Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs

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La maison des petits bonheurs: краткое содержание, описание и аннотация

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— Oh papa, des jacinthes… ici… là!..

Et, plantant là le ballon, je me mets à cueillir les fleurs, comme si toute ma vie en dépendait. Le bouquet devient si gros que je ne peux plus le tenir et que les jacinthes tombent par terre, déjà toutes fanées. Tant pis, j'arrache mon ruban de cheveux et je le noue autour en serrant très fort.

— Un ruban de satin, mais tu es folle!.. me crie tante Mimi que je croyais loin.

— Tante Mimi, c'est que j'ai oublié la ficelle, j'en apporte toujours d'habitude, et puis voilà que… Estelle, Estelle, tu te souviens du jour où nous étions au square, après mon angine, quand il faisait si beau que j'ai pensé aux bois de Clamart et que j'ai dit tout haut: «Il faudra qu'ils me laissent de la ficelle!»… Tu t'imaginais que j'avais la fièvre!..

Je la secoue gaiement en éclatant de rire. Elle se défend un petit peu, les yeux brillants — oh! elle était jolie, sous les arbres, avec son air grave, ses joues si claires! — et je sens qu'elle a vers moi un élan, un petit élan; mais, bien vite, elle se raidit.

— Non, je ne m'en souviens pas du tout.

— Rancunière! dis-je entre mes dents.

Elle hausse les épaules, mais tante Mimi nous appelle.

— Il est midi… On déjeune!

— Bravo, bravo! s'écrie papa, j'ai l'estomac dans les talons, moi! Toi aussi, hein, mon Riquet?

— Je sais pas, papa.

— Eh bien, attends, je vais te l'y faire descendre!

Et il le fait sauter en l'air, comme le ballon, mais c'était lui qui riait, pas Riquet. Pendant ce temps-là j'aidais à déballer les provisions; il y avait:

un jambonneau entier,

des cornichons,

des œufs durs,

du porc froid,

des pommes de terre en salade

un camembert,

des mandarines,

et, naturellement, les chaussons aux pommes!

On mangeait dans de petites assiettes en carton que tante Mimi avait achetées exprès et qu'on jette après s'en être servi, et on prenait sa viande avec ses doigts: mon rêve! Tante Mimi ne disait rien, elle paraissait décidée à tout trouver très bien et, même, elle se donnait tant de mal pour avoir l'air gai qu'Estelle, tout étonnée, n'arrivait pas à l'imiter. Après le déjeuner, pourtant, elle a accepté de venir jouer dans le bois avec nous, pendant que papa dormait, un journal sur la figure.

— Veux-tu que nous te fassions une hutte? ai-je proposé à Riquet.

Il a dit oui, et nous en avons fabriqué une, Estelle et moi, avec un tas de branchages et les ficelles des paquets. Ça nous rappelait l'année dernière, et nous étions contents de jouer tous les trois, comme avant. Estelle entrelaçait les branches — elle est adroite, quand elle le veut bien — et quand la hutte a été finie, elle l'a trouvée si jolie qu'elle nous a proposé de jouer aux sauvages, rien que pour avoir le plaisir de dormir dessous. Nous nous sommes étendus par terre; l'herbe était douce, le ciel brillait à travers les feuilles, on entendait le bruit du vent. Riquet, au bout d'un moment, s'est mis à geindre avec beaucoup d'application.

— Quel potin, pas moyen de fermer l'œil, avec tous ces lions qui rugissent! Il faut absolument que j'en tue trois ou quatre pour qu'on puisse dormir tranquilles!

Et le voilà qui sort en rampant, ramasse un bout de bois et vise la gueule ouverte du premier lion… Bang!

— Vous l'entendez? Vous l'entendez?… Ah, c'est qu'il rugit fort en tombant… il a même écrasé un palmier! Les autres, ils se sauvent vers la mer, mais je les aurai, ah! oui. Et d'un… et de deux… et de trois!

Ce n'est plus Riquet, mais un vrai sauvage, dans une île pleine de dangers! Estelle me lançait des clins d'œil… ah! quel plaisir de ne plus se faire la tête! Nous n'osions rien nous dire encore, mais ça allait mieux, sûrement!

Soudain, Riquet lance son fusil en l'air.

— J'ai une autre idée: je serais un génie, et la hutte, elle, serait mon palais!

— Ton palais! s'ecrie Estelle; oh! mais pas du tout, c'est une hutte!

— C'est un palais, vilaine sauvagesse!

