Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Et nous alors ! »

Souverain, le gorille les toisa :

« Faudrait pas confondre la presse et les membres du Parti ! »

Au bout du couloir, Benny, chargé de ses appareils, constata avec stupéfaction que la petite garce avait réussi la première partie de son programme. Il consulta sa montre et se mit à compter les minutes.

Peggy regardait Scott et le trouvait si jeune que c’en était presque un péché de le jeter en pâture aux requins de la politique : qu’avait donc à voir cet adolescent avec des histoires d’élection ? Il était long et mince, beau garçon, des yeux bleus superbes, un petit sourire railleur, un air de franchise déconcertant. Son chèque à la main, il interrogea gentiment :

« Qui êtes-vous ? »

Trois mots à peine, mais suffisants pour accrocher l’attention ; une voix chaude et prenante, merveilleuse.

« Je m’appelle Peggy Nash-Belmont. »

Aucun des deux ne lâchait les yeux de l’autre… Derrière la porte du salon, on entendait les éclats d’une discussion très vive…

« Je vous ai vu monter à cheval.

— J’ai entendu parler de votre père. »

Il y eut un nouveau silence. Puis Scott, désignant le chèque qu’il tenait toujours à la main :

« C’est une blague ?

— Pas du tout. C’est pour payer dix minutes de votre temps. »

Il fit la grimace :

« Je vois. Vous travaillez pour quel canard ?

— Le Bazaar. Ça vous choque ?

— Cent mille dollars n’ont jamais choqué personne ! »

Il se mit à rire et Peggy ne résista pas à sa séduction.

« Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

— Tout ! Votre âge, votre signe astral, ce que vous mangez au petit déjeuner, la marque de votre eau de toilette, la couleur de votre pyjama…

— Non, sérieusement ?

— Je suis très sérieuse. Cinq millions de femmes lisent ma chronique chaque mois. Elles votent. »

Il sourit :

« Et vous, votre eau de toilette ?

— « Heure Bleue ». Guerlain.

— Pyjama ?

— Ça, c’est mon affaire !

— Tiens, tiens… Vous voyez que ce n’est pas si facile de répondre aux questions ! Mariée ?

— Ça se saurait. »

Derrière la porte, de nouvelles rumeurs leur parvinrent :

« Il faut que j’y aille… J’ai un train dans deux heures et on n’a encore rien fait. Écoutez… »

Il réfléchit un instant :

« Je pars tout à l’heure dans le Missouri. Demain soir, je repasse par New York, incognito. Est-ce trop tard pour votre article ?

— Non, c’est bon.

— Voulez-vous qu’on soupe ?

— D’accord.

— Voulez-vous au Barbetta, vers onze heures ?

— Parfait.

— La nourriture y est dégueulasse, mais le décor est sympathique.

— Tant mieux. Je n’aime pas manger.

— Encore bravo pour le coup du chèque ! Tenez… Reprenez-le… »

Peggy s’en saisit.

« Et si je ne vous l’avais pas rendu ? »

Elle eut un sourire :

« En sortant d’ici, j’aurais fait opposition. »

Tous deux éclatèrent de rire :

« Je ne sais pas si vous êtes bonne journaliste, mais vous auriez fait un fameux politicien !… À demain ?…

— À demain. »

Il lui fit un signe de la main et lui lança joyeusement :

« Je retourne chez les fauves ! »

Il fut happé par un tourbillon de cris et de fumée lorsqu’il ouvrit la porte du salon. Peggy dut se frayer un passage pour rompre le barrage des reporters. Elle dit à Benny :

« Nous avons rendez-vous demain. Je vous téléphonerai de l’endroit où nous serons vers les minuit, vous n’aurez qu’à venir. »

Elle ne tenait pas à ce que le petit photographe pâle aille prévenir des copains dans son dos. En le regardant s’éloigner, elle essaya de trouver l’adjectif qui convenait pour qualifier les yeux de Scott… Elle n’en trouva qu’un, qu’elle rumina dans l’ascenseur :

« Épatants ! Il a des yeux épatants… »

7

En trente ans d’hôtellerie, Édouard Fouillet n’avait jamais vu une chose pareille ! La scène se passait dans l’entrée de service du Ritz. Devant le monte-charge, il y avait une cage assez vaste. Dans la cage, une chèvre toute noire, avec un peu de blanc au-dessus des sabots. Autour de la cage, deux hommes en salopette, le directeur du palace lui-même et Albert, le chef de réception. L’un des hommes en bleu insistait :

« Je vous dis qu’elle est nerveuse ! Elle veut sortir. Si on la libère pas, elle va ameuter tout votre sacré hôtel.

