Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Fast !… Je vous en supplie !… Oh ! mon Dieu, je vous aime !… »

Coincé sous le corps énorme, Fast grinça des dents en sentant la lourde tête de Mortimer se nicher contre la sienne et chercher goulûment ses lèvres. Il allait se dégager quand une voix le cloua au sol :

« Salauds ! »

Lena ! Elle avait ouvert la porte du salon et se tenait debout dans le chambranle, figée, pâle, accusatrice. Mortimer et Fast n’osaient plus faire un mouvement, étalés sur un véritable tapis de photos pornographiques.

« Nous n’avons plus rien à nous dire, Mortimer. Sur-le-champ, je vais faire mes valises. »

Le bruit de ses pas s’éloigna. Fast se releva d’un bond et apostropha Mortimer avec mépris :

« Crétin, va ! »

En deux pas, il fut sur les armées du duc de Wellington qu’il se mit à faire voltiger à coups de pied. Mortimer se traîna à genoux :

« Non, Fast ! Non ! Pas ça ! Les collections de papa !…

— Tiens, connard, voilà ce que j’en fais des collections de papa ! »

Du talon, il écrasait des bataillons entiers dont les membres de métal roulaient sous les meubles précieux. Mortimer se remit à sangloter, geignant en une litanie rauque et interminable :

« Oh ! Fast ! Comme vous êtes méchant !… Comme vous êtes méchant !… »

William estimait que le profit est une bonne chose tant qu’il n’endort pas les réflexes vitaux. Un homme riche et repu relâche son attention. Sa puissance même le met à la merci de ses ennemis. Or, William était plus que riche. Mais il avait toujours au creux du cœur une sensation de faim qui tenait ses sens en éveil et lui indiquait en permanence d’où venaient les menaces. Il en voyait partout. Sans qu’il sût pourquoi, il se sentait responsable de la sécurité des autres. Un jour, la patrie était en danger. Une autre fois, sa famille, ou ses amis, ou ses biens. Quand les autres dormaient, il gardait l’œil aux aguets en une veille épuisante, pestant contre leur légèreté et leur inconscience.

Quand il avait provoqué cette réunion, il savait qu’il était le dernier rempart de leurs intérêts communs. Sans lui, Baltimore passait haut la main et les plongeait dans la misère, bradant leurs conquêtes dans un premier temps pour abandonner, dans un second, leurs femmes à l’envahisseur. Et encore, avait-il fallu, pour avoir leur acquiescement, qu’il use d’une métaphore, que le mot « meurtre » ne soit pas prononcé ! Pauvres poules mouillées ! L’interphone cliqueta :

« M. Bert est là…

— Qu’il monte ! »

Quelques années plus tôt, Bert avait été renvoyé du F.B.I. Motif : trop individualiste. En réalité, il avait été compromis dans une affaire de drogue où il s’était laissé copieusement arroser de somptueux pots-de-vin. Aujourd’hui, ses talents très spéciaux conjugués à son amour de l’argent lui avaient valu la place d’homme de confiance du trust. William le méprisait pour son absence d’esprit civique mais le respectait pour son efficacité. Là où nul ne pouvait agir, Bert se faufilait, glissait, frappait et repartait. Il apportait peut-être des nouvelles…

« Alors ?… aboya William…

— Il y a un truc intéressant… Ils ont envoyé le vieux Trendy chez un ancien Marine…

— Pour quoi faire ?

— Ça, je n’en sais rien encore. Mais je vais bientôt le savoir. Le type s’appelle Slim Scobb. Il a été fiché jadis comme communiste, sans que l’on ait pu savoir chez nous (Bert disait toujours « chez nous » comme s’il appartenait encore au F.B.I.) s’il allait aux réunions pour faire de l’intox ou par conviction personnelle.

— Et alors ?

— Attendez !… Depuis la visite de Trendy, Scobb va s’entraîner quatre heures par jour au tir à la carabine dans un stand souterrain de la 9 eRue.

— En quoi est-ce intéressant ?

— Deux points. D’abord, Scobb était tireur d’élite. Il paraît qu’en Corée, on ne comptait plus ses cartons sur cibles vivantes. Spécialité, la tête. Avec ses copains, il a gagné des tas de paris. Après le combat, ils allaient relever les cadavres que Slim avait désignés avant de les flinguer. Ça ne ratait pas : une balle en plein crâne. Deuxièmement, s’il a repris l’entraînement, ce n’est sûrement pas par esprit sportif.

