Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs

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La maison des petits bonheurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Estelle est venue se coucher, un peu plus tard, je m'attendais tout de même à ce qu'elle me dise quelque chose: mais non; elle me lançait seulement en se déshabillant des petits regards gênés, comme si tante Mimi avait pu la voir encore, et elle s'est endormie en me tournant le dos. Moi, je ne bougeais pas, je restai comme ça, toute seule, toute seule, et mon cœur était de plus en plus lourd. Tout d'un coup, des pas, deux bras qui m'entourent.

— Tu es venu… Oh, papa!

Je me suis serrée contre lui, en étouffant mes larmes pour que tante Mimi ne m'entende pas. C'était bon de pleurer. Lui, il ne disait rien et me caressait la joue, doucement. Alors, très bas, j'ai tout raconté, et Marie, et les frisettes, et comment j'étais si sûre, si sûre que maman ne m'aurait pas grondée. Mais au nom de «maman» j'ai eu brusquement tant de paine que je n'ai pas pu aller plus loin; je répétais «maman, maman», comme un appel. Papa me berçait, il pleurait aussi en disant: «Elle va revenir!» Peu à peu, je me suis calmée; sa voix me parvenait à travers un rêve et, quand il est parti enfin, sur la pointe des pieds, je ne m'en suis presque pas aperçue.

VENDREDI SOIR.

Tante Mimi, depuis hier soir, ne me laisse plus une minute tranquille. Si je pose un objet à droite.

— Mets-le à gauche! me crie-t-elle

Et si je le pose à gauche.

— Mets-le à droite!

Elle m'en veut, c'est sûr, à cause de l'histoire d'hier. Mais qu'est-ce que j'y peux? Est-ce que je ne suis pas déjà assez malheureuse de penser que le beau goûter de Mlle Délice a été gâché à cause de moi? Violette a beau m'affirmer qu'après mon départ on s'est remis à jouer très gaiement, je me tiens à quatre pour ne pas courir chez la maîtresse, et lui dire… quoi… je ne sais, mais quelques mots auxquels elle réponde en me montrant qu'elle ne m'en veut pas.

Si encore c'était l'école!.. Mais non, on est en vacances, il faut que je reste à la maison et j'en ai assez, assez d'être grondée tout le temps! J'ai bien essayé d'un moyen: pendant que tante Mimi crie, je me dis tout bas: «Je ne t'écoute pas… je ne t'écoute pas…», mais j'ai beau faire, j'écoute tout de même, et il y a des moments où j'en pleurerais. Heureusement, dès que papa est là, tante Mimi grogne moins, d'autant plus que lui, il est bon comme tout avec moi. Mais tout ça fait que la maison n'est pas gaie…

Papa a proposé pourtant d'aller passer une journée à la campagne, et c'est entendu: s'il fait beau dimanche prochain, jour de Pâques, nous irons déjeuner dans les bois de Clamart, comme nous l'avions fait l'année dernière; mais je suis tellement triste que je n'en ai même pas envie.

Ce matin, comme je descendais au square avec Riquet, j'ai trouvé Marie Collinet qui m'attendait dans la rue.

— Il y a longtemps que tu es là?

— Un petit moment, mais ça ne fait rien. Je voulais savoir si on ne t'avait pas trop grondée à cause de moi… Et puis (son visage s'est éclairé), regarde ce que ta mère m'a envoyé!

Elle a sorti de sa poche une carte postale, soigneusement enveloppée dans un mouchoir; c'était une carte en couleurs qui représentait le Brusc, avec la mer bleu vif, et, au premier plan, un pêcheur assis à l'ombre d'un pin. J'étais contente que maman m'ait si bien comprise; ah! c'est qu'entre elle et moi, il suffit d'une parole: c'est comme ça, quand on s'aime bien! Marie me regardait en riant.

— Et c'est écrit derrière, lis, lis: «Un bon souvenir de la maman d'Aline.» Il y a mon nom, mon adresse… Hein, crois-tu qu'elle est gentille?

— Oh! oui, elle est gentille, et tu verras, quand elle sera revenue, comme tu pourras venir goûter chez nous le jeudi, et puis toujours, quand tu voudras! Tu frapperas, tu crieras: «C'est Marie!», et maman cassera une tablette en plus pour toi, avant même que tu dises si tu as faim!

