais au moins me tendre la main ! »

Il ne le fit pas. Vivante statue de merde, Irène articula encore :

« Ce que tu peux être empoté… On n’en meurt pas, tu sais ! »

Elle passa devant lui et il recula, imperceptiblement, craignant un piège. Mais non. Elle partait en direction de la maison, lui lançant dans un éclat de rire sincère :

« Ne bouge pas, idiot !… Tu viens de me donner l’occasion d’essayer les sanitaires et la salle de bain… »

Derrière elle, elle laissait un sillage puant.

12

En sortant de l’institut, Peggy se souvint du dialogue qu’elle avait eu quelques jours plus tôt avec Scott, et des réticences qu’il avait manifestées quand elle lui avait soumis son idée. Elle avait encore en mémoire les paroles exactes. Il y avait eu d’abord cette plaisanterie qu’elle venait de concrétiser par un acte. Scott et elle venaient de faire l’amour. Ils étaient allongés tous les deux sur le lit, la tête de Scott posée sur le bas de son ventre. Il avait feint d’écouter un bruit imaginaire provenant de l’endroit où reposait son oreille. Elle avait fait semblant d’entrer dans son jeu :

« Qu’est-ce que tu écoutes ?

— Chut !

— Dis-moi…

— Tais-toi, je l’entends !

— Tu entends quoi ?

— Ton cœur…

— Erreur, il est bien plus haut.

— Certainement pas. On ne t’a jamais dit que tu avais le cœur placé nettement sous le nombril ?

— Jamais. Quoi d’étonnant ? La plupart de mes amants étaient sourds.

— Ton métèque aussi ?

— D’abord, il n’a pas été mon amant, par conséquent j’ignore s’il est sourd ou pas. Ensuite, les Grecs ne sont pas des métèques.

— C’est quoi, alors ?

La main de Scott remontait nonchalamment le long des seins de Peggy…

« Des types qui épousent la reine d’Angleterre ! Quand tes foutus ancêtres n’avaient même pas envisagé la possibilité de grimper dans un cocotier, ceux de Satrapoulos construisaient l’Acropole.

— Il est juif ?

— Orthodoxe, sale raciste !

— C’est pire. Je n’ai pas confiance. Il est trop riche.

— Et toi, sinistre idiot, tu es pauvre ?

— Moi, c’est différent ! On ne peut pas me suspecter… Je n’ai jamais rien fait pour gagner mon argent !

— Pas de quoi se vanter ! Seulement, c’est fini ça, mon petit Scott ! Le fric de papa, les idées de papa, les désirs de papa, les ordres de papa, terminé ! Il va falloir que tu apprennes à marcher seul !

— Ça me fatigue. Et si tu crois que c’est papa qui donne les ordres à la maison, tu te mets le doigt dans l’œil, c’est maman !… Dis donc ?… Tu ne serais pas en train d’essayer de devenir ma maman à moi ?

— Oh ! ta gueule, Scott, c’est sérieux !

— Qu’est-ce que tu lui trouves ?

— À qui ?

— À ton Grec ?

— Je l’ai vu une fois dans ma vie. Tu sais ce qu’a dit de lui Dodino ?

— Qui ça ?

— Amore Dodino, un Français, une folle perdue ! Tu le verras chez Nut après demain, il est de la fête… »

Scott feignit la colère et enserra le cou de Peggy entre ses mains :

« Tu vas me dire d’où tu connais ces guignols que je n’ai jamais vus ! »

Elle se dégagea :

« Écoute, c’est trop drôle ! Il a dit de Satrapoulos : « Il « est beau comme Crésus ! » Maintenant, tâche d’oublier que j’adore les métèques et sache que lorsqu’on met Crésus dans son jeu, on se retrouve président de la Fédération en deux coups de cuiller à pot !

— Avec son argent à lui et tes idées à toi…

— Oui, monsieur, exactement ! Et remercie le Ciel d’avoir rencontré quelqu’un qui pense pour toi ! »

D’un coup de reins, elle se déplaça, vint mettre sa tête contre la sienne et lui mordilla l’oreille assez durement :

« Tiens ! Pour t’apprendre à entendre mon cœur là où il ne bat pas ! »

Il la regarda d’un air enfantin :

« Peux-tu me dire pourquoi je suis amoureux d’une tordue comme toi ?

— Parce que tu aimes les emmerdeuses. Et que je suis vieille, moche, stupide et pauvre. Tu vas m’écouter ?

