Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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Marguerite était belle bruyamment et insolemment.

Quel âge, cependant, donner à l’ovale parfait de ce visage, aux reflets de cette chevelure, aux épanouissements hardis de ce sein?

– Elle a l’âge qu’elle a.

Roland répondait ainsi aux questions de la voisine. Le duvet vierge de la jeunesse restait aux fossettes de ses joues; ses tempes bleuâtres gardaient les gammes délicates de la récente floraison; mais ses yeux disaient: il y a longtemps!

Elle était seule. Le costume de la reine théâtrale dont elle avait pris le nom pour quelques semaines la drapait à miracle. Elle attendait ce qu’on appelle le «plaisir», l’heure de la collation rieuse avant l’heure agitée du bal; elle attendait, sans impatience et comme un chien bichon aux longues soies, pareilles à des franges, dormait sur le tapis.

Une voix d’homme monotone et rauque chantait quelque part dans la maison un cantique d’ivrogne.

Quand huit heures sonnèrent, elle écouta.

– Oui, dit-elle, cent mille livres de rentes me suffiraient pour commencer.

Ses belles lèvres eurent un amer sourire; elle pensa tout haut: «Je suis peut-être trop belle… et certainement j’ai trop de cœur!»

– Ohé! Marguerite! cria la voix rauque, viens causer nous deux.

– Non, répondit-elle.

– Alors, je vais laisser brûler le rôti.

– Laisse brûler, fit-elle avec fatigue.

Elle se leva indolemment et s’assit de travers devant son piano qu’elle ouvrit. Ses doigts d’aimée caressèrent les touches et le piano chanta. Roland avait raison: c’était une grande artiste.

Mais l’art, aujourd’hui, n’était pas le bienvenu, car elle referma l’instrument d’un geste brusque et mit sa tête sur sa main. Un peintre eût saisi ce moment pour jeter sur la toile la Vénus de notre France méridionale, belle autrement et plus belle que l’Italienne ou l’Espagnole.

«Il y en a tant, pensa-t-elle, qui ne me valent pas et qui ont cent mille livres de rentes! C’est la chance. Et il faut s’arracher le cœur!»

Elle tordit ses superbes cheveux entre ses doigts de statue.

– Joulou! appela-t-elle.

– Après? fit la voix rauque qui naguère chantait dans la cuisine.

– Où trouve-t-on les lords anglais et les princes russes?

Joulou se mit à rire sourdement.

– Elle est bête! grommela-t-il… Au marché, pardi!

– Joulou, poursuivit Marguerite, veux-tu assassiner quelqu’un? Je ne sais plus comment faire!

C’était histoire de plaisanter.

Prenez garde, cependant, à ceux ou à celles qui rient avec ces choses lugubres. Joulou ne riait plus. On vit une tête large et blondâtre, à la fois puissante et innocente, qui se montrait dans l’entrebâillement de la porte. Joulou avait de gros yeux sans couleur, mal abrités par des cils trop clairs; sa joue charnue et blême était coupée selon une ligne ronde qui se renflait par le bas. Il était jeune et solidement pris dans sa taille un peu courte, mais bien proportionnée; ses cheveux d’un blond déteint et crépus foisonnaient comme une toison de caniche. C’était un pauvre diable, ce garçon-là, et pourtant son aspect éveillait je ne sais quelle idée de brutale domination.

Il était à la mode, lui aussi, et portait un costume complet de Buridan, sauf la toque: chausses vert sombre, jaque couleur de tan. Cette défroque plus ou moins authentique des soudards du quatorzième siècle lui allait comme une peau. Il était bien là-dedans, très bien, et si sa vocation l’eût porté vers l’art dramatique, jamais figurant, payé quinze sous par soirée, n’eût mérité mieux que lui l’or d’un directeur intelligent.

Il était du temps, comme les malandrins de Tony Johannot, comme les routiers d’Alphonse Royer ou du bibliophile Jacob. En le voyant, on oubliait l’invention des réverbères, et sa dague, qui pendait lâche comme une breloque, faisait presque peur.

