Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« … découverte dans le Nord de la Grèce. Elle vit de lait de chèvre et de racines, et accuse son fils de ne lui avoir jamais porté assistance… »

Qui ça ? Médée prête l’oreille tout en étouffant un gémissement :

« Moins fort, Michael ! Moins fort, quoi ! »

Le speaker enchaîne :

« Nous n’avons pu encore joindre Socrate Satrapoulos, mais vous allez entendre les accusations portées contre lui par sa mère… »

La vieille s’est dressée comme si elle venait d’apercevoir une vipère glissant entre les mains de Michael qui lui aussi a entendu. Tous deux se figent, attendant la suite. Elle vient. C’est une litanie d’insultes, soigneusement provoquée par le journaliste :

« Comment était-il quand il était gosse ?

— Sale. Et voleur.

— Est-ce qu’il aimait son père ?

— Il n’a jamais aimé que lui-même.

— Et à l’école, il avait de bons résultats ?

— On l’a renvoyé de partout. Aucune école n’en a voulu plus de huit jours.

— Pourquoi ?

— Il avait déjà le mal dans le corps. »

Médée se retourne vers Michael qui écoute avec avidité. Elle rugit :

« Alors ? Qu’est-ce que vous attendez pour me masser ? Je vous paie pour quoi ? »

Michael fait un geste vers elle. Elle le repousse avec rage. Elle saute de la table et part au galop vers la sortie :

« Nom de Dieu ! Je vais savoir ce que c’est que cette nouvelle connerie ! »

Au moment où elle s’apprête à sortir, Michael intervient : « Madame Mikolofides… Prenez au moins cette serviette… Vous êtes nue ! »

6

Lorsque l’avion atterrit à Baran, le Grec précisa à son pilote :

« Ne vous éloignez pas de l’appareil. Restez à votre poste avec le radio. Ils seraient capables de faucher l’avion ou de le démonter pour le revendre en pièces détachées. »

Sur la piste, Satrapoulos aperçut une voiture qui venait dans sa direction, une Rolls, bien entendu, portant un fanion aux armes de Baran. Il se pinça violemment les narines et souffla très fort, pour déboucher ses oreilles. Il entendit alors le chuintement des pneus de la voiture sur le goudron en ébullition. Un homme en sortit, ouvrit la portière arrière et s’effaça pour laisser passer S.S. Socrate, dès qu’il avait lu les journaux du matin, avait appelé Hadj Thami el-Sadek, le priant de le recevoir de toute urgence. Il se trouvait à Rome où il avait vendu onze pétroliers fatigués à un consortium d’hommes d’affaires italiens. Lena, après la soirée de Londres, avait tenu à se rendre en France, invitée pour un long week-end à Saint-Jean-Cap-Ferrat par des amis français. Quels amis ? Elle ne le lui avait même pas dit. Il n’allait pas la revoir de quelques jours, car elle lui avait annoncé qu’elle partirait pour New York aussitôt après.

« Avez-vous fait un bon voyage ? »

Satrapoulos jeta les yeux sur son compagnon, dont il savait qu’il était le conseiller très écouté de l’émir de Baran. L’homme était jeune, vêtu à l’orientale, et parlait un anglais sans accent : études de droit international à Londres, probablement, avant de retourner faire la loi chez lui.

« Excellent, je vous remercie. J’ai eu le prince ce matin, et il m’a annoncé qu’il était en parfaite santé.

— Oui, parfaite, bien qu’il ne néglige pas sa peine.

— C’est un homme remarquable et un souverain très avisé. Puissions-nous avoir les mêmes en Europe. »

L’Arabe sourit :

« Vous ne manquez pas de grands hommes.

— Oui, tant qu’ils ne sont pas au pouvoir. Ensuite, ils sombrent dans la démagogie pour être réélus. Quelle grandeur peut résister à ce régime ?

— Vous semblez regretter la monarchie ?

