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Jean-Marie Le Clézio: Ourania

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Jean-Marie Le Clézio Ourania

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« Quand j'ai compris que Mario était mort, tous les détails me sont revenus. Les gens racontaient cela en long et en large à ma grand-mère. Mario traversait le champ, un peu plus haut, à la sortie du village. Il cachait la bombe dans un sac, il courait. Peut-être qu'il s'est pris les pieds dans une motte de terre, et il est tombé. La bombe a explosé. On n'a rien retrouvé de lui. C'était merveilleux. C'était comme si Mario s'était envolé vers un autre monde, vers Ourania. Puis les années ont passé, j'ai un peu oublié. Jusqu'à ce jour, vingt ans après, où le hasard m'a réuni avec le jeune homme le plus étrange que j'aie jamais rencontré. » C'est ainsi que Daniel Sillitoe, géographe en mission au centre du Mexique, découvre, grâce à son guide Raphaël, la république idéale de Campos, en marge de la Vallée, capitale de la terre noire du Chernozem, le rêve humaniste de l'Emporio, la zone rouge qui retient prisonnière Lili de la lagune, et l'amour pour Dahlia. » J.M.G. Le Clézio.

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L'atoll du Phare est envahi par les bateaux de tourisme, vedettes rapides, catamarans. Ce sont eux qui ont pris la place des pêcheurs de langoustes. Quant aux trafiquants de drogue, ils ont été relégués dans le folklore. Aujourd'hui l'autoroute des dealers va directement de la Colombie jusqu'au cœur des grandes villes nord-américaines. Il ne reste guère que de vieilles barques aux voiles rapiécées qui abordent les bateaux des touristes pour essayer de leur vendre la même pacotille qu'on trouve sur toutes les avenues, et des cigarettes rances importées du Brésil.

Sur le Cayo de la Demi-Lune, par un hasard miraculeux, il n'y a personne. L'avionnette atterrit contre le vent sur la piste de corail, au milieu d'un vol de mouettes. L'îlot est désertique, rasé par les alizés. Tandis que mon pilote somnole sur le siège de l'avion, je marche le long des récifs noirs jusqu'à la pointe la plus au nord. Traverser l'île est impossible à cause de la broussaille et des lianes.

Par endroits, je trouve les restes de pique-niqueurs indélicats : boîtes de bière rouillées, bouteilles, sachets de plastique. J'avance courbé sous le bruit du vent et de la mer, et à cet instant je me demande comment les voyageurs de l'arc-en-ciel, malgré toute leur bonne volonté, ont pu croire qu'ils allaient fonder sur ce caillou aride les bases de leur futur royaume. Je ne vois même pas les oiseaux qui ont rendu l'île célèbre, ces fous à pattes rouges, dont les habitudes sont, il est vrai, plutôt nocturnes.

La plage sous le vent est maintenant devant moi, une maigre bande de corail concassé plutôt grise que blanche, qui réverbère la lumière du soleil. Je reste un bon moment, le dos au vent, à rêver au bûcher sur lequel s'est consumé le corps du Conseiller. Ce qui subsistait de ses ossements a dû finir broyé dans ce faux sable, à moins que cela n'ait été emporté par les seuls habitants terrestres de l'île, les crabes tourlourous.

En marchant vers la piste, à la pointe sud, j'ai découvert dans un creux de rocher, au pied d'un cocotier, un vieux filao rabougri, noirci, noueux, et j'ai sans aucune raison imaginé qu'il avait été planté là par Raphaël, en mémoire de Jadi. Pendant le vol de retour, j'ai interrogé mon pilote sur ce qu'il savait des gens qui avaient habité ici autrefois. J'ai dû mal expliquer, parce qu'il m'a parlé des camps de mennonites de Blue Creek et de Spanish Lookout, dans la forêt, en ajoutant qu'il pouvait m'y conduire sans problème. J'ai bien compris que le peuple arc-en-ciel n'avait laissé aucun souvenir, que le vent les avait emportés. J'ai décidé de ne pas retourner à la Vallée. Il y a des endroits où, qu'on y ait été heureux ou malheureux, il n'est pas possible de revenir, de se contenter d'être de passage. Les nouvelles que j'en ai reçues de seconde main ne sont pas bonnes. La crise économique, l'émigration, le pouvoir grandissant des banques ont fait leur œuvre. L'Emporio a changé de domicile. Après la mise à l'écart de Don Thomas, les anthropologues ont décidé que la vieille demeure patricienne des Verdolagas, avec ses hauts plafonds tendus de toile et sa fontaine d'azulejos, n'était pas assez académique. Ils ont construit à grands frais un édifice moderne, façon bunker en ciment, hors de la ville, sur d'anciens terrains maraîchers. En changeant de domicile, l'Emporio a changé de nom. Il s'intitule désormais, un peu pompeusement, El Centro de Docientes, c'est-à-dire le Centre du Savoir. Quant à Don Thomas, il s'est retiré dans son village de Quitupan, aux sources du río Tepalcatepec. Il vit là-haut, au milieu de ses livres, entouré de ses petits neveux et de ses petites nièces, et reçoit la visite de quelques fidèles.