Il regarda fixement Marguerite qui avait sur lui ses grands yeux distraits.

– As-tu faim? demanda-t-il.

– Comme une louve, répondit-elle, pendant que ses prunelles élargies brillaient; faim des choses qui coûtent des poignées de louis, soif des vins qui n’ont pas de prix et qu’on boirait dans de l’or, tout pétri de diamants!

– Elle est bête! dit Joulou. As-tu faim? faim de manger?

Il ajouta:

– Nous avons un poulet et de la bière. Marguerite dessina un geste de suprême dédain.

Joulou reprit:

– Si je savais où ça pose, les lords anglais et les princes russes, j’irais t’en chercher tout de même, ma fille.

– C’est pour les laides et pour les vieilles! répliqua Marguerite. Il n’y a plus de ces bonnes sorcières qui vous faisaient épouser des ducs pour dix louis.

Joulou eut son rire sourd qui montrait une rangée de dents formidables sous sa moustache rare et roussâtre. Il dit:

– Elle est bête.

Et il entra tout à fait. Cette belle Marguerite le regardait venir avec une caressante complaisance. La lourdeur de sa face n’excluait pas une sorte de beauté, et il avait un corps musclé magnifiquement. Marguerite, du reste, expliqua la caresse de son regard en disant:

– Chrétien, j’ai idée que tu feras ma fortune, une fois ou l’autre. Les innocents ont les mains pleines.

– Ça ne m’irait pas d’assassiner quelqu’un, commença-t-il paisiblement. Du tout, mais du tout!

– Brute! l’interrompit Marguerite qui frissonna. Qui te parle de cela?

– À moins, poursuivit Joulou, qu’on soit en colère… ou qu’on ait bu du vin chaud… ou qu’il m’ait fait du tort!

Il était tout auprès de Marguerite qui le repoussa d’un geste viril. Joulou chancela, rit et dit:

– Ah! tu es forte, je sais bien. Mais je suis plus fort que toi.

Elle l’enveloppa d’une œillade étrange.

– M. Léon Malevoy est un beau jeune homme, murmura-t-elle.

– C’est possible, fit Joulou en mordant le bout d’un cigare à un sou. Je ne m’y connais pas et je me moque de lui. Tu ne l’aimes pas.

– Mais reprit Marguerite, il n’est pas si beau de moitié que Roland.

– C’est possible, répéta Joulou, qui alluma son cigare à une bougie. As-tu faim? viens dîner à la cuisine: on est mieux.

– Je n’ai pas été au rendez-vous de Léon Malevoy.

– Tiens, c’est ma foi, vrai!

– Tu ne t’en étais pas aperçu?

– Non… rapport au poulet, à qui je pensais.

– Brute! brute! fit la belle créature sans colère et en riant. Embrasse-moi.

Joulou se fit prier.

– Je ne recevrai pas Roland, répondit Marguerite en lui jetant ses deux bras autour du cou. Vois comme on t’aime!

– Au lieu de cette bière, dit Joulou, si j’allais prendre deux bouteilles de Beaune à crédit?

– Tu n’es donc pas jaloux, toi, Chrétien! s’écria Marguerite avec un soudain courroux.

– Non, répondit le gros Buridan, sans s’émouvoir le moins du monde.

Elle mordit son mouchoir et ses longs yeux eurent une lueur féline. Joulou poursuivit tranquillement:

– Jaloux de qui? Des princes russes? des lords anglais? de M. Léon Malevoy? du grand nigaud de Roland? Qu’est-ce que tout cela me fait, à moi?

Le poing serré de Marguerite lui arriva en plein visage et fit jaillir le sang.

– Brute! brute! brute! grinça-t-elle par trois fois avec une colère folle.

Joulou déposa son cigare avec soin sur la tablette de la cheminée, saisit Marguerite brutalement, et la terrassa d’un seul effort.

Elle resta un instant immobile, les yeux troublés, les cheveux en désordre, le sein haletant.

– Est-elle bête! fit Joulou doucement et du ton dont on implore un pardon.

Puis, il ajouta d’un accent sévère, au vu de quelque symptôme à lui connu:

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