Paul Féval - Les Habits Noirs Tome VIII – La Bande Cadet

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Les Habits Noirs Tome VIII – La Bande Cadet: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux derniers tomes de ce cycle criminel ont pour thème central la recherche frénétique du trésor des Habits noirs, caché jalousement par le colonel Bozzo. Dans les Compagnons du trésor se trouve entrelacée à cette quête la sanglante loi de succession de la famille Bozzo, dont l'ancêtre est Fra Diavolo: le fils doit tuer le père pour lui succéder, à moins que le père ne tue le fils. L'architecte Vincent Carpentier, qui a construit la cache du trésor pour le colonel Bozzo, est poursuivi par l'idée fixe de la retrouver. Son fils adoptif, le jeune peintre Reynier, découvre par hasard qu'il est le petit-fils du colonel Bozzo…

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Pendant les réparations de la cour du Palais de Justice, les deux corps de logis encadrant, à l’ouest et au sud, le préau dit la cour de la Dette, remplacèrent un instant la Conciergerie et servirent de prison préventive aux accusés traduits devant le jury. Il y avait là de fort sombres cabanons; il y avait aussi aux étages supérieurs, des cellules assez bien aérées, objet d’envie pour les malheureux hôtes des cachots.

Une surtout, la «chambre sans corbeille», autrement dite la «chambre au baron», jouissait d’une réputation légendaire.

Au beau milieu de cet enfer de la Force, cette chambre était le paradis.

Nous l’avons aperçue déjà du salon Jaffret, à travers la jumelle de mademoiselle Clotilde: c’était celle dont la fenêtre, par une exception unique, était ornée de rideaux verts, et, certes, il fallait que cet officier supérieur de la bande Cadet, Pierre Tardenois ou Clément-le-Manchot, comme il vous plaira de l’appeler, eût des protecteurs d’une certaine importance pour avoir obtenu semblable faveur.

L’absence de corbeille (on nomme ainsi l’auvent renversé qui empêche les prisonniers de communiquer avec le dehors) s’expliquait par la position exceptionnelle de la fenêtre, masquée de partout, excepté dans une ligne étroite que les démolitions avaient ouverte, juste en face du petit salon des Jaffret; mais les rideaux, cela pouvait passer pour un luxe insolent!

C’était une cellule étroite, mais profonde, qui avait bien cinq mètres sur deux; on pouvait presque s’y promener, et, par une coulée que le hasard laissait entre les maisons, la vue, bornée partout, pouvait s’échapper jusqu’à l’horizon, pour contempler un coin large comme la main des hauteurs de Villejuif, une véritable fente par où la pensée fuyait, rêvant la campagne ouverte, les arbres et la liberté.

L’ameublement ne pouvait point passer pour somptueux, assurément; mais en le comparant à celui des autres cellules, vous l’auriez trouvé presque confortable. Il y avait une couchette bien garnie, une table, une petite commode et un fauteuil, un vrai fauteuil, dans lequel le prisonnier entendit, en même temps que les Jaffret, les vendeurs de canards tournant l’angle de la rue Saint-Antoine.

Avez-vous remarqué que c’est là une industrie morte? Depuis la guerre, je crois être bien sûr de n’avoir plus jamais entendu ces pauvres gens qui criaient avec un zèle de sauvage: «Voilà ce qui vient de paraître.»

Les renseignements que M. le directeur nous a donnés sur le prisonnier étaient exacts, quant à son âge et à l’infirmité qui ne lui laissait qu’un bras; mais, dans ce signalement, un mot dépassait peut-être le but: Clément n’était pas laid, malgré l’énorme cicatrice qui brisait la régularité de ses traits, malgré les cheveux incultes et la barbe épaisse qui couvraient les trois quarts de son visage. C’était une tête énergique, toujours pensive, souvent railleuse, et que parfois le sourire éclairait de douceurs inattendues. Il n’agissait qu’avec sa main gauche, dont il faisait tout ce qu’il voulait; son bras droit, ou du moins ce qui en restait, rentrait sous sa jaquette, dont la manche droite était vide.

De corps, il était bien fait, grand, et semblait remarquablement agile. Dans sa chambre, il marchait beaucoup et faisait même de la gymnastique, au dire des surveillants du couloir. Le reste du temps, il lisait ou écrivait. On lui apportait les journaux et des livres. Le directeur lui-même pensait bien que toutes ses lettres ne passaient pas par les bureaux.

Au moment où la voix des crieurs montait vers lui pour la première fois, le jour allait s’éteignant. Clément était assis dans son fauteuil, auprès de la table qui soutenait les restes de son dîner, mangé d’assez bon appétit, et les épreuves du compte rendu de la séance de la cour d’assises où il avait été condamné ce matin même.