Juan Uacus, à qui j'ai téléphoné via la cabine longue distance d'Arantepacua, m'a dit qu'il avait vu Don Thomas quelques jours auparavant. Il va bien, sauf qu'il a pratiquement perdu la vue à cause de son diabète. Il paraît qu'il a parlé de moi et a dit à Uacus qu'il s'attristait de ne pas recevoir de lettres. J'ai réalisé qu'il a à peu près l'âge du Conseiller au moment de son expulsion de Campos. Il m'a semblé que, d'une certaine façon, il y avait un lien logique entre l'aventure de l'Emporio et celle de Campos.

Je marche sur la plage verte, en portant Cattleya sur mes épaules. C'est la fin du jour, les vagues tombent mollement sur le sable. Un vol de pélicans est passé au ras de l'eau, une escadrille lourde qui avançait en caquetant, et j'ai couru le long de la plage en tenant Cattleya par les mains, et elle riait aux éclats. La rumeur de la ville de San Juan nous parvient en un grondement assourdi, cela pourrait être aussi bien le bruit de la mer en train de ronger les récifs.

Cattleya est la dernière adoptée par Dahlia. Sa mère est morte à l'hôpital quand elle avait dix mois. Les prises de sang ont révélé qu'elle était atteinte elle aussi. De son vrai nom elle s'appelle Catalina, mais Dahlia a choisi de lui donner un nom de fleur, peut-être en souvenir de l'amour de Swann et d'Odette que je lui avais fait lire quand nous habitions ensemble. Elle est aussi brune que la fleur est blanche, mais je trouve que le nom lui va bien. Elle est pleine d'amour. Elle a quatre ans, une drôle de frimousse et une tignasse toute frisée. Elle m'a tout de suite adopté. Elle m'appelle son oncle Dani. Chaque matin, je viens la chercher à la maison de Loíza, et je l'emmène au bord de mer. Je lui montre les oiseaux, nous ramassons les coquillages laissés par la marée. Au début, elle court dans le sable en criant, et au bout d'un moment elle se fatigue, et je la juche sur mes épaules. Et puis c'est moi qui suis fatigué.

Nous nous asseyons sur la plage. En été les touristes sont rares, à cause du mauvais temps. Quelques vendeurs ambulants, parfois des familles dont les enfants se baignent à la lame en poussant des cris stridents. J'aime bien Cattleya. Elle n'a pas besoin de creuser le sable, de faire des pâtés. Elle peut rester assise des heures, à compter ses coquillages, ou simplement à regarder autour d'elle. Elle parle toute seule, un drôle de babil où elle mêle les mots en anglais, en espagnol, les quelques mots de français que Dahlia lui a enseignés. J'écoute sa langue chantée, et je me souviens de ce que les gens de la Vallée avaient dit à Raphaël et à Oodham, quand ils avaient entendu la langue d'elmen : je parlais comme cela quand j'étais petit. Sans doute les enfants sont-ils toujours prêts à réinventer le langage.

Je suis venu à Porto Rico sans savoir exactement pourquoi. Non par nostalgie, ni par curiosité. Je dirais par hasard, si cela signifiait quelque chose. La maison de Loíza est bien telle que la décrivait Dahlia autrefois.

C'est une grande case de bois avec varangue et balcons, et un toit de tôle ondulée peint à la rouille. II n'y a pas de ces fioritures ni de ces balustres que les gens riches de San Juan font ajouter à leurs villas pour faire colonial. C'est une maison ordinaire d'autrefois, avec de hautes portes-fenêtres qui ferment mal, et qu'il faut protéger avec des volets mobiles à chaque fois qu'un ouragan menace. Dahlia me dit que du temps de sa grand-mère Roig, c'était un magasin de comestibles et de quincaillerie, avec les chambres à l'étage. À la mort de sa mère, les frères de Dahlia voulaient vendre le terrain à des promoteurs qui auraient construit une résidence d'appartements à louer. Mais elle a tenu bon. Elle était revenue au pays pour cela. Elle a commencé par accueillir des enfants en difficulté, des familles, surtout des femmes abandonnées ou battues, parfois droguées. Elle s'occupait en même temps des sidéennes à l'hôpital. Maintenant, la maison est trop petite. Elle sert de crèche pour des enfants très jeunes, d'école maternelle. Dahlia a recruté des aides dans tous les pays, en Amérique latine, en Europe, au Viêt Nam. Elle a même un professeur de chant, une Japonaise du nom de Michiko.

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