— Non. Ou alors, explique-moi encore une fois ce qui t’a poussé à te fiancer à ce crétin débile ?

— Pour t’empoisonner !

— Qu’est-ce que je t’avais fait ?

— Tu n’avais qu’à demander ma main plus vite !

— Tu le revois ?

— Tony ?… non…

— Oui ou non ?

— Oui, il est revenu à la charge.

— Il t’aime toujours ?

— Lui ? Tu rigoles ! Il s’aime toujours ! Seulement, il est vexé. Il dit qu’en rompant avec lui je l’ai fait passer pour un con aux yeux de toute l’Amérique.

— Sa réputation était déjà faite avant de te connaître… Il t’ennuie… souvent ?

— Trop pour mon goût.

— Tu veux que je m’en occupe ?

— Il est trop vaniteux pour reconnaître la réalité. C’est un bébé prolongé imbu de lui-même. Un sale mec…

— Je m’en occupe ? »

Le visage de Peggy s’assombrit :

« Laisse tomber, je suis encore assez grande pour lui river son clou s’il insiste. C’est à cause de toi, tu comprends, j’ai toujours peur qu’il provoque un scandale…

— Écoute…

— Non, je t’en prie ! J’en fais mon affaire.

— Comme tu voudras… Dis-moi, ton Grec… Quel intérêt de vouloir financer ma campagne ?

— Je n’ai jamais dit qu’il voulait ! J’ai dit qu’on pouvait essayer.

— Et si je passe, on dira que je me suis payé mon élection avec le fric d’un type douteux. La classe !…

— Pauvre petit garçon ! Quand tu seras élu, tu crois qu’on cherchera à savoir comment ?

— J’ai appris un truc avant-hier, par un copain du Sénat. Il est cuit, ton gars. On le croyait dédouané, mais ils vont finir par le coincer. Les services financiers ne lui pardonneront pas de les avoir roulés. Il les a aux fesses. Pour commencer, ils vont lui faire raquer dix millions de dollars. Et ce n’est qu’un début ! Les grandes compagnies pétrolières exigent que le gouvernement ait sa peau.

— Pas si quelqu’un l’aide.

— Tu connais des gens assez cinglés pour miser sur un cheval malade ?

— Oui, toi. Quand un bourrin possède mille millions de dollars, condamné ou pas, il passe le poteau en tête !

— N’y compte pas ! Si l’on apprenait qu’il y ait la moindre collusion entre lui et moi, mon élection est foutue !

— Oui, mais si on l’ignore, elle est dans la poche. Essaie de mettre ça dans ta tête de pioche : ce type est un joueur. À ses yeux, tu es un pion dont la valeur est en hausse. Si on s’y prend bien, il marchera ! Depuis quand l’argent a-t-il une odeur ?

— Le sien en a une.

— Et les grandes entreprises qui te financent, tu t’imagines qu’elles sont gérées par des enfants de chœur ? »

Scott la regarda bien en face, longuement :

« Tu sais qu’il a fait de la taule ?

— Lui ?…

— Eh oui…

— Et alors ?

— Ici même. À New York.

— Conduite en état d’ivresse ?

— Très drôle… Je te dis qu’il est grillé.

— Raconte.

— Ils l’ont agrafé il y a deux ans. Les contrôleurs des Finances… En 1945, il n’y avait plus un seul bateau en Europe. La guerre avait tout rasé. Presque tous les armateurs ont été ruinés. Tous, sauf les Grecs, le tien entre autres. Avant les hostilités, ces salauds avaient l’habitude d’assurer leurs navires au-dessous de leur valeur pour ne payer que des primes insignifiantes. En 1939, les compagnies en ont eu marre d’être flouées. Systématiquement, elles décidèrent que les cargos et les pétroliers battant pavillon grec seraient assurés au forfait, quelle que soit leur valeur. Dans un sens, c’était injuste, car des vieux rafiots devaient payer des primes dix fois supérieures à leur valeur réelle. Qu’est-ce que tu veux, ils étaient énervés, c’était à prendre ou à laisser. Là-dessus, crac ! le grand chambardement commence. Quand la guerre finit, qui voit-on en premier aux guichets des réclamations ? Les Grecs ! Et j’exige des dommages de guerre, et il faut que les Lloyd’s me remboursent tout de suite, et il est de votre devoir de m’octroyer des prêts pour reconstituer ma flotte… Le pactole, quoi… Une pluie d’or sur leurs têtes…

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