Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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La veille, ils étaient allés se promener sur les quais de la Seine vers les deux heures du matin. Socrate s’était coiffé d’une casquette et d’un vague trench-coat, Peggy avait camouflé son visage derrière une énorme paire de lunettes chevauchant le foulard qu’elle avait noué bas sur ses cheveux. Si un journaliste avait pu les reconnaître, sa fortune était faite. Socrate imaginait déjà les titres… Il était heureux que nul n’eût pu les identifier, mais en même temps, il regrettait secrètement que cela ne se soit pas produit. En réalité, il aurait voulu pouvoir crier la nouvelle sur les toits : « Je me suis tapé Peggy Baltimore ! » Et l’écho aurait répondu « bravo ! » Il faisait néanmoins confiance à l’indiscrétion de son équipage qui s’était certainement rendu compte qu’il y avait anguille sous roche. Un séducteur et une jolie femme ne restent pas deux heures au large en pleine nuit, sur un canot, pour parler de structuralisme. Bientôt, la rumeur de sa bonne fortune lui reviendrait par le biais de ses intimes. Alors, il pourrait jouer son personnage favori, prendre une expression d’étonnement douloureux, et nier. Plus il nierait, moins on le croirait : c’était formidable ! Évidemment, il aurait préféré emmener Peggy faire une gigantesque virée dans les boîtes de nuit, la montrer à tous, afin qu’ils sachent qu’elle se suspendait à son bras, riait avec lui et lui chuchotait des choses à l’oreille. Rien n’est parfait.

Il regarda sa montre, onze heures du soir, il fallait partir.

Il avait mis à la disposition de son unique passagère un Boeing entier qui la ramènerait en Amérique. Il l’aurait bien accompagnée, mais la Menelas rentrait le lendemain de Rio. Cela, il ne l’avait pas dit à Peggy. Il se leva et alla frapper discrètement à sa porte. Elle lui ouvrit, ravissante dans un étourdissant tailleur en cuir, le teint frais et transparent comme si elle ne venait pas de passer trois jours à faire l’amour.

« Je suis prête.

— Eh bien, allons-y si, vous voulez. »

Pendant son bref séjour, il s’était arrangé pour qu’aucun domestique ne la rencontre. Le maître d’hôtel avait pour consigne de laisser un chariot chargé de nourritures raffinées et de breuvages exquis dans le couloir, devant la porte de leur chambre. Après son passage, le Grec entrouvrait le battant, tirait à lui le chariot, refermait le verrou et obturait le trou de la serrure — dans la journée, ç’avait été avec son slip à elle. Socrate se méfiait de son personnel parisien. Mme Norbert, son intendante, avait pour consigne de ne pas jeter l’argent par les fenêtres. Elle abondait tellement dans son sens que deux fois déjà, en cours d’année, la totalité de ses gens de maison, cuisiniers compris, avaient quitté leur service. Il y avait dans l’air une déplaisante odeur de syndicats, d’insolence et de revendication. Lyndon Johnson jouait les matamores au Vietnam, de Gaulle était trop cassant, Kossyguine multipliait les courbettes au Proche-Orient, l’émir faisait des siennes et la Bourse n’était pas fameuse. Dans ce climat, allez donc trouver des domestiques stylés, à l’ancienne mode !

Arrivé sur le palier, Peggy jeta un dernier regard sur l’appartement.

« Qui sait si je le reverrai jamais ?

— Chaque fois que vous le désirerez.

— Allons-y !

— Allons-y. »

Instinctivement, le Grec porta la main à la poche droite de son pantalon. Il fut rassuré par le crissement de l’énorme liasse. Dans le même mouvement, il tâta l’intérieur de son veston et sentit la bosse de l’écrin contenant l’ultime cadeau qu’il lui offrirait à l’instant du décollage. Une dernière surprise qui lui avait coûté un million de dollars, une pierre fabuleuse en forme de poire, jadis propriété des Habsbourg dont Peggy, qui avait vu la merveille en photo dans une revue d’art, lui avait vanté les mérites. À moins de se conduire en mufle, il ne pouvait moins faire que la lui dédier en souvenir du plaisir inouï qu’ils avaient partagé. Il appuya sur le bouton de l’ascenseur. En bas, quelqu’un devait y pénétrer.

