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Adrien Goetz: La Dormeuse de Naples

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Adrien Goetz La Dormeuse de Naples

La Dormeuse de Naples: краткое содержание, описание и аннотация

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La Dormeuse de Naples Odalisque Dans le Paris des années romantiques, devant la baie de Naples ou dans les paysages de la campagne romaine, les peintres, fascinés par cette histoire, cherchent la Dormeuse. Qui était le modèle ? Caroline Bonaparte, la femme du roi de Naples ? Ou bien une passante miséreuse, rencontrée au hasard des rues, et qui devint une véritable obsession pour Ingres ? Camille Corot a-t-il véritablement vu le tableau, et en fut-il si bouleversé qu’il se jura de ne pas disparaître sans avoir revu « le nu le plus nu qui se puisse. La réalité même » ? Et qu’est devenue la toile ? Etait-elle dans l’atelier de Géricault, comme un ami du peintre l’affirme, et le fameux tableau du fut-il peint par-dessus L’énigme de la Dormeuse permet à Adrien Goetz de faire revivre trois artistes illustres — Ingres, Corot et Géricault —, mêlant avec talent l’histoire de l’art à la littérature. Adrien Goetz est maître de conférence en histoire de l’art à L’Université Paris-IV-Sorbonne. Après un premier roman remarqué dont le héros était un créateur contemporain imaginaire, il fait ici revivre trois flamboyantes figures d’artistes du XIX  siècle.

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Voici quelques mois encore, je m’étais fait à l’idée de ne plus la revoir. Je n’en parlais à personne.

J’étais retourné, un peu avant de quitter Rome, peindre à la rage du soleil au milieu des jardins Farnèse.

Je me souviens, je tournais le dos au Colisée. Je me mettais en colère contre mes tableaux, je pestais contre mes enfants. Les idées neuves me viennent en travaillant. Je me sentais inspiré. Nous étions cinq ou six à peindre dans les rochers. Un homme en chemise, au col défait, la redingote sur le bras, s’approcha de nous sans parler. Il regarda longtemps. Il compara nos travaux, s’approcha de moi, sans doute parce que j’étais l’un des plus avancés. J’appris plus tard tout ce que signifiait le nom qu’il me murmura, François de Chateaubriand, l’ambassadeur de France. Il venait d’arriver en poste, moi je quittais mes fonctions de touriste peintre. C’était au début de 1829. Je savais bien qu’il était l’auteur du Génie du Christianisme, monumental ouvrage que je m’étais bien gardé de lire, et quelle place il occupait sans doute dans cette société romaine que je ne fréquentais pas. J’ignorais que lui aussi faisait des paysages, et plus ressemblants que les miens. Je lui demandai s’il écrivait de mémoire. Il me dit qu’il ne m’entendait pas. Je lui expliquai que nous, les peintres, nous notions ainsi, comme aujourd’hui, sur le motif, que c’étaient des études, et qu’ensuite, à l’atelier, nous reprenions. Il me sortit un carnet de notes de sa poche (je reconstitue à peu près notre courte conversation) :

« Je fais comme vous, je note les idées comme elles me viennent, ensuite, je compose.

— Je tente ici une sorte d’étude définitive, je veux dire faite entièrement sur le motif, que j’aurai à peine besoin de reprendre. Mais en lui gardant l’allure d’une pochade bouclée en quelques heures. J’ai déjà peint deux tableaux comme cela, dans ces jardins. Je pars bientôt, aussi me suis-je remis face au Forum, non que les Romains m’amusent, mais vous avez vu toutes ces lignes, qui se coupent, se croisent, ces blocs mis au hasard.

— Vous travaillez à retrouver la naïveté perdue. Il vous faudra de la patience. Vous n’avez pas mal choisi, c’est la plus belle vue qui soit. Vous êtes ici au centre du monde. Cette colonne que vous peignez là marquait le point de départ des routes qui allaient du Forum à l’extrémité des terres dominées par Rome. Dans votre petit tableau, vous allez enclore l’univers. »

Monsieur de Chateaubriand a depuis fort bien écrit sur ses années de Rome. J’avais appris par cœur, moi, le vieux Corot qui passe pour ne pas avoir de lettres, parce que je n’ai jamais voulu peindre de Romains, la page où il invoque, en Allemagne, le souvenir d’une jeune fille entrevue dans les ruines de Rome. Il la nomme Cynthie, mais je sais bien, moi, comment elle s’appelait. Elle venait aussi nous voir peindre et j’étais là quand il l’a rencontrée. C’est la page que je préfère de ses Mémoires, le souvenir de cet après-midi. J’y vois tout le soleil dans l’espace d’un tableau. Il faut que je l’écrive ici, c’est presque aussi vieillot qu’André Chénier :

Je te chanterai, ô Canéphore des solennités romaines, jeune Charité nourrie d’ambroisie au giron de Vénus, sourire envoyé de l’Orient pour glisser sur ma vie, violette oubliée au jardin d’Horace.

Au moins, il se trouvera une page ornée dans mon album. Cette phrase de Chateaubriand, c’est beau comme un envoi de Rome. C’est son tableau pour le Salon. Il l’a fait à Paris ou à Berlin, mais c’est Rome qu’il fait parler, notre Rome de 1829, d’après les phrases griffonnées dans le carnet que j’avais vu. Le style du temps, beau comme une amphore peinte à la mode étrusque, fragile comme un bibelot de collectionneur, derrière les glaces cernées de bronze d’une vitrine — et, encore plus loin, dans le reflet, les joues de cette petite Romaine, qui n’avait rien d’étrusque.

