Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Dans le courant de la matinée, Tina avait manifesté le désir de tricoter et des valets lui avaient apporté ce qu’il fallait.

Maria ne l’avait pas quittée de l’œil, sachant très bien que, dans ses mains fripées, les terrifiantes aiguilles seraient des armes redoutables. Sans la perdre de vue, elle était restée vissée au téléphone, donnant ses ordres pour qu’on active la venue de l’invitée de Mme Satrapoulos. L’idée lui paraissait à la fois cocasse et absurde, parce qu’elle créait un précédent dans un palace et mettait dans une position fausse les larbins fielleux : à mourir de rire.

Enfin tout était réglé. L’invitée serait là dans moins d’une heure. On était allé la chercher en Grèce par avion spécial, hélicoptère spécial et personnel spécialisé. Des hommes en bleu étaient venus dans l’appartement voisin, le 504, afin de tout préparer. Maria sentait rejaillir sur elle des miettes de la puissance de Satrapoulos. Elle n’avait qu’à parler pour être obéie, interprète docile des plus subtils désirs de la mère de l’armateur. Le Ritz semblait lui appartenir, et son personnel, et son directeur dépassé par les événements. Pour cacher le désarroi dans lequel le plongeaient les fantaisies de la vieille, il avait fait inonder l’appartement de fleurs, les dédiant à Maria avec un grand sourire hypocrite. L’infirmière savait très bien qu’Édouard Fouillet était coincé : ou il en passait par les caprices de Tina, ou il encourait les foudres du Grec. À tout hasard, il avait essayé de la flatter, lui faisant des compliments sur l’efficacité de sa thérapeutique, alors qu’on s’apprêtait à nager en pleine folie. Maria n’avait pas répondu à ses avances désespérées, se retranchant froidement derrière la phrase :

« Mme Satrapoulos est une femme remarquable et extrêmement originale. »

Après tout, Maria n’était qu’un instrument dans cette mise en scène à grand spectacle sur laquelle le rideau allait bientôt se lever. Elle soupçonnait que, au-delà de la farce, devait se situer des intérêts dont elle devinait l’importance sans bien en saisir les arcanes. Elle était payée, elle jouerait le jeu, espérant en tirer ultérieurement des avantages, rester par exemple au service permanent de Mme Satrapoulos.

Il y eut un remue-ménage dans l’appartement voisin, des éclats de voix. Sans doute, la décoration qui était imposée pour l’arrivée de l’invitée avait-elle déplu à l’un des artistes maison. Tina croisa ses aiguilles d’un mouvement vif qui les firent cliqueter et, d’instinct, Maria fut sur ses gardes. Mais non, tout allait bien, la vieille était tranquille. C’était stupéfiant, ce changement : quarante-huit heures plus tôt, elle avait vu apparaître une clocharde dépenaillée et puante, et maintenant, elle avait pour vis-à-vis une gentille dame aux cheveux gris, coquette dans sa robe noire, tricotant paisiblement et la regardant avec un bon sourire. Quelle métamorphose ! Tout de même, il ne fallait pas trop s’y fier, les volte-face risquant d’être foudroyantes. Maria l’avait appris à ses dépens.

Pourvu que Tina ne pique pas une crise au moment de la conférence de presse… Elle aurait lieu à dix-huit heures. D’ici là, on aurait le temps de la calmer. Pendant que l’interprète lui traduirait les questions des journalistes, il faudrait que Maria se tienne derrière elle, prête à tout. Dans la tasse de café, ce matin, elle avait fait dissoudre deux comprimés de tranquillisants. Elle lui en donnerait deux autres vers quinze heures. Il convenait que Tina soit juste assez éveillée pour répondre aux questions, mais pas trop, afin de ne provoquer aucun scandale. Il y eut un nouveau choc sourd au 504, et un bruit de dispute. Maria décida d’aller voir ce qui se passait. Elle jeta un coup d’œil sur Tina, presque charmante dans sa bergère, ses pelotes de laine à ses pieds. L’infirmière lui adressa un sourire très doux et lui expliqua :

« J’ouvre la porte pour voir ce qui se passe. Ils sont en train de préparer l’appartement… Ne bougez pas…

— Elle arrive quand ?

