Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Depuis qu’elle avait prononcé le nom du Grec à la table familiale, tous les membres de la famille s’étaient succédé dans son appartement, avec des gueules de faux jeton et des clichés de rhétorique : l’honneur… la patrie… les enfants qui un jour… l’orgueil national… l’Église… le devoir… les responsabilités… Marre ! Jusqu’à ses belles-sœurs, Dolly et Suzan, épouses de Peter et Stephan, qui étaient venues lui demander sans rire d’épargner la « carrière de leurs maris », prétendant qu’une union avec le Grec coulerait le clan aussi sûrement que si elle épousait un Nègre du « Black-Power ».

« Est-ce que tu imagines les réactions de la presse ? disait l’une.

— Que peux-tu trouver de séduisant à ce métèque ? » ajoutait l’autre.

À les entendre, on aurait pu croire que Satrapoulos était un Martien avec des pustules sur le visage, un trou à la place du nez et les pieds palmés ! Elle les avait proprement éjectées. Comme avant les élections qui avaient causé la mort de Scott, l’émissaire financier de la famille Baltimore s’était entremis pour lui proposer un nouvel arrangement : combien désirait-elle pour ne consommer ce curieux mariage qu’après les élections ? Elle n’avait hésité qu’une seconde avant de refuser d’un ton hautain.

« Mais, avait protesté le banquier, vous aviez pourtant accepté jadis une offre de ce genre…

— Les temps ont changé ! » avait répliqué sèchement Peggy. Devant la fortune du Grec, la misérable monnaie de la corruption ne pesait pas lourd ! En dehors de Nut, qui l’encourageait, Peggy avait mis sa mère dans la confidence : que lui conseillait-elle ? Mme Arthur Erwin Beckintosh, impressionnée par les milliards de Satrapoulos, avait eu ce mot historique :

« Épouse ! Et plutôt deux fois qu’une ! »

Toutefois, il y avait un petit ennui : le Grec n’avait jamais dit à Peggy qu’il l’épouserait. Et s’il refusait ? Elle aurait bonne mine ! En fait, elle n’envisageait pas une seconde qu’il pût lui dire non. Personne au monde dans la vie ne lui avait jamais dit non. Pourquoi cela devrait-il cesser ? Elle caressa son diamant en forme de poire… En épousant Socrate, elle en aurait d’autres, autant qu’elle en voudrait. Elle vivrait nue au soleil, un carnet de chèques entre les seins. Elle dévaliserait les joailliers et les grands couturiers. Toutes les nuits, elle courrait les boîtes. Plus personne ne pourrait lui interdire quoi que ce soit, elle serait libre de donner des soirées dingues, libre de sortir avec des gens marrants, des artistes un peu fous et ces superbes play-boys de la « jet-society ». Elle ferait tout cela avec Socrate, il la comprenait, il aimait ça. Quelle vie !

Elle relut avec mépris la dernière phrase du télégramme : Nous avons besoin de vous. Elle fit une boulette du petit morceau de papier, la jeta dans une corbeille et chantonna sur l’air de l’hymne américain :

« Et mon cul, il a besoin de vous ? »

Pour dérouter les journalistes, il avait été convenu que le Grec et la Menelas arriveraient séparément à Londres par des appareils différents. Le Grec, non sans plaisir, avait prévu une perruque blonde et des moustaches destinées à le grimer. La cérémonie se déroulerait dans la petite chapelle orthodoxe de Londres, où nul ne serait admis. Seuls, Achille et Maria avaient été prévenus de ce qui se tramait. Tous deux avaient décliné l’invitation de leur père, qui n’avait pas insisté davantage, craignant des incidents de dernière minute entre sa future femme et ses enfants.

La veille du mariage, Satrapoulos donnait à Paris en son hôtel de l’avenue Foch un dîner d’affaires très important. Des armateurs australiens dont la société était en déconfiture. Le Grec voulait la racheter à tout prix mais laisser croire à ses hôtes que la transaction ne l’intéressait pas. Les Australiens, de leur côté, avaient un besoin pressant de liquider afin d’éviter la faillite et des poursuites judiciaires à l’échelle internationale.

