Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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À son tour, le Prophète ne put s’empêcher de sourire : quel numéro lui servait-on ? Dans n’importe quel pays du monde, le dernier des bouseux connaissait le nom de Kallenberg, devenu, avec celui de Satrapoulos, synonyme de richesse. Kalwozyac attendit la suite, interloqué. Toujours souriant, Herman lui demanda :

« Puis-je m’asseoir ? »

Il s’assit. Il y eut à nouveau un long silence.

Le Prophète commença :

« Puis-je savoir ?… »

Kallenberg l’observait, le visage empreint de loyauté, rayonnant de sympathie, de malice. Il désigna le coffre :

« C’est de cela que vous parlez ? Ce n’est pas grand-chose. Mettez ça sur mon côté roi mage…

— Je ne suis pas l’Enfant Jésus.

— Certes pas, non, mais disons que ce petit cadeau… enfin ça me fait plaisir.

— Excusez-moi, mais je ne vois pas très bien la raison. »

La raison, le Prophète commençait à la saisir, mais il s’était repris et avait l’intention de passer un bon moment : quel dommage qu’il ne puisse garder cet or ! Il reprit :

« Bien entendu, il n’est pas question que je l’accepte.

— Alors, distribuez-le à vos pauvres. Ce qui est donné est donné.

— Désolé, mais quand j’accepte un présent, j’aime savoir pour quels motifs on me l’offre.

— Présent ? Vous avez dit présent ? Vous n’y êtes pas du tout !

— C’est vous-même qui avez employé ce mot.

— Eh bien, c’est une erreur ! C’est paiement, que j’aurais dû dire.

— Un paiement contre quoi ?

— Je voudrais que vous me tiriez les cartes.

— Cela ne coûte pas aussi cher…

— Permettez-moi de juger par moi-même le prix du service que j’attends de vous.

— Quel service ?

— Que vous me tiriez les cartes.

— Que voulez-vous savoir ?

— Justement, c’est vous qui allez me le dire.

— Monsieur Kallenberg, votre visite m’honore, mais j’avoue que j’ai du mal à vous suivre. Vous vous faites annoncer par une caisse d’or, ce qui est bien inutile car j’aurais eu grand plaisir, de toute façon, à vous recevoir. Voyez-vous, dans mon… métier, je vois quotidiennement des gens venus pour m’exposer leurs problèmes. Je fais de mon mieux pour les aider. Alors, s’il vous plaît de m’y répondre, je vous pose la question : quel est votre problème ?

— Un problème de famille.

— Je vous écoute.

— Vous pouvez en parler comme cela… sans les tarots ?

— Monsieur Kallenberg, les tarots ne sont qu’un des nombreux supports de mes voyances. Mais ils ne peuvent pas parler à vide.

— Je vais vous expliquer. Mes affaires prennent une extension qui, parfois, me dépasse. Je suis un homme très entouré, mais je suis un homme seul. De tout côté, j’ai eu la preuve que vos conseils psychologiques font merveille. J’aimerais en bénéficier. M’accorderez-vous la faveur de me compter parmi votre clientèle ?

— Qui vous a parlé de moi ?

— La rumeur. Tout le monde vous connaît.

— Mais encore ?

— Quelqu’un qui m’est très proche.

— Qui ?

— Ma femme.

— Et qui lui a parlé de moi ?

— Sa sœur. Lena Satrapoulos.

— Je ne me rappelle pourtant pas l’avoir jamais eue comme cliente.

— Lena, non, mais son mari, oui.

— Vraiment ? »

Kallenberg eut une moue mi-amusée, mi-navrée, et tendit les bras en un geste d’apaisement :

« Monsieur Kalwozyac… Et si vous déposiez un peu les armes ? »

Le Prophète eut la sensation pénible que son sang refluait de toutes les parties de son corps en direction de sa tête, et s’apprêtait à le quitter, par son nez, ses oreilles, sa bouche, ou même son cerveau : comment ce type avait-il pu apprendre son identité réelle ? Il déglutit et fit un effort pour se ressaisir. Maladroitement :

« Quel nom avez-vous dit ?

