Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs
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- Название:La maison des petits bonheurs
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- Год:1959
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— Aline, j'ai bien compris, tu sais… et tu as fait ça exprès… vraiment… pour me faire plaisir, à moi?
— Oui, pour te faire plaisir, à toi!
— Ah… a-t-elle murmuré.
Et elle a ajouté, très bas, très vite:
— Est-ce que c'est donc… que tu voudrais bien… être un petit peu mon amie?
— Oh! Marie, ai-je dit, mais oui, je le veux!
Nous nous sommes regardées un moment, sans rien nous dire, et puis, nous sommes parties, la main dans la main. Après la classe, Marie m'a expliqué comment elle avait toujours eu envie de me parler, de jouer avec moi, et qu'on s'aime; mais elle n'osait pas, à cause d'un tas de choses. Elle parlait, elle parlait… moi qui la croyais muette!
— Tu verras, Aline, je te soufflerai toutes les dates d'histoire, je te prêterai mes affaires, et on se fera des confidences… enfin on sera amies de cœur, hein?
Sa belle-mère a seulement dit, paraît-il, pour le tablier:
— C'est à l'école qu'on te l'a donné?… Ménage-le, au moins, cette fois!
Et puis, plus rien. Marie dit qu'elle n'est pas si méchante, mais seulement très nerveuse, parce qu'elle a trop à faire, surtout avec Augustin qui est insupportable, toujours à dechirer ses culottes et à lui chiper des sous. Marie aurait beaucoup mieux aimé rester à Nice, près de ses cousins Buquette qui ont une fruiterie, à l'entrée du Vieux Port; ils avaient demandé à la garder, quand sa mère est morte; son père a refusé, mais elle ira chez eux, dès qu'elle sera grande, et elle tiendra la caisse: c'est même pour ca qu'elle travaille tant son calcul. Moi, j'ai parlé du Brusc, des cartes postales que maman m'envoie, et nous étions perdues dans les pins, les palmiers, les soleils, quand Estelle m'a appelée pour rentrer à la maison. Mais je suis contente, je ne pense plus qu'à Marie, je voudrais ne jamais la quitter!.. Si j'allais avec elle à Nice, plus tard? Je pourrais m'établir couturière et faire des robes blanches pour les dames! Violette… eh bien, tant pis pour Violette, je l'aime un peu moins que Marie!.. Quant à Estelle…
Estelle, j'ai de la peine à cause d'elle, oui, parce qu'à midi, je descendais acheter du pain quand j'aperçois, en me penchant sur la rampe, tante Mimi qui causait avec Mlle Noémie; c'était la fin d'une phrase, je l'entends qui dit: «…très racée, en effet, et de si beaux cheveux blonds!» et puis, ces mots qui m'ont blessée au cœur:
— Aline est beaucoup plus ordinaire.
J'ai remonté l'escalier tout d'un trait; papa était là, il m'a appelée, mais j'ai fait semblant de ne pas l'entendre et j'ai couru m'enfermer dans la cuisine où j'ai épluché les pommes de terre avec un soin, en me donnant un mal pour ne pas penser à autre chose! Mais mes larmes coulaient malgré moi sur le couteau.
— Allons, me suis-je dit, c'est trop bête, à la fin!
Et je me suis forcée à me regarder dans la glace qui est là: eh bien! oui, c'est vrai, j'ai la figure trop ronde, le nez trop Iarge, les cheveux trop raides, et je le sais, que je suis beaucoup moins jolie qu'Estelle. Mais qu'est-ce que je peux y faire? Papa l'aime, ma «figure ordinaire», et si je sortais tout d'un coup de la cuisine, belle comme Cendrillon au bal du prince, avec de grandes boucles et un nez tout petit, je crois qu'il serait bien étonné!.. Non, non, tant pis, il y a bien d'autres choses: maman qui compte sur moi, Riquet et ses problèmes, Marie Collinet… et les pommes de terre, les pommes de terre que j'oubliais!.. Je me suis mouchée très fort, et j'ai fini de les éplucher.
A table, tante Mimi regardait tout le temps Estelle d'un drôle d'air.
— Lève-toi donc un instant… là… tourne… doucement! Eh mais, dites donc, Fernand, c'est vrai qu'elle a de l'allure, votre fille. Voyez donc un peu cette taille, cette cambrure!.. Mlle Noémie a raison!
— Ah, oui, s'est exclamé Riquet, taquin: Legrand du Pain rassis!
Estelle s'est jetée sur lui, furieuse.
— Vas-tu te taire! Papa, papa, il se moque de moi!
— Tiens-toi tranquille, Riquet, a fait papa; mais écoutez, Mimi, j'aimerais autant que vous ne fassiez pas trop de compliments à Estelle; Minette y tient beacoup, d'autant plus que la petite…
— Bon, bon, a grogné tante Mimi en lui coupant la parole; eh bien, n'en parlons plus, mon ami!
