Pierre Rey - Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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36

Dans l’après-midi du troisième jour, on détecta l’épave de l’appareil. Quand le Grec apprit la nouvelle, il volait dans son avion personnel vers le Portugal. Au steward qui lui tendait le message, il répondit qu’on mette tout en œuvre pour que la carcasse du Bonanza soit remontée le plus vite possible. Il était certain que le corps d’Achille ne s’y trouvait pas. Le fait qu’on ne l’ait pas encore retrouvé ne signifiait pas fatalement qu’il ait perdu la vie. Des naufragés avaient pu tenir au large pendant deux semaines, sans vivres et sans eau, dans des conditions météorologiques beaucoup plus mauvaises.

De toute façon, il allait savoir à quoi s’en tenir. Avant d’entrer dans la maison de Prophète, il renouvela ses instructions au chauffeur de la Rolls : au moindre coup de téléphone, qu’on vienne le chercher. Par surcroît de sécurité, il avait laissé à son état-major trois endroits où on pouvait le joindre à tout instant : par radio dans son Mystère XX et par téléphone, soit dans la Rolls au cours du trajet aéroport de Lisbonne-Cascaïs, soit dans la résidence du Prophète.

Il pénétra dans le petit salon d’où l’on voyait la mer scintiller, au-delà des collines parsemées de fleurs, de bougainvillées et d’eucalyptus. Sans mot dire, le Prophète lui étreignit longuement les deux mains. Le Grec hocha la tête et alla s’asseoir.

« Les cartes !… »

Elles glissèrent, soyeuses, sur le tapis bleu nuit. S.S. les regardait, hypnotisé, n’attendant rien d’autre d’elles que le verdict qu’il avait décidé qu’elles rendraient : Achille vivant ! Comme le silence se prolongeait, le Grec s’énerva :

« Alors ?

— Il n’y a plus beaucoup d’espoir… dit le Prophète avec circonspection.

— Qui vous parle d’espoir ?… Je ne vous demande pas un « peut-être » ! J’exige un « oui » ou un « non » ! Et je sais que c’est oui ! Parlez !

— Vous savez bien que ce n’est pas moi qui parle…

— Mon fils est-il mort, oui ou non ? »

Depuis vingt-cinq ans qu’il le connaissait, le Prophète n’avait jamais vu le Grec perdre son sang-froid. Pourtant, il le sentait sur le point de craquer, prêt à tout. Il fallait surtout ne pas le heurter de front, mettre de l’huile, beaucoup d’huile. Les cartes étaient formelles : Achille n’était plus de ce monde. Il était arrivé au Prophète de se tromper, et il souhaitait de toutes ses forces que ce fût le cas. Mais non, impossible, trop d’indices se recoupaient et concordaient. Le jeu entier puait la mort, il la voyait rôder dans la pièce, accrochée au veston de son visiteur. Comment le lui dire ? Comment le lui faire accepter ?

« Écoutez… Attendez encore un peu… Je ne peux pas être formel… Il faut que vous sachiez… Il y a d’autres choses qui vous concernent… des menaces… »

Le Grec crispa ses poings fermés sur le rebord de la table :

« Pour la dernière fois, je vous pose la question : Achille est-il en vie, oui ou non ? »

Il avait crié les derniers mots. Le Prophète hésita trois interminables secondes et décida de dire la vérité, « sa » vérité :

« Je crains que non. »

Satrapoulos se redressa avec la force d’un ressort. Pendant que sa chaise s’écrasait sur le sol, il balaya la table d’un revers de la main. Les tarots voltigèrent par terre, au hasard, et malgré lui, le Prophète ne put s’empêcher de constater avec horreur que, là encore, la mort était présente. Le Grec hurla :

« Charlatan ! Je n’en veux pas de votre mort ! Vous n’y connaissez rien ! Achille est vivant ! »

Abasourdi, le Prophète n’osa faire un mouvement ni ouvrir la bouche. S.S. tourna les talons et se précipita hors du salon comme un sanglier. En lui, une autre idée venait de naître. Puisqu’il ne pouvait plus compter sur les secours de la voyance, il allait solliciter les faveurs de la religion : l’Église orthodoxe ne pourrait pas lui refuser un miracle ! Pas à lui ! Il s’engouffra dans la Rolls :

« À l’aéroport ! »

Pendant que le chauffeur démarrait sur les chapeaux de roues, il décrocha le téléphone et eut en ligne son officier radio. D’une voix brève et saccadée, il lui donna ses ordres :

« Faites savoir que je veux donner une conférence de presse, à dix-neuf heures, dans ma maison d’Athènes. Je ferai une déclaration publique en présence de l’archimandrite de Corfou ! Qu’on aille le chercher tout de suite ! Répétez !… »

L’officier répéta.

