Wolfgang Bendick
LA ROUTE DES HIPPIES - TOME 1
Le voyage d’un enfant-fleur à travers des pays et des mondes inconnus
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Inhaltsverzeichnis
Titel Wolfgang Bendick LA ROUTE DES HIPPIES - TOME 1 Le voyage d’un enfant-fleur à travers des pays et des mondes inconnus Dieses ebook wurde erstellt bei
LA ROUTE DES HIPPIES – Livre 1 LA ROUTE DES HIPPIES – Livre 1 Le voyage d’un enfant-fleur à travers des pays et des mondes inconnus Wolfgang Bendick Première parution, Novembre 2017 Merci aussi à ma fille Lucia et à Patrick qui avec leurs conseils ont aidé à parfaire ce livre Images : © Wolfgang Bendick © Copyright 2017 Wolfgang Bendick All rights reserved for all countries Legal deposit: November 2017 Traduction : Jean-Loup Sicco Révision : Wolfgang Bendick A mes enfants Pour qu’ils comprennent que l’intérêt de la vie est justifié par les obstacles qu’elle nous présente et que nous sommes amenés un jour à surmonter…
1. EASY RIDER Wolfgang Bendick LA ROUTE DES HIPPIES - TOME 1 Le voyage d’un enfant-fleur à travers des pays et des mondes inconnus Dieses ebook wurde erstellt bei
1.1. JEAN LE BIENHEUREUX
1.2. LEVER DU JOUR
1.3. AUTOPUT
1.4. ACCIDENT HYPOTHETIQUE MAXIMAL
1.5. EN ROUTE
1.6. OUZO DETAXE
2.1. SULTAN AHMED
2.2. LE TURC VERT
2.3. BANGHA
2.4. L’AFGHAN NOIR
3.1. DES COOKIES UN PEU PARTICULIERS
3.2. LES BIDIS ET LES NOIX DE BETEL
3.3. LE GANGE
3.4. NAMASTE
3.5. CONCOMBRES ET ALCOOL DE COCO
4. AUTRES INFORMATIONS
2. LE BUS DU PEUPLE
3. L’HINDUSTAN
Impressum neobooks
LA ROUTE DES HIPPIES – Livre 1
Le voyage d’un enfant-fleur à travers des pays et des mondes inconnus
Wolfgang Bendick
Première parution, Novembre 2017
Merci aussi à ma fille Lucia et à Patrick
qui avec leurs conseils ont aidé à parfaire ce livre
Images : © Wolfgang Bendick
© Copyright 2017 Wolfgang Bendick
All rights reserved for all countries
Legal deposit: November 2017
Traduction : Jean-Loup Sicco
Révision : Wolfgang Bendick
A mes enfants
Pour qu’ils comprennent que l’intérêt de la vie est justifié par les obstacles qu’elle nous présente et que nous sommes amenés un jour à surmonter…
Cela faisait trois ans déjà que j’avais troqué ma liberté contre un banc d’école. Le temps s’écoulait paresseusement et parfois semblait s’arrêter. Quelle idée de retourner à l’école ! Mais je voulais être libre et avoir la possibilité d’étudier ; c’était cela aussi la liberté, mais pour cela il fallait avoir le bac. Heureusement je m’étais gardé une place près de la fenêtre, et ainsi je pouvais au moins m’imaginer assis dans un avion, voyant les nuages défiler vers l’est et me représentant les pays qu’ils survoleraient : des noms tels que Kaboul, Katmandou, Goa me venaient alors à l’esprit.
De même que d’autres ont le mal du pays quand ils sont loin de chez eux, moi c’était le mal des contrées lointaines qui me torturait dans mon propre pays. Et j’étais là rivé sur ma chaise, alors que l’aventure m’attendait au dehors ! Encore quelques mois, encore quelques jours, mais pour l’instant il ne fallait surtout pas rater les examens… Ceci dit, je m’étais mis en tête que rien de toute façon ne pourrait m’arriver.
