Pierre Rey - Le Grec
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- Название:Le Grec
- Автор:
- Издательство:Éditions Robert Laffont
- Жанр:
- Год:1973
- Город:Paris
- ISBN:2-253-02033-8
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.
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Sur cette lancée superbe, Fast avait enchaîné œuvre sur œuvre, emportant les ultimes réticences par une dernière composition époustouflante : dans un verre de Murano en forme de bec, des centaines de rognures d’ongles. Titre : Les femmes que j’ai aimées, et, en sous-titre, Unguibus et rostro. Rapidement, Lena avait été dépassée par le succès de son amant et protégé. Il condescendait parfois à la rencontrer à New York, où il avait transformé en atelier un immense hangar des docks, acheté à prix d’or — par Lena — à une compagnie maritime. Quand elle était en Europe, elle le mitraillait de coups de téléphone, l’implorant de venir la rejoindre, lui envoyant des billets d’avion pour Paris où l’appartement de la rue de la Faisanderie, qu’elle avait conservé après sa rupture avec Marc, était jonché d’œuvres mineures qu’elle avait arrachées à son génie à coups de millions — Fast prétendait que, pour aimer une création, il faut la payer très cher.
Effectivement, Lena avait payé très cher tout ce qui lui venait de lui. Son coup de foudre pour le jeune homme avait été sanctionné par deux divorces, dont l’un au moins, par sa rapidité, faisait figure de classique dans les annales de la séparation. Après avoir quitté Mortimer et renoncé à son titre de duchesse de Sunderland, Lena s’était retrouvée dans les bras de son propre beau-frère. Sans transition. Désemparée, elle avait accepté son invitation de se rendre à Portofino à bord du Vagrant. Le lendemain même de son arrivée, Barbe-Bleue l’y rejoignait, la retrouvait dans sa chambre et la possédait comme une brute qui a déjà attendu trop longtemps. Cueillie à froid — si l’on peut dire — Lena n’avait envie de rien sinon de se laisser ballotter par les événements. Autant pour agacer sa sœur que défier S.S. ou montrer à Mortimer qu’il serait remplacé très vite, elle accepta la proposition d’Herman qui maintenait son offre : l’épouser. Kallenberg avait fait hâter les procédures par lesquelles il allait mettre Irène au rancart et devenir le mari de Lena. L’opération présentait pour lui un double avantage : il échangeait une femme usée pour une épouse neuve sans pour autant changer de belle-mère — ce qui arrangeait bien ses affaires à de nombreux égards. En outre, sa vanité était satisfaite : il chaussait les pantoufles de son ennemi héréditaire, le Grec.
Il avait tenu, par esprit sadique, à ce que les noces aient lieu dans la propriété qu’il avait refusé d’acheter à Irène qui n’en avait connu de près que la fosse à purin.
Le jour du mariage était arrivé. Devant le perron du château, un échantillonnage varié des plus luxueuses voitures du monde. Une centaine d’invités, amis « intimes », participant à une cérémonie à laquelle Kallenberg avait voulu conférer un caractère bon enfant et campagnard. Au cours du déjeuner, Barbe-Bleue se penchait fréquemment sur sa nouvelle épouse et l’embrassait avec des airs de propriétaire parvenu, afin que nul n’en ignore. À un moment, il glissa sur ses genoux un écrin de cuir noir. Elle l’ouvrit. Il contenait une extraordinaire parure de diamants, celle-là même que Louis XV avait offerte à Marie Leczinska pour la remercier de lui avoir donné un dixième enfant.
« Elle te plaît ? demanda Herman.
— Mettez-la autour du cou !… » crièrent quelques invitées.
Lena la passa. Il y eut des murmures admiratifs dans la grande salle et Kallenberg comprit qu’il en avait eu pour son argent. Puis, en dix secondes, prit place l’événement qui allait transformer cette atmosphère de liesse raffinée et plutôt discrète en une stupéfiante explosion. En cet instant précis, Barbe-Bleue allait vider son verre et s’apercevait que celui de Lena était vide. Il fit un signe à un valet qui s’avança, un flacon de vieux bordeaux à la main. Pendant qu’on la servait, Lena, par hasard leva les yeux et subit le choc de sa vie : en face d’elle, de l’autre côté de la table, beau comme un prince et vêtu d’une livrée de domestique, Fast ! Sûr de lui, un sourire vaguement ironique sur les lèvres, il accrocha son regard. Fascinée, les yeux rivés, à ces extraordinaires yeux bleus, Lena pensa qu’elle allait vomir, ou s’évanouir. Son cœur se mit à cogner dans sa poitrine comme un moteur de grosse cylindrée dans la carcasse trop frêle d’un tacot. En une seconde, des pensées folles l’habitèrent : qu’est-ce qu’elle faisait là ? Ah ! oui, elle se mariait !… Avec qui ? Elle ne savait plus… Pourquoi ?… Elle l’ignorait… Et lui, lui qu’elle aimait, comment était-il là ? Des décharges électriques lui partirent des orteils pour prendre son corps à l’abordage. Fast !… Fast !… L’envie brutale qu’elle avait de lui était si forte que, paradoxalement, elle en était désincarnée, absente à tout et à tous, ailleurs, à des milliers d’années de lumière, emportée par ce courant magnétique qui la rattachait à ce regard aussi solidement qu’un câble d’acier.
