Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs
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- Название:La maison des petits bonheurs
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- Год:1959
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J'ai dit que je saurais très bien me débrouiller avec Estelle, pendant ces quelques jours, et maman Petiot, qui était entrée une minute, parce que Mme Misère lui avait parlé du télégramme, a promis de s'occuper de nous trois. Alors, papa est vite descendu au café du coin pour consulter un horaire du P. L. M.; mais voilà que ça ne s'arrangeait plus du tout, à cause du prix du voyage: 6 200 francs par personne, 12 400 pour deux… une vraie fortune!
— Mais c'est impossible, s'est écriée maman, nous avons à peine 10 000 francs de disponibles; oh, que faire?
— Eh bien, a répondu papa, il n'y a qu'une solution: c'est que l'un de nous parte seul. Il y a un train pour Toulon à 20 heures 40, je le prendrai ce soir.
— Non, non, a supplié maman, laisse-moi aller près de Lotte!
Papa a dit que c'était impossible, qu'il fallait un homme là-bas pour discuter avec la Compagnie du car, au sujet de l'indemnité, mais plus il parlait, plus maman pleurait.
— Charlotte est mon amie, presque ma soeur, elle m'attend, j'en suis certaine. Je resterai près d'elle jusqu'à la fin de mon aller et retour… mettons jeudi!
Papa a cédé, c'est maman qui part. Elle m'a demandé de manquer l'école pour l'aider à préparer ses vêtements noirs, et Estelle est descendue seule avec Riquet. Elle faisait la tête parce qu'elle trouve que maman n'aurait pas dû nous quitter. Quant à Rlquet, il trépignait d'impatience:
— Qu'est-ce qu'ils vont dire, les camarades, quand je leur raconterai que c'est dans le journal! m'a-t-il glissé dans le tuyau de l'oreille.
SAMEDI 20.
Maman est partie. Oh, comme nous avons pleuré tous les trois; Mme Petiot n'arrivait pas à nous consoler! Si, au moins, nous avions pu aller jusqu'à la gare, mais le métro, ça coûte cher, à cinq, et papa a dit non. Maman, elle aussi, pleurait, elle remontait tout le temps l'escalier pour nous embrasser, et c'était terrible de la voir comme ça, tout en noir, sauf son vieux manteau marron qu'elle avait enfilé pa-dessus le reste pour ne pas salir dans le train ses affaires de deuil. Elle m'a répété au moins vingt fois tout ce que je devais faire pour les repas, d'ici jeudi, et comment préparer le ragoût de demain.
— Et puis, ajoutait-elle, tu veilleras bien à ce que Riquet ne se mouille pas les pieds et, mardi, tu changeras le linge de tout le monde… et surtout, ma Liline, occupe-toi de papa…
Mais, là, Estelle s'est mise en colère.
— Pourquoi dis-tu ça à Aline, et pas à moi? a-t-elle crié en tapant du pied.
— Oh, ai-je répliqué, c'est un peu fort, par exemple; jamais, d'habitude, tu ne veux t'occuper de rien, et puis maintenant, tu veux?
— Dame, dit-elle, ça va être tellement amusant de tout diriger comme une grande personne… et puis quoi, c'est moi l'aînée!
— Pour cela, ma fille, a observé maman avec tristesse, tu devrais y penser un peu plus souvent… Mais puisque cela «t'amuse» tant, comme tu dis, je ne veux pas faire d'injustice: Aline me remplacera dimanche et lundi, et toi mardi et mercredi; je serai là jeudi matin.
Nous lui avons sauté au cou, et j'étais si contente que j'ai été obligée de me rappeler qu'elle partait le soir pour redevenir triste. Mais je m'arrête, il faut que je me couche, parce que j'en aurai du travail, demain dimanche!.. Oh, je voudrais déjà y étre!
DIMANCHE 21.
La salle à manger est faite, les chambres sont faites, tout le monde est lavé, tout le monde a déjeuné. Vite, je descends au marché:
une livre et demie de ragoût de mouton;
un kilo de pommes de terre,
une laitue;
un quart de cantal;
une livre de pommes;
un paquet de nouilles.
Du vin, il en reste, du pain aussi. Mais que j'ai sommeil! Dame, nous ne pouvions pas nous endormir hier soir, Estelle et moi, tant nous étions énervées. Nous avons parlé de maman, et Estelle, qui apprend la France, disait qu'elle devait être à Dijon, capitale de la Côte-d'Or (ce matin, elle est à Marseille, premier port de France, 500 000 habitants). Et puis aussi, nous avons cherché ce que nous pourrions faire de bon comme dessert, pour consoler un peu papa de la mort de son frère.
