Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Maria était à la torture, ne sachant ce qu’elle devait décider. Qui pouvait-elle prévenir ? Tout cela était tellement imprévisible… Elle regarda le directeur d’un air embarrassé. Il lui dit :

« Avez-vous des instructions en cas de disparition ? Savez-vous où l’on peut joindre M. Satrapoulos ? »

Non, elle ne le savait pas. Elle se sentit écrasée par sa faute. Si Tina ne retournait pas au bercail d’ici peu, tous ses beaux projets seraient à l’eau. Elle serait renvoyée, déshonorée. Elle détourna son regard de Fouillet, qui la toisait sans aménité, une expression sévère sur le visage.

« Eh bien, mademoiselle, c’est très simple. Si Mme Satrapoulos ne se trouve pas dans l’hôtel et qu’elle ne soit pas rentrée… disons… d’ici deux heures… je me verrai dans l’obligation d’alerter le commissariat du quartier. À moins que vous n’ayez une autre solution à me suggérer ? »

Maria se taisait, accablée, démolie, angoissée. Il en profita pour gagner la porte, lui lançant auparavant la flèche du parthe :

« Quoi qu’il arrive à cette charmante vieille dame, je crains que l’on vous en tienne pour responsable. »

Il réfléchit une seconde, et ajouta :

« D’ailleurs, je pense que vous êtes réellement responsable. »

Et il sortit, la laissant plantée au milieu de la pièce. Maria sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle s’abattit sur le lit, se cacha la tête dans les bras et se mit à sangloter.

Tina s’éveilla en sursaut. Elle ouvrit les yeux et se demanda pendant quelques secondes ce qu’elle faisait là, couchée à la belle étoile au lieu de dormir dans le lit de sa maison. Puis, elle se souvint et jeta un regard craintif autour d’elle, pour voir si on ne l’avait pas rattrapée. Le jardin était aussi vide que lorsqu’elle s’était endormie. Machinalement, elle se frictionna vigoureusement les flancs et les bras. Elle était transie de froid. Le petit manteau râpeux était aussi mince qu’une feuille de papier, et pas plus chaud. Ses pieds, qu’elle avait arrosés en prenant de l’eau au robinet, étaient trempés. Elle se leva, s’ébroua et, toute cassée par un vieux rhumatisme, essaya de se diriger vers l’éventaire de bonbons, dont elle espérait pouvoir enlever la bâche pour s’en couvrir.

Sur son passage, des animaux grognaient, des oiseaux s’agitaient. Elle sentait autour d’elle une vie non identifiée mais palpable, devinant des présences qui l’épiaient, mais sans les voir. À plusieurs reprises, dans les zones d’ombre intense, là où ne parvenait pas la sourde lueur du ciel, elle dut se repérer en palpant ce qui se trouvait devant elle. Elle parvint enfin devant la petite charrette. Elle passa d’abord la main sous la toile rugueuse et rafla un paquet de bonbons. Elle déchira l’emballage de cellophane et mâchonna avec satisfaction quelques boules sucrées. Elle entreprit ensuite de tirer sur la bâche, après en avoir relevé l’un des côtés. Elle s’arc-bouta, hala de toutes ses forces, mais rien ne bougea. Elle abandonna momentanément, s’assit par terre et se réconforta de deux autres bonbons. Elle essaya à nouveau, y mettant cette fois une énergie désespérée, car elle commençait à trembler de froid : peine perdue. La bâche avait dû s’accrocher aux montants de l’éventaire. Impossible de la faire glisser, impossible de la déchirer. Elle renonça et partit à la recherche d’un endroit où s’abriter.

Elle erra au hasard pendant une dizaine de minutes, tentant de retrouver certaines petites cages qu’elle avait repérées dans l’après-midi, et où devaient être enfermés des oiseaux. Puisqu’ils étaient vivants, c’est qu’ils étaient abrités. Tina se ferait une petite place parmi eux, dans la paille, et au lever du jour, elle se mêlerait à nouveau aux promeneurs. Elle ruminait une idée qui lui fit rebrousser chemin : si elle voulait séjourner dans cet endroit idyllique, il ne fallait pas qu’elle laissât trace de son passage. Or, l’éventaire de friandises avait été dérangé, il fallait tout remettre en ordre. Elle trottina, eut devant elle la masse légère de la bâche, tira dessus pour en recouvrir l’étalage. Elle y réussit tant bien que mal, poussant le scrupule jusqu’à ratisser la terre de ses mains afin de récupérer les emballages vides. Toutefois, elle se munit de deux paquets d’amandes et repartit en direction des cabanes à oiseaux. Elle s’orienta grâce à un immense néon rouge qui brillait au-dessus de la Halle aux Vins. Devant elle, l’allée se déroulait, juste un peu plus claire que l’obscurité environnante, suffisamment en tout cas pour qu’elle pût la suivre en veillant bien à ne pas s’écarter de son milieu.