— Elle sera là dans moins d’une heure.

— Elle aura faim. Il faudra la faire manger.

— Ne vous inquiétez pas. Tout est prévu. »

La promesse de cette arrivée imminente semblait avoir calmé Tina. Elle hocha la tête, satisfaite, et se remit à son tricot. Maria ouvrit la porte mitoyenne et passa le bout de son nez dans l’entrebâillement : ce qu’elle vit était si énorme qu’elle ne put retenir un éclat de rire. Elle repoussa doucement le battant pour ne pas être aperçue et épia à nouveau ce qui se passait. Un type se révoltait :

« Faut pas me prendre pour un imbécile ! Y a des choses que je peux pas faire ! », disait-il en français avec un accent très drôle et haut perché.

Maria faillit s’esclaffer. De peur d’être surprise, elle referma complètement la porte, sans bruit, et se retourna. Tina était juste derrière elle, à moins d’un mètre. La vieille venait d’uriner debout, à travers sa robe ; sur le tapis d’Orient. À la main, elle tenait l’une de ses longues aiguilles d’acier et fixait le cou de Maria, d’un air absent.

La Pontiac s’arrêta devant le Metropolitan Museum, à l’angle de la 5 eAvenue et de la 81 eRue. De l’autre côté du trottoir se dressait l’hôtel Stanhope. Peggy jeta a Heath :

« Vous pouvez filer. »

Elle claqua la portière. Au photographe :

« Vous, suivez-moi ! »

Résolument, elle pénétra dans le hall de l’hôtel, le minus pâle sur les talons — en cours de route, elle avait appris son nom, Benny. Heath lui avait dressé un tableau si sombre de la situation qu’il avait réussi à la piquer au jeu : là où les autres avaient échoué, comme d’habitude, elle se devait de réussir. Des grappes de journalistes venaient de se casser le nez sur la porte de Baltimore gardée par deux gorilles. Elle venait de trouver le moyen imparable d’être reçue sur-le-champ et n’était pas fâchée d’avoir un témoin qui ne manquerait pas d’aller répéter sa prouesse.

« Une minute ! »

Elle s’appuya sur un comptoir de marbre et, sans se cacher de Benny, tira de son sac un carnet de chèques sur lequel elle tira cent mille dollars à l’ordre de Scott Baltimore.

« Pas bête…, ricana le photographe. Vous croyez que ça va marcher ? »

Peggy lui jeta un regard hautain et haussa les épaules. Sur un bloc, elle inscrivit de son écriture enfantine : « Pour les Novateurs, de la part d’une admiratrice passionnée qui est actuellement devant votre porte et qui aimerait vous féliciter. » Dans une enveloppe adressée à « Scott Baltimore », elle plaça le billet et le chèque.

« Allons-y, montons ! »

L’ascenseur les emmena au huitième. Peggy dit à Benny, qui commençait à être impressionné :

« Restez camouflé dans le couloir. Comptez dix minutes et venez me rejoindre chez lui. »

Elle vira dans le hall et aperçut aussitôt les deux gorilles devant une porte, tentant de repousser l’assaut de ses nombreux confrères. Elle marcha droit sur eux. Quand elle fut près des gorilles à les toucher, elle tendit l’enveloppe, le visage dénué de toute expression :

« Veuillez remettre ce pli à Scott Baltimore. J’attends la réponse.

— Je vais le laisser à sa secrétaire.

— Non. Tout de suite. Et en main propre. »

À son tour, le gros type fut snobé par l’autorité des yeux verts de Peggy. Il eut une vague moue, consulta son collègue et se glissa dans l’appartement. Une minute plus tard, il était de retour, l’air surpris :

« Mademoiselle, vous pouvez entrer… »

Il y eut un concert de protestations dans les rangs des journalistes :

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