Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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Eh bien! Paris est si fort, si gai! il a tant de montant! il entoure d’un bras si chargé d’électricité le cou glacé de ces statues qu’on l’a vu les galvaniser un instant et les forcer à vivre. Pendant un an, Marguerite fut la reine du Quartier latin. Elle rit, si elle n’aima pas, et même elle chancela une fois au bord de l’amour.

La position de M. le vicomte Chrétien Joulou Plesguen du Bréhut dans la maison de Marguerite Sadoulas n’était pas du tout un mystère pour les habitués de la Taverne. Il existe là-bas, parmi beaucoup de dévergondages, certains sentiments de fierté, et il ne faut pas oublier que cette Taverne ou ce qui la remplace de nos jours est une sorte de creuset, chauffé diaboliquement, d’où sort çà et là une noble existence de magistrat, une pure renommée de grand médecin. Certes, il n’est pas nécessaire qu’un avocat illustre ou un éminent praticien ait passé à l’épreuve de ces fameux purgatoires, mais beaucoup les ont traversés, beaucoup les traverseront.

Il y a là un mystère de chimie morale qui a bien sa profondeur. À supposer que le proverbe soit vrai et qu’il faille «que jeunesse se passe», ces officines incendiées à toute vapeur font passer vite la jeunesse. Les faibles y laissent des lambeaux de leur vitalité, les forts en sortent intacts, nettement décatis et prêts à entrer de pied ferme dans le sérieux de la vie.

On y rit de tout, voilà peut-être le mal. On y riait de la position de Joulou, tout le monde et ceux-là même lui n’eussent point voulu l’accepter. Le ridicule tue le bien, mais il sauve le mal; le ridicule masquait ici la honte: Joulou faisait la cuisine et s’en vantait. Pour les faciles, c’était une bizarre et burlesque vassalité; pour les austères, le surnom de Joulou, «la Brute», couvrait toutes choses d’un pitoyable voile.

Il était pourtant, chez Marguerite, des visiteurs qui ne connaissaient point ce mystère domestique. Quand la sonnette tinta, quand cette voix jeune et sonore appela Marguerite, sur le carré, Joulou devint pâle. Marguerite dit:

– C’est le beau Roland.

– Tu as promis de ne pas le recevoir, murmura Joulou.

– J’ai promis, répéta Marguerite; à qui? J’étais seule: tu ne comptes pas… Et il y a des jours où il me semble que ce garçon-là est un prince déguisé. Je n’ai pas faim, va dîner tout seul.

Joulou ferma les poings. Au-dehors, la voix impatiente cria:

– Marguerite, je mets le feu, si on n’ouvre pas!

Ce n’était pas une plaisanterie; aussi Marguerite sourit. Elle poussa Joulou qui gronda et disparut dans l’étroit couloir.

– Qui vous a donné le droit d’agir ainsi chez moi, Monsieur Roland? demanda Marguerite en ouvrant elle-même la porte du carré.

Il y avait bien un peu de théâtre dans la majesté de sa pose, mais son accent était vraiment d’une reine. Roland, devant elle, baissa les yeux comme un enfant.

Certes il ne menaçait plus. Une rougeur pareille à celle qui naît du pudique embarras des jeunes filles couvrait sa joue.

– Si vous saviez ce qui m’est arrivé aujourd’hui, Marguerite! balbutia-t-il, et combien je suis malheureux!

Marguerite répondit, laissant tomber à la fois son royal accent et sa pose pompeuse:

– Que voulez-vous que j’y fasse?

De la cuisine, on entendait tout ce qui se disait sur le carré. Joulou débrocha le poulet qu’il avait éloigné du feu avant sa visite au salon. Il n’était pas maladroit pour un vicomte. Le poulet se trouvait parfaitement cuit et embaumait la cuisine exiguë. Les narines et les yeux de Joulou témoignaient sa vive satisfaction, tandis que ses sourcils froncés parlaient encore de jalouse rancune.

«Bah! pensa-t-il, pourquoi se fâcher? Je ne sortirais pas d’ici pour entrer chez le roi! Ça me va, moi, cette vie-là! C’est drôle!

