Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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— Évidemment. Il paraît qu’ils sont de premier ordre. Janet, la gouvernante, a servi autrefois chez les…

— Combien de domestiques ?

— Je ne sais pas… Six, huit…

— Comment tu ne sais pas ? Je t’offre une maison, tu voudrais aussi que j’y entretienne des loufiats à longueur d’année ? »

Embarrassée, Irène tira machinalement sur les plis de sa robe blanche, une merveille arrivée de chez Dior le matin même et dont le nom, « Marie-Antoinette », n’avait certes pas été étranger au choix qu’elle en avait fait… La campagne, les bergères, la nature, l’air vif…

« Alors ? Six ou huit ? »

Elle lui jeta un regard qui était un appel à la concorde, un regard gentil :

« Comment veux-tu que je le sache ? Je n’y suis jamais venue…

— C’est quand même énorme ! Tu me fais cracher une fortune pour acheter une baraque dans laquelle tu n’as jamais mis les pieds !

— Oh ! La rivière ! Regarde ! »

À un détour de l’allée, une trouée laissait apercevoir une prairie d’un vert intense dans laquelle paissaient quelques vaches rousses accrochées à la pente douce qui dévalait mollement jusqu’à la Tamise. Çà et là, des barrières blanches traçaient des frontières entre les prés, les taillis et des futaies de chênes verts.

« Combien d’hectares ?

— Je ne sais pas. »

De nouveau, la Rolls glissait entre les doubles murs d’acacias sombres. Parfois, une branche basse venait frôler la carrosserie :

« Roulez plus doucement. »

Une dernière fois, Irène se fit conciliante — une dernière parce qu’il y a des limites à tout.

« Je n’ai vu que les photos, tu comprends… L’ensemble est superbe. Je ne connais pas les détails. »

Kallenberg haussa les épaules et ricana.

« Tiens ! Regarde ! »

La voiture débouchait dans une immense clairière dont le gazon affleurait les bords de l’allée. Barrant l’horizon, une vaste bâtisse blanche flanquée de quatre tours. Au passage de la voiture, un jardinier ôta sa casquette. Kallenberg, à son grand regret, était impressionné par la majesté de l’édifice. Indiscutablement, l’ensemble avait une sacrée gueule. Il en voulut encore plus à Irène d’avoir déniché cette merveille toute seule. Il se donna une contenance maussade car il sentait qu’elle épiait ses réactions du coin de l’œil. Surtout, ne pas lui montrer que l’endroit lui plaisait.

« Le bâtiment principal date du XIV esiècle…

— Revu et corrigé XIX e. Tu as cru à ces bobards ? Dans ce genre de machin prétentieux, seule la crasse est d’époque. »

Excédée, Irène à son tour haussa les épaules. Le chauffeur ouvrit la portière, ils descendirent. Ce qui était frappant, c’était la qualité du silence. On sentait que les rares bruits, parfaitement intégrés à la nature, venaient de très loin, portés par un air transparent, fragile et cristallin. Il y eut un grincement de porte et une femme s’encadra dans l’entrée principale. Kallenberg et Irène gravirent les marches du perron. La femme s’inclina, les invitant d’un geste à entrer.

L’un derrière l’autre, l’une s’exclamant de ravissement, l’autre affichant un ennui hautain, ils visitèrent une longue enfilade de pièces sous l’œil méfiant de leur cicérone.

« Si vous voulez monter à l’étage… »

Irène s’engageait déjà dans l’escalier :

« Tu ne viens pas ?

— Je t’attends dehors. Je vais prendre l’air. »

Elle hésita puis, crânement, lui tourna le dos pour suivre le guide. Herman sortit sur le perron. Il alluma une cigarette. D’un coup d’œil, il embrassa le paysage et sut d’instinct que l’endroit valait plus que le prix proposé. Il ne lui déplaisait pas d’investir une multitude de sommes rondelettes dans de la terre, n’importe où. Avec la terre, ce n’était pas comme avec la mer : on ne prenait pas de risques. Sa flotte entière pouvait couler du jour au lendemain, il pourrait toujours vivre de ses revenus fonciers jusqu’à la fin de son existence. Il entendit Irène le héler d’une fenêtre mais ne daigna même pas tourner la tête. Il faillit se demander ce qui l’irritait, y renonça tout de suite de peur de voir s’enfuir cette mauvaise humeur à laquelle il s’accrochait depuis le début de la journée.

