Pierre Rey - Le Grec

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Rey - Le Grec» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1973, ISBN: 1973, Издательство: Éditions Robert Laffont, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Grec»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

Le Grec — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Grec», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Est-ce qu’on continue de surveiller les hommes de son brain-trust ?

— On ne les lâche pas. Jour et nuit. Rien.

— Il doit bien y avoir une faille ?

— Si nous ne la trouvons pas d’ici à huit jours, nous sautons ! Pourquoi un petit salaud comme ça est-il en vie ?… »

Il y eut une voix, en écho :

« Oui, pourquoi ?… »

Lourd silence… Des pensées voltigèrent à la vitesse du vent, refoulées à grand-peine. Non, pas jusque-là, ce n’était pas possible. Des limites… La vie des gens… Le respect…

William sentit le flottement.

« Ce type-là ne respecte rien ! Pour être élu, il s’est comporté comme le pire des démagogues. S’il arrive au pouvoir, il faudra qu’il tienne ses promesses ! Messieurs, moi je vous le dis : il y a des centaines de milliers de gens qui meurent tous les jours. Si vous voulez le fond de ma pensée, on n’en fait pas tant d’histoires. Eh bien, si Scott Baltimore mourait, franchement, je n’en serais pas fâché !

— Enfin William, que voulez-vous dire ?

— C’est très clair ! Et vous, vous ne seriez peut-être pas ravi qu’il disparaisse ?

— Vous savez bien que c’est impossible… Si près du triomphe, on ne se retire pas.

— Alors, débrouillons-nous pour qu’on le retire ! Enfin, messieurs, allons-nous devenir les spectateurs de notre propre suicide ?

— Que proposez-vous ?

— De mettre deux questions au vote. Puisque vous feignez de ne pas voir les choses en face, je vais le faire pour vous… »

Il déchira une feuille de papier en plusieurs morceaux, qu’il fit passer de main en main jusqu’à ce que chacun en eût un fragment…

« Voici les deux questions que je pose, et auxquelles je vous prierai de répondre. Le scrutin restera secret. Première question : « Souhaitez-vous que Scott Baltimore soit « élu à la présidence ?… » Deuxième question : « S’il ne l’est pas, vous importe-t-il de savoir réellement de quelle « façon il aura raté son coup ? » Voilà, c’est tout. Selon vos réponses, j’agirai en conséquence, en votre nom et au mieux de nos intérêts communs qui sont par ailleurs ceux du pays. N’écrivez rien en lettres sur vos morceaux de papier. Si votre réponse est oui, tracez une barre verticale. Si elle est non, une croix. Le même stylo nous servira à tous. »

Il prit le sien et inscrivit rapidement deux signes sur son propre bulletin. Puis, il passa le stylo à son voisin de gauche, qui le passa à son tour jusqu’à ce que tout le monde eût donné son opinion.

« Pliez vos papiers et donnez-les-moi… »

Il les ramassa dans la paume de ses mains et les mélangea pour en brouiller la provenance.

« Bill, à vous le dépouillement… Lisez à voix haute ! »

Lentement, Bill déplia le premier bulletin :

« Deux croix…

— Continuez !

— Deux croix… »

Et ainsi de suite, jusqu’au onzième.

« Une croix, une barre…

— Continuez ! »

À partir de là, il n’y eut plus que des croix. William se permit une parabole :

« Messieurs, quand on distribue les armes à un peloton d’exécution, l’usage veut que l’une d’elles soit chargée à blanc. Ainsi, chacun des hommes a le droit de penser qu’il n’a pas donné la mort. Nous ne sommes pas des exécuteurs, nous sommes les piliers de l’économie américaine. Par votre vote, vous allez peut-être empêcher l’histoire de commettre une monstruosité. Je vous en remercie. »

L’un des participants poussa son voisin du coude et le regarda avec de grands yeux étonnés. Il avait la cinquantaine prospère, une immense expression de franchise et de sincérité sur le visage. Il souffla :

« Mais qu’est-ce qu’il veut dire ? Que peut-il bien vouloir dire ? Vous comprenez, vous ?…