Elle arriva devant les cabanes, les toucha du bout des doigts. Il y en avait une vingtaine, alignées tout au long de l’allée sur une cinquantaine de mètres. Chacune d’elles comportait une espèce de petite cour munie d’abreuvoirs, grillagée en façade. Au bout de la cour, un minuscule bâtiment en ciment armé, de quatre mètres carrés à peu près, dont le mur faisant face à l’allée était percé d’une ouverture assez grande pour qu’un être humain pût s’y faufiler. À son grand désespoir, Tina s’aperçut que les portes grillagées étaient fermées au verrou. Elle en essaya plusieurs, sans succès, et entreprit de vérifier systématiquement toutes les ouvertures. En marmonnant, elle allait de cage en cage, avalant des amandes, palpant les serrures de la main. Il ne restait plus que trois cabanes et, déjà, elle envisageait de trouver une autre solution pour passer le reste de la nuit au chaud, quand un loquet joua entre son pouce et son index. Elle le libéra complètement, le referma derrière elle comme elle put, traversa la cour en trois pas et s’arrêta devant l’orifice.

À l’intérieur, les ténèbres étaient totales. Elle perçut quelques mouvements, les bruissements de plumes des oiseaux dérangés dans leur sommeil. Les mains en avant, elle entra avec précaution dans la cabane. Tout de suite, elle sentit la différence de température : il faisait doux et chaud là-dedans. Ses narines flairèrent une odeur animale à laquelle se mêlaient des effluves bizarres, douceâtres et âcres à la fois, lui rappelant l’odeur des morts qu’elle avait veillés en Grèce, dans son village, au cours de nuits funèbres où le parfum de l’encens luttait avec l’odeur caractéristique, inoubliable et sucrée, des dépouilles de ses voisins. Elle se baissa, ramassa dans sa main quelques brins de paille. Les oiseaux ne bougeaient plus, immobiles comme le béton de leur prison. Ils devaient se trouver au-dessus de la tête de Tina, sur leurs perchoirs.

Tina aimait les oiseaux. Chez elle, elle arrivait souvent à en apprivoiser, leur jetant du grain sur le seuil de sa maison. Une fois, elle avait même réussi à garder un corbeau pendant deux étés consécutifs, puis, sans qu’elle eût compris pourquoi, le corbeau avait disparu un jour et n’était plus revenu.

Elle s’adossa au fond de la cabane. L’obscurité en était telle que le rectangle de l’ouverture lui paraissait presque lumineux, comme s’il y avait eu un degré dans la densité des ténèbres. Le papier fit un bruit épouvantable dans le silence profond lorsqu’elle le froissa pour en extraire quelques amandes. Au-dessus de sa tête, il y eut un certain frémissement. Elle aurait voulu pouvoir offrir une partie de son repas à ses hôtes inconnus. Elle le ferait au lever du jour, quand elle pourrait les distinguer et voir à quoi elle avait affaire, juste avant de prendre congé d’eux sur ce dernier remerciement.

Elle chercha une position confortable, ramena une poignée de paille sous sa tête et s’allongea complètement. Ses pieds mouillés lui causaient une sensation désagréable. Elle se redressa à nouveau et commença à se débarrasser de ses pantoufles. Puis, elle ôta ses bas, qu’elle roula en boule dont elle s’essuya les chevilles et les orteils. Une fois encore, il y eut un frémissement d’ailes dans le haut de la cabane. Un instant, elle pensa à allonger la main pour caresser le plumage de ses colocataires. Mais pour cela, il eût fallu qu’elle se relevât, et elle était si bien dans la paille, dans cet abri dont elle ressentait, après les allées et venues de cette journée agitée, la sécurité.

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