Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs

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La maison des petits bonheurs: краткое содержание, описание и аннотация

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— C'est très gentil de votre part, Mimi! a dit papa.

J'ai eu envie de pleurer, et bien plus encore quand, une fois tout fini, j'ai relevé la tête, parce qu'Estelle et Riquet ont été pris d'un fou rire, d'un fou rire…

— Ne les écoute pas, tu seras belle demain! m'a dit tante Mimi en servant la soupe.

Après tout, elle avait peut-être raison, et c'est ce que je me suis répété toute la nuit pour m'aider à supporter ces barrettes qui me piquaient le crâne. Hélas, le lendemain, quand j'ai été coiffée et que j'ai vu dans la glace ma figure ronde, avec au-dessus une sorte de houppe frisée qui la rendait plus large encore… Oh, j'étais laide, laide…

— Qu'est-ce que tu veux, a soupiré tante Mimi, il n'y a vraiment rien à faire avec de grosses joues comme les tiennes; on dirait qu'elles ont grossi encore depuis hier… Tant pis, hein, va t'habiller!

Je n'ai rien répondu, je suis partie dans ma chambre et je n'osais pas même pleurer de peur d'avoir les yeux rouges. Estelle, qui mettait son manteau en fredonnant, ne m'a pas jeté un seul regard: elle ne pensait qu'à ses magasins… J'ai enfilé ma jolie robe, mais toute ma joie était tombée, j'aurais voulu rester à la maison. Mon chapeau tenait à peine sur toutes ces horribles frisettes, et c'est comme ça que je suis partie, le cœur très triste, pour cette après-midi pleine de merveilles. Violette m'attendait dans le vestibule. Je lui ai tout raconté.

— Mais, s'est-elle écriée, il y a une solution: tu garderas ton chapeau, et si tu l'enfonces un peu plus… là, oui… comme ça… eh bien, personne ne verra rien!

— Oh, Violette, tu crois vraiment?

— Bien sûr!

Je me suis mise à danser dans la rue. Tout redevenait joyeux, léger. En bas de chez la maîtresse, nous avons retrouvé Marie Collinet. Elle avait mis mon collier sur sa robe, mais c'était encore un peu terne, et Violette, après avoir réfléchi, a dédoublé son ruban rouge qu'elle lui a noué dans les cheveux.

— Là, maintenant, allons-y!

Ah, que l'escalier était beau, avec une rampe et des marches pas comme les autres, plus hautes, peut-être, ou plus basses, je ne sais pas, mais différentes, sûrement! Et de penser que Mlle Délice mettait ses pieds dessus, tous les jours!.. A la porte, nous n'osions pas sonner, chacune voulait que ce soit l'autre, et nous avons dû compter comme à cache-cache… C'est tombé sur Violette, elle tremblait, et le timbre avait un drôle de son.

— Voilà! Voilà! a crié la voix de la maîtresse, et elle a ouvert et nous sommes entrées.

Le vestibule est un peu sombre, mais j'aime tellement mieux ça que quand c'est clair! Et le porte-parapluie! Et le salon! Et les fauteuils bleus! Et la lampe! Dans la cheminée brûlait un feu de bois, un vrai, avec des bûches, comme on en voit sur les images. Nous restions là, à le regarder; Mlle Délice s'est mise à rire:

— Eh bien, vous ne retirez pas vos affaires?

Elle nous a fait passer dans sa chambre, oui, dans sa chambre à elle, où elle dort: j'avais peur de frôler les choses et, dans mon émotion, j'allais retirer mon chapeau quand Violette m'a fait un petit signe, heureusement, et nous sommes vite retournées au salon.

— Asseyez-vous, nous a dit gaiement la maîtresse, asseyez-vous où vous voudrez! Ici, ce n'est pas l'école, et chacune fait ce qu'il lui plaît!.. Mais, Aline, ton chapeau… quelle étourdie tu fais… enlève-le, voyons!

Je deviens écarlate.

— Je… je ne peux pas, mademoiselle!

— Comment, tu ne peux pas? Mais c'est ridicule! Tu ne vas tout de même pas rester comme ça! Pourquoi, pourquoi veux-tu le garder?

Elle riait, mais je voyais bien que ça l'agaçait un peu. Que faire? Tout lui dire, montrer mes frisettes? Ce n'était pas possible, et j'ai balbutié avec désespoir:

— Je ne peux pas vous le dire, mademoiselle… c'est… c'est un secret!

