Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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La Marine grecque avait posté des hommes-grenouilles tout au long des câbles jusqu’à une profondeur d’une centaine de mètres. Dans la mesure du possible, leur mission était d’arrimer l’épave plus solidement et de la soutenir jusqu’à la surface.

Tête nue sous le soleil, debout dans l’une des vedettes qui se balançait sous la houle, le Grec attendait, étranger à tout, les yeux rivés à ces filins d’acier s’enroulant à une lenteur infinie sur les treuils, dans l’immense silence que troublaient à peine le grincement des poulies et le cri angoissant des mouettes. Soudain, une énorme bulle d’un rouge vif vint s’étoiler sur l’écume des vagues : le signal… Cela signifiait que l’épave venait de passer au niveau du plongeur situé le plus profondément. Encore une demi-heure et l’on saurait si les débris de l’avion servaient de cercueil à Achille.

Malgré eux, tous ceux qui participaient à l’opération observaient Satrapoulos à la dérobée.

Depuis six jours, dans un rayon de cent kilomètres, chaque mètre carré de la mer avait été labouré des dizaines de fois par une multitude de bateaux. Il était impensable qu’un naufragé éventuel ait pu passer à travers les mailles de ce filet. En tout cas, tous les sauveteurs en avaient la conviction formelle. Tous sauf le Grec. Aucun raisonnement n’avait pu ébranler sa certitude intérieure fondée sur le commerce intime qu’il entretenait avec ses dieux personnels. Vingt ans plus tôt, ils avaient exigé de lui qu’il ensemence le même endroit avec les cendres de sa mère. Par conséquent, il était impossible aujourd’hui qu’ils permettent à la mer de lui garder, en offrande supplémentaire, le corps de son fils. Il y a des lieux peuplés de signes. Celui-ci en était un. Il ne l’avait pas choisi et, pourtant, pour la deuxième fois, il y jouait sa vie. La première fois, la mort de l’autre l’avait fait renaître. Aujourd’hui, si elle était confirmée, elle le ferait mourir.

Un homme-grenouille émergea brusquement et fit de grands signes pour qu’on manœuvre plus doucement encore. Les matelots ralentirent le rythme des treuils. Sur le pont arrière de l’aviso, côte à côte sans s’adresser la parole, épaule contre épaule, sans se voir, Lena et Peggy, l’ancienne femme et la nouvelle, crispèrent leurs mains d’un même mouvement sur la lisse de la rambarde. Geste identique pour des raisons opposées : Peggy, parce qu’elle avait l’habitude de la mort, Lena, parce qu’elle n’avait jamais été effleuré par le malheur. Et que, pour ce baptême, il s’agissait de son fils.

Au coup de sifflet d’un contremaître, toutes les embarcations légères s’écartèrent pour faire cercle autour des câbles d’acier tendus comme des cordes de guitare. Sous l’eau, on aperçut vaguement une immense forme grise dont la réverbération rendait les contours incertains, flous et mouvants. Seul, le canot du Grec n’avait pas bougé. Satrapoulos avait eu un geste si impératif que l’officier n’avait pas osé entreprendre la manœuvre. Il y eut un remous. La queue de l’appareil apparut, marquée du sigle G.À.L. des Graecian Air Lines. Un énorme crochet d’acier était fixé dans l’aileron horizontal dont on apercevait la déchirure. Le fuselage s’arracha ensuite à la masse liquide, laissant apercevoir le second crochet mordant le ventre de l’appareil.

Dans une seconde, on allait pouvoir distinguer le cockpit. Le Grec étreignit à la broyer la tête de la statue de la Vierge. La dernière mâchoire d’acier creva doucement la surface, soutenant le bout de l’aile droite dont on sentait les vibrations. Ainsi hissé, l’avion émergeait de l’eau aux trois quarts, dans un angle bizarre, déséquilibré par rapport à un plan horizontal, nez en bas, invisible encore, comme s’il s’était figé dans son mouvement en amorçant un tonneau en piqué.

Le plexiglas de la partie visible dû cockpit était obscurci par une espèce de buée, empêchant le regard de pénétrer à l’intérieur.

