• Пожаловаться

Adrien Goetz: La Dormeuse de Naples

Здесь есть возможность читать онлайн «Adrien Goetz: La Dormeuse de Naples» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2004, ISBN: 978-2847420418, издательство: Éditions Le Passage, категория: Историческая проза / Исторический детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Adrien Goetz La Dormeuse de Naples

La Dormeuse de Naples: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Dormeuse de Naples»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La Dormeuse de Naples Odalisque Dans le Paris des années romantiques, devant la baie de Naples ou dans les paysages de la campagne romaine, les peintres, fascinés par cette histoire, cherchent la Dormeuse. Qui était le modèle ? Caroline Bonaparte, la femme du roi de Naples ? Ou bien une passante miséreuse, rencontrée au hasard des rues, et qui devint une véritable obsession pour Ingres ? Camille Corot a-t-il véritablement vu le tableau, et en fut-il si bouleversé qu’il se jura de ne pas disparaître sans avoir revu « le nu le plus nu qui se puisse. La réalité même » ? Et qu’est devenue la toile ? Etait-elle dans l’atelier de Géricault, comme un ami du peintre l’affirme, et le fameux tableau du fut-il peint par-dessus L’énigme de la Dormeuse permet à Adrien Goetz de faire revivre trois artistes illustres — Ingres, Corot et Géricault —, mêlant avec talent l’histoire de l’art à la littérature. Adrien Goetz est maître de conférence en histoire de l’art à L’Université Paris-IV-Sorbonne. Après un premier roman remarqué dont le héros était un créateur contemporain imaginaire, il fait ici revivre trois flamboyantes figures d’artistes du XIX  siècle.

Adrien Goetz: другие книги автора


Кто написал La Dormeuse de Naples? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

La Dormeuse de Naples — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Dormeuse de Naples», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Monsieur Théodore Géricault que j’ai longtemps fréquenté n’avait rien d’un fou. On a cru, en voyant ses études d’après des cadavres, ses plats de membres arrachés, qu’il était une sorte de fauve échappé du Jardin des Plantes, aux dents écumantes de sang, avec le poitrail fumant. Fond noir et figures rouges. Parce qu’il a peint les chevaux comme aucun autre, on l’a transformé en palefrenier ou en écuyer du cirque Franconi. Et quand on verra enfin publiquement la série de têtes d’aliénés qu’il fit pour le docteur Georget, et que celui-ci a disposées chez lui comme autant de portraits de famille, que ne dira-t-on pas ? Non, la vérité c’est qu’il n’y avait pas plus bonhomme, enjoué, affable, que monsieur Théodore Géricault. Je n’aimais pas trop la peinture, que je trouve un beau mensonge, mais lui sut m’attacher et c’est pour lui que je pris ce premier métier. Il n’était pas comme les autres peintres ; il aurait pu être général d’armée, navigateur, ou médecin, il savait tant de choses. Il ne trichait pas. On s’amusait en travaillant pour lui. Il souriait comme il peignait, franchement, sans se reprendre, en pleine chair.

Je fis sa connaissance à Rome au printemps de 1817. Je parlais déjà bien français, élevé par un oncle qui avait connu le général Bonaparte l’année du pont de Lodi et lui avait servi de secrétaire. Le grand homme parlait parfaitement l’italien, il l’écrivait aussi mal que le français. Moi je ne l’ai jamais vu. Il y a peu d’hommes de notre temps qui n’ont jamais vu Napoléon. Tous sont allés au moins à une revue de la Garde. Il dictait à mon oncle en français, celui-ci devait transcrire sans fautes en italien, et lui donner pour la signature. Mon oncle ne voulait pas que nous allions à Paris, où on lui proposa sous l’Empire une bonne place au ministère de l’intérieur. Il aimait trop Rome. Mais il pensa qu’il me serait utile de me faire comprendre en deux langues. Il ne se doutait pas que ce serait pour me faire rapin. Rester un artiste italien raté dans Paris, un médiocre peintre français dans Rome, j’avais le choix. Il m’aurait plutôt vu célèbre, comme monsieur Ennio Quirino Visconti, notre compatriote, conservateur des Antiques du Muséum de Paris. Il aurait été fier. J’ai pris une autre voie, mais pour un petit-fils de paysan des Castelli, je ne m’en suis pas mal tiré. Je me suis dévoué à un homme que j’admire. J’ai pu acheter une ferme dans le Perche, qui rend bien, ma femme a des chapeaux à la dernière mode qu’elle va choisir rue du Bac. Moi aussi, j’ai eu ma gloire, et maintenant, une certaine renommée ; j’ai même été peint. Par mon maître Géricault, bien sûr, de nombreuses fois, en petits morceaux, car je posais pour lui, un pied par-ci, un torse par-là, je suis partout dans ses tableaux où l’on ne me reconnaît point, mais surtout, monsieur Charles Billoin, qui est un bien grand artiste, a fait mon portrait tout entier, avec la tête, dans sa toile, qui est un vrai morceau pour l’histoire, de La Dernière Etude de Géricault. J’en ai pleuré quand je l’ai vue. Il a si bien rendu le visage de monsieur Théodore Géricault tel que je l’ai veillé à son lit de mort. Jaune comme la cire, les joues creuses, les yeux enfoncés par la mort, mais le profil du grand Condé à Rocroi, la barbe mal taillée, l’air d’arriver d’une chasse ou d’une émeute. Il est mort jeune, mon beau maître, il n’aura pas connu la vieillesse, si triste pour les peintres. Nous étions quelques-uns, Jamar, Lehoux, Montfort, à pouvoir nous targuer d’être les « élèves de Géricault », qualité plus rare que celle d’élève de David ou d’élève d’Ingres — on en peuplerait Londres et les alentours — mais c’est mon profil de médaille que monsieur Charles Billoin a choisi, et je n’en suis pas peu fier. J’avais mes admiratrices à l’époque. Mademoiselle Prévôt, au Palais-Royal, me donnait des bouquets pour rien. Mes enfants verront cela au Musée.

