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Jean-Marie Le Clézio: La ronde et autres faits divers

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Jean-Marie Le Clézio La ronde et autres faits divers

La ronde et autres faits divers: краткое содержание, описание и аннотация

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Onze « faits divers », d'une banalité tout apparente. Qu'il s'agisse d'un groupe d'ouvriers misérables passant en fraude la frontière italienne, de deux jeunes filles fugueuses, d'un enfant voleur, d'une femme accouchant seule sur la moquette d'un mobile home, surveillée par son chien-loup au regard de braise, qu'il s'agisse de la fillette broyée par un camion, ou de la fillette violée dans une cave de H.L.M., l'auteur impose aux faits une étrangeté bouleversante. L'incident s'annule au profit du dénominateur commun de toute souffrance humaine qu'articulent l'horreur de la solitude, la répression, l'injustice et, quoi qu'il arrive, le fol et vain espoir de rencontrer, dans l'amour et dans la liberté, une merveilleuse douceur.

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Et les alarmes ?

Si c’est compliqué, je laisse tomber. Mais en général, c’est des trucs simples, tu les vois du premier coup d’œil, tu n’as qu’à couper les fils.

Qu’est-ce que tu emportes, de préférence ?

Tu sais, quand tu entres, comme ça, dans une maison que tu ne connais pas, tu ne sais pas ce que tu vas trouver. Tu dois faire vite, c’est tout, pour le cas où quelqu’un t’aurait repéré. Alors tu prends ce qui se vend bien et sans problèmes, les télévisions, les chaînes stéréo, les appareils ménagers, ou alors l’argenterie, les bibelots, à condition qu’ils ne soient pas trop encombrants, les tableaux, les vases, les statues.

Les bijoux ?

Non, pas souvent. D’ailleurs quand les gens s’en vont, ils ne laissent pas leurs bijoux derrière eux. Les bouteilles de vin, aussi, c’est intéressant, ça se vend bien. Et puis les gens ne font pas très attention à leurs caves, ils ne mettent pas de serrures de sûreté, ils ne surveillent pas tellement ce qui se passe. Ensuite, il faut tout charger, très vite, et puis partir. Heureusement que j’ai une voiture, sans quoi je ne pourrai pas faire ça. Ou alors il faudrait que je fasse partie d’une bande, que je devienne un vrai gangster, quoi. Mais ça ne me plairait pas, parce qu’eux je crois qu’ils font ça par plaisir plus que par besoin, ils veulent s’enrichir, ils cherchent le maximum, faire le gros coup, tandis que moi je fais ça pour vivre, pour que ma femme et les gosses aient de quoi manger, des vêtements, pour que mes gosses aient une éducation, un vrai métier. Si je retrouvais demain du travail, je m’arrêterais tout de suite de voler, je pourrais de nouveau rentrer chez moi tranquillement, le soir, je m’allongerais sur le lit avant le dîner, je regarderais les taches d’ombre sur le plafond, sans penser à rien, sans penser à l’avenir, sans avoir peur de rien. Maintenant, j’ai l’impression que ma vie est vide, qu’il n’y a rien derrière tout ça, comme un décor. Les maisons, les gens, les voitures, j’ai l’impression que tout est faux et truqué, qu’un jour on va me dire, tout ça est de la comédie, ça n’appartient à personne. Alors, pour ne pas penser à cela, l’après-midi, je sors dans la rue, et je commence à marcher au hasard, marcher, marcher, au soleil ou sous la pluie, et je me sens un étranger, comme si j’arrivais juste par le train et que je ne connaissais personne dans la ville, personne.

Et tes amis ?

Oh, tu sais, les amis, quand tu as des problèmes, quand ils savent que tu as perdu ton travail et que tu n’as plus d’argent, au début ils sont bien gentils, mais après ils ont peur que tu ne viennes leur demander de l’argent, alors… Tu ne fais pas très attention, et un jour tu t’aperçois que tu ne vois plus personne, que tu ne connais plus personne… Vraiment comme si tu étais un étranger, et que tu venais de débarquer du train.

Tu crois que ça redeviendra comme avant ?

Je ne sais pas… Quelquefois je pense que c’est un mauvais moment, que ça va passer, que je vais recommencer mon travail, dans la maçonnerie, ou bien dans l’électricité, tout ce que je faisais, autrefois… Mais aussi, quelquefois, je me dis que ça ne finira jamais, jamais, parce que les gens riches n’ont pas de considération pour ceux qui sont dans la misère, ils s’en moquent, ils gardent leurs richesses pour eux, enfermées dans leurs maisons vides, dans leurs coffres-forts. Et pour avoir quelque chose, pour avoir une miette, il faut que tu entres chez eux et que tu le prennes toi-même.