— Voyons, Riquet, ai-je dit, laisse-la tranquille; vous n'allez pas vous disputer, on s'amusait si bien!.. Et puis, quoi, Estelle, qu'est-ce que ça peut bien te faire que ce soit une hutte ou un palais?

— Ça me fait que je suis l'aînée, que je ne vais pas céder à ce bout de rien, et que c'est une hutte, une hutte, une hutte!

Mais Riquet a crié que non, que c'était un palais en marbre vert, et que les lions étaient ses serviteurs, tout habillés d'or de la tête aux pieds. Sur un geste de lui, ils auraient vite fait de se jeter sur Estelle et de la transformer, chaque lundi en moineau, chaque mardi en gardon, chaque mercredi en fourchette, chaque jeudi en chou, chaque vendredi en pantoufle, chaque samedi en gazelle et chaque dimanche en un gros potiron!

— As-tu fini! hurlait Estelle, furieuse; arrête tes bêtises, ou je te tue comme un lapin!

— Et moi, je te touche de ma baguette et tu dormiras pendant cent ans!

— Espèce de Robinson à la manque!

— Espèce de fée Carabosse!

— Taisez-vous, taisez-vous, répétais-je, en courant de l'un à l'autre; si tante Mimi vous entendait!

Trop tard, elle arrivait déjà!

— Ah, c'est du joli! Tu n'as pas honte, Riquet, de te moquer de ta sœur aînée?

— Mais Estelle aussi!..

— Voilà qui m'étonne, et tu ferais mieux de te tenir tranquille, mon petit bonhomme, après ce que tu as fait hier!.. D'ailleurs, dès ce soir, j'écris à ta mère pour la mettre au courant: tu es trop insupportable, à la fin!

— Oh! non, oh! non, pas à maman! s'écrie Riquet en fondant en larmes; est-ce que j'ai donc été si méchant?

Il pleurait, il pleurait; je me glisse près d'Estelle.

— Dis quelque chose, c'est de ta faute, aussi!

Mais elle s'en est bien gardée, comme toujours, et elle a disparu très vite, sous prétexte d'aller voir si papa dormait encore. Papa était réveillé et, agacé par toutes ces histoires, il a grondé Riquet qu l'écoutait, buté, en mordillant ses ongles. Je le regardais: il a très mauvaise mine, avec des cernes sous les yeux; et il est si nerveux! Papa aussi, d'ailleurs, et tante Mimi plus encore. Mais elle est vraiment trop injuste, à la fin… et Estelle qui n'a rien dit pour la détromper!

Le jour tombait; nous sommes rentrés dans un silence morne. Il ne peut donc plus y avoir de bonnes journées?

LUNDI 17 AVRIL.

Riquet est livide, ce matin; il n'arrête pas de me demander si tante Mimi a écrit à maman. J'en ai parlé à papa qui a questionné tante Mimi.

— Voyons, a-t-elle dit, il est évident que je n'écrirai rien, mais il fallait bien faire un peu peur à ce petit diable déhaîné!

Mais Riquet ne veut pas le croire; il voit déjà maman recevant la lettre, il me l'a répété dix fois, vingt fois, si bien qu'à la fin je l'ai envoyé jouer chez Gabriel qui a de nouveau mal au pied. C'est bien ennuyeux, ces vacances, et je ne sais plus quoi faire de lui, moi! Violette allait, ce matin, au square Saint-Pierre avec son fameux cousin Cricri, et elle m'a bien proposé de l'emmener, mais tante Mimi a refusé net.

— Armand n'y est pas, pourtant!

— Sait-on jamais? Et puis, ce Cricri ne me dit rien qui vaille!

Et elle grognait, elle grognait, tout ça parce qu'hier soir elle s'est brouillée avec Mme Misère, à cause d'une histoire d'encaustique; maintenant, quand elle passe devant sa loge, elle se tient raide comme un bâton.

— Dis donc, elle revient bientôt, ta mère? m'a demandé la concierge.

Et quand j'ai répondu: «A la fin du mois», j'ai vu qu'elle avait l'air ravie. Mlle Noémie aussi, et Mme Petiot, encore bien plus. Quant à M. Copernic, je n'en parle pas; depuis le déjeuner de l'autre jour, il n'ose plus se montrer chez nous et, dès qu'il aperçoit tante Mimi, il se sauve. Par contre, tante Mrmi ne jure plus que par les Fantout et fait l'éloge de leur «charmante Carmen» qu'elle voulait inviter à goûter.

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