« Parfait ! Préparez-vous à décoller. J’arrive ! »

Avec rancune, le Grec se jura qu’il ne remettrait jamais plus les pieds à Cascaïs.

Kallenberg trouvait que Médée Mikolofides ressemblait de plus en plus à un saurien. Dans la peau tannée et morte de son visage, seuls les yeux restaient vigilants, bien que, par instants, ils semblassent se recouvrir d’une taie qui en voilait l’expression. Barbe-Bleue avait été reçu on ne peut plus froidement après avoir fait des pieds et des mains pour obtenir ce rendez-vous.

Il faut dire que Médée n’avait pas tous les torts en considérant que Kallenberg lui avait pris ses deux filles sans faire le bonheur d’aucune. Ces mots magiques « affaires urgentes » l’avaient finalement persuadée de lui ouvrir sa porte. Herman plaidait maintenant depuis une demi-heure :

« Voyons, nous sommes tous deux de la même race ! Nous sommes des réalistes ! Sur un coup de mélancolie, nous allons laisser perdre ce que nous nous sommes donné tant de mal pour conquérir ?

— Il s’agit de mon petit-fils.

— Et de mon neveu, ne l’oubliez pas ! D’abord, rien ne nous prouve qu’il soit mort…

— Il n’y a presque plus d’espoir…

— Allons donc ! On a vu des choses plus miraculeuses ! Seulement, quand on retrouvera Achille, il sera trop tard ! Nos concurrents nous auront bouffé !

— Que voulez-vous exactement ?

— Satrapoulos perd les pédales ! Il va couler et nous entraîner dans sa chute ! Dans la Persian Petroleum, il a quarante-neuf pour cent des actions. Je sais que vous en avez vingt. J’en possède moi-même vingt et un.

— Où sont les dix restants ? questionna la grosse femme qui retrouvait toutes ses facultés dès qu’on lui parlait chiffres et qu’il s’agissait de compter.

— Ils sont six à se les partager. Un Français, trois pour cent, deux Anglais qui ont chacun deux pour cent et trois autres industriels qui détiennent trois fois un pour cent.

— Et alors ?

— Chacun d’eux a accepté de vendre. J’ai fait une offre supérieure à cinq fois la valeur réelle de leur capital. Si vous acceptez de mettre en commun votre avoir et le mien, j’achète leurs parts. Vous et moi nous devenons majoritaires, nous prenons les commandes !

— Combien pour vous, combien pour moi ?

— Moitié-moitié ! Nous formons une nouvelle société. Bien entendu, vous supportez avec moi la plus-value de mon offre aux petits porteurs.

— Ils sont prêts à traiter quand ?

— Quand je veux. Chacun est flanqué de l’un de mes fondés de pouvoir qui ne le lâche pas !

— Pauvre Socrate… C’est bien malheureux…

— Atroce !… Quand il sera au courant, s’il reprend son sens des affaires, il devrait nous remercier !

— Les hommes sont ingrats… Croyez-vous que l’opération puisse s’effectuer demain ?

— Évidemment, si j’ai votre accord. Son succès dépend de la rapidité à laquelle nous traiterons.

— Eh bien, allez-y. Carte blanche. Et sachez que si j’agis de la sorte, c’est pour le bien de mes petits-enfants !

— Croyez-vous que j’en doute ? »

Kallenberg savait maintenant qu’en faisant mordre la poussière à Satrapoulos, il réalisait de surcroît un joli coup fourré : il roulait la vieille ! Il n’avait proposé aux petits porteurs que deux fois la valeur réelle des actions qu’ils possédaient.

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