Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs
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- Название:La maison des petits bonheurs
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- Год:1959
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J'en ai pleuré dans mon lit et, cette nuit, nous ne pouvions pas nous endormir, Estelle et moi, tant le silence nous gênait. On guettait, on tendait l'oreille. Ce bruit de toutes nos nuits de quand nous étions petites, ce bruit qui se mélangeait à nos rêves. Parfois, je me réveillais brusquement: «Mais je l'entends…», et puis non, rien. Enfin, c'est trop fort, de quel droit tante Mimi a-t-elle supprimé le ti-toum, de quel droit? Elle n'est pas de la maison, il faut qu'elle le comprenne, je ne veux pas qu'elle change rien, ici.
Et ce n'est pas tout: la pendule marche, la pendule des 6 heures moins 10; elle est à l'heure, elle sonne! Moi, quand je suis à table, ça m'hypnotise de voir ces aiguilles qui tournent, et Riquet est comme moi, il les regarde d'un air hostile.
— Si je les arrêtais, hein, Liline?
J'ai dit que non. Toutes ces réparations, tante Mimi les paie, elles lui coûtent cher, il faut encore qu'on la remercie, et papa lui-même ne sait pas quoi dire. Quand il rentre:
— Encore une petite surprise! lui annonce tante Mimi, souriante.
Et c'est son vieux fauteuil qu'on recouvre en velours grenat, «une teinte pratique». Et c'est la salière au poussin, remplacée par une autre toute blanche.
— Où est l'ancienne, tante Mimi?
— Eh, dans la boîte à ordures; qu'est-ce que tu veux que je fasse d'un objet cassé?
Quand maman reviendra, elle ne reconnaîtra plus rien; c'est comme si, peu à peu, une autre présence effaçait la sienne, tout ce qu'il y a d'elle dans la maison. La petite table près de laquelle elle travaillait dans sa chambre, ses ciseaux, sa boîte à ouvrage, tante Mimi a tout transporté dans la salle à manger; les photographies, sur la cheminée, ne sont plus à la même place; tante Mimi a jeté mon beau dessin de la tempête dont un coin était déchiré, et voilà qu'elle voulait aussi faire repeindre la porte où sont marquées nos tailles! Mais là, papa a refusé, heureusement!
— Vous en avez de la chance d'avoir une si bonne tante! m'a dit Mme Misère en voyant le fauteuil, tout ça pour faire la cour à tante Mimi qu'elle admire beaucoup.
Je n'ai rien répondu, je ne peux rien répondre, et c'est vrai que tante Mimi nous gâte; ne vient-elle pas de nous faire encore un cadeau à chacun, à Estelle un col brodé, à Riquet un ballon vert, à moi un collier en perles rouges, magnifique?
Allons, allons, comme je me lamente. Si je parlais d'autre chose, plutôt? Tiens, de l'école!
Je travaille, je me donne du mal; je n'ai eu que 5 en histoire, 4 et demi en grammaire, 6 en leçons de choses, mais, par contre, j'ai eu 8 en rédaction, oui 8; c'en était une sur une rue de Paris, et j'ai décrit l'avenue, avec le marché et les petites boutiques de fleurs. J'étais contente, alors, c'est moi qui ai eu la meilleure note, aussitôt après Jacqueline Mouche, et j'aurais même été avant si je n'avais pas fait tant de fautes de français. La maîtresse, en me donnant ma copie, m'a dit que j'avais beaucoup d'originalité. C'est bien, d'être original? Sûrement oui, puisqu'elle le dit! Et après, on a eu à choisir la fleur qu'on aimait le mieux. J'ai levé la main:
— Moi, c'est le chrysanthème!
— Bien, Aline, et comment l'écris-tu? Avec un h, ou deux?
— Je crois, Mademoiselle, ai-je déclaré, que j'aime encore mieux la rose, et ça s'écrit r-o-s-e!
Mlle Délice s'est mise à rire, de ce joli rire qu'elle a, qui lui creuse un petit peu la joue, au coin des lèvres. Elle portait une écharpe neuve, rose à fleurs noires, avec, au bout, des petites franges très fines, et, quand on s'approchait d'elle, elle sentait bon! C'est Tiennette Jacquot qui s'en est aperçue la première en allant au tableau pour le calcul; bientôt, tout le monde l'a su, et c'était à qui trouverait un prétexte pour s'approcher de la chaire et sentir: Violette a été montrer son problème, Jacqueline Mouche a demandé à sortir, Lulu Taupin a fait semblant de croire que c'était elle qu'on interrogeait, moi, j'ai dit que je ne voyais pas bien le tableau. Et chacune, en revenant, annonçait aux autres:
— C'est du jasmin, du Iilas, de la violette…
Si bien que nous en avions la tête pleine et que la maîtresse ne parvenait pas à comprendre pourquoi nous écoutions si mal.