— Si, mardi, je lui préparais une tarte à la crème? a proposé Estelle.
Mais elle ne sait faire ni la tarte ni la crème, et ce serait trop long d'apprendre, d'autant plus que mardi est un jour de classe. Alors, elle préparera des crêpes qu'elle adore, et moi, à midi, je ferai des pommes cuites (trois quart d'heure de four). Papa se régalera!.. Il était assis près du poêle, regardant devant lui, d'un air morne; j'ai couru l'embrasser.
— Quoi? quoi? a-t-il dit en sursautant, qu'est-ce que tu veux? Et pourquoi ris-tu? C'est bien le moment de rire, en effet!
— Je… je ne riais pas: c'est une surprise!
Et je me suis sauvée pour ne pas être tentée d'en dire davantage.
DIX HEURES.
Allons bon, j'allais sortir avec mon panier quand arrive maman Petiot.
— C'est moi, monsieur Dupin, ne vous dérangez pas; je venais vous inviter tous à déjeuner chez nous, aujourd'hui… Cela soulagera un peu les petites!
— Pas du tout, ai-je crié, je ne veux pas!
Mais papa avait déjà relevé la tête.
— Entendu, maman Petiot, et merci beaucoup! Quant à toi, Aline, où as-tu pris ces manières? Voilà comment tu parles à Mme Petiot?
— Mais, papa, c'est que…
— Assez!
— Voyons, voyons, a fait maman Petiot, ne vous énervez pas, mon pauvre monsieur Dupin; à cet âge-là, on a la langue un peu prompte… Allons, je me sauve, à tout à l'heure.
Oh! et mes pommes cuites, et mon beau ragoût, et Estelle qui aura à faire un repas de plus que moi! J'avais posé mon panier par terre et je restais là, à tortiller mon porte-monnaie, tellement déçue que j'en étouffais. Papa m'a lancé un regard de biais:
— Alors, tu vas bouder, maintenant? C'est le comble!
— Mais, papa, c'est à cause du ragoût, du bon ragoût que je voulais te faire… et, pour ton dessert, figure-toi que…
— Que… que… laisse-moi tranquille avec ton ragoût, ton dessert… Tiens, au lieu de rager comme une bique, tu ferais mieux d'imiter ta sœur qui apprend sagement ses leçons pendant que tu perds ton temps! Tu n'as donc pas de travail pour demain?
— Mais non, puisque j'ai manqué la classe, hier après-midi!
— Et tu ne pouvais pas demander les devoirs à Violette? Eh bien, c'est du joli, ta mère serait contente si elle te voyait… Allez, allez, file chez Violette, paresseuse!
Paresseuse!.. Je me suis sauvée sur le palier et là, j'ai pleuré, pleuré! Paresseuse, moi qui ai fini tout le ménage et qui voulais faire du ragoût et des pommes! Pourquoi maman est-elle partie? Je ne croyais pas que ce serait comme ça, moi, je croyais que papa allait être triste et qu'il faudrait le consoler; et puis, non, il se fâche. Je sanglotais si fort que Violette est sortie:
— C'est toi? Tu pleures pour ton oncle?
— N…on, c'est papa.
Et je raconte tout.
— Ecoute, me dit-elle avec son bon sourire, viens à la maison, je t'aiderai pour l'histoire, et tu copieras ma solution du problème, ça ira vite!.. Et puis, tu sais, il y a de la crème au chocolat a midi!
Cela m'a un peu calmée, d'autant plus qu'elle m'a donné aussi un excellent berlingot à la cerise. Mais à peine étais-je à la troisième ligne du problème qu'on tambourine à la porte, et papa surgit, hors de lui, les cheveux dans tous les sens.
— Qu'est-ce que tu fabriques ici?
— Mais, papa, c'est toi qui m'a dit de venir, tu sais bien!
— Je sais… je sais… Toi, fais-moi le plaisir de me suivre, et plus vite que ça!.. Ces enfants me rendront fou! Voilà Riquet qui ne comprend rien à son problème, et cette coquine d'Estelle qui, au lieu de l'aider, lui crie dans les oreilles qu'il est un âne!.. Et puis, mes chaussettes de laine bleue, hein, Aline, où sont-elles fourrées, mes chaussettes de laine bleue?… Impossible de les trouver nulle part, et j'en ai assez, assez, assez!
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