Fedor Dostoievski - Les Frères Karamazov (Édition Intégrale)

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Les Frères Karamazov (Édition Intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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L'intrigue principale tourne autour des trois fils de Fiodor Pavlovitch Karamazov, un homme impudique, vulgaire et sans principes, et du parricide commis par l'un d'entre eux. En réalité, les enfants sont au nombre de quatre puisque le père donne naissance à un bâtard qu'il nommera Smerdiakov. Chacun des trois fils représente un idéal-type de la société russe de la fin du XIXe siècle : Aliocha, le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le deuxième fils, est un intellectuel matérialiste qui cherche à savoir si tout est permis, dans la mesure où Dieu n'existe pas ; Dmitri, leur très exalté demi-frère aîné, est un homme impétueux en qui le vice et la vertu se livrent une grande bataille : ce dernier incarne, selon l'auteur lui-même, " l'homme russe ".

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« Il y a des choses bizarres : personne ne l’avait remarquée dans la rue, quand elle allait chez moi, ni vu ni connu. Je logeais chez deux femmes de fonctionnaires, personnes âgées ; elles faisaient le service, m’écoutaient pour tout avec déférence et gardèrent sur mon ordre un secret absolu. Je compris à l’instant de quoi il s’agissait. Elle entra, le regard fixé sur moi ; ses yeux sombres exprimaient la décision, l’audace même, mais la moue de ses lèvres décelait la perplexité.

« Ma sœur m’a dit que vous donneriez quatre mille cinq cents roubles, si je venais les chercher... moi-même. Me voici... donnez l’argent !... » Elle suffoquait, prise de peur ; sa voix s’éteignit, ses lèvres tremblaient... Aliocha, tu m’écoutes ou tu dors ?

– Dmitri, je sais que tu me diras toute la vérité, repartit Aliocha ému.

– Tu peux y compter, je ne me ménagerai pas. Ma première pensée fut celle d’un Karamazov. Un jour, frère, je fus piqué par un mille-pattes et dus rester quinze jours au lit, avec la fièvre ; eh bien, je sentis alors au cœur la piqûre du mille-pattes, un méchant animal, sais-tu. Je la toisai. Tu l’as vue ? C’est une beauté. Mais elle était belle alors par sa noblesse morale, sa grandeur d’âme et son dévouement filial, à côté de moi, vil et répugnant personnage. C’est pourtant de moi qu’elle dépendait toute, corps et âme, comme encerclée. Je te l’avouerai : cette pensée, la pensée du mille-pattes, me saisit le cœur avec une telle intensité que je crus expirer d’angoisse. Aucune lutte ne semblait possible : je n’avais qu’à me conduire bassement, comme une méchante tarentule, sans l’ombre de pitié... Cela me traversa même l’esprit. Le lendemain, bien entendu, je serais venu demander sa main, pour en finir de la façon la plus noble, et personne n’aurait rien su de cette affaire. Car si j’ai des instincts bas, je suis loyal. Et soudain, j’entends murmurer à mon oreille : « Demain, quand tu iras lui offrir ta main, elle ne se montrera pas et te fera chasser par le cocher. Tu peux me diffamer par la ville, dira-t-elle, je ne te crains pas ! » Je regardai la jeune fille pour voir si cette voix ne mentait pas. L’expression de son visage ne laissait aucun doute, on me mettrait à la porte. La colère me prit ; j’eus envie de lui jouer le tour le plus vil, une crasse de boutiquier : la regarder ironiquement et, pendant qu’elle se tiendrait devant moi, la consterner, en prenant l’intonation dont seuls sont capables les boutiquiers. « Quatre mille roubles ! Mais je plaisantais ! Vous avez compté trop facilement là-dessus, mademoiselle ! Deux cents roubles, avec plaisir et bien volontiers, mais quatre mille, c’est de l’argent, cela, on ne les donne pas à la légère. Vous vous êtes dérangée pour rien. »

« Vois-tu, j’aurais tout perdu, elle se serait enfuie, mais cette vengeance infernale eût compensé le reste. Je lui aurais joué ce tour, quitte à le regretter ensuite toute ma vie ! Le croiras-tu, à de semblables minutes, je n’ai jamais regardé une femme, quelle qu’elle fût, d’un air de haine. Eh bien, je le jure sur la croix, pendant quelques secondes je la contemplai avec une haine intense, celle qu’un cheveu seul sépare de l’amour le plus ardent. Je m’approchai de la fenêtre, appuyai le front à la vitre glacée, je me souviens que le froid me faisait l’effet d’une brûlure. Je ne la retins pas longtemps, sois tranquille ; j’allai à ma table, j’ouvris un tiroir, et en tirai une obligation de cinq mille roubles au porteur, qui se trouvait dans mon dictionnaire français. Sans dire un mot, je la lui montrai, la pliai, la lui remis, puis j’ouvris moi-même la porte de l’antichambre et lui fis un profond salut. Elle tressaillit toute, me regarda fixement une seconde, devint blanche comme un linge et, sans proférer une parole, sans brusquerie, mais tendrement, doucement, se prosterna à mes pieds, le front à terre, pas comme une pensionnaire, mais à la russe ! Elle se releva et s’enfuit. Après son départ, je tirai mon épée et voulus m’en percer, pourquoi ? je n’en sais rien ; sans doute par enthousiasme ; c’eût été absurde, évidemment. Comprends-tu qu’on puisse se tuer de joie ? Mais je me bornai à baiser la lame et la remis au fourreau... J’aurais bien pu ne pas t’en parler. Il me semble, d’ailleurs, que j’ai un peu brodé, pour me vanter, en te racontant les luttes de ma conscience. Mais qu’importe, au diable tous les espions du cœur humain ! Voilà toute mon aventure avec Catherine Ivanovna. Tu es seul, avec Ivan, à la connaître. »

Dmitri se leva, fit quelques pas avec hésitation, tira son mouchoir, s’essuya le front, puis se rassit, mais à une autre place, sur le banc qui longeait l’autre mur, de sorte qu’Aliocha dut se tourner tout à fait de son côté.