— Absolument pas. Et vous ? »

26

« La, tu vois, dans le creux, il y aura le port… La maison, je la ferai construire ici, à droite de la pointe… De l’autre côté, les dépendances pour les domestiques… En avancée, des bungalows pour les amis… Plus loin, tu aperçois, là où il y a cette tache verte sur la mer… À partir de là, une forêt… Oliviers, eucalyptus, cyprès…

— Où les vois-tu ces arbres ? Il n’y a même pas un brin d’herbe ? »

Le Grec secoua la tête avec agacement. Il pensait si vite qu’il en voulait à ceux qui, d’emblée, ne parvenaient pas à capter sa propre vision…

« Je les ferai planter ! Je te décris l’île telle qu’elle sera, non pas telle qu’elle est !

— Mais, Socrate… Il n’y a que du rocher !

— Je le ferai recouvrir de tonnes de terre !

— À quoi bon, il n’y a pas d’eau…

— Je m’en fous ! Je la ferai amener par bateaux-citernes !

— Ça va prendre des années…

— Non, madame ! Je ferai planter des arbres de dix ans ! Le gazon pousse en trois mois et une armée de maçons et d’architectes travaillera jour et nuit pour construire les bâtiments ! Jeff !… Posez-vous à l’emplacement du port ! »

L’hélicoptère avait fait trois fois le tour de l’île au ralenti, s’immobilisant parfois quand le patron en donnait l’ordre. Certes, l’endroit n’était qu’un rocher, le plus grand d’un groupe de trois, mais enchâssé dans les eaux les plus scintillantes de la mer Egée, transparentes au point de donner l’impression qu’elles n’avaient pas d’épaisseur bien qu’elles fussent très profondes dès qu’on s’éloignait du rivage. L’île avait vaguement la forme d’un fer à cheval dont les deux extrémités se trouvaient à deux mille cinq cents mètres l’une de l’autre. Elle était propriété d’État et le gouvernement grec s’était fait tirer l’oreille avant de la lui céder pour deux cent mille dollars et la promesse de participer au financement d’une usine de ciment dans le Péloponèse.

« Elle a un nom ? demanda la Menelas au moment où l’hélicoptère touchait le sol…

— Serpentella. »

S.S. sauta prestement de l’appareil et s’éloigna de quelques mètres…

« Viens voir ! »

Olympe le suivit, mal à l’aise sur ses talons hauts qui s’accrochaient dans la rocaille et les éboulis.

« Tu vois cette touffe d’herbe ? La maison partira de là… »

Il prit un pas de charge pendant vingt secondes et força la voix pour se faire entendre…

« … jusque-là ! Ça te paraît assez grand ? »

Elle hocha la tête sans conviction. Le Grec poursuivit. Visiblement, il y était déjà.

« Ton appartement sera ici… Et ton studio d’enregistrement, là ! »

Il bondissait d’une pierre à l’autre, élevant des fondations d’un coup de talon, marquant l’emplacement des murs par de grands gestes des bras.

« Et la piscine, je vais te montrer !… »

Il partit en courant en direction de la mer incroyablement limpide. La Menelas se déchaussa et s’assit sur un gros caillou à l’ombre duquel poussait un maigre bouquet de fenouil. À deux cents mètres de là, Jeff était descendu de sa carlingue et avait allumé une cigarette. Après le bruit des rotors, le silence était devenu assourdissant. Pour le rompre, pour « l’essayer » plutôt, la Menelas, curieusement, eut envie de chanter. Elle poussa un contre-ut profond qui monta droit vers le ciel, porté légèrement par l’air cristallin et pur. Quand le son mourut, elle en perçut un autre, plus ténu, plus soyeux, qui venait de l’endroit où était posé son pied gauche. Avec horreur, elle aperçut deux choses qui la glacèrent : un serpent qui s’enfuyait dans la rocaille et un scorpion noir de cinq centimètres de long qui avançait en direction de son talon. Elle poussa un hurlement strident qui dut s’entendre à des kilomètres.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Grec»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Grec» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Grec»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Grec» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x