Bernard Fripiat - Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ?
Rassurez-vous, c'est voulu !
Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes.
Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie…
Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié
(éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Soucieux du latin, Robert Estienne tend à remplacer eu par œu . Il écrit œuf, œuvre, sœur . Il regrette d’écrire beuf et feu . Je le cite : « D’aucuns écrivent bœuf par oe diphtongue… D’aucuns veulent écrire par oe diphtongue, fœu comme venant de focus. » L’Académie l’entendra pour « bœuf » en 1694. Il ne sera jamais suivi pour « feu ». Pauvre Robert, les choses ne finissent jamais complètement comme il aurait voulu…

23. POURQUOI MA BELLE-MÈRE M’ACCUEILLE-T-ELLE SUR LE SEUIL ?

Parce qu’au grenier, elle n’était pas sûre que je viendrais !

Les Romains possédaient un o long et un o bref.

Le bref débouchera sur la graphie ue. Folia donnera fueille et soliu, sueil . C’est ainsi que le grammairien Estienne les écrit en 1549.

Le o long évoluera vers le eu. Florem qui se prononce flore deviendra flour puis « fleur ».

Constatons que de nos jours encore la prononciation de « fleur » et « seuil » diffère subtilement !

En 1694, l’Académie française décide de réunir ces deux graphies et que le e doit précéder le u . Elle écrit « feuille » et « seuil » comme « fleur ». Mais elle doit constater que cette solution ne fonctionne pas pour « accueil » et « orgueil » : suivant les règles de prononciation de c et de g devant un e, acceuil devrait se lire ac-seuil et orgeuil, orge - oeil . La graphie en ueil préconisée un siècle plus tôt par Robert Estienne s’impose alors. Pour une fois, les habits verts se sont montrés pragmatiques !

24. POURQUOI LORSQUE LA LANGUE SE COMPLIQUE, Y A-T-IL TOUJOURS UN E QUI TRAÎNE ?

Vous avez déjà vu un Parisien hésiter ? Il dit : « Euhhhh… »

Au Moyen Âge, nous avons découvert le son e qu’ignoraient les Romains et l’ensemble des langues latines.

Lorsque les Romains écrivaient e , ils le prononçaient é à l’instar des Italiens. La présence de ce son que nous écrirons e après bien des hésitations (dans les serments de Strasbourg, texte considéré comme le premier écrit de langue française, nous trouvons un nostro qui se prononçait probablement nostre ) nous obligera à trouver des solutions pour symboliser le son é . Nous testerons plusieurs méthodes, comme le ez .

Ce n’est qu’au XVIII e siècle que les accents résoudront cette difficulté. Et encore ! Les accents ne sont toujours pas simples, comme en témoignent les mots « événement » et « réglementation ».

25. POURQUOI METTONS-NOUS UN Y À NOS YEUX ?

Parce que les lunettes étalent rares au Moyen Âge !

Si les Latins nous dictaient le mot jacere comme ils le prononçaient, nous écririons iacere . Ce mot donnera notre « jeter ». L’écriture des sons j et i sera d’ailleurs longtemps une source de difficultés.

En réalité, la lettre j défendue par les imprimeurs n’entrera dans le dictionnaire qu’au XVIII e siècle. Avant, la lettre i pouvait se lire i ou j . Quand, dans une lettre à Gabrielle d’Estrées, Henri IV écrit ie croys , il prononce « je crois ». La crainte de confondre i et j popularisera l’emploi du y . Avant, écrire ieux pouvait signifier « yeux » ou le pluriel de « jeu ». Mettre un y à « yeux » évitait toute confusion.

En outre, sa forme augmente la lisibilité des manuscrits. En effet, dans un manuscrit où on ne sépare pas toujours les mots, le y se distingue plus facilement que le i , qu’on écrivait sans point. Voilà pourquoi cette lettre était très fréquente avant le XVIII e siècle. Nous écrivions amy, roy … L’introduction du j permettra d’en supprimer beaucoup.

Nous garderons toutefois un vestige : le y aux « yeux ». Notre langue comprend beaucoup de vestiges. C’est son petit côté Pompéi !

26. POURQUOI ASPIRONS-NOUS CERTAINS H ET PAS D’AUTRES ?

Parce que nous aimons les héros !

Au XIX e siècle, Larousse appellera ce h un vestige graphique qui ne change rien à la prononciation.

Les Germains aspiraient fortement les h alors que les Romains ne le faisaient plus ou peu depuis plusieurs siècles. Quiconque réprime son enfant qui s’obstine à dire « des zaricots » peut témoigner que cet apport germanique a laissé des traces. Dans un article de l’Encyclopédie , Voltaire propose d’imiter les Italiens qui n’en ratent pas une et de supprimer le h en tête de mot. Inutile de vous dire à quel point il a été écouté !

En tête de mot, notre h est muet ou aspiré. Le muet est souvent d’origine latine : l’accusatif latin hominem donnera le mot « homme ». Voilà pourquoi nous disons : « l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours ». Le h aspiré est d’origine germanique : haimgard donnera « hangar ». Voilà pourquoi nous regrettons que l’ours soit caché dans le hangar.

Dans l’enthousiasme, nous ajouterons un h aspiré à « haut ». Pourtant, ce mot vient du latin altus que nous retrouvons dans « altitude », le alt ayant donné au . Nous ajouterons un h , car nos anciens aspiraient devant le a probablement à cause de l’influence du germain hoh de même sens et qui donnera l’anglais high .

À ceux qui croient que l’Académie a supprimé le h aspiré, qu’ils méditent cet extrait tiré de son site : « La rumeur selon laquelle il serait aujourd’hui d’usage et admis que l’on fasse cette liaison a été colportée par un journal largement diffusé dans les établissements scolaires, L’Actu (n o 8 du jeudi 3 septembre 1998, p. 7), qui n’a pas jugé bon de publier de rectificatif. » Donc, nous ne pouvons toujours pas dire « les zaricots » ! Bien des héros s’en réjouiront.

27. POURQUOI LES LATINISTES SE TROMPENT-ILS SUR LA GRAPHIE D’« ESCLAVE » ?

Parce que notre orthographe est taquine !

Vous devez penser la connaissance du latin très utile à l’écriture de notre langue. Il s’agit d’une vérité incontestable qui comporte tout de même une petite exception. À l’époque mérovingienne, le x latin tend à se prononcer s .

Nous le savons car les troubadours écrivaient comme ils parlaient. Dans leurs manuscrits, il n’est pas rare de lire Alessandre au lieu d’« Alexandre ». À l’époque, les esclaves venaient surtout d’Europe de l’Est. Les Byzantins en kidnappaient beaucoup et Charlemagne les imitera avec un grand succès.

Notre mot « esclave » s’explique par cette origine. En effet, il s’agit de gens capturés et enlevés hors du pays des Slaves, ex slavius . C’est la raison pour laquelle bien des étudiants en latin ont tendance à écrire exclave . Ils oublient la prononciation mérovingienne. Votre serviteur, du latin servus qui désigne l’esclave romain parfois capturé en Gaule, a été payé pour le savoir.

28. POURQUOI LE VERBE « ALLER » EST-IL SI DIFFICILE ?

Pour nous inviter à la promenade !

Trois formes latines s’uniront pour construire ce verbe qui fait le bonheur de l’intrépide voulant apprendre le français comme langue étrangère.

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