Колетт Вивье - La maison des petits bonheurs

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La maison des petits bonheurs: краткое содержание, описание и аннотация

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— Je t'avais pourtant dit de le surveiller! a crié Mme Petiot à Violette.

Possible, mais Violette ne l'a pas entendu, et j'allais la défendre, quand M. Petiot, qui voyait que ça tournait mal, a proposé de danser.

— Bonne idée! fait le charbonnier, mais descendons dans ma cour, nous y serons mieux.

Et nous dévalons l'escalier avec le phonographe des Petiot. Quel temps il faisait: doux, bleu, clair, un vrai temps de fête! On s'est mis à tourner, Christian avec Estelle, moi avec Armand, Violette avec Riquet qui se mettait sur la pointe des pieds pour avoir l'air plus grand (Gabriel, lui, a mieux aimé rester assis). Mais, tout d'un coup, plus de phono, cet idiot d'Armand était tombé dessus, et tout était faussé; il a reçu une gifle, mais ça n'a rien arrangé, et on ne savait plus comment faire sans musique, quand éclate, tout près de nous, un air de danse joyeux, léger, rapide, à vous donner des fourmis dans les jambes. Et qui voyons-nous? M. Copernic, debout sur la charrette, qui jouait du violon à tour de bras, en sautillant comme un pantin. Comment était-il entré? Mystère! Mais il était là, et il nous a si bien fait danser, qu'à la fin, nous ne pouvions plus respirer

— Eh, c'est la sarabande de l'autre nuit! s'est écrié M. Petiot qui suait à grosses gouttes; mais cette fois, voisin, elle est la bienvenue!

Et tout le monde a applaudi.

Apres ça, un autre air, un autre encore! Les cheveux de M. Copernic voltigeaient sur sa tête, la charrette branlait, il se trémoussait, et nous, nous tournions comme des toupies, riant, haletant, chantant et dansant la polka sur tous les airs. Soudain, le charbonnier m'empoigne et me fait sauter, mais alors sauter, à croire que je ne retomberais plus jamais par terre! Plus je crie, plus il m'enlève, et une fois où j'étais en haut, j'ai aperçu la grosse Carmen qui nous épiait, de sa fenêtre. «Viens donc, viens donc!» lui ai-je crié, mais elle a tiré ses rideaux. Eh! qu'elle aille danser avec ses nouilles!

— Vous connaissez le be-bop? me demande Christian.

Le be-bop? Non! Mais je dis oui, et tant pis pour moi, parce que je me suis trompée tout le temps, encore plus que dans la fable, et je n'arrêtais pas de cogner ses pieds avec les miens.

— Reprenons, disait-il en pinçant les lèvres; plus lentement, s'il vous plaît; à gauche, à droite.

«Ah non, ai-je pensé, on n'est pas à l'école!» Et j'ai dit tout haut:

— Flûte pour le be-bop!

Du coup, il m'a laissée là pour rejoindre Estelle. Comme elle se tient bien, elle! Droite, la tête un peu penchée, la main sur l'épaule de son cavalier, tout à fait comme dans les grands bals… et, vrai, on aurait dit une fée, avec sa robe verte et ses beaux cheveux! Je me suis rappelée comme elle m'avait acheté une cerise en sucre rouge, pour mon angine, et, tout d'un coup, j'ai eu moins de peine: au fond, elle m'aime bien, Estelle, et puis quoi, si Cricri avait été gentil avec moi comme il l'a été avec elle, est-ce que je peux savoir ce que j'aurais fait? En passant près d'eux, je lui ai criè: «Tu es belle!» et elle m'a souri gentiment… Chère Estelle.

A la fin, comme nous ne tenions plus sur nos jambes, nous nous sommes laissés tomber sur des bancs que le charbonnier avait sortis.

— Ce que j'ai mal au pied, avec mon soulier! me chuchote Violette, et, furtivement, elle retire sa chaussure, pour se délasser. Mais ce fou d'Armand la lui prend, la met au bout d'un bâton, et galope à travers la cour en chantant à tue-tête:

La mariée sans soulier

Ne sait sur quel pied danser!

Violette était rouge de colère, mais nous riions tant qu'elle a fini par faire comme nous.