J’ai revu monsieur de Chateaubriand des années après, à Paris, chez mon ami Edouard Bertin, dont le père, directeur du Journal des Débats, recevait beaucoup. Bertin aîné, bien coiffé et souriant, avait toujours l’air de s’excuser de ne pas ressembler tout à fait à son portrait par Ingres. Lorsque j’aperçus monsieur de Chateaubriand, je n’osai pas lui parler de Rome et lui remémorer notre rencontre ; je lui parlai donc de religion, pour dire quelque chose. Cela donna à peu près :

« Tiens donc, fit-il, vous êtes dévot de saint Vincent de Paul, c’est drôle.

— Comment cela ? Je ne trouve pas.

— Avez-vous déjà vu saint Vincent de Paul ?

— Je ne suis pas encore, monsieur le ministre, sujet aux apparitions.

— Ni moi, mais je le vois souvent.

— En statue, en peinture, en rêve ?

— Du tout. D’ailleurs si vous l’aimez et que vous avez un moment tout à l’heure, je puis vous le faire connaître. Saint Vincent de Paul en chair et en os, saint Vincent de Paul lui-même, momifié. »

Et nous voilà partis, monsieur de Chateaubriand et moi, bras dessus bras dessous, pour la chapelle des lazaristes de la rue de Sèvres. Il faisait nuit. Nous nous entendions bien ; il me proposa même de déjeuner avec lui le lendemain. En passant rue du Bac, où l’enseigne était décrochée depuis longtemps, je ne pouvais pas ne pas me souvenir de mes lamentables premières années de commerce. Monsieur de Chateaubriand était un prestidigitateur, avec pour spécialité de faire apparaître les spectres. Mon cœur était, vous le voyez, à la nostalgie. Cette seconde rencontre eut le pouvoir de me ramener à mes années d’Italie. Au contact du grand homme, j’étais devenu à moi seul une élégie versifiée. J’étais si ému que, sans en rien dire à mon illustre guide qui se serait gaussé, je me crus à Rome, je me vis dans les catacombes de mon initiation, avec l’odeur de laurier bouilli. La chapelle était fermée, mais pour monsieur de Chateaubriand, elle s’ouvrait même au cœur de la nuit — le concierge avait l’air habitué au désordre de ses dévotions. Mon sentiment se fortifia en entrant dans la chapelle obscure, déserte à cette heure. Nous avons monté l’escalier qui conduisait à la châsse. Là, devant ce cadavre qui avait parlé à Louis XIV, aux joues creuses et aux yeux clos, dix fois repeint par de pieuses religieuses en cornettes, drapé dans sa bure, devant ce torse sans viscères, cette si évidente sainteté, j’eus la plus sacrilège des pensées. Je m’agenouillai. Je crus me voir face à la belle endormie aux yeux ouverts. Je n’osais regarder le grand homme au crâne chauve qui, à mes côtés, s’était agenouillé de même, la lampe-tempête posée à ses pieds. Je crois qu’il sortit un chapelet de sa poche. Les deux corps, la Dormeuse et le gisant, se superposaient pour n’en plus faire qu’un, que je vénérais à genoux. Quand il jugea que le temps écoulé était suffisant, Chateaubriand se releva. Il me faisait rire avec son chapelet dans sa poche tandis que tout Paris répétait les noms des dames qui brodaient ses mouchoirs. Dans la rue, nous nous taisions. Je n’osais pas lui parler de ses œuvres que je n’avais alors pas lues, il ne me parla pas de mes tableaux qu’il n’avait pas dû voir. J’étais ému. Comme je ne trouvai rien à lui dire, il se garda bien de me rappeler le déjeuner du lendemain.

Cet épisode se lie pour moi à la découverte la plus étonnante que je fis à propos de La Dormeuse. J’ai peine à croire ce que j’ai deviné. Il est possible que l’on ait voulu m’abuser. Je suis un petit vieux bien naïf. L’année dernière, je rencontrai, dans un salon ami, où l’on m’invitait tous les mardis, ce que l’on nomme très vulgairement « un vieux tableau », une dame énorme, plus en deuil qu’une gravure de la reine Amélie, madame C.-M. ***, ancienne cantatrice qui avait perdu voix et jambes et que l’on voiturait en chaise roulante. Comme personne ne s’occupait d’elle, je considérai de mon devoir de lui faire la conversation. Elle chuchotait. Sa chaise mal huilée grinçait un contre-mi quand elle se penchait pour parler. Comme je n’avais rien à dire, je parlai de la religion et de mon ami monsieur de Chateaubriand. Comme il se doit, elle l’avait lu. Comme il lui rappelait sa jeunesse, elle avait pris l’air heureux. Tout était dans l’ordre des choses. Elle me révéla alors qu’elle était Italienne et me fit comprendre qu’elle avait vécu à Naples du temps où Narbonne-Pelet y représentait la France. Ce qui remontait bien à la Restauration. Vous pensez comme, d’un coup, elle m’intéressa. J’avais jusqu’alors interrogé bien des personnes qui avaient connu Naples après 1815. On m’avait maintes fois raconté le retour des Bourbons, Murât fusillé, l’allégresse dans les rues : personne ne savait rien d’un tableau représentant une jolie femme.

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