Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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— Tu trouves pas ça horrible, avoir tant de pognon et s’emmerder ?

— Faut pas en avoir trop. C’est un choix. La vie ou le pognon, l’amour ou le fric. Ça va pas ensemble ! Allez, assez déconné, on va survoler les îles, tu vas être dingue de mon nouveau zinc ! »

Achille pilotait depuis l’âge de seize ans. Parfois, au-dessus de la mer, il branchait le pilotage automatique et lui faisait l’amour en plein ciel.

« Je me recoiffe et j’arrive !

— Grouille-toi ! Je ne veux pas rater le coucher de soleil ! »

« Monsieur, si je vous ai reçu, c’est parce que ma fille a insisté. Je ne vous cache pas que je le fais avec répugnance. En outre, vous comprendrez qu’avec ce qui se passe actuellement, j’ai très peu de temps. »

Dun fut littéralement douché par cet accueil agressif et injurieux. Il ne s’attendait certes pas à ce que le Grec le serre sur son cœur en lui disant : « Dans mes bras mon gendre ! » mais tout de même il espérait un peu plus de courtoisie. Après tout, que ce vieux prétentieux le veuille ou non, il faisait un peu partie de la famille et n’allait pas se laisser bluffer.

« Puis-je savoir ce que vous avez contre moi ?

— Au fait monsieur ! Mes sentiments ne sont pas en cause. Que voulez-vous de moi ? »

Dun était de plus en plus déconcerté…

« Maria ne vous a-t-elle pas dit ?…

— Quoi donc ? Qu’elle couchait avec vous ?… Je le déplore, mais que voulez-vous que j’y fasse ? Elle a toujours été amoureuse de fantasmes, un torero, un coureur automobile, un attaché d’ambassade… et maintenant, vous !

— Le passé ne m’intéresse pas.

— Quand on le connaît, on peut apprendre beaucoup de choses sur l’avenir.

— Vos leçons ne m’intéressent pas non plus. J’étais venu vous demander la main de votre fille. Devant votre attitude, je vous informe simplement que je vais l’épouser.

— Toutes mes félicitations. Je suppose que vous êtes venu m’emprunter l’argent pour sa robe de mariée ?

— Monsieur, je ne vous permets pas !…

— Ne faites pas semblant de monter sur vos grands chevaux, crétin ! Vous n’êtes qu’un vieux play-boy raté qui cherche à se caser pour ses vieux jours !

— Ça suffit ! Vous vous êtes regardé ? »

Le Grec s’avança sur Dun, menaçant, et l’attrapa par les revers de sa veste (une merveille de Ciffonelli, à Rome, dont il avait reçu la facture un mois plus tôt).

« Je vais vous dire… Puisque vous allez épouser cette pauvre Maria, il faut que vous sachiez… Vous êtes un escroc minable, un petit journaliste mondain de trou du cul et de trou de serrure… Un gigolo… Si je ne vous ai pas fait mettre une balle dans la tête il y a vingt ans, quand vous avez fait mourir indirectement ma mère, c’est parce que je n’ai pas voulu souiller mes mains du sang d’un pourri ! »

Raph sentit le sang en question se retirer de son visage… Comment le Grec avait-il su qu’il était à l’origine du rapport de Kallenberg sur la vieille Tina ?… Il bégaya :

« Qu’est-ce que vous racontez ?… Qu’est-ce que vous dites ?… Votre mère ?…

— Fous le camp, salope ! Tant qu’elle sera avec toi, Maria n’aura jamais un rond de moi, rien ! Pas un rond ! Et toi méfie-toi !… Ce qui ne t’est pas arrivé autrefois, ça pourrait t’arriver aujourd’hui, demain, n’importe quand !… Un accident ! Qui te regrettera avec toutes les putasseries que tu as faites ?… »

Raph ne connaissait du Grec que sa légende d’homme à femmes et de mondain de la « jet-society ». Et brusquement, il avait un fauve devant lui, un gangster qui s’exprimait comme le voyou des quais qu’il avait dû être… Il essaya une ultime manœuvre pour sauver ce qui lui restait de dignité :

« Monsieur… En ce qui concerne votre mère…

— Barre-toi !