C’est artiste! Est-ce ma faute si j’ai des goûts au-dessus de mes rentes? Celui-là aura le sort des autres. Elle n’aime personne, excepté moi!»

Il se frotta les mains après avoir déposé le poulet dans un plat abondamment ébréché.

Roland était entré, cependant, et la porte extérieure avait été refermée au verrou. Joulou n’entendait plus qu’un murmure de voix du côté du salon.

– Brute! grommela-t-il. Pas si brute! la vie d’étudiant, quoi! le Quartier latin! on se moque pas mal des rabat-joie. Elle n’a pas faim; je vais piquer un coup de fourchette, moi! à la papa!

Marguerite était assise sur son divan et Roland s’agenouillait à ses pieds.

– Ça n’a pas de bon sens d’avoir des yeux pareils, murmura-t-elle. Je ne plaisante pas. Vous êtes bien trop beau pour un homme! C’est laid.

– Ce n’est pas répondre, fit Roland dont la voix tremblait.

– Répondre à quoi? toujours la même chanson? Je ne vous aime pas, vous savez bien. C’est entendu, c’est convenu. Je n’ai pas le cœur des autres femmes. Je crois que je n’ai pas de cœur.

Roland la contemplait fasciné. Tout en prononçant ces dures paroles, elle avait enlevé la toque du beau Buridan et passait ses doigts doucement dans les larges boucles de sa chevelure.

– Oh! dit le grand enfant, radotant de bonne foi ces lieux communs qui prennent une saveur en passant par la bouche des naïfs, et qui, d’ailleurs, convenaient si bien à son costume de comédie, ne blasphème pas, Marguerite! Dieu te punirait! Tu aimerais sans espoir!

– Est-ce que nous nous tutoyons? demanda-t-elle en retirant sa main.

Il rougit encore. Elle ajouta:

– On est en carnaval. Je vous pardonne. Allez!

Ces quelques mots avaient été prononcés avec cette netteté légère et froide qui donnait à penser qu’elle avait pu s’asseoir parfois dans un vrai salon.

Joulou, lui, était assis devant la table de la cuisine et découpait le poulet avec sensualité, membre à membre, pour faire du tout une jolie pyramide sur une assiette fendue.

Marguerite jouait avec le chapelet de grosses perles qui ruisselait sur sa poitrine éblouissante. Il y avait des instants où Roland éprouvait une douleur aiguë à la regarder.

– Tout vous va bien, dit-elle après un silence. Si vous n’étiez pas fier et que vous fussiez pauvre, les tailleurs vous habilleraient pour rien.

Une larme roula dans les yeux de Roland.

– Je suis fier, prononça-t-il tout bas en relevant la tête.

– Et vous n’êtes pas pauvre?

– Si fait… Je suis très pauvre.

Elle l’enveloppa d’un regard qui glissait comme un jet liquide et brillant à travers ses paupières demi-closes.

– Si je pouvais aimer, pensa-t-elle tout haut, ce serait un homme pauvre et fier.

Elle se leva, déployant d’un haut-le-corps hardi toute la gracieuse splendeur de sa taille.

– Mais, ajouta-t-elle, je sais bien que je ne peux pas aimer. Figurez-vous que les deux bouteilles de Beaune, conseillées par Joulou, pour remplacer la bière, étaient à la cuisine. Il les avait prises d’avance, au crédit de la belle pécheresse, au fond d’une de ces cornes d’abondance, spéciales au pays latin et à la contrée Bréda: le fameux épicier qui vend les truffes à quarante sous la livre.

Ô jeunesse! âge noble et charmant! Ô souriante poésie qui croit au Champagne de Seltz, à ces truffes et à ces amours!

Le vicomte Joulou avait des illusions médiocres, mais son estomac était beau comme un regard de Marguerite. Il aimait le madère de La Villette sans y croire. Nous espérons, à la longue, séduire complètement le lecteur par la peinture habilement réussie de ce grand caractère.

Au moment où Joulou débouchait avec respect la première bouteille de Beaune pour la poser auprès de l’assiette où le poulet découpé formait une appétissante pyramide, le célèbre «chœur des buveurs» que la mode commençait à introduire dans tous les opéras, envoya ses notes hurlantes à travers la fenêtre fermée:

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