Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs

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La maison des petits bonheurs: краткое содержание, описание и аннотация

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— C'est comme ça que tu m'obéis, hein?

— Mais, mais… bafouille Riquet qui ne comprend pas du tout.

— Je ne te l'avais pas défendu de jouer avec ce galopin d'Armand? Non, je ne te l'avais pas défendu? Non?

A chaque «non», elle lui donne une tape, et puis, elle l'entraîne dans la maison. Je les suis, laissant derrière moi Gabriel ahuri et Armand indigné d'avoir été traité de «galopin».

Une fois chez nous, ça n'a pas été long: tante Mimi, sans mot dire, a pris mon Riquet sous son bras et l'a fouetté, oui, l'a fouetté aussi fort que le pouvaient ses petites mains.

— Mais je jou… je jouais tout seul… sanglotait le pauvre Riquet; oh, Aline, Aline!

Je n'ai pas pu y tenir. Que tante Mimi soit injuste avec moi, je le veux bien, mais avec Riquet, avec Riquet… J'ai saisi le petit, je l'ai porté dans la chambre, sur le lit de papa; et puis, après avoir refermé la porte derrière moi, je suis revenue; j'étais très calme.

— Pardonne-moi, tante Mimi, je n'ai pas pu faire autrement; tu sais, maman n'a jamais battu Riquet.

— Et ça se voit! s'est écriée tante Mimi; sinon il obéirait mieux!

— Mais il n'a pas désobéi, il jouait tout seul, vraiment tout seul à la marelle, je l'ai vu!

Un silence. Tante Mimi sourit, me regarde.

— Et le Brillant-cuivre?

— Le…

— Le Brillant-cuivre que tu devais me rapporter?

J'ai dû avouer que je l'avais oublié.

— Bien sûr, bien sûr, au lieu de l'acheter, tu t'amusais avec Armand… Mais de toi, rien ne m'étonne! Estelle, Estelle!.. va vite me le chercher, ma chérie!

Estelle descend, sans me jeter un coup d'œil. Je la rattrape dans l'escalier.

— Tu as vu, hein, ce qu'elle a fait à Riquet?

Mais elle secoue la tête avec violence et part comme une flèche. Je crois qu'elle en a assez, elle aussi, mais qu'elle ne veut pas l'avouer. Et qu'est-ce qu'elle a donc, tante Mimi, à être si énervée? Ça n'est pas naturel, à la fin! Jusqu'au retour de papa, elle a continué à criailler contre moi et, quand il a été là, ç'a été bien pis, parce qu'il s'est fâché, lui qui est si patient d'habitude, en apprenant qu'elle avait battu le petit. De notre chambre où on nous avait envoyées, Estelle et moi, nous entendions la discussion, ou plutôt je l'entendais, parce qu'Estelle, comme toujours, faisait semblant de lire.

— Je ne veux pas que vous touchiez aux enfants, criait papa, Minette ne le fait jamais; c'est tout à fait contraire à nos principes!

— Vos principes, je voudrais bien les connaître, vos principes, ils doivent être beaux! Tout va à vau-l'eau, ici, depuis les fenêtres jusqu'à votre Riquet!

Alors, papa s'est fâché encore plus fort: il a dit qu'il nous élevait comme il le voulait, que nous étions de bons enfants et que tante Mimi avait grand tort de tant cajoler Estelle et de nous gronder tout le temps, Riquet et moi.

— Très bien, très bien, a fait tante Mimi, j'ai grand tort, je suis stupide, voilà qui est entendu, mais rappelez-vous, mon ami, que ce n'est pas moi qui ai demandé à venir ici!

— Oh! oui, a répondu papa, cela, je le sais bien, et soyez sûre, Mimi, que je ne l'oublie pas!

— Vraiment? Drôle de manière de vous en souvenir!.. Je ne m'éreinte pas pour faire marcher la maison, non?

— Mais si!

— Les enfants ne sont pas bien nourris?

— Mais si!

— Comblés de cadeaux?

— Mais si, mais si, et croyez bien…

— Alors? Alors? Qu'est-ce qui leur manque? Qu'est-ce que vous voulez de plus? Que je me tue à la tâche, oui?

Si bien que papa a dû finir par la remercier de tout ce qu'elle fait pour nous. Alors, elle s'est un peu calmée, on nous a appelés à table, mais le veau était à moitié brûlé. Ah, vrai, j'aimais mieux quand nous étions seuls, et mon ragoût, et les crêpes d'Estelle! Sans en avoir l'air, avec ses petits gestes, sa petite voix, tante Mimi prend une telle place qu'on ne peut plus parler que d'elle.