L’article était impartial et plutôt dur. Il émanait de l’un des principaux journaux judiciaires de Paris, qui devait le publier le lendemain.

Clément en avait terminé la lecture. Ce qu’il lisait maintenant, tout en fumant une cigarette, c’était ce même chiffon de papier déplorablement imprimé, que nous venons de voir entre les mains de maître Isidore Souëf, à son entrée chez les Jaffret.

Auprès de Clément, un employé de la prison en costume se tenait debout: un homme d’environ quarante ans, d’apparence débonnaire, mais touché par le vice, et dont les yeux rougis exprimaient en ce moment un âpre désir. Il avait le grade de surveillant et se nommait Noël.

– Alors, dit-il après un silence pendant lequel son impatience était visible, ça vous amuse ces bamboches-là?

– J’ai toujours aimé lire ce qu’on disait de moi, répondit le prisonnier avec une indifférence qui n’avait rien d’affecté. Noël tourna la tête et sifflota entre ses dents.

– J’ai fait de mon mieux avec vous, reprit-il, pourquoi n’avez-vous pas confiance en moi? Vingt mille francs, c’est une bagatelle pour vous; je ne vous demande que vingt misérables mille francs, de quoi m’amuser pendant deux ans, bien comme il faut, à trente ou quarante francs par jour, et après ça la fin du monde!

– Je n’ai pas vingt mille francs, dit Clément, voilà tout.

– Vous avez une plume, de l’encre et du papier, riposta Noël dont la voix était pleine de supplication et de colère. Deux ans de noces, ce n’est pas trop demander. Signez-moi un bon sur les neveux de Schwartz et Nazel, rue de Provence. À quoi bon nier maintenant, puisque la farce est jouée? Vous mangez au grand râtelier du Fera-t-il jour demain, c’est dans l’arrêt.

Le prisonnier eut un geste de fatigue.

– Il y a aussi dans l’arrêt, dit-il, que je suis de la bande Cadet et que je m’appelle Clément. Je n’ai jamais entendu tant parler des Habits Noirs qu’à l’audience. Allez-vous-en, mon brave, je n’ai plus besoin de rien.

Noël, le gardien, frappa du pied violemment.

– C’est drôle, s’écria-t-il que vous avez comme ça défiance de moi! Qui a bu boira, vous savez bien! Je n’ai pas travaillé dans la haute comme vous, Manchot, c’est vrai, mais on fait ce qu’on peut, et je ne suis pas novice non plus. Ça vous irait-il de me présenter aux Maîtres? Je ne demande pas mieux que de m’enrôler, quand je vous aurai donné de l’air.

Cette fois Clément ne répondit pas.

– Faites bien attention que le temps brûle! reprit Noël, qui se rapprocha. Vous jouez de votre dernière minute. En ce moment-ci, avec de l’adresse, du toupet, un coup de rasoir et mon uniforme, vous pourriez encore prendre la clef du boulevard; mais dans un quart d’heure il ne sera plus temps. M. Buin a réglé le nouveau service: il connaît sa responsabilité. Louis et Bouret sont commandés pour la galerie, et c’est Larsonneur qui aura soin de vous.

Clément eut un imperceptible tressaillement, et ses yeux se baissèrent.

– Ça vous pique, ce nom-là! insista aussitôt Noël, qui plaidait la cause de ses deux ans de noces et festins avec une passion croissante. Vous le connaissez, cet oiseau-là! avec lui, rien à frire ni à bouillir! Vous serez transporté à Mazas sous bâche, comme un colis, et une fois à Mazas, bonsoir les voisins!

Le prisonnier se leva et gagna la fenêtre.

La nuit était tombée. L’hôtel Fitz-Roy, qui faisait face de l’autre côté des démolitions, montrait sa façade toute noire, mais, au moment même, une fenêtre s’y éclaira.

Un domestique entrait dans le salon de Jaffret avec une lampe.

– Laurent! murmura le Manchot qui eut presque un sourire: c’est Laurent!

Et aussitôt après:

– Clotilde!… pauvre chérie! Et le directeur auprès d’elle! Laurent, le valet qui ressemblait à un rentier, posa la lampe sur la table de jeu entre le comte de Comayrol et M meJaffret, dont le profil d’oiseau de proie fut éclairé vivement. Le prisonnier pirouetta sur ses talons, comme si cette vue l’eût blessé, et se trouva nez à nez avec le gardien Noël, qui s’était glissé derrière lui.

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