Monsieur Théodore Géricault était venu s’ennuyer à Rome après s’être bien ennuyé à Florence, à ce qu’il m’expliqua. Rome ne le distrayait guère, c’était un cimetière en carnaval, me dit-il. J’étais entré à son service quelques semaines auparavant, et nous nous appelions déjà par nos prénoms. Je dois ce privilège à ma grand-mère de Ravenne, pétrie de barbarie, qui m’avait fait nommer Teodorico. À Ravenne, on voit le mausolée de Théodoric, éventré par la foudre le jour de sa descente aux enfers, une large pierre ronde fracassée. Cela plut tout de suite à Théodore qui ne m’appela plus autrement que Théodoric et exigea la réciprocité, mais je lui ai toujours dit vous. « Un cimetière en carnaval » : en février commençaient les réjouissances, et notre ville fait parfois aux étrangers l’impression d’une vaste sépulture. C’est bien à tort. Je me faisais fort de lui montrer les plaisirs de Rome.

*

Je savais ce qui lui plairait : la course de chevaux libres sur le Corso. J’y allais chaque année depuis que j’avais l’âge de ne pas être écrasé par la foule. De la place du peuple à la place de Venise, la rue devenait arène. On sablait, on tendait les maisons de vieux tapis, chacun se mettait à sa fenêtre, on s’entassait dans des tribunes en bois, les familles rivalisaient de damas reprisé et d’armoiries en fil de cuivre. Les chevaux, dressés pendant toute l’année, se bousculaient, heureux de combattre sans cavaliers. Tout Rome s’y retrouvait. Au départ, les maîtres des écuries caressaient leurs bêtes, un atelier de maréchal-ferrant s’était improvisé pour réajuster les fers et dégageait une puanteur de corne brûlée. Le départ se faisait dans le tumulte et les piétinements. On caressait les filles. Théodore et moi courions pour être à l’arrivée, le moment le plus beau, la ripresa, quand les hommes, à mains nues, doivent arrêter les chevaux fous.

Ce furent les premières toiles qu’il fit à Rome. Il trouvait le sujet beau comme l’antique et grand comme le moderne. Il s’exerça dans les deux manières, alternant les toiles qui montraient l’action dans Rome et celles qui lui donnaient pour décor une ville antique aux colonnades d’imagination ou une plage vide sur le rivage de la Grèce. Le plus beau cheval, il le peignit dans ce décor grec, arrêté par des esclaves. Il voulut que l’un des personnages portât le bonnet de Phrygie. Lui aussi était libre. Théodore Géricault était un héros de l’ancien temps. Aimé comme Hannibal, grand comme Scipion, sage comme Cincinnatus, jeune comme Bonaparte et Desaix. Je l’accompagnai à Naples. Il me demanda de le suivre à Paris. J’exultai, et me dévouai à sa peinture jusqu’à sa mort.

Je voulus tâter du grand art. Je m’essayai au nu académique, sitôt arrivé à Paris. Mes débuts furent médiocres. Théodore, pour m’encourager, me dit que lui-même, les premiers mois, n’y excellait pas : « Guérin, mon maître, me disait quand je faisais des tartines comme les tiennes, que mes académies ressemblaient à la nature comme une boîte à violon à un violon. » À chaque fois que je marquais trop un muscle, il me disait « Tu violones, je finirai par t’envoyer chez monsieur Ingres. » C’était parler du père Fouettard. L’atelier d’Ingres différait de tout ce que l’on avait pu connaître jusqu’ici. Certes, les élèves se faisaient des politesses ; quand ils arrivaient le matin, ils se demandaient de leurs nouvelles. Vous imaginez. On y jouait de la musique le soir, cela tournait au salon de province. Les guéridons et les pendules étaient astiqués par deux bonnes. Des fleurs séchées s’empilaient sous des globes de verre. De vieilles peintures italiennes donnaient des transes aux vieux prêtres qui en expliquaient les sujets. On y apprenait beaucoup, mais j’avais peur d’y entrer. Il endoctrinait ses disciples, les bombardait de maximes toutes faites et ne les laissait pas réfléchir. Sous prétexte de leur faire copier la nature, il leur faisait copier la nature comme il la voyait. Je me serais ennuyé chez Ingres. Au fond de moi, la vie de rapin me convenait, préparer les toiles, acheter les couleurs, bavarder avec les modèles, je ne souhaitais pas trop devenir peintre.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Dormeuse de Naples»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Dormeuse de Naples» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Dormeuse de Naples»

Обсуждение, отзывы о книге «La Dormeuse de Naples» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.