« Comme votre robe est belle !… » s’extasia son voisin de gauche. Sa robe ? quelle robe ? Elle se sentait toute nue, transparente au regard de Fast, et désireuse de l’être. Elle le vit lui faire un signe, imperceptible pour tout autre qu’elle. Après quoi, il dit deux mots à un maître d’hôtel qui haussa les épaules d’un air agacé et contrarié. Puis, sans se retourner, il quitta la pièce.
« … à Capri, Acapulco, Hong-Kong, sans compter que…
— Hein ?… Quoi ?
— Je te demande à quel endroit tu souhaites que nous fassions notre prochain voyage. À quoi penses-tu ? »
Herman la dévisageait d’un air inquisiteur… Sans mentir, elle répondit :
« Je crois que je vais être heureuse… Veux-tu m’excuser un instant ? »
Elle quitta sa chaise et se dirigea vers la sortie, distribuant machinalement des sourires qui ne s’adressaient à personne. Des larbins s’écartèrent sur son passage. Arrivée sur le perron, elle jeta un regard circulaire. Sur la gauche, à une trentaine de mètres, elle aperçut Fast qui semblait l’attendre. Quand il la vit, il tourna le coin du bâtiment et disparut derrière les communs. Le ciel était gris et bas, personne en vue. Elle le suivit. Parvenue à l’endroit où se trouvait Fast quelques secondes plus tôt, elle se repéra et chercha en vain où il pouvait être. Elle entendit une porte grincer et devina sa silhouette plutôt qu’elle ne la vit, dans l’encadrement d’une petite écurie où l’on parquait des juments et leurs jeunes poulains. Elle souleva le bas de sa robe et s’avança. Elle atteignit la porte et la poussa timidement…
« Fast… Fast ?… »
Il y eut le bruit des chevaux qui reniflaient en frottant leurs sabots contre le sol. Il faisait trop sombre pour qu’elle pût s’orienter. Tout au plus distinguait-elle vaguement de nombreuses stalles… Elle répéta, sur un ton plus pressant :
« Fast… »
Et faillit hurler. Deux bras s’étaient enroulés autour de son corps, par-derrière, et les mains de Fast lui étreignaient les seins sans équivoque. Elle voulut protester et, mollement, feignit de se débattre.
« Fast !… Fast ! »
L’une des mains quitta son sein, remonta jusqu’à son visage et se posa contre sa bouche.
« Chut !
— Mmmm…
— Chut ! »
Elle aurait voulu lui parler, lui demander par quel miracle il se trouvait au déjeuner de ses noces, pourquoi il ne lui avait jamais fait signe depuis la scène mémorable où elle l’avait découvert pratiquement étouffé sous le corps de Mortimer… Elle aurait voulu lui dire qu’elle avait pensé à lui, qu’elle avait prié pour le revoir et que, chaque fois que Kallenberg l’avait prise, c’était à lui qu’elle avait pensé en manquant crier son nom. Mais Fast ne relâchait pas sa pression. Elle fit un mouvement pour se retourner. Brusquement, leurs deux visages furent en contact. Lentement, il fit glisser ses doigts de la bouche de Lena, mais chaque millimètre de peau libéré se trouvait investi à nouveau par ses lèvres à lui, chaudes, douces et dures comme elle avait rêvé tant de fois qu’elles pouvaient être. Quand leurs deux bouches furent rivées l’une à l’autre, quand il fut certain qu’elle ne pourrait plus crier, qu’elle ne le voulait pas, il lui retroussa sa robe et palpa ses cuisses nues, remontant plus haut, là où la peau est aussi tiède et souple que sous l’aile d’une tourterelle. Elle eut une dernière velléité de révolte et se laissa aller en gémissant doucement, haletante, bouleversée, à deux doigts de la mort. Toujours debout, ils roulèrent sur eux-mêmes contre la paroi de la stalle jusqu’à ce que le dos de Lena fût calé par les flancs d’une jument qui s’ébroua. Quand Fast entra en elle, Lena s’arc-bouta contre le pelage chaud et vivant de la bête. Toujours sans un mot, Fast la pénétrait avec lenteur et puissance. Elle cambrait ses reins contre lui, tentant d’accélérer ce mouvement délicieux qui lui arrachait des râles. Mais Fast, imperturbable, ne changeait pas de rythme, prolongeant cette agonie de plaisir dont la violence devenait insupportable dans les effluves forts de l’odeur animale. Quand tous deux eurent dépassé la limite au-delà de laquelle plus rien n’est conscient, Lena se sentit soulevée du sol et transpercée à trois reprises par trois coups de poignard qui lui arrachèrent une longue plainte rauque de bonheur auquel se joignit le cri de victoire de Fast. Puis, il advint quelque chose d’abominable, de monstrueux. L’écurie s’illumina brutalement. Par les deux vantaux de la porte ouverte, la lumière du jour pénétra à flots. Avec un grognement, Kallenberg se rua sur Fast et Lena, toujours l’un dans l’autre…
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