« Halte ! » hurla l’officier qui commandait la manœuvre.

Les hommes d’équipage bloquèrent les treuils. Maintenant, c’était aux pontonniers de jouer. Ils allaient passer des bouées sous l’épave pour la maintenir à la surface. Ensuite, on hisserait l’appareil à bord d’un dock flottant.

Alors, dans le fantastique silence, se déroula quelque chose de stupéfiant.

Le Grec allongea la main et toucha un bout de l’aile. Il s’y accrocha. Son bateau pivota faiblement sous sa traction. Un marin fit un mouvement pour intervenir. D’un regard furibond, le Grec le figea sur place. Avant que quiconque ait pu bouger pour l’en empêcher, il empoigna à deux mains la bordure de l’aile, fit un rétablissement et se mit à ramper en direction de la carlingue…

« Monsieur ! » cria d’une voix angoissée le commandant de l’aviso…

Le Grec ne l’entendit pas. Même à coups de canon, on n’aurait pu l’empêcher de faire ce qu’il avait à faire : il fallait qu’il sache ! Sous son poids, la carcasse du Bonanza se mit à vibrer. Il était trop tard pour que quiconque pût désormais s’interposer. Le moindre poids supplémentaire et le métal où griffaient les crochets se déchirait comme une soie pourrie.

Lentement, le Grec se mit à progresser sur l’arête de l’aile, glissant parfois sur l’aluminium humide… Suspendus à ses gestes, fascinés, les témoins retenaient leur souffle. Il semblait qu’un seul mot prononcé un peu fort suffirait à provoquer une irréparable rupture. Pourtant, le Grec parvenait à saisir le montant du cockpit… Il chercha un appui pour ses pieds, ne le trouva pas et s’accrocha à pleins bras au dôme de plexiglas sur lequel il se jucha à califourchon.

Le commandant fit une deuxième tentative. D’une voix qu’il tenta vainement de rendre naturelle, il lança :

« Monsieur !… Laissez-vous glisser sur l’aile et revenez à votre point de départ ! Laissez faire nos spécialistes… »

Cette fois, le Grec l’entendit. Dans sa rage d’être dérangé, il fit un geste violent qui le déséquilibra presque, à la grande horreur de Peggy. La carcasse de l’avion frémit et eut un balancement menaçant. Le Grec s’essuya le front. Il fallait maintenant qu’il fasse glisser la portière que la pression de l’eau avait dû refermer. Tête en bas, à plat ventre, il se pencha de plus en plus pour atteindre l’emplacement de la poignée. Il l’effleura du bout des doigts, s’y cramponna et pesa sur elle de tout son corps. Sous sa poussée, il la sentait vibrer dans son logement… Il fallait qu’elle s’ouvre qu’elle livre son secret !… Un effort encore… Il sentit que ça y était, qu’elle venait… Elle pivota lentement et s’ouvrit maintenue en équilibre par le Grec qui la retenait de toutes ses forces. Il devait maintenant passer la tête dans la carlingue, essayer de s’y glisser si le poids de cette foutue porte ne le faisait pas tomber à la mer…

Sur la passerelle de l’aviso, muette, Lena pleurait doucement, Peggy gardait les yeux secs mais, mieux que des larmes, la crispation de ses muscles exprimait son angoisse, sa peur abominable, son désarroi. Elle vit son mari basculer en avant dans un ultime effort et s’engouffrer à l’intérieur de la carlingue comme s’il y avait été aspiré. Avec un bruit sourd et feutré, la porte se referma sur lui. C’est à cet instant précis que l’aileron de la queue céda en premier. L’extrémité de l’épave s’abattit sur la mer dans une gerbe d’écume. De dix poitrines jaillit le même cri :

« Attention ! »

Presque aussitôt, le métal de l’aile sembla se froisser et le câble qui le retenait voltigea vers le ciel avec un sifflement. L’espace d’une seconde, tout le poids de l’appareil fut supporté par le dernier filin accroché sous la carlingue. Il se brisa net. Personne n’eut le temps d’esquisser le moindre mouvement.

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