Dans l'après-midi, heureusement, elle est partie faire des courses, et j'ai pu m'occuper de mon pauvre Riquet; mais je ne suis pas arrivée à le faire rire.

Vers cinq heures, tante Mimi rentre, les bras chargés de paquets qu'elle nous lance à la volée, «comme les marrons du Père Noël», m'a dit ensuite Riquet.

— Tenez, c'est pour vous!

J'avais un porte-monnaie, Riquet un sifflet, Estelle une magnifique boîte de couture en cuir bleu, bien plus belle que nos deux cadeaux, mais ça ne fait rien. Riquet a tiré un coup de son sifflet, un petit coup mélancolique, et puis, il l'a mis dans sa poche, mais Estelle, ravie, ouvrait, fermait sa boîte et en énumérait tous les trésors: les ciseaux, le dé, le passe-lacet… elle n'en finissait pas!

Est-ce que tante Mimi s'imagine que les cadeaux font tout oublier?

DIMANCHE DE PAQUES.

Voilà, la journée est passée.

Maman nous a envoyé des cartes de Pâques; celles d'Estelle et la mienne représentent des cloches, celle de Riquet, un poussin jaune et, derrière, tout le monde a signé, même Marie-Claude qui a fait un rond bleu. Maman écrit que tante Lotte va beaucoup mieux, qu'il ne reste plus qu'à régler l'indemnité et que, si tout va bien, elle reviendra à la fin du mois.

— Tra la la, vive maman! s'est écrié Riquet en exécutant une danse de Peau-Rouge, tandis que moi, je riais toute seule.

— Eh bien, a remarqué tante Mimi, ça fait plaisir, au moin, de vous voir si contents!

— Vous comprenez, a expliqué papa, ces petits, leur mère.

Ses yeux, à lui aussi, brillaient de joie. Tante Mimi l'a regardé un long moment.

— Je pense bien, je pense bien, ce sont là des sentiments très naturels!

Mais il y avait de l'agacement dans sa voix. J'ai fait signe à Riquet de se tenir tranquille et j'ai couru aider Estelle à préparer les provisions du déjeuner; mais elle ne voulait pas que je m'en mêle, et, après, elle voulait tout porter.

— Donne-moi donc au moins ce panier, voyons!

— Non, non, c'est tante Mimi qui me l'a confié!

— Oh, alors, ai-je dit, débrouille-toi seule, ma vieille, ça te changera!

— Méchante!

— Et toi?

Et je suis allée rejoindre papa Riquet le suivait, traînant son ballon rouge.

— Tu l'as emporté? C'est une bonne idée!

Il s'est haussé jusqu'à mon oreille.

— Chut, chut!.. C'est pour papa, il aime tant ça, tu sais… moi, j'en avais pas bien envie!

— Pourquoi? Tu vas voir comme tu t'amuseras!.. On taillera des arcs, et je jouerai au sauvage avec toi… hein?

— Oui, oui, Liline!

Mais il restait triste; dans l'autobus, il avait glissé sa petite main dans la mienne et il regardait la rue, tout absorbé.

— A quoi penses-tu?

— A rien, Liline!

Ça me tourmentait, mais quand j'ai vu les bois, quand j'ai marché dans l'herbe, oh, plus rien ne m'a tourmentée. Il faisait beau, un ciel bleu très pâle, le sous-bois vert et frais, des anémones partout.

— A vous, les enfants! nous crie papa en lançant le ballon en l'air, d'un grand coup de pied.

C'est vrai qu'il aime ça, et qu'il joue bien! Il avait retiré sa veste, et il fallait le voir, courant, «bloquant», «dégageant» et se fâchant quand on oubliait de lui marquer un point! J'etais contre lui avec Riquet, et je m'en donnais un mal; j'étais rouge, haletante, mais quand j'attrapais le ballon au vol et que je le relançais bien droit, bien dans les buts, ah! que c'était bon!

— Eh, c'est un as, ma Liline! a crié papa à tante Mimi qui s'était assise près des paniers, avec Estelle.

Tante Mimi a hoché la tête.

— Un vrai garçon… Elle en est violette!

Bien, bien, tante Mimi, mais regarde donc ce coup droit!.. Le ballon me revient, je fonce dessus… et m'étale de tout mon long par terre, le nez sur quelque chose qui sent bon, bon…

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