V

1Attelage de trois chevaux de front.

Confession d’un cœur ardent. La tête en bas

« Eh bien, dit Aliocha, je connais maintenant la première partie de l’affaire.

– C’est-à-dire un drame, qui s’est passé là-bas. La seconde partie sera une tragédie et se déroulera ici.

– Je ne comprends rien à cette seconde partie.

– Et moi, est-ce que j’y comprends quelque chose ?

– Écoute, Dmitri, il y a un point important. Dis-moi, es-tu encore fiancé ?

– Je ne me fiançai pas tout de suite, mais seulement trois mois après cet événement. Le lendemain, je me dis que c’était liquidé, terminé, qu’il n’y aurait pas de suite. Aller la demander en mariage me parut une bassesse. De son côté, elle ne me donna pas signe de vie durant les six semaines qu’elle passa encore dans la ville. À part une exception, cependant : le lendemain de sa visite, leur femme de chambre se glissa chez moi, et, sans dire un mot, me remit une enveloppe à mon adresse. Je l’ouvre, elle contenait le reliquat des cinq mille roubles. Il avait fallu en restituer quatre mille cinq cents, la perte en vendant l’obligation dépassait deux cents roubles. Elle m’en rendait deux cent soixante, je crois – je ne me rappelle pas exactement – et sans un mot d’explication. Je cherchai dans le paquet un signe quelconque au crayon, rien ! Je fis la noce avec ce qui restait de mon argent, si bien que le nouveau major fut obligé de me faire des remontrances. Le lieutenant-colonel avait rendu sa caisse intacte, à l’étonnement général, car on croyait la chose impossible. Après quoi, il tomba malade, resta trois semaines alité et succomba en cinq jours à un ramollissement du cerveau. On l’enterra avec tous les honneurs militaires, car il n’avait pas encore été mis à la retraite. Dix jours après les funérailles, Catherine Ivanovna, sa sœur et leur tante, partirent pour Moscou. Le jour de leur départ seulement (je ne les avais pas revues), je reçus un billet bleu, avec cette seule ligne écrite au crayon : « Je vous écrirai. Attendez. C. »

« À Moscou, leurs affaires s’arrangèrent d’une manière aussi rapide qu’inattendue, comme dans un conte des Mille et Une Nuits . La principale parente de Catherine Ivanovna, une générale, perdit brusquement ses deux nièces, ses plus proches héritières, mortes dans la même semaine de la petite vérole. Bouleversée, elle s’attacha à Katia comme à sa propre fille, voyant en elle son dernier espoir, refit son testament en sa faveur et lui donna de la main à la main quatre-vingt mille roubles comme dot, pour en disposer à sa guise. Elle est hystérique ; j’eus l’occasion plus tard de l’observer à Moscou. Un beau matin, je reçois par la poste quatre mille cinq cents roubles, à mon extrême surprise, bien entendu. Trois jours après arrive la lettre promise. Je l’ai encore, je la conserverai jusqu’à ma mort ; veux-tu que je te la montre ? Ne manque pas de la lire : elle s’offre elle-même à partager ma vie. « Je vous aime follement ; que vous ne m’aimiez pas, cela m’est égal, contentez-vous d’être mon mari. Ne vous effrayez pas, je ne vous gênerai en rien ; je serai un de vos meubles, le tapis sur lequel vous marchez... Je veux vous aimer éternellement, je vous sauverai de vous-même... » Aliocha, je suis indigne même de rapporter ces lignes dans mon vil langage, du ton dont je n’ai jamais pu me corriger ! Jusqu’à maintenant, cette lettre m’a percé le cœur, et crois-tu que je me sente à mon aise, aujourd’hui ? Je lui répondis aussitôt, car il m’était impossible d’aller à Moscou. J’écrivis avec mes larmes. Je rougirai éternellement de lui avoir rappelé qu’elle était maintenant riche et dotée – et moi sans ressources. J’aurais dû me contenir, mais ma plume me trahit. J’écrivis aussi à Ivan, alors à Moscou, et lui expliquai tout ce qu’il était possible, une lettre de six pages ; j’envoyai Ivan chez elle. Qu’as-tu à me regarder ? Oui, Ivan est tombé amoureux de Katia, il est toujours épris d’elle, je le sais. J’ai fait une sottise, au point de vue du monde, mais c’est peut-être cette sottise qui nous sauvera tous. Ne vois-tu pas qu’elle l’honore, qu’elle l’estime ? Peut-elle, après nous avoir comparés, aimer un homme tel que moi, surtout après ce qui s’est passé ici ?

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