— C'est dommage, a-t-elle fini par dire, parce que j'avais justement l'intention de vous donner une récompense!
— Oh, mademoiselle, laquelle? Qu'est-ce que c'est?
Et voilà, pendant les vacances de Pâques qui commencent de mercredi en huit, elle nous invite toutes à venir goûter chez elle, oui, chez elle, dans sa maison!.. Nous sommes trente, et nous irons en trois fois, par groupes de dix. A la récréation, nous étions tellement folles de joie que nous n'arrêtions pas de parler, même Marie Collinet qui n'ouvre pourtant jamais la bouche.
— Mais où habite-t-elle, Mlle Délice? demandions-nous toutes ensemble; dans quelle rue? A quel étage?
Et Jacqueline Mouche le savait: c'est 28 bis, rue Jouffroy, au troisième, et les rideaux des fenêtres sont jaunes. Jaunes! Ça doit être magnifique!.. Mais pourquoi des rideaux? Je ne peux pas croire que Mlle Délice en ait besoin, je ne peux pas croire qu'elle vive comme tout le monde, qu'elle mange, qu'elle boive, qu'elle dorme! Quand j'essaie de me la représenter en chemise de nuit, par exemple, ou bien en train de se laver les dents en faisant des grimaces à cause de la brosse, ça me paraît absolument impossible. Il me semble qu'elle doit toujours rester comme elle est, avec son écharpe rose, son corsage clair, son joli rire. Après l'école, nous avons essayé de rire comme ça, mais personne n'y est arrivé, et Carmen Fantout gonflait tant ses grosses joues qu'on aurait dit deux ballons rouges.
Quand j'ai appris à Estelle l'invitation de Mlle Délice, elle a fait une tête, une tête…
— Elle n'aurait pas pu avoir cette idée-là pendant que j'étais dans sa classe? a-t-elle remarqué sèchement.
Et depuis, chaque fois que je veux lui en parler, elle s'en va. Jalousie. Eh, tant pis, je me tairai!
MERCREDI 7.
Eh bien, quelle histoire avec Marie Colline! Elle était plutôt un peu plus aimable depuis samedi, en dépit de ce petit air fermé qui ne la quitte pas, mais voilà que, ce matin, elle entre en classe, le nez baissé, son manteau boutonné jusqu'au cou et se faufile à sa place sans l'enlever. La maîtresse la regarde.
— Eh bien, Marie, tu ne sais donc pas qu'il y a un vestiaire?
— Oh, si, mademoiselle, mais je… je… j'ai froid!
— Froid, avec la chaleur qu'il fait?
— Je suis enrhumée! s'écrie Marie d'une voix si geignarde que nous éclatons toutes de rire.
Mlle Délice fronce les sourcils:
— Assez de bêtises, je te prie de m'obéir!
Marie jette autour d'elle un regard éperdu, un regard si plein de détresse que je n'ai plus du tout envie de rire. Toute raide, elle se dirige vers le vestiaire qui est au fond de la salle, ouvre lentement son manteau, le retire… et qu'est-ce que nous voyons? C'est qu'elle portait, au lieu de son tablier beige, un autre ridiculement petit, en toile jaune vif, tellement court qu'il lui arrivait à moitié corps, avec, en plus, des manches bouffantes et un col de dentelle rouge d'où sortait sa tête noiraude. Et elle restait là sans bouger, regardait par terre.
— On se croirait à Mardi gras! me souffle Tiennette Jacquot.
— Tiennette tu auras deux mauvais points! lui crie la maîtresse; quant à toi, ma petite Marie — et sa voix se fait plus douce — reviens à ta place, je vais dicter le problème.
A la récréation, j'entraîne Violette et quelques autres dans un coin de la cour.
— Vous avez vu? Vous avez vu? C'est encore un coup de sa belle-mère!
— Ouh la, gémit Carmen Fantout qui pleure à force de rire, et c'est un coup joliment réussi! Elle a l'air d'un canari, là-dedans, la Collinet!
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