Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Le Grec n’en menait pas large. Il puisait la plus grande partie de son assurance et de sa force à contraindre les autres, par le charme, la persuasion, la colère ou la douceur, promenant autour de sa personne une aura de luxe et de puissance à laquelle il était difficile de résister. Et il y avait les mots, dont il avait appris depuis longtemps l’art de leur faire dire ce que ses interlocuteurs souhaitaient entendre, même si c’était le contraire de ce qu’il pensait. Or, depuis qu’il était entré dans cette chambre, aucune parole n’avait été échangée, aucune phrase, réduisant la scène dont il était le héros involontaire à la dimension souveraine d’un acte pur.

Les rares fois où il avait ouvert la bouche, pour accompagner un geste timide de protestation, elles l’avaient regardé en souriant, sans répondre, comme si elles avaient été muettes ou n’avaient pas compris. Pourtant, certaines étaient des Européennes et devaient connaître l’une des langues que Socrate avait parlées. Comment avaient-elles pu être dressées au point de se comporter réellement en esclaves ? S.S. ignorait à laquelle de celles qui étaient penchées sur lui appartenaient les mains qui lui dégrafaient son pantalon.

Par saccades, il éprouvait une irrésistible envie de fuir : il n’aimait pas son corps, le trouvait non accordé à son intelligence, en retard sur les élans de son cœur, enveloppe ratée et indigne de ses aspirations esthétiques. Il était souvent furieux de penser que n’importe quel connard anonyme, bellâtre de quartier ou ravageur de plages, possédait, sans l’avoir acheté ni mérité, ce que son argent lui-même n’aurait pu lui obtenir, vingt centimètres de plus. Bien sûr, il affectait de mépriser les « grands cons », comme il le disait parfois à propos de Kallenberg, mais secrètement, il les jalousait, même lorsqu’ils rampaient devant lui et qu’il leur donnait des ordres. Il savait parfaitement qu’une fois allongé auprès d’une femme, il pouvait leur rendre des points, mais la plupart du temps, il fallait vivre debout. Quand on lui ôta son slip, il était si contracté que, malgré ce harem chauffé à blanc, il n’était pas en état de turgescence, ce qui le gêna encore plus. Des mains le prirent sous le dos, sous les aisselles, il fut redressé et littéralement porté jusqu’au trou d’eau bleue et parfumée où on l’allongea avec délicatesse, le soutenant à mesure qu’étaient immergées certaines parties de son corps. Maintenant, les doigts qui le palpaient dans un océan de mousse s’attardaient avec une précision diabolique sur tous les endroits sensibles. Sans bien savoir pourquoi, désespérément, il essaya de résister à la sensation voluptueuse qui l’envahissait, comme si y succomber eût été la plus horrible des défaites. En vain, il essaya, pour lui barrer le chemin, d’évoquer la trogne des banquiers suisses, puis le scandale dont il avait failli être la victime, puis le visage haineux de sa mère lorsqu’elle l’avait maudit, puis… puis rien.

Un sentiment de fureur le submergea : puisqu’elles le traitaient comme un bébé, il allait leur montrer, à ces salopes, qu’il n’en était pas un, qu’il n’avait pas peur d’elles. Avec un grognement, il saisit à pleine bouche le bout de ce sein obsédant, pendant que ses deux mains, filant droit entre des cuisses vers des sexes inconnus, cherchaient à s’enfoncer, plus loin, toujours plus loin. Avec un gémissement, deux des odalisques basculèrent au-dessus de lui dans le bassin et l’étreignirent passionnément, dans un nuage de mousse.