Les larmes me venaient aux yeux. La maîtresse n'a rien compris à mes paroles, mais elle a vu les larmes et m'a souri, sans insister.

Les autres élèves arrivaient une à une; Tiennette Jacquot, tout en bleu marine, la grosse Carmen, plus énorme que jamais dans une robe jaune citron à pois rouges; elle apportait à la maîtresse un paquet de chocolats de chez son père: «Fantout, Epicerie fine». Nous étions désolées: est-ce que nous aurions dû offrir quelque chose, nous aussi? Mais c'était trop tard, et on voyait que Carmen jubilait d'avoir été la seule à faire un cadeau. Les chocolats ont circulé à la ronde; ils étaient à la crème, gras, mauvais comme tout; personne n'a voulu en reprendre, et j'avoue que ça m'a fait plaisir.

Nous avons formé un rond autour du feu, et moi, je me suis assise par terre, tout contre la maîtresse. Je sentais son parfum; à chaque instant, le doux velours noir de sa jupe caressait ma joue. Oh, comme nous parlions, de chez nous, de l'école, des vacances, toutes les dix à la fois, en criant très fort, et aucune n'écoutait sa voisine. Mais Mlle Délice avait l'air de très bien comprendre; elle riait beacoup, de son joli rire, surtout quand nous racontions des histoires de la classe… que nous aurions mieux fait de garder pour nous! Mais c'était si tentant: Tiennette a dit comment, une fois, elle avait apporté sa poupée à l'école, et moi, que je soufflais souvent aux autres, et Violette, qu'elle n'arrivait jamais à apprendre jusqu'au bout ses leçons d'histoire, et que c'était pour ça qu'elle levait la main tout de suite, pour être interrogée sur le début qu'elle savait.

— Eh bien, eh bien, j'en apprends de belles! a dit malicieusement la maîtresse.

La figure de Violette s'est allongée.

— Oh, mademoiselle, je n'aurai pas dû vous le dire! C'est en parlant, en parlant… et voilà… la prochaine fois, vous me ferez réciter la fin!

— Laisse donc, ne te tourmente pas, ce qu'on dit aujourd'hui s'envole au vent!.. D'ailleurs, je vais te faire un aveu: moi aussi, quand j'étais petite, j'avais beaucoup de mal à apprendre mes leçons… Tiens, je me souviens d'un certain jour où notre maîtresse, qui se nommait Mme Plumet, nous en avait donné une très longue et très difficile sur les invertébrés, je crois bien; et j'avais eu 0, oui, 0!.. «C'est très mal, Alberte, avait dit la maîtresse.»

— Et vous aviez pleuré?

— Je le pense bien!

— Oh! a fait Violette, toute rouge d'émotion.

Mais moi, je ne pensais qu'à une chose: c'est que la maîtresse s'appelait Alberte; quel joli nom, oh, je le donnerai à ma fille aînée, pour sûr! Alberte Délice, comme ça fait bien et… et…

— Mademoiselle, ai-je crié, mademoiselle, vous avez les mêmes initiales que moi!

— Tiens, c'est vrai! a répondu Mlle Délice.

Toutes les autres me regardaient avec envie, en disant que j'avais trop de chance. Oh, que j'étais contente et fière, mais, en même temps, un peu déçue, je ne sais pas bien pourquoi, peut-être de voir la maîtresse de si près, plus vivante, plus familière, et de savoir que, quand elle était petite, on lui donnait des mauvaises notes, comme à nous!.. Vrai, vrai, elle n'aurait pas dû nous raconter cette histoire-là!

Et voilà que la porte s'ouvre et que sa mère arrive pour nous annoncer le goûter. Moi, je la voyais très belle, Mme Délice, un peu comme sa fille, en plus vieux. Et puis, non, elle est immense et maigre avec, en haut de tout ça, une petite tête d'oiseau qui remue tout le temps; et elle a une manière de dire à chaque instant à Mlle Délice: «Voyons, ma petite Alberte, fais donc un peu attention!» qui me gêne, qui me révolte, quand je pense que son Alberte, c'est la maîtresse!

Par example, le goûter était bon, il y avait:

une grande tarte aux fraises;

des pots de crème au chocolat;

une brioche;

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