— Kalwozyac. Hilaire Kalwozyac. Pourquoi, ce n’est pas le vôtre ? Quoi d’étonnant à ce que je me sois renseigné sur l’homme à qui je désire confier tellement de secrets ? Vous comprenez sans doute que je ne peux pas communiquer des affaires strictement personnelles à n’importe qui.

— Je comprends… », dit le Prophète avec aigreur.

Il était furieux d’avoir été découvert, de voir ressusciter un personnage miteux et embarrassant qu’il croyait avoir enterré une fois pour toutes. Il se sentit dépouillé de sa carapace d’extralucide pour entrer dans l’univers froid et sans poésie de l’état civil : l’avenir, ce n’est rien, cela n’existe pas. Mais le passé… Il décida de rejoindre au plus vite le terrain où il pourrait reprendre avantage :

« Eh bien, puisque vous le souhaitez, nous allons commencer par faire un petit tour d’horizon ! Je vous écoute, monsieur Kallenberg…

— Je vous ai dit que j’étais un homme seul. J’ai besoin d’un allié à qui me confier, dont j’attends, en retour, des conseils.

— Des conseils, dans quel domaine ?

— Les affaires. »

Le Prophète eut un sourire ambigu :

« Toujours d’après cette rumeur dont vous me parliez tout à l’heure, j’avais cru comprendre que les vôtres étaient florissantes…

— Ah ! si vous saviez ! Aucune déontologie ne nous protège. Toute réussite est en butte à la jalousie et à la mesquinerie des concurrents. Tous les coups sont permis.

— Expliquez-vous, monsieur Kallenberg. Faites-vous allusion à quelque chose de précis ?

— Oui et non. Mais la haine peut se manifester sous tant de formes…

— Que vous a-t-on fait ?

— On essaie de saboter mes entreprises, de me discréditer.

— Qui ça, « on » ?

— Mes concurrents.

— Monsieur Kallenberg, je suppose que vous usez de votre droit de réciprocité ?

— Pour être franc, cela m’est déjà arrivé, bien sûr. Mais voyez-vous, ce sont des procédés qui me déplaisent, et qui me fatiguent. Si on ne devait pas mobiliser autant de forces simplement pour se défendre et se protéger, quelles grandes choses on pourrait faire !

— Pouvez-vous entrer davantage dans les détails ?

— Ça m’est difficile. À dire vrai, en venant vous consulter, je pensais que vous pourriez le faire pour moi.

— Vous êtes du signe du Bélier ? »

Kallenberg marqua un temps d’arrêt, visiblement très étonné :

« Comment le savez-vous ?

— Si je n’étais pas capable de percer à jour une chose aussi évidente, je serais en droit de me demander ce que vous êtes venu chercher chez moi. Voulez-vous que nous passions à ma table de consultation ? »

Kalwozyac se leva, invitant son hôte à en faire autant. Tous deux s’assirent, face à face. Le Prophète leva les yeux sur Barbe-Bleue :

« Par quoi voulez-vous commencer ? »

Kallenberg eut un geste évasif…

« Parfait. Laissez-moi faire. En arrivant ici, vous m’avez parlé d’une affaire de famille. Votre épouse peut-être ? »

Kallenberg lança à son vis-à-vis un regard aigu :

« Vous êtes certain que je vous ai dit cela ?

— Je m’en souviens très bien. Je vous ai demandé quel était votre problème, vous m’avez répondu : « un problème de famille ».

Pour Herman, le moment crucial était arrivé. Il devait soit battre en retraite, soit faire confiance à ce charlatan qui allait immédiatement prévenir le Grec de sa visite. Combien allait donc lui coûter la certitude de n’être pas trahi ? Et si l’autre lui jouait un double jeu ? S’il prenait son argent et profitait de ses confidences pour aller les répéter à S.S. ? Comment savoir jusqu’à quel point il avait envie d’être riche, à partir de quelle somme pouvait-on compter sur lui ? Kallenberg n’osa pas aller trop loin ni trop vite. Il n’eut même pas à se forcer pour prendre un air embarrassé :

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