Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Pendant que Salbacos faisait son appel, un hélicoptère atterrit non loin de la maison. Par la fenêtre dont il écarta un coin de rideau, Barbe-Bleue vit avec soulagement qu’il s’agissait du professeur Kiralles. Kiralles était l’un de ses plus vieux amis ; il avait même participé au financement de sa clinique.

« Cher ami !… Il paraît que j’arrive trop tard !

— Hélas !… »

À son tour, Kiralles examina Irène superficiellement, vit les traces mais ne fit aucun commentaire. Il prit entre les doigts la boîte vide de pilules et eut une expression navrée :

« Pauvre Irène… Elle n’a pas dû pouvoir surmonter sa dépression.

— Elle était dans tous ses états. Nos enfants venaient de repartir pour Londres.

— Professeur… salua le docteur Salbacos qui venait d’entrer dans la pièce.

— Comme c’est triste !… » répondit Kiralles en jetant un coup d’œil dans la direction d’Irène. Et à Kallenberg :

« Mon pauvre ami… Comme je vous plains… Malheureusement, chacun de nous est impuissant devant le suicide. »

Salbacos leva un sourcil.

« Professeur, avez-vous vu les traces de coups sur le visage de Mme Kallenberg ?

— Je vous ai déjà dit que je l’avais giflée pour la ranimer !… intervint Barbe-Bleue… Mes domestiques vous l’ont dit aussi !…

— Cher confrère, lança Kiralles avec une certaine ironie, les barbituriques pardonnent moins qu’une paire de claques. Si vous voulez bien me suivre, nous allons rédiger le certificat de décès et signer le permis d’inhumer.

— Très bien, professeur. Je vous suis. »

« Pourquoi ne m’épouses-tu pas ?

— On dirait que j’en veux à ton argent.

— Quel argent ? Pour m’empêcher de vivre avec toi, papa m’a coupé les vivres !

— Oui mais, tu hériteras un jour. Les gens sont dégueulasses, tu sais…

— On s’en fout des gens ! On vit pour nous, non ?

— Je suis trop vieux pour toi.

— Arrête ton cinéma, Raph ! J’ai encore trouvé deux lettres de minettes amoureuses au courrier de ce matin !

— Au courrier ?

— Enfin, dans tes poches…

— Pourquoi fouilles-tu dans mes poches ?

— Tu m’avais demandé ton briquet…

— Bien fait pour moi. La prochaine fois, je me carrerai une boîte d’allumettes dans le nombril.

— Raph…

— Oui, Maria…

— Pourquoi n’essaies-tu pas… avec mon père ?

— Il me dirait que tu pourrais être ma fille !

— Et alors ? Toutes les femmes qu’il a eues lui-même auraient pu être ses filles ! Même maman !

— C’est différent. Il était riche, lui ! Moi, pas.

— Raph, je t’en prie, tente notre chance, demande-lui ma main !

— Pour quoi faire ? On n’est pas bien comme ça ? On s’est passé de son autorisation jusqu’ici !

— Je voudrais faire ma vie avec toi, Raph…

— C’est précisément ce que tu fais !

— Pas comme ça, non !… Officiellement !

— Tu t’imagines que notre liaison n’est pas « officiellement » connue de tout le monde ?

— Je voudrais un enfant de toi, Raph…

— Mais tout de suite, madame ! Déshabillez-vous !

— Non, Raph, c’est très sérieux ! »

Raph Dun eut un mouvement de colère :

« Écoute, Maria, ça suffit ! Tu sais très bien que si j’allais voir ton père, je me ferais éjecter comme un demandeur d’emploi ! À ses yeux, je ne suis qu’un journaliste minable même pas capable de gagner ses dix millions de dollars par an, comme tout le monde !

— Parfait… Eh bien, c’est moi qui irai lui parler… Si je t’ai un rendez-vous, tu iras ?