« Descendons à pied… », dit Peggy.

Elle le précéda et s’engagea dans l’escalier. Entre le second et le premier étage, Socrate croisa l’ascenseur. Avec horreur, il reconnut la silhouette de la Menelas qui montait chez lui. Fasciné, il eut le réflexe de détourner son regard au moment où la « panthère » dirigeait le sien dans sa direction à travers la porte vitrée de la cabine capitonnée. Cela ne dura qu’une minuscule fraction de seconde. L’avait-elle vu ? Il dévala les marches à la poursuite de Peggy qui était déjà arrivée au rez-de-chaussée, presque certain d’entendre la Menelas l’appeler de là-haut. Comme s’il avait le diable à ses trousses, il poussa Peggy dans la Rolls dont il tint lui-même la portière ouverte — le chauffeur avait reçu l’ordre de rester à son volant et de ne pas se retourner, quoi qu’il arrive.

« Vite, Louis ! Nous sommes en retard ! »

Il se tassa sur son siège, le cœur battant, petit garçon fuyant les yeux de Peggy dont il avait perçu l’expression surprise. Sur l’autoroute, il se détendit un peu, bien qu’à plusieurs reprises il n’ait pu résister au désir de jeter un coup d’œil par-dessus ses épaules pour vérifier s’ils n’étaient pas suivis. C’était absurde, il en convenait, mais il n’avait pu faire autrement. Pour cacher son trouble, ou, plutôt, pour le motiver, il sortit l’écrin de sa poche et le tendit à Peggy :

« C’est pour vous ! Interdiction d’ouvrir avant que vous ne soyez à dix mille mètres d’altitude !

— Qu’est-ce que c’est ? Oh ! Je vous en prie, laissez-moi regarder !

— Pas question, ou alors, confisqué ! »

Elle se fit suppliante :

« Socrate !…

— Non !

— Je vous jure que je ne pourrai pas tenir jusque-là ! »

Il était ravi qu’elle insiste, rêvant de voir sa réaction quand elle découvrirait la pièce unique. Il s’assura que Louis, conformément à ses instructions, avait modifié la position du rétroviseur de telle sorte qu’il ne pouvait pas voir ce qui se passait à l’arrière de la voiture.

« Bon… Vous avez gagné ! Ouvrez la boîte… Mais à une condition…

— Quoi ?… Quoi ?…

— Un baiser ! »

Peggy l’enlaça fougueusement, lui entrouvrant les lèvres de la pointe de sa langue. Simultanément, dans le dos de Socrate où elle avait noué ses bras, elle faisait pivoter le fermoir de l’écrin qui s’entrouvrit pour lui révéler le volume exceptionnel du joyau. Stupéfaite, elle le referma du bout des doigts, aussi discrètement qu’elle l’avait ouvert, revenant entièrement à son étreinte dont la force, sous le coup de son émotion, s’était brutalement accrue. À bout de souffle, elle abandonna la bouche du Grec qui murmura faiblement :

« Allez-y maintenant, vous pouvez.

— Vraiment ? Et si je préférais continuer à vous embrasser ? »

Elle dardait sur lui des yeux étincelants que les lampadaires illuminaient toutes les deux secondes. Elle fit durer le plaisir :

« Dites-moi d’abord ce que c’est ?

— Devinez…

— Un bijou ?

— Oui.

— Une broche ?

— Non.

— Un bracelet ?

— Non.

— De l’or ?

— Non.

— Des boucles d’oreilles en platine ?

— Non.

— Je donne ma langue au chat.

— Ouvrez-le. »

Elle fit glisser la tirette du minuscule verrou. Le fantastique diamant, niché dans du velours bleu nuit, rutila d’un million de feux. Peggy resta muette, écrasée. Cette seconde vision l’étourdissait encore plus que la précédente.

« Alors ? », dit Socrate.

Les yeux de Peggy semblèrent s’agrandir démesurément. Elle balbutia :

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