À son réveil, une idée le tarauda : les ai-je toutes honorées ? Depuis longtemps, il n’avait connu un assouvissement aussi total. Les putains le laissaient toujours un peu sur sa faim. Il n’était jamais certain qu’elles ne simulaient pas le plaisir que, dans sa rage, il voulait leur faire prendre à tout prix. Mais les filles de ce harem n’étaient pas des putains. Il s’agissait davantage de femelles sevrées, dressées pour l’amour comme des chiens pour la chasse. Il ne chercha même pas à savoir l’heure. Il allongea le bras. Dédaignant le plateau de victuailles posé près de lui, il saisit un cigare et l’alluma. D’un œil rêveur, il en suivit les volutes de fumée, tentant de chasser un souvenir qui lui était déplaisant. Pourquoi en avait-il honte ?… N’était-il pas resté le meilleur ami de Wanda ? Aux yeux du monde entier, il était son amant. Pourtant, ils étaient deux au moins à savoir qu’il ne lui avait jamais fait l’amour : elle et lui.

Il ne s’en était vanté à personne, elle non plus, car en se découvrant, chacun d’eux avait mis le doigt sur la faille de l’autre, passagère — unique même — chez le Grec, permanente chez Wanda…

Ils étaient dans un lit, dans le plus grand hôtel de Rome, après cette soirée imbécile où il l’avait laissé filer. En la rattrapant dans le hall d’entrée, alors qu’elle prenait ses clefs chez le concierge, il avait feint l’étonnement de la voir résider sous le même toit que lui. Leurs appartements étaient contigus — il avait payé assez cher pour ça ! Platement, jouant le tout pour le tout, il lui proposa de prendre un verre. À sa grande surprise, elle accepta :

« Volontiers. Venez donc me rejoindre dans une demi-heure. J’ai envie de me changer. »

Quand il sonna chez elle, elle lui ouvrit la porte en peignoir :

« Allons dans ma chambre. Si cela ne vous choque pas que je vous reçoive couchée… »

Il la suivit, le cœur battant. Elle s’allongea sur son lit sans plus de manières…

« Alors ?… »

Elle le regardait d’un petit air ironique, comme si elle lui imposait un examen. Comme il ne répondait pas, abasourdi de vivre en direct cet instant qu’il attendait depuis si longtemps, elle lui dit simplement :

« Voulez-vous vous étendre auprès de moi ? »

Il en fut sidéré. Il avait amoncelé une multitude de tactiques, répertorié les mille ruses dont il était capable et voilà qu’en trois mots, elle le dépossédait de ces armes :

« Vous préférez peut-être rester assis ? »

Il se sentait dans l’état d’esprit du type qui va au bordel pour la première fois et qui ne sait ce qu’il doit faire. Autant entrer dans son jeu : il s’allongea.

« Voulez-vous quitter vos chaussures ? »

De la pointe de son escarpin droit, il appuya sur le contrefort de la chaussure de gauche qui tomba sur la moquette. Même opération pour celle de droite. Il s’aperçut qu’il retenait son souffle, crispé, ayant totalement perdu l’avantage de l’offensive.

« Vous pouvez vous mettre à l’aise si vous voulez. Regardez, moi, je n’ai rien là-dessous. »

Elle écarta les pans de son peignoir et il cru que les yeux allaient lui tomber de la tête : effectivement, elle n’avait rien. Il apercevait la pointe de ses seins sans oser permettre à son regard de descendre plus bas, vers le triangle sombre du pubis.

« Enlevez donc votre chemise… »

Du bout des doigts, elle la déboutonna avec lenteur. Le Grec la laissait faire, épouvanté brusquement de se sentir aussi paralysé, incapable de proférer un mot ou de prendre une initiative quelconque. En un éclair, il saisit l’abîme qui existe entre les deux formes verbales, « prendre » ou « être pris ».

« Vous savez, vous pouvez vous mettre nu aussi. Cela ne me gêne pas… »

Horrible… Voilà qu’il découvrait la pudeur ! Lui qui était si fier de ses attributs ne pensait plus qu’à les cacher, comme s’il eût été anormal qu’il les exhibât. C’était trop bête ! La vierge, c’était lui !… Avec des gestes précautionneux, rabattant le drap sur son corps, il acheva de se dévêtir, terriblement mal à l’aise.

« C’est si difficile ?

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