Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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La table était juste assez large pour servir de piédestal à ce groupe de gladiateurs. Ce fut un duel célèbre et dont la justice se mêla, mais pas tant que la lithographie. Le marin finit par tomber la poitrine trouée. On ferma la Taverne. Joulou se cacha chez Marguerite. Ce fut son destin.

Car il s’agissait de Marguerite; le marin avait encouru les rancunes de Marguerite. C’était Marguerite qui avait promis le cent d’huîtres et les truffes.

Chez Marguerite, Joulou se laissa glisser au-dessous de son propre niveau. Il fut le domestique de Marguerite – et son maître. Parlons de Marguerite.

D’où venait-elle, cette Marguerite? Bordeaux est une provenance célèbre dans l’univers entier. Marguerite se coiffait volontiers à la mode charmante des filles de Bordeaux. Elle nouait le madras avec une coquetterie suprême. Mais elle parlait, elle écrivait surtout autrement qu’une grisette bordelaise, et son talent sur le piano annonçait des études sérieuses. D’où venait-elle?

De Bordeaux et aussi d’ailleurs. On voyage.

Elle mentait quand elle se disait fille de colonel. Le lieutenant d’infanterie Sadoulas, un vieux brave qui avait conquis son épaulette lentement, à la pointe du sabre, avait ramené d’Espagne, en 1811, une verte Aragonaise qui plaisait beaucoup au régiment. L’Aragonaise était bonne personne, comme le sont généralement ses compatriotes. Depuis les sous-lieutenants, sortant de l’école militaire, jusqu’au gros major, homme sérieux et de poids, tout le monde avait à se louer d’elle. Aussi le lieutenant Sadoulas l’épousa. Vers la fin de 1812, elle mit au monde une petite fille que le gros major, son parrain, baptisa Marguerite-Aimée.

Le lieutenant Sadoulas mourut comme il put, ici ou là; son Aragonaise n’avait plus déjà le temps de s’en inquiéter. Elle tenait la maison du gros major, retiré des affaires depuis 1815. Ce gros major était un bon parrain; il mit sa filleule dans une de ces excellentes pensions qui croissent en pleine terre autour d’Écouen et de Villiers-le-Bel, pour rendre hommage à la mémoire de Mme Campan. Après quoi, l’Aragonaise et lui se brouillèrent. Il se maria; l’Aragonaise courut la prétentaine à l’heur et le malheur.

Un matin du mois de mai 1827, le gros major et sa femme vinrent au pensionnat. Depuis six ans qu’ils étaient mariés, ils n’avaient point d’enfants, et le gros major, plaidant avec art diverses circonstances: son âge déjà très mûr, celui de Madame qui s’en allait mûrissant également, les déplaisirs de la solitude et autres, avaient déterminé Madame à adopter la jeune Marguerite-Aimée qui donnait, au dire du brave militaire, les plus heureuses espérances. Il était en deçà de la vérité; Marguerite-Aimée faisait mieux que promettre; le gros major apprit, en mettant le pied dans le parloir du pensionnat, que Marguerite-Aimée avait pris son vol, la veille au soir, avec un professeur de piano, qui, lui aussi, promettait et tenait.

Marguerite avait alors quinze ans. C’était un ange, au dire de la maîtresse du pensionnat, ni plus ni moins, du reste, que toutes ses autres élèves. On parla de pendre le professeur de piano. Les jeunes camarades de Marguerite, avec une sagesse au-dessus de leur âge, voyaient les choses plus froidement et confessaient entre elles que le professeur avait été enlevé par Marguerite.

À bien réfléchir, c’est l’histoire de toutes les séductions. Je propose pour don Juan, au lieu du châtiment épique par les poètes, un bonnet d’âne et le fouet.

On est naïve à quinze ans; Marguerite, dès la première poste, demanda au professeur de piano s’il connaissait des princes russes, et certes, ce n’était pas mal avisé, car j’ai vu des professeurs de piano qui gagnaient bien de l’argent à connaître des princes russes.