Jeu classique entre acquéreurs et vendeurs qu’illustrait parfaitement la chanson folklorique française : Je te tiens… Tu me tiens… Par la barbichette…

À neuf heures précises, les Australiens faisaient leur entrée dans le salon, un peu gauches et intimidés par le luxe raffiné de la pièce, les Rubens et le Tintoret discrètement mis en valeur par des projecteurs. La Menelas, toute à sa joie, les accueillit comme s’ils avaient été de vieux amis de la famille, masquant sa réprobation devant leurs costumes de parvenus, épaules trop larges, pantalons trop étroits, couleurs trop voyantes. D’ailleurs, dans leur groupe, tout était « trop » : ils étaient trop grands ou trop petits, trop gros ou trop maigres, dépareillés comme pour un sketch de comique troupier. Seulement, ces pantins pesaient vingt millions de dollars. La Menelas en compta huit qui s’inclinèrent lourdement devant elle : même aux antipodes, les barbares étaient au courant de sa gloire. Pendant que deux maîtres d’hôtel servaient le whisky, ils se tortillaient sur le bord de leur fragile chaise Louis XV et la Menelas pariait avec elle-même que les plus gros briseraient la leur avant de passer à table. Le Grec déployait ce charme célèbre qui lui avait valu la moitié de sa fortune allant de l’un à l’autre, plaisantant, flattant, mettant en condition ses futures victimes. Quand cette bizarre assemblée eut vidé deux bouteilles de scotch, un majordome en gants blancs vint annoncer que Madame était servie. On s’assit autour de la longue table rectangulaire dont les cristaux resplendissaient sous le grand lustre.

« Puisque vous êtes en France, j’ai voulu que vous ayez un dîner typiquement français… » minauda la Menelas alors que deux maîtres d’hôtel déposaient avec une certaine brusquerie une soupière en vieux limoges. Le Grec, qui avait l’œil à tout, le remarqua et se promit de tancer Mme Norbert qui avait essayé de lui casser les pieds les jours précédents avec ses salades domestiques.

« J’espère que vous aimez la bisque de homard… » demanda la Menelas à la cantonade.

Bien sûr, tout le monde l’aimait, ils en raffolaient même. Le Grec aiguilla la conversation sur le « beau pays » de ses hôtes, évitant soigneusement de faire la moindre allusion à l’affaire qui les avait amenés là. Il était placé en bout de table, la Menelas lui faisait face et les Australiens, quatre par quatre, se partageaient les deux côtés latéraux. Tous calquaient leurs gestes sur ceux de leur hôtesse, un peu perdus dans cette avalanche de couverts dont la multiplicité les laissait perplexes. Ils auraient préféré de très loin manger avec leurs doigts — et le Grec aussi. Socrate avait prévu comme tactique de les abreuver avec des mélanges de vins. Surtout les laisser venir… Quand ils seraient à moitié ivres, il attendrait encore qu’ils fassent le premier pas et abordent eux-mêmes le sujet qui leur tenait au cœur. Au moment des alcools, il porterait l’estocade, jetterait ses chiffres sur un air négligent, rirait de ceux qu’on lui proposerait et signerait en trois minutes, d’un air de dupe contrariée et surprise, au plus bas prix. En attendant, le potage était terminé depuis belle lurette et aucun maître d’hôtel n’apparaissait à l’horizon. Le Grec jeta un regard furtif et agacé à la Menelas. Elle appuya du bout du pied sur le bouton placé sous la table. Malgré le raffut infernal que devait faire la sonnerie dans les cuisines, la suite n’arriva toujours pas… Elle attendit deux minutes encore et se leva, s’excusant d’un sourire auprès de ses invités. Socrate relança la conversation et profita de son absence pour en raconter une bien bonne :

« C’est un Australien… Excusez-moi, mais ce n’est pas de ma faute si votre virilité est proverbiale dans le monde… Un Australien donc, qui propose à une Américaine de l’emmener chez lui prendre un verre… Pour quoi faire ? demanda-t-elle. Il répond : « Je vous ferai des choses qu’on ne vous a encore jamais faites. » Elle dit : « Quoi par exemple ? » Il dit : « Je vous lécherai le nombril. » Elle répond : « Mais on m’a déjà léché le nombril des douzaines de fois ! » (à cet endroit de l’histoire, certains des invités se mirent à rire… Le Grec passa à la chute)… Alors, le type répond : « De l’intérieur ? »

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