— Vous êtes fou ou quoi ? Croyez-vous que le Ritz soit un endroit où le bétail se promène en liberté ?

— Je vous répète que je lui passerai un licol ! »

Albert eut la mauvaise idée de faire de l’esprit :

« Si vous voulez bien m’excuser, monsieur, je vais regagner mon bureau ! Après tout, je ne suis que le chef de réception… »

Fouillet retourna sa colère contre son employé :

« Justement ! Recevez cette chèvre avec les mêmes égards que pour n’importe quel client ! »

Et il ajouta, amer et pincé :

« Des hôtes à 60 000 F par jour, on les soigne !

— Comme vous voudrez, monsieur. »

La chèvre se mit à donner des coups de corne contre les parois de sa prison. Un des livreurs s’énerva :

« Alors, décidez-vous ! Je la fais sortir ou pas ? »

Dépassé, Fouillet jeta un regard presque implorant vers Albert, qui accepta le S.O.S. et prit les rênes en main :

« Vous me garantissez qu’elle ne va pas s’échapper dans les couloirs de l’hôtel ?

— Je garantis rien du tout ! Nous deux, Marcel, on est payés pour l’amener ici, au rez-de-chaussée. Syndicalement, on aurait même pas dû franchir le hall de votre baraque. Alors, hein ? On veut bien rendre service, mais faudrait savoir ! »

Le directeur eut le geste des vaincus : il baissa les bras, résigné. Puis, à Albert :

« Accompagnez ces messieurs, je vous prie, jusqu’à l’appartement 504. »

À l’aide de tenailles, l’un des livreurs arracha les clous qui maintenaient fixée la partie supérieure de la cage. Immédiatement, la chèvre essaya de bondir, mais l’autre veillait. Prestement, il lui passa une corde autour du cou et donna du mou. La Poilue — tel était le nom de baptême que lui avait octroyé Tina — en un seul jet de ses pattes arrière, se libéra, allant droit sur Fouillet pour lui flairer les mains avec méfiance. Le directeur allait tourner les talons, dégoûté, lorsqu’il se figea : par l’escalier de service venait d’apparaître Lord Seymour, l’un de ses plus gros clients. Derrière lui, une petite môme de vingt ans, l’air timide. Le vieux gentleman ne devait pas tenir à traverser le hall d’honneur en offrant le bras à ses conquêtes, d’autant plus que son épouse, partie pour Londres depuis huit jours, allait revenir à Paris le lendemain. Il y eut un silence embarrassé de part et d’autre, tandis que Fouillet s’inclinait. Le lord le rompit. Se retournant vers sa compagne :

« Voyez-vous, chère, le Ritz, outre ses qualités, exploite un remarquable restaurant. »

Et désignant la chèvre à Fouillet :

« Cher ami, veuillez m’en réserver un cuissot pour mon dîner de demain. »

Il y eut alors ce qu’on appelle un certain flottement, tandis que Lord Seymour s’esquivait et que sa petite amie lui glissait à l’oreille :

« Oh ! John chéri ! Comment pouvez-vous être aussi cruel ! »

Lena avait lu les journaux, comme tout le monde. Elle était allongée sur les rochers, au-dessous de la piscine d’Eden Roc. Un gros monsieur, avachi non loin d’elle, avait déployé le Herald Tribune de la veille et elle avait lu son propre nom en grosses lettres à la une. Quand le type était parti pour piquer une tête, elle s’était emparée des feuilles toutes poisseuses : « La mère abandonnée de Satrapoulos. » Ainsi, Socrate avait une mère… Elle se trouva idiote d’avoir cette pensée, mais elle ne pouvait se résigner à imaginer son mari enfant. Il ne lui avait jamais parlé de lui-même. Avait-il eu un père ? L’homme sans passé… Socrate ne vivait qu’au présent et au futur, négligeant toutes les formes d’imparfait et de passé composé, comme s’il avait eu le pouvoir de renaître et de se réinventer chaque jour, tout neuf.

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