Mais, tout l'après-midi, elle n'a pas cessé d'observer Estelle qui, très flattée, ne la quitte plus d'une semelle et est, par contre, beaucoup moins gentille avec moi…
Allons, si je pensais plutôt au goûter de la maîtresse, ou bien à Marie Collinet? Une idée: je vais écrire à maman de lui envoyer une carte de là-bas, ça lui fera tant plaisir!
LUNDI 12.
Ce matin, un peu avant le déjeuner, je repassais ma grammaire, Riquet faisait un puzzle, Estelle aidait tante Mimi à mettre la table (elle est d'une complaisance, depuis vendredi!), quand arrive M. Copernic, un bouquet de jonquilles à la main.
— Bonjour, madame Mimi, bonjour, mes enfants, j'espère que je ne suis pas en retard?
Avant que nous ayons pu répondre, tante Mimi s'avance.
— Monsieur?…
— Ah! oui, madame, pardon… c'est vrai que nous ne nous sommes pas encore vus… Je suis M. Copernic, le locataire du rez-de-chaussée. Les enfants ont dû vous parler de moi?
— En effet. Et que désirez-vous?
M. Copernic la regarde, un peu gêné.
— Ce que je désire? Mais, madame, excusez-moi: c'est que M. Dupin, votre beau-frère, vient de m'inviter à déjeuner!
— In-vi-ter!
— Oui, madame, à l'instant même… Mais… mais… si je vous dérange, vous savez! balbutie le pauvre M. Copernic qui ne sait plus du tout quoi dire.
Mais Riquet fait la culbute.
— Oh, quelle chance, ce qu'on va rire!
— Assez, Riquet, fait tante Mimi, et vous, monsieur, asseyez-vous… puisque vous êtes là!
Tout ça d'un ton si rogue que M. Copernic, désemparé, s'assied, se relève, pose son bouquet sur la table, le fourre ensuite dans son chapeau, tout en me lançant de petits regards inquiets auxquels je réponds, faute de mieux, par des sourires. Et puis, tout de même, je me décide:
— J'ajoute un couvert, ma tante?
— Repasse ta leçon, toi!.. J'attends ton père. Le voici, je crois!
Papa s'avance, les mains tendues, vers M. Copernic.
— Excusez-moi, Petiot m'a retenu… Que je suis content de vous avoir là!.. Cela ira, Mimi, pour le déjeuner? Qu'est-ce qu'il y a?
— Du lapin.
— Alors, à la fortune du pot, Copernic!.. Estelle, ajoute un couvert!
Estelle incline la tête d'un air buté, et ne bouge pas.
— Dépêche-toi, lui dis-je tout bas, tu n'as pas entendu?
— Si, mais je m'en moque. J'aime ça, moi, le lapin, et qu'est-ce qu'il va en rester pour nous?… Si les gens se mettent maintenant à venir comme ça, sans prévenir!
Elle pinçait la bouche; je n'ai pas pu y tenir.
— Ah, là, là, en voilà des embarras, dis donc! Maman n'a jamais invité personne à l'improviste, non? Et ça te regarde? Tu ne vois pas, ma pauvre vieille, que tu te rends ri-di-cule, grotesque, à faire comme ça la cour à tante Mimi?
— Oh!.. Ah!.. bégayait Estelle, confondue.
Et moi, je l'étais bien plus qu'elle, d'oser lui dire tant de choses!
Papa se retourne.
— Quoi… quoi, vous vous disputez? C'est du joli! Et ce couvert, où est-il, Estelle?
— C'est la faute d'Aline, gémit Estelle, elle me dit que… que…
— Vas-tu m'obéir! s'écrie papa d'une voix si forte qu'il en devient écarlate.
M. Copernic se met à rire.
— Ah, ces petites filles! Mais laissez-les donc: c'est moi qui vais vous obéir!
Et il court prendre une assiette, suivi par Riquet qui gambadait autour de lui en riant d'avance de tous ses gestes. Ce qui était drôle, c'est que, comme il ne savait la place de rien, il cherchait la fourchette dans la caisse des jouets, et les verres dans l'armoire à linge. On lui criait: «Vous brûlez!» et cela le faisait tellement rire qu'il a fini par s'effondrer dans le fauteuil, en plein sur son bouquet de jonquilles! Mais ça n'a pas eu grande importance, parce que, lorsqu'il l'a offert ensuite à tante Mimi, elle l'a fourré sous l'évier de la cuisine, et personne ne l'a plus revu. On n'y pensait pas, on s'amusait tant! A table, M. Copernic nous a fait jouer à un nouveau jeu, c'est: dire chacun les six choses qu'on déteste le plus.
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