Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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– Cornebœuf! grondait le vicomte Joulou dans la cuisine, elle a dit qu’elle n’avait pas faim, et le poulet vaux mieux qu’elle! Il n’y a ni à Paris, ni à Ploërmel, ni même à Rome, une coquine aussi coquine que celle-là, j’en suis sûr! Puisque j’ai bu les deux bouteilles, je peux bien manger la dernière aile.

La seconde bouteille de Beaune, en effet, était vide. Le verre de Joulou aussi. Il mit la dernière aile dans son assiette et se leva pour aller chercher la cruche de bière.

«Comme on dit, pensa-t-il, j’ai bu mon pain blanc le premier… Mais est-elle ennuyeuse l’étude Deban!»

Allons! Chantons! Trinquons! Buvons!

– Voilà une grande heure qu’ils radotent ce refrain! C’est monotone… Si je n’avais pas peur de perdre ma position ici, j’irais les égayer un petit peu.

Il plaça la cruche sur la table et se dirigea sur la pointe du pied vers le couloir. Quand il revint, il avait du sang aux joues. Il grondait.

«Celui-là me déplaît! Elle a fermé les deux portes. Je ne peux pas entendre ce qu’ils se disent. Si quelqu’un voulait me prendre ma situation, tant pis pour ce quelqu’un-là! Il n’est pas le prince russe, que diable!… Non… mais s’il était le premier mari!…»

Il cligna de l’œil à l’aile du poulet qui attendait sur son assiette. Elle était bonne, il en convint franchement. Cependant, un trouble restait dans son épaisse cervelle et ce fut avec mauvaise humeur qu’il entama la cruche de bière.

Roland était assis maintenant sur le divan auprès de Marguerite. C’était, en vérité, un couple merveilleux. Jamais théâtre n’eût pu trouver deux plus brillants acteurs, pour jouer ce mystérieux prologue de La Tour de Nesle qui est raconté dans la scène du cachot:

Marguerite à vingt ans, Lyonnet et Bournonville à dix-huit: le page et la princesse.

Pas si épaisse, la cervelle de la brute! Roland était peut-être le «premier mari».

Marguerite le regardait avec une souriante bonté, comme cette autre tigresse, Elisabeth Tudor, devait regarder le blond Dudley, comte de Leicester. Quant à Roland, sa physionomie exprimait un naïf et religieux respect.

Marguerite avait parlé, Marguerite avait menti, ce qui est tout un. Marguerite avait raconté je ne sais quelle fable, ajoutant au bout: ceci est mon histoire.

– Que pensez-vous de moi? demanda-t-elle.

– Je pense, répondit le pauvre page, que vous êtes un ange.

Elle sourit amèrement.

«Ange déchu, alors, de par l’arrêt du monde! ange dégradé à qui votre mère ne voudrait pas même entrouvrir la porte de sa maison!»

– Ah! fit Roland qui eut comme un élancement au cœur: ma mère!

Marguerite le vit terriblement pâlir.

– Où dansez-vous cette nuit? demanda-t-elle d’un ton qui coupait court au précédent entretien.

– Je comptais aller où vous irez, répondit au hasard le page.

– Est-ce que la maman permet cela? interrompit encore la reine. Maman! ce nom si doux, si bon, si cher quand il tombait des lèvres émues de notre Roland! comment exprimer cela?

Ce mot sonnait ici comme une brutale profanation.

– Je vous en prie, Marguerite, murmura Roland, ne parlons pas de ma mère.

Elle pâlit à son tour. Il ajouta:

– Elle est malade… bien malade!

– Tais-toi! l’interrompit Marguerite brusquement et comme une parole s’échappe du cœur à l’insu de l’esprit, ne parlons jamais, en effet, de ce qui peut nous séparer!

Roland releva sur elle ses yeux enivrés. Un instant leurs regards se confondirent: celui de Marguerite brûlait.

– Si je pouvais espérer… commença Roland avec tout l’élan de sa jeune passion.

– N’espère rien! l’arrêta durement Marguerite. Je cherche un homme. Tu serais un obstacle sur mon chemin, car je t’aimerais. Je sens que je t’aimerais avec folie!