Certains ont fait le vœu d’un pèlerinage en cas de réussite aux examens, moi j’avais fait celui d’un petit cochon de lait qui a failli d’ailleurs avoir la vie sauve ! Le directeur d’école trouvait que mes bonnes notes de latin et ma faible assiduité scolaire étaient inconciliables, et c’est pourquoi il me colla une mauvaise note, sans tenir compte de ma moyenne générale. Mais comme c’était la seule que j’avais, c’est le cochon seulement qui a eu des comptes à rendre, pas moi. Histoire de me contrarier un peu plus, on m’invita quand même à l’oral pour le lendemain matin !
En soirée j’allai chez le fermier qui m’avait réservé le porcelet, et avec les copains il faut dire qu’on s’en était fait déjà à l’avance toute une fête. Qu’est-ce que j’en savais-moi, comment ça s’élève un cochon ?... Parmi la meute qui prise de panique vociférait en courant dans toutes les directions, il en choisit un qu’il saisit rapidement par la patte et le déposa dans le coffre de mon Combi où il finit par se calmer, se mit à grogner de satisfaction et vida sa vessie pour son plus grand plaisir. « Il n’est pas aussi gros que les autres, une taille idéale pour un cochon de lait. Je te le laisse pour 30 DM au lieu de 50 DM, c’est bien parce que c’est toi ! » J’étais touché par ce geste. Je ne vous dis pas le parfum de ma voiture le lendemain matin ! Même les vitres en étaient imprégnées. J’avais revêtu mon plus beau et unique costume pour briller au moins avec celui-ci à l’oral. Mais qu’un si petit cochon puisse causer autant de désagréments, ça je n’y avais pas pensé ! Je ne saurais dire s’il avait lui-même pris un peu de mon odeur, toujours est-il que tous mes copains reculèrent à mon approche à ma descente de voiture. Heureusement il y avait là Matthies Geiger qui était boucher de profession, avant qu’il ne se crût promu au meilleur destin de par sa vocation. Il saisit la bête et nous l’enfermâmes d’abord dans la douche. C’est alors que quelqu’un arriva complètement excité et me dit : « Dis-donc, Moïse (c’était mon sobriquet), qu’est-ce que tu fabriques ? Tu passes l’oral dans 5 minutes ! » Il me restait tout juste le temps de m’asperger de l’eau de toilette d’Uli et de me précipiter dans la salle de chimie où les profs impatients m’attendaient. Ils reniflaient en pensant que j’avais trop fait la fête parce que je sentais le vomi… Comment auraient-ils pu donc s’imaginer que j’étais en train d’exaucer un vœu !
A midi l’affaire était entendue. Nous voulions récupérer le cochonnet, mais il s’était fait la malle. Il n’était pas si petit que ça pour ramper sous la porte de la douche, mais néanmoins il n’était plus là ! C’est alors que quelqu’un d’une plus petite classe apporta la nouvelle : « Une caisse de bière ou vous ne le reverrez jamais ! » Que pouvais-je donc faire d’autre que de me plier aux exigences de rançon, libérer le pauvre animal des griffes des kidnappeurs et le remettre entre les mains du tueur ? Celui-ci fit remarquer que le paysan m’avait refilé son animal le plus minable et en plus qu‘il avait les vers, et que donc il était tout juste bon pour l’équarisseur ! Par chance il en avait un autre qu’il m’offrit et nous pûmes dignement fêter avec un bon repas le fait que mon vœu soit enfin exaucé.
J’étais comme d’habitude pendant mes loisirs sous mon vieux Combi à manier le tournevis, en train d‘y mettre les dernières retouches pour le périple. Cela faisait longtemps que je m’étais mis en tête de partir en Inde pour surmonter mon ennui à l’école. Enfin le moment était venu ! J’étais en train de dévisser le plancher de mon véhicule pour régler le jeu de la direction, lorsque j’entendis arriver et s’arrêter à côté de moi une moto. Je m’extirpai alors à moitié de dessous ma vieille caisse pour voir qui venait m’importuner. Lorsqu’il eût ôté avec quelque difficulté lunettes et casque, je le reconnus. C’était Walter, un copain motard de mon frère.
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