Après, tout le monde a eu soif; papa et M. Petiot ont été acheter de la limonade au café de la rue Lemercier, et on a bu encore à la santé de maman Petiot; mais, cette fois, M. Copernic a trinqué avec nous; tout le monde voulait lui parler, et Mme Misère elle-même a reconnu que ce qu'il avait fait là était vraiment bien. Lui, il paraissait très content et il m'a lancé un joyeux clin d'œil, comme pour me dire: «Eh, ça y est, j'y suis arrivé!» Après, on a redansé, comme ça jusqu'au soir, si bien que les gens se sont mis aux fenêtres pour voir ce qui se passait.

Et voilà, maintenant, c'est fini, la fête.. En plus de ma tache, j'ai déchiré ma robe à la roue de la charrette, et Riquet a sali sa culotte. Heureusement, maman ne dit toujours rien: je crois qu'elle a trop ri. Pour dîner, personne n'a eu le courage de mettre la table, et nous avons mangé sur nos genoux du pâté et du fromage, en parlant tous à la fois de la journée, sauf Riquet qui s'est endormi, le nez sur sa tartine. Estelle est couchée, j'attends qu'elle dorme pour en faire autant, parce que je n'ai pas envie qu'elle me raconte rien sur Christian. Mais j'ai sommeil… Ouh la, je m'arrête.

LUNDI 15.

Rien. Mal aux jambes. Maman a vu ma robe, mais c'était trop tard pour qu'on me gronde.

MARDI 16.

J'ai 8 en géographie; Violette a 6; Tiennette Jacquot a 8; Marie Collinet a 10, et je me suis encore disputée avec elle, parce que je voulais prendre son béret pour faire une casserole (on jouait au restaurant) et qu'elle na pas voulu. Je l'ai appelée: «fourmi»,

La fourmi n'est pas prêteuse,

C'est là son moindre défaut…

et elle s'est sauvée en tirant sur ses nattes!

Estelle est première en français, et charmante avec moi.

VENDREDI 19.

Quelque chose de terrible, terrible: l'oncle Emile est mort, il a été écrasé avec son car qui est tombé au fond d'un ravin! C'est tante Lotte qui a envoyé un télégramme: «Emile décédé, enterrement lundi matin, Charlotte.»

Et, aussitôt après, papa l'a lu dans le journal où c'était tout raconté, avec le nom de l'oncle Emile imprimé. Voici ce qu'il y avait:

Toulon, jeudi.

«Pour une cause que l'enquête actuellement en cours va s'efforcer de rechercher, le car № 108, faisant le service Toulon-Le Brusc et retour, conduit par le chauffeur Emile Dupin, 34 ans, domicilié au Brusc, est tombé ce matin, à 9 heures 30, dans un ravin, au lieu dit Le Mourillon. D'après M. Marcel Rouve, seul témoin de l'accident, le lourd véhicule obliqua soudain à droite, escalada le terre-plein qui borde la route à cet endroit, faucha un lampadaire et, poursuivant son embardée, disparut dans l'à-pic profond de six mètres, au milieu des cris d'épouvante des voyageurs, heureusement peu nombreux.

«Des pêcheurs voisins, alertés par M. Rouve, retirèrent les victimes des décombres; ce sont: Mme Prosper Blondet, 3, rue Rigaudin à Toulon, son fils Alain, 14 ans, et Mme Veuve Godusse, 2, rue Pache, à Sanary, qui purent toutes trois, après pansement, regagner leur domicile. Quant au chauffeur, il avait été tué sur le coup. C'est le troisième accident qui se produit sur cette même route, depuis six mois, et on ne peut que déplorer la fréquence de telles catastrophes.»

Ah! maman a du chagrin, elle pleure énormément, et papa aussi. Le télégramme est arrivé pendant qu'on mangeait le chou-fleur, et personne n'a pensé à le finir, excepté Riquet. Je dois dire que, forcément, c'est moins terrible pour moi que pour maman, puisque je ne connaissais presque pas l'oncle Emile; mais de les voir pleurer, elle et papa, ça me faisait pleurer aussi, surtout papa qui ne pleure jamais. Et puis, je crois que ça leur faisait plutôt plaisir que je pleure; alors, chaque fois que je n'en avais plus envie, je me forçais à imaginer l'oncle écrasé sous un car énorme, et ça revenait.

Maman répétait:

— Ma pauvre Lotte, elle qui vient d'avoir sa petite fille, il y a un mois, à peine, dans quel état doit-elle être! Il faut que nous partions, Fernand, et tout de suite; mais les enfants, comment les laisser?

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