— Quant à Maria…

— Fous le camp ! »

Devant l’expression du Grec, Dun comprit qu’il valait mieux se taire plutôt que se faire tuer sur place. Il sortit du bureau. Plus tard, lorsque Maria lui demanda comment s’était passée l’entrevue, il lui répondit d’un air négligent que son père « semblait débordé, énervé, et que de toute évidence, ils devraient avoir une seconde conversation ». Maria sut que le côté officiel de sa romance était définitivement raté.

35

« Achille, c’est toi ? C’est Herman, ton oncle…

— Oui…

— Tu m’entends ?

— Oui.

— Alors, écoute bien, c’est très grave. En raison du deuil qui me frappe, j’ai décidé de te parler.

— Je vous écoute.

— Ton père est un salaud, tu m’entends ?

— Oui.

— T’a-t-il jamais parlé de ta grand-mère ?

— N… Non…

— Tu n’es pas curieux, Achille ! Quant tu étais enfant et que tu jouais sur mon bateau, tu l’étais davantage… Irène et moi, on t’aimait beaucoup tu sais… Eh bien, demande à ton père pourquoi il a laissé crever sa mère de faim ! Demande-lui aussi comment elle est morte ! Tu sais comment elle a été enterrée ?

— Non.

— Ton père se fera sans doute un plaisir de te l’apprendre ! Une dernière chose, Achille… Ta tante Irène t’adorait… Maintenant qu’elle est au ciel, je veux que tu saches que rien n’est changé pour toi. Si tu as besoin de quoi que ce soit, d’un conseil, d’argent, d’une assistance, je suis là, tu peux compter sur moi… Je sais combien ton père est injuste avec toi, à propos de Joan… Tu vois que je suis au courant… N’oublie pas ! Le moindre problème et Kallenberg arrive à la rescousse !

— Merci, mon oncle. »

Achille raccrocha. Brusquement, quelque chose ne tournait plus rond dans l’existence. Trop de choses, en trop peu de temps, contradictoires, épuisantes, humiliantes. Les obsèques d’Irène s’étaient déroulées un mois plus tôt et depuis, son père avait flanqué à la porte le soupirant de Maria, Raph Dun, ce pantin superficiel, joueur, coureur, endetté jusqu’au cou et imbu de sa personne.

Sur sa lancée, Socrate voulait maintenant refaire le même coup à Achille, comme si on pouvait assimiler Joan à ces fantoches mondains ! Jusqu’à présent, il avait tout essayé pour les faire rompre, intimidations, chantage, menaces d’être déshérité. Il avait même essayé d’acheter Joan ! Joan qui, pour le suivre, se serait contentée de boire de l’eau et de manger du pain, Joan qui préférait les blue-jeans aux robes du soir, les petits bistrots pas chers aux restaurants à la mode, Joan, qui se moquait de l’argent au point de se mettre en danger !

Discrètement, Achille, qui était l’homme d’une seule femme, avait souscrit une assurance-vie sur sa tête en faveur de la jeune femme. S’il lui arrivait quoi que ce soit, elle serait parée pour le restant de son existence. Elle toucherait cinquante millions de dollars. Évidemment, Achille ne lui avait rien dit. Il craignait qu’elle ne se fâche quand il serait obligé de lui avouer le montant extravagant des primes qu’il avait dû payer.

Il regarda sa montre. C’était l’heure de partir. Il était navré du rendez-vous que lui avait imposé son père. Navré d’avoir, une fois de plus, à lui dire non. Navré aussi qu’il ne comprenne rien à son amour pour Joan. Désolé d’avoir dû écouter jusqu’au bout les atroces insinuations de son oncle.

Toutes ces histoires étaient lamentables et il commençait à comprendre qu’elles ne le concernaient pas. Lui, il n’avait jamais trahi personne, il n’avait jamais menti, il n’avait pas demandé à être ce qu’il était. Alors, qu’on lui foute la paix ! Désormais, il ne supporterait plus d’observations de quiconque, ni de conseils.

Tant pis pour son père s’il se mettait en travers de ses projets !

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