Je parlais, je parlais. Marie avait passé son bras sous le mien et, dès que je m'arrêtais pour reprendre haleine, vite, elle me posait une question: comment était maman, ce qu'elle faisait, ce qu'elle aimait. Riquet sautillait autour de nous, tandis que nous longions les petites allées du square, celle de la grotte, celle de l'étang, celle de la grotte encore, et j'ai fini par si bien me laisser prendre à mes rêves qu'en me retrouvant devant chez nous, une heure plus tard, j'ai eu un geste pour entraîner Marie dans l'escalier, comme si maman avait été là. Mais avec tante Mimi, rien à faire, elle ne veut pas entendre parler de «la quémandeuse», comme elle appelle Marie.

Quant au collier rouge, il est rangé en haut de I'armoire avec le joli livre, mais je me garde bien de les réclamer.

SAMEDI 17.

Elles sont belles les vacances! Voilà que tante Mimi découvre ce matin que Riquet se lave très mal, et décide de lui faire une «grande toilette». Elle s'arme d'une brosse, d'un broc d'eau froide et plante Riquet au milieu d'un baquet. J'interviens timidement:

— Excuse-moi, tante Mimi, mais le médecin lui a interdit les douches froides; il est si nerveux… tiens, demande à Estelle!

— Pourquoi donc? Je sais ce que je fais, mademoiselle aux cent conseils. Allez, Riquet!

Et elle commence à lui verser l'eau froide sur la tête en lui frottant le dos avec la brosse. Riquet se tortille comme un ver en criant:

— Maman fait pas comme ça, maman fait pas comme ça!

— Possible… Mais tante Mimi fait comme ça.

Et de le brosser, et de l'inonder d'eau glacée! Riquet pleurait, claquait des dents en s'agrippant à la brosse et, à la fin, quand tante Mimi s'est arrêtée, il était si blafard que j'ai eu peur.

— Là, a-t-elle dit, ça va mieux maintenant?

— Oui, oui, tante Mimi!

— Eh bien, nous recommencerons bientôt!

— Non, non, m'a chuchoté Riquet pendant que je le rhabillais; non, non, Aline, pas bientôt!

Je lui ai promis de le défendre et, même, d'en parler à papa, parce que là, c'est une question de santé, et Riquet n'a déjà pas si bonne mine. Il m'a embrassée.

— Je descends jouer, Liline?

— Oui, mon chéri, mais évite Armand, surtout; tante Mimi ne l'aime pas et elle paraît si énervée… fais attention!

— Oui, oui!

Il part en chantonnant. Je commence à faire les lits, mais tante Mimi arrive.

— Qu'est-ce que tu fabriques? Laisse ce lit tranquille, tu l'arranges en dépit du bon sens; le drap n'est pas tendu, le traversin…

— Alors, qu'est-ce que tu veux que je fasse?

— Récure les casseroles, ça vaudra mieux!

J'obéis pendant qu'Estelle, à côté de moi, reprise son bas.

— Aline?

— Tante Mimi?

— Descends m'acheter du Brillant-cuivre, je passerai payer!

— Oui, tante Mimi!

Je dégringole l'escalier et, au moment d'entrer chez le marchand de couleurs, j'aperçois Gabriel qui, traînant son pied malade, marche le long du trottoir, appuyé sur Armand.

— Eh bien! lui dis-je, ça va mieux.

— Heureusement: j'en avais assez! Mais je ne peux pas bien courir encore.

— Pour ça, plaisante Armand, avec ou sans entorse, je ne vois pas trop quand tu cours bien!

Gabriel s'arrête suffoqué.

— Quel toupet!.. Eh bien, attends, mon vieux… je te défie à la course, dès que je serai guéri!

— Entendu, réplique Armand, et fixons même le jour, si tu veux… tiens, le troisième jeudi de la fameuse semaine… tu sais, la semaine des quatre jeudis!

Nous éclatons de rire, et Gabriel avec nous. Mais où est Riquet?

— Dans la cour, me dit Armand, près de la charrette. Il joue tout seul à la marelle… Riquet, Riquet, ta sœur te demande, et puis, viens donc voir, j'ai un caramel pour toi, un peu écrabouillé, mais bon quand même!

Riquet accourt, son caillou à la main, mais voilà qu'un bras le tire en arrière: tante Mimi est là, toute raide de colère.

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