— Je déplore simplement que le système démocratique pousse tout pouvoir vers la démagogie. »

Le conseiller lança avec humour :

« Ma foi, ce n’est qu’une situation inversée. Jadis, vos monarques poussaient le peuple à la courtisanerie. La bassesse a changé de camp, c’est tout. Il s’agit d’une affaire de nombres. »

À son tour, le Grec sourit. La voiture filait sur une route plate, dans un paysage parfaitement plat où il n’y avait rien, strictement rien. Le sol, le ciel, le soleil. Et en dessous, peut-être, le pétrole, bien que les forages n’aient jamais rien donné jusqu’à présent. Avaient-ils eu l’idée d’en faire effectuer dans la mer, au large ? La route semblait se dérouler dans du vide, droite dans un espace sans limite, semblant partie de rien pour arriver nulle part. Baran, c’était à dix kilomètres. À l’inverse des agglomérations européennes, rien n’indiquait que la ville existât, aucune approche, aucun faubourg. Simplement, elle était là, on y entrait comme dans un mur, par une avenue large bordée de buildings modernes, une douzaine. Au bout de l’avenue, la route s’arrêtait tout net après deux kilomètres rectilignes dans le sable. Et là encore, il n’y avait plus rien, qu’une vague piste qu’on devinait aux traces laissées par les caravanes au long des siècles.

« Le prince m’a prié de vous déposer à votre résidence. Il se tient à votre disposition pour avoir l’entretien que vous souhaitez quand il vous plaira.

— Malheureusement, il me sera impossible de profiter de son hospitalité. Des tâches très importantes m’attendent. Je dois être à Athènes ce soir même.

— Comme il vous plaira. »

L’Arabe aboya un mot au chauffeur, puis, se tournant vers Satrapoulos :

« Nous allons donc nous rendre immédiatement dans la maison du prince. »

Satrapoulos ne put s’empêcher de penser que Thami el-Sadek avait du génie. Pour entretenir sa légende d’ascète, il recevait ses sujets dans une cabane toute nue, sans meubles, sans lit, sinon une natte posée à même le sol. Il lui arrivait même très souvent de résider là des semaines entières, piégé par son personnage, se nourrissant de quelques dattes, buvant du thé et de l’eau. À tel point que, en le voyant si frêle, ses relations brûlaient d’envie de lui apporter un colis de charcuterie et quelques bouteilles de bon vin. En revanche, les hôtes d’honneur — qui passaient obligatoirement par la cabane avant d’être hébergés — étaient soumis au régime du chaud et froid psychique. Après l’impression voulue de misère volontaire que leur avait laissée el-Sadek, ils se retrouvaient transportés dans un palais féerique, tout en marbre rose, dont le patio était une piscine parsemée de nénuphars et de pétales d’orchidées dans laquelle se déversaient en murmurant des jets d’eau limpide. Autour de la piscine, dès fleurs et des orangers, des citronniers et des palmiers-dattiers croulant sous les fruits, des oiseaux exotiques enfermés dans des cages d’or. Quant aux appartements, ils auraient pu servir de cadre aux Mille et Une Nuits.

Haute laine et mosaïques, fenêtres ogivales, tapisseries sublimes, objets d’art chryséléphantins, marbres rares et accessoires en or massif dans les immenses salles de bain. Les hôtes de l’émir avaient à leur disposition des esclaves nubiens, torse nu et pantalon mauresque bouffant, sans parler de leur masseur privé qui, dès le matin, venait les mettre en condition. Satrapoulos se doutait bien des efforts consentis pour faire sortir ce palais hors du sable, et cette eau, dans un désert aride où la moindre goutte valait dix fois son pesant de pétrole. La voiture ralentissait :

« Nous sommes arrivés. »

Le Grec descendit dans une minuscule ruelle, coupée en deux par l’ombre et le soleil, puits d’un côté, fournaise de l’autre. Il pénétra dans une maison quelconque, aux murs crépis, suivit un long couloir où stationnaient des indigènes, absolument immobiles dans leurs djellabas : la garde personnelle d’Hadj Thami el-Sadek. On ne voyait sur eux aucune arme, mais S.S. n’ignorait pas que, dans cette partie du golfe Persique, on avait sacrifié le folklore à l’efficacité. Quelque part, camouflées sous les plis des robes, se dissimulaient sans doute les armes automatiques dernier cri — peut-être même livrées par l’un de ses propres cargos. Devant une petite porte en bois clouté, deux hommes s’inclinèrent et lui livrèrent passage. Pour la deuxième fois de sa vie, Satrapoulos était admis dans le saint des saints, pièce monacale et exiguë, rigoureusement nue hormis une natte et quelques coussins jetés ça et là sur le sol. L’émir l’attendait debout, les bras tendus pour l’accolade. En anglais, d’une voix chuintante ; il lança au Grec :

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