— Pourquoi pas ?…

— Très bien, je m’en occupe. »

Dun sourit dans sa barbe. Elle était sensationnelle, cette petite, elle l’aimait ! Depuis deux ans, il vivait avec elle, de palace en palace, espérant que Satrapoulos, écœuré par tant de constance, le supplierait de régulariser et de devenir son gendre. Encore allait-il falloir qu’il se dépêche : les fonds étaient sérieusement en baisse malgré l’indiscutable crédit que lui valait la passion avouée de la plus riche héritière de la terre. Pour les créanciers qui le relançaient, Dun avait un petit sourire mystérieux assorti de cette phrase sibylline : « Attendez encore un peu… Peut-être êtes-vous en train de faire un placement formidable ?… »

Jusqu’à présent, ça avait marché. En outre, il était sur un coup fumant dont la revente allait lui rapporter une fortune — si l’affaire réussissait, évidemment. Après tout, Maria était à sa charge, bien qu’elle lui ait fait cadeau d’une Aston Martin et de différents bijoux de grande valeur dont la vente éventuelle couvrirait les investissements consentis à la donzelle à titre d’avances, sur frais d’entretien. Il se doutait bien que le Grec ne voudrait jamais de lui pour gendre. Mais sait-on jamais ? Le vieil axiome lui revint à la mémoire : le journalisme mène à tout, il suffit d’en sortir.

En dehors du coffre-fort ambulant qui lui servait de compagne, le journalisme ne l’avait pas encore mené à grand-chose. Il fallait pourtant qu’il se dépêche. Il allait avoir cinquante ans !

« Tu crois que ton oncle est triste de la mort de sa femme ?

— Je n’en sais rien. Il est ni plus ni moins salaud que les autres.

— Plus salaud que ton père ?

— Ils se valent. D’ailleurs, à ce degré d’argent et de puissance, les notions traditionnelles sont faussées. Dans les affaires, on n’emploie pas le mot salaud. On emploie le mot « efficace ».

— Et toi, pourquoi n’es-tu pas un salaud ?

— Je le suis autant qu’eux puisque je ne suis pas capable de vivre en dehors de leur système. Tout ce que je sais, c’est que Kallenberg n’aimait pas ma tante.

— Qu’est-ce qu’il aimait alors ?

— Lui-même. L’idée qu’il se fait de lui-même. Et l’argent. Dans le fond, mon père est pareil. Entre ses affaires, ses enfants et sa femme, il a aimé ses affaires.

— Vous n’avez jamais manqué de rien.

— Si. D’amour. Quand on est gosse, on en meurt.

— Tu vois bien que tu n’es pas mort !

— D’une certaine façon, si. Parfois, d’ailleurs, je me demande si je suis en vie ! De toute évidence, je sais que je mourrai jeune.

— Idiot ! Tu cherches à me faire peur ?

— Non, c’est un sentiment. Tu vois, les types de cette génération, ils ont dû trop en baver lorsqu’ils étaient gosses. C’est anormal de vouloir se prouver sa puissance à ce point-là.

— Comment il a débuté, ton père ? »

Achille resserra son bras autour du cou de Joan. Elle lui embrassa les mains.

« Mystère. Le genre de sujet qui est tabou dans la famille. Tellement de gens savent des choses sur mon père… Et moi qui suis son fils, je ne sais presque rien.

— Ton grand-père était armateur ?

— Non. Commerçant, je crois.

— Et ta grand-mère ?

— Elle est morte quand j’avais deux ou trois ans. Là aussi il y a un secret… Tu vois, du côté de maman, on sait tout sur les ancêtres. Mais chez les Satrapoulos, on n’a pas d’existence tant qu’on n’a pas été riches. Papa ne m’a jamais parlé ni de son père ni de sa mère. Comme s’il était né orphelin.

— Tu as essayé de lui poser des questions ?

— Non.

— Pourquoi ?

— Sais pas. Remarque, un jour ou l’autre, il faudra bien…

— Tu n’as pas envie de savoir ?

— Si. Et en même temps, ça me flanque la trouille. Si on ne m’a rien dit, c’est qu’il n’y a pas lieu d’être fier !

— Pourtant, vus du dehors, les membres de ta tribu semblent avoir tout pour être heureux !

— Sûrement pas ! Leurs victoires leur donnent trop d’appétit. Et ils ont une boulimie de victoires. Ce sont des cannibales dans un cercle vicieux ! Faut toujours qu’ils bouffent quelque chose ou quelqu’un. Quand ils n’ont personne à se mettre sous la dent, ils se bouffent eux-mêmes !

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