À la seconde poste, les deux fugitifs se brouillèrent mortellement. À la troisième, Marguerite intéressa un conducteur, lequel faisait le commerce du gibier. Cela lui donnait d’éminentes relations. Après avoir fait la cour à Marguerite, pour un motif frivole, avec succès, il la confia au plus fort restaurateur de la place Saint-Martin, à Tours, en Touraine.

Quelques lecteurs irréfléchis pourront trouver que ce n’était pas beaucoup la peine d’avoir quitté l’excellent pensionnat d’Écouen ou de Villiers-le Bel. Nous répondrons que presque toutes les fortes natures, armées en course et décidées à mener rondement la bataille de la vie, ont un plan préfix. Ce plan a son envers. Marguerite était à cheval sur deux idées: le prince russe, qui pouvait être aussi bien un planteur américain, et l’homme qu’elle appelait, dans les précoces calculs de sa stratégie, «son premier mari».

Elle n’avait pas peur de l’aventure, mais elle ne craignait pas la voie commune. Seulement, le prince russe et le «premier mari» apparaissaient tous deux à sa jeune imagination à l’état d’échelon ou de seuil: pour monter, pour entrer.

En se laissant jeter par-dessus le bord, ce nigaud de séducteur, le maître de piano, n’avait pas fait une mauvaise affaire!

La vie, la vraie vie de notre pensionnaire ne devait commencer qu’au lendemain de la banqueroute du prince russe, ou le premier jour de son veuvage. Jusque-là, elle était chrysalide et cachait sous son aisselle les plus longues ailes de papillon qui aient jamais porté une ancienne chenille dans les airs.

Le traiteur était veuf, mais on ne fait pas de folies sur la place Saint-Martin, à Tours. Le traiteur se moqua de notre belle Marguerite pour épouser une rentière blette, qui lui apportait une inscription de 2700 francs et un riche talent de comptable. Marguerite faisait son stage durement. La nouvelle épouse la mit à la porte. Elle tomba en proie à un commis voyageur qu’elle rongea jusqu’à l’os; mais il n’y avait que la peau.

Paris serait la première ville de France, si Bordeaux n’existait pas; c’est l’opinion des Bordelais. Marguerite vit Bordeaux, on y apprend beaucoup; c’est plein d’agents de change. Elle fut deux ou trois fois sur le point d’y trouver son prince russe ou son «premier mari», mais elle était trop jeune, peut-être même trop belle; cela nuit plus qu’on ne pense.

Elle fut demoiselle de magasin; elle tourna des quantités de têtes gasconnes sans honneur ni profit. Elle monta sur un théâtre où le prince russe d’une poupée de carton la fit siffler pour cent écus. Elle donna des leçons de piano et fit peur aux instincts des mères.

Elle fut institutrice. Partie gagnée, n’est-ce pas? Institutrice dans un premier cru de Médoc; 1400 francs la pièce!

Ils sont marquis, ces vignerons; ils sont bordelais, c’est-à-dire épicuriens, fleuris, chatouilleux, roués, naïfs. Partie gagnée!

Non. Marguerite était trop jeune. Le Cid illustra son premier coup; Condé enfant écrivit le nom de Rocroy dans l’histoire, mais César attendit trente-trois ans. César est le plus grand des trois.

Il faut attendre, il faut échouer, il faut souffrir.

Je ne sais pas ce que Marguerite Sadoulas n’avait pas fait à dix-neuf ans qu’elle avait, quand la diligence de Lyon la jeta mal attifée, un peu malade, très découragée, mais miraculeusement belle, sur le pavé de la cour des Messageries, rue Saint-Honoré à Paris. Elle n’avait réussi à rien, voilà la chose certaine. Sa beauté effrayait. Là-bas, sur les brasses du Bengale où vont et viennent les princes russes de la mer, les navires corsaires, plus avisés que Marguerite, manquent l’œillade de leurs sabords et cachent avec soin la jolie ceinture de canons qui gagne leur vie.

Paris est l’écueil ou le port, selon le destin. Dès le premier pas, Marguerite y fit franchement naufrage. Celle-là ne pouvait jamais ni être heureuse, ni même se divertir, dans la joyeuse acception du mot. Elle n’aimait rien, ni le bien, ni le mal. Elle était cette terrible femme de bronze qui passe parmi nos rires comme l’arrière-pensée de la fatalité.

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