Il fit quelques pas et contourna l’angle de la maison. À une centaine de mètres, il y avait un petit corps de bâtiment d’où s’échappaient des jappements. Il s’avança et découvrit une portée de jeunes chiots gardés paresseusement par leur mère. Certains collèrent leur truffe au grillage et il s’amusa à les caresser du bout des doigts. À côté, un enclos contenant des poules voisinant avec des canards s’ébrouant sur un tas de fumier à l’odeur puissante et délicieuse. Dans une mare de purin, trois porcs énormes, d’une saleté indescriptible et visiblement heureux de vivre vautrés dans ce paradis…

« Je croyais que tu n’aimais pas les cochons ? »

Il fut furieux d’avoir été surpris en contemplation de ce qu’il avait décidé de dénigrer systématiquement a priori. Irène avait l’air irréelle et incongrue dans cet environnement rustique où jurait sa robe d’un blanc éblouissant. Elle avait pris un petit air persifleur, horripilant :

« On s’en va ? À moins que tu n’aies pas encore terminé ton numéro de châtelaine ?

— Ma foi, je me plais bien ici. Je trouve l’endroit divin. »

Kallenberg grattait machinalement la terre de la pointe de sa chaussure. Il lui fit face :

« Tu veux réellement que je paie pour cette saloperie de baraque délabrée ? Tu n’as pas vu que rien ne tient ? Les murs sont pourris !

— Je n’ai pas l’intention de t’obliger à venir m’y rejoindre.

— Ça me ferait mal ! Qu’est-ce qui te plaît là-dedans ? »

D’un geste, il embrassait le chenil, le poulailler…

« J’adore les bêtes.

— Empaillées, oui !

— Ce que tu peux être commun !

— Et l’odeur, elle te plaît aussi ? »

Le ton de sa voix montait, dangereusement.

« Quelle odeur ?

— L’odeur de la merde ! Tu as le nez bouché ?

— Ah !… Tu veux parler du purin ? Eh bien, je trouve ça fascinant…

— Ah ! oui… »

La fureur lui broyait la gorge. Devant ses yeux passa une espèce de voile sombre et se brouillèrent pêle-mêle en une vision dansante les arbres, la volaille, l’insupportable sourire de défi d’Irène, le miroitement sombre de la mare fétide, les poules, les chiens et cette robe immaculée qui le narguait. En deux pas, il fut sur elle.

« Eh bien, puisque tu aimes ça !… »

Il lui saisit le poignet, fit un demi-tour sur lui-même qu’elle fut bien contrainte de suivre sous peine d’avoir le bras cassé. Une seconde, elle lutta, essayant de trouver prise pour ses escarpins qui dérapaient. Quand Kallenberg lâcha son poignet, elle continua seule sa trajectoire, droit dans la fosse à purin dont le liquide parut éclater sous le poids de son corps. Affolés, les canards disparurent en se dandinant, poussant des nasillements aigus. Les porcs eux-mêmes s’éloignèrent.

Le premier geste d’Irène, lorsqu’elle se releva, fut d’essuyer son visage et ses yeux. Elle était enfoncée jusqu’à mi-ventre, des grumeaux noirâtres sur ses cheveux, le corps moulé dans une carapace dorée de fiente liquéfiée. De sa toilette de Dior, pas un centimètre carré intact. Immobile, Kallenberg se repaissait du spectacle grandiose, éberlué par la violence de la jouissance qu’il y prenait. Il n’eut même pas le temps de s’interroger sur la réaction qu’allait avoir Irène. Déjà, elle s’ébrouait, tendait le bras vers lui et le priait, sur un ton tout à fait naturel :

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