– Mon Dieu! mon Dieu! pria le page. Être aimé d’elle!…

– Mais sais-tu ce que cet espoir-là ferait de moi, Marguerite! s’interrompit-il impétueusement. Sais-tu ce dont je serais capable, si tu me disais: «Fais, et tu seras aimé.»

– Serais-tu à moi, bien à moi? interrogea-t-elle, tandis que l’amour languissait dans ses grands yeux.

– Tout à toi!

– M’obéirais-tu?

– En esclave.

– Serais-tu fort?

– Comme un lion!

– Hardi?

– Aveuglément!

– Jusqu’où?

– Dis toi-même!

– Jusqu’à la mort?

– N’est-ce que cela?… s’écria Roland rayonnant de jeunesse et de joie.

Marguerite lui mit sa main froide sur le front et prononça lentement:

– Jusqu’au crime!

Roland s’affaissa sous le poids de cette main et de ce mot. Mais la foi de son âge est si robuste qu’il se releva presque aussitôt.

– Marguerite, murmura-t-il, cesse cette épreuve. Je t’ai devinée… Tu conspires!

Le rire est tout près de la passion. La naïveté profonde de certains élans frise à chaque instant le ridicule. L’industrie du théâtre moderne n’ayant plus rien à démêler avec la grande comédie telle qu’elle est faite, a trouvé dans la parodie des sentiments une source inépuisable de comique. On ne savait pas autrefois que les choses tristes étaient si gaies. Le premier qui a noué une queue rouge à la nuque de nos jeunes enthousiasmes était peut-être un maraud, mais il a découvert une mine de houille marchande sous le filon épuisé qui n’avait plus de diamants. Cela mérite un brevet, sinon une statue.

Certes, le mot de notre pauvre grand garçon, cherchant une explication noble à l’énigme insensée ou criminelle que lui proposait Marguerite, ce sphinx de l’université sauvage; certes, disons-nous, ce mot était drôle en soi. Tu conspires! M. Prudhomme a de ces aperçus soudains qui jettent une exhilarante lumière sur les situations les plus tendues. Marguerite conspirant! La Marguerite de son maître de piano! Contre qui, bon Dieu, et en faveur de quoi?

Permettez! Je sais des conspirations très sérieuses (car voilà encore une chose qui est sérieuse ou burlesque à la volonté du hasard)! Je sais de très historiques conspirations où Marguerite, telle que Dieu l’a faite, et même d’autres Marguerite, moins belles, moins braves, moins avisées, ont pu entrer, prospérer, fructifier à la barbe des contemporains et de la postérité. Des goûts, des couleurs et des conspirations, il ne faut jamais rien dire.

Seulement, cette splendide Marguerite ne conspirait pas, au moins dans le sens vulgaire du mot. Elle ne travaillait ni pour un roi déchu ni pour une république exilée. Elle était femme d’affaires et ne voyait dans l’univers entier qu’un idéal: Marguerite.

Marguerite Sadoulas, millionnaire ou duchesse, les deux à la fois, s’il se pouvait; Marguerite, reine dans un palais; Marguerite, châtelaine d’un Chenonceaux ou d’un Chambord, Marguerite entourée d’adorateurs, Marguerite, assourdie par les bravos sur ce grand théâtre du monde – elle qui était sortie un soir, les yeux rouges et le cœur meurtri, du petit théâtre gascon où les sots l’avaient sifflée.

Elle avait, pour atteindre ce but radieux, deux moyens, pas davantage: le prince russe et «le premier mari.» Troubler l’État n’était point sa vocation. Elle eût, néanmoins, et sans hésiter, refait 93, si 93 lui eût promis son château et son palais.

L’idée de la conspiration lui plut. Elle s’était trop avancée vis-à-vis de cette âme saine et loyale, qui pouvait bien glisser sur la pente folle des juvéniles entraînements, mais que certains mots devaient arrêter soudain, comme un choc éveille les rêves. Elle le sentait. On lui ouvrait une voie pour faire retraite. Elle y tourna sans hésiter.

– Ceci est au-dessus de votre jeunesse et de votre inexpérience, Roland, dit-elle en baissant les yeux et la voix. Dieu m’est témoin que je n’ai pas voulu vous engager dans cette route au bout de laquelle est l’inconnu… la puissance ou l’échafaud!

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