Qu’est-ce que ça te fait, quand tu penses que tu es devenu un voleur ?

Si, ça me fait quelque chose, ça me serre la gorge et ça m’accable, tu sais, quelquefois, le soir, je rentre à la maison à l’heure du dîner, et ce n’est plus du tout comme autrefois, il y a juste des sandwiches froids, et je mange en regardant la télévision, avec les gosses qui ne disent rien. Alors je vois que ma femme me regarde, elle ne dit rien elle non plus, mais elle a l’air si fatigué, elle a les yeux gris et tristes, et je me souviens de ce qu’elle m’a dit, la première fois, quand elle m’a demandé s’il n’y avait pas de danger. Moi, je lui ai dit non, mais ça n’était pas vrai, parce que je sais bien qu’un jour, c’est fatal, il y aura un problème. Déjà, trois ou quatre fois, ça a failli tourner mal, il y a des gens qui m’ont tiré dessus à coups de fusil. Je suis habillé tout en noir, en survêtement, j’ai des gants noirs et une cagoule, et heureusement à cause de ça ils m’ont raté, parce qu’ils ne me voyaient pas dans la nuit. Mais une fois, c’est fatal, il le faut bien, ça arrivera, peut-être cette nuit, peut-être demain, qui peut le dire ? Peut-être que les flics m’attraperont, et je ferai des années en prison, ou bien peut-être que je ne pourrai pas courir assez vite quand on me tirera dessus, et je serai mort, mort. C’est à elle que je pense, à ma femme, pas à moi, moi je ne vaux rien, je n’ai pas d’importance. C’est à elle que je pense, et à mes enfants aussi, que deviendront-ils, qui pensera à eux, sur cette terre ? Quand je vivais encore à Ericeira, mon grand-père s’occupait bien de moi, je me souviens d’une poésie qu’il me chantonnait souvent, et je me demande pourquoi je me suis souvenu de celle-là plutôt que d’une autre, peut-être que c’est ça la destinée ? Est-ce que tu comprends un peu le portugais ? Ça se chantait comme ça, écoute :

Ó ladrão ! Ladrão !
Que vida é tua ?
Comer e beber
Passear pela rua.
Era meia noite
Quando o ladrão veio
Bateu três pancadas
À porta do meio.

Orlamonde

Toute ressemblance avec des événements ayant existé est impossible.

Annah est assise dans l’embrasure de la grande fenêtre en ogive. C’est l’endroit qu’elle aime le mieux au monde. Elle l’aime parce que c’est l’endroit du monde où l’on voit le mieux la mer et le ciel, rien d’autre que la mer et le ciel, comme si la terre et les hommes avaient cessé d’exister. Elle l’a choisi parce qu’il est tout à fait isolé, si haut, si secret que personne ne pourrait la trouver là. Comme l’aire d’un oiseau de mer, accrochée à une falaise, qui semble voler au-dessus du monde. Annah est très contente d’avoir trouvé cet endroit. Il y a si longtemps, deux ans, peut-être davantage, quand sa mère est revenue d’Afrique, après la mort de son père. Pierre était resté en bas, parce qu’à cette époque il avait le vertige, et elle avait commencé à escalader le mur de pierres, en s’aidant des crevasses et des moellons qui faisaient saillie, et elle était arrivée comme cela jusqu’aux portiques. Elle avait un peu le vertige, à chaque fois, mais en même temps son cœur battait si fort que cela faisait une ivresse qui décuplait ses forces et la poussait jusqu’en haut.

Quand elle arrivait en haut du mur, et qu’elle sentait sous ses doigts le bord de la fenêtre, c’était si bien ! Alors elle se glissait à l’intérieur de l’ouverture, et elle appuyait son dos contre la colonne de pierre, les jambes repliées en tailleur ; et elle regardait le ciel et la mer, comme elle ne les avait jamais vus : l’horizon net, un peu courbe, et l’étendue sombre où les vagues semblent immobiles, ourlées d’un trait d’écume. Ici, c’était sa chambre, sa maison, où personne ne pouvait venir. Quand elle venait ici, Pierre allait jusqu’au bas de la falaise, devant la mer, et il s’installait dans les rochers, parmi les ajoncs, pour faire le guet. Quelquefois elle entendait son sifflement aigu, ou bien son appel porté par le vent :

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