— Pour descendre qui ? Certainement pas quelqu’un de son propre camp. N’oubliez pas que Trendy est l’homme de confiance de Baltimore.

— Je sais tout ça. C’est très troublant. Ils mijotent quelque chose, mais quoi ?

— Voilà qui est parlé… pensa William. Bert, comme lui, ne se laissait pas abuser par des effets à l’apparence innocente. Même si les choses paraissaient limpides, il percevait d’instinct les mystérieux flots de boue qui les avaient motivées.

— Qu’est-ce que vous en pensez ?

— Je ne sais pas. Slim se rend au stand tous les matins après son travail. Il est veilleur de nuit dans un garage.

— Vous lui avez collé des hommes aux trousses ?

— Oui. Deux.

— Ils ne le lâchent pas ?

— Ni jour ni nuit.

— Parfait. Quant à vous, je veux que vous me prépariez un dossier complet sur ce Scobb. Le grand jeu… Son compte en banque, ses affaires, sa famille s’il en a, son passé, ce qu’il aime, tout, quoi ! Le dernier discours de sa tournée, Baltimore le fera en Louisiane dans trois jours. Cherchez s’il y a un rapport… Peut-être l’ont-ils simplement engagé comme garde du corps ?

— Ça m’étonnerait ! Leur équipe est déjà au complet ! »

William réfléchit :

« C’est troublant, en effet… On tient peut-être une piste. Ouvrez l’œil ! Vous me rappelez ?

— D’accord, monsieur. Dès que j’ai du neuf.

— Eh bien, au revoir !

— Au revoir, monsieur. »

Bert fit demi-tour en direction de la porte. Au moment de l’atteindre, il se retourna :

« Au fait, j’allais oublier… Ce dossier que vous me demandiez sur Slim Scobb… Le voilà. Je l’ai déjà fait faire. »

William le lui prit des mains avec un mélange d’agacement et de satisfaction.

Céyx était aux anges. Accroupi devant le porte, il mimait pour les officiers massés derrière lui une scène invisible. À en juger par ses contorsions et ses mimiques, l’affaire devait être grave. Parfois, Céyx se prenait la tête dans les mains et feignait d’être assommé, accusant des coups que quelqu’un d’autre recevait à sa place. De l’appartement parvenaient des insultes fusant en plusieurs langues que les matelots, selon leur nationalité, traduisaient à l’intention de leurs camarades. Certaines étaient si gratinées que le préposé à l’argot osait à peine les prononcer, se bornant à hocher la tête dans un mouvement éberlué, de haut en bas. La scène durait depuis vingt minutes, ponctuée par des éclats rageurs, des fracas de vaisselle. Le patron était réputé pour garder son calme. Comment la Menelas était-elle parvenue à le mettre dans un état pareil ?

Le début des hostilités avait démarré d’une façon suave, très exactement par des arpèges de piano égrenés sur un tempo très lent. Puis, le rythme était devenu « vivace », coupé de temps en temps par des cris. Au moment où la Menelas attaquait furioso, la musique agressive avait brutalement laissé la place aux voix d’Olympe et de Satrapoulos. Jeff, arrivé le matin même d’Athènes, avait raconté aux membres de l’équipage la scène dont il avait été le témoin dans l’île grecque. Parmi les auditeurs, deux clans s’étaient créés, celui des tendres qui comprenait la position de la Menelas — des scorpions et des serpents, ce n’est pas marrant pour une femme — et les autres, les durs, qui prétendaient en ricanant qu’elle « faisait sa mijaurée ». Maintenant, les avis oscillaient sur l’issue de la bagarre. Les anciens prétendaient que le Grec n’en supporterait pas davantage et allait la vider. Les nouveaux, peu au fait des ressources de Satrapoulos, étaient persuadés qu’il quitterait le champ de bataille le premier. Ils eurent tort des deux côtés : apparemment, le combat se terminait par un no contest, match nul. Un éclat de rire de la Menelas les prévint que la colère, sans transition, s’était muée en une espèce de trêve dangereuse susceptible de repartir en sens inverse au moindre prétexte. Bientôt, le Grec joignit ses rires à ceux de la « panthère », des grondements de fauves dont on ne sait s’ils vont se lécher le museau ou se prendre à la gorge jusqu’à la mort. Quand la porte s’ouvrit à la volée, Céyx était pratiquement agenouillé devant le trou de la serrure. En le voyant, S.S. haussa les épaules avec mépris tandis que l’équipage se découvrait soudain des occupations urgentes.

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