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Bernard Fripiat: Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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Bernard Fripiat Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe
  • Название:
    Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Vuibert
  • Жанр:
  • Год:
    2015
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2311100501
  • Рейтинг книги:
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Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ? Rassurez-vous, c'est voulu ! Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes. Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie… Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié (éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Pour mieux comprendre, transposons ce phénomène à notre époque ! Notre septième art, qui s’appelle à l’origine « cinématographe », s’écrit « cinéma » et se prononce « cinoche ». François Hollande impose de réécrire « cinématographe », mot que ne comprennent plus tous ceux qui disent « cinoche ».

Durant la messe, les clercs utilisaient les prêches pour transmettre au peuple certains conseils qui ressemblaient souvent à des directives. Quel est l’intérêt de donner des instructions si le peuple ne les comprend pas ? Telle était la question ! Les évêques y répondirent en décidant officiellement au concile de Tours, en 813, que les prêches seraient prononcés in rusticam romanam linguam , littéralement « en langue romaine vulgaire ». En français littéraire : « comme les gens causent ». Ces prêches, les prêtres les lisaient. Donc, ils devaient les écrire ! Ils firent alors une découverte : certains sons ne possédaient aucun équivalent dans l’écriture latine. Voilà nos ecclésiastiques obligés de redoubler d’imagination pour les transcrire.

13. POURQUOI LES FRANCS N’ONT-ILS PAS IMPOSÉ LEUR LANGUE ?

Parce qu’ils venaient de Flandre !

Arrivés chez nous au V e siècle, les Francs continuent à parler le tudesque. Il n’y a aucune raison qu’ils y renoncent. Mais contrairement aux compagnons de Christophe Colomb qui méprisaient superbement les dialectes indiens, les sujets de Clovis adoptèrent la langue latine. À leurs yeux, elle possédait trois avantages.

Tout d’abord, elle ne leur était pas inconnue. Depuis la fin du III e siècle, ils vivaient dans la région de Tongres, près de Bruxelles, aux marches de l’Empire romain. Les descendants de Romulus comptaient sur eux pour barrer la route à d’éventuels envahisseurs. Durant deux cents ans, ils ont multiplié les échanges commerciaux et de bon voisinage. Vision peut-être un peu naïve des choses. Il devait bien y avoir de temps en temps des engueulades, voire peut-être de petits conflits, mais nous n’en avons pas gardé la trace. Qu’ils s’aimassent, se disputassent ou se fissent la gueule, toujours est-il qu’ils communiquaient. De plus, nous savons de source sûre que certains Francs ont servi dans l’armée romaine.

Deuxième avantage du latin, c’est la langue officielle de la religion chrétienne qu’adopta le fin politicien Clovis. Sa conversion était-elle sincère ou purement politique ? Il est toujours difficile de savoir si les opinions d’un homme politique sont authentiques ou guidées par l’opportunisme. Cette évidence du XXI e siècle devait l’être également au V e! Quelles que soient ses motivations, Clovis devait dialoguer avec des évêques et supporter leurs sermons. La diplomatie n’a pas que des avantages !

Ces notables parlaient latin. L’ancêtre des rois de France ressemble un peu à un homme politique de notre époque obligé d’étudier l’anglais pour bien comprendre les conseils de ses spin doctors .

Enfin, à l’instar des Gaulois, les Germains du V e siècle n’écrivaient pas leur langue. Le latin possédait une tradition écrite indispensable à la collecte des impôts. Pour remplir ses coffres, le pouvoir de l’époque est capable de faire bien des concessions. Preuve que les temps ne changent pas tant !

14. POURQUOI LES FRANCS SONT-ILS, EUX AUSSI, RESPONSABLES DE NOTRE ORTHOGRAPHE ?

Parce qu’ils avaient un drôle d’accent !

Il est probable (j’écris « probable » car nous ne possédons pas d’enregistrement des poésies d’Agrippine) que les Romains prononçaient toutes les lettres qu’ils écrivaient. Si nous voulons respecter la chronologie, disons qu’ils écrivaient toutes les lettres qu’ils prononçaient. Lorsqu’il était à l’école, le petit Cicéron n’aurait eu aucune difficulté à faire zéro faute à sa dictée si ses professeurs avaient eu seulement l’idée d’en faire une. Naturellement, les langues où l’on écrit comme on parle sont dépourvues de dictées alors qu’elles permettraient d’augmenter la moyenne sur le bulletin. Ce doit être pour ça !

Déjà à l’époque romaine, nos ancêtres les Gaulois devaient parler latin avec un accent qui faisait sûrement bien rire les habitants de Rome lorsque nos aïeux y faisaient du tourisme. Toutes les capitales du monde présentent un trait commun : elles se moquent de l’accent des provinciaux. À l’exception de Paris, bien entendu !

Sur cet accent gaulois va se greffer l’accent germanique de nos envahisseurs. Ces derniers vont considérablement modifier notre prononciation. Plus tard, lorsque l’idée nous prendra d’écrire notre langue, nous disposerons de lettres parfaitement adaptées aux sons latins, mais pas à ceux que nous émettons. Des sons germains comme le ch , le euh , le ; ou le v n’ont pas d’équivalent en latin. Or, nous devrons les écrire.

Certes, nous aurions pu inventer des lettres. Vous allez rire ! Cette idée n’a jamais traversé l’ombre du cerveau d’un grammairien. Ils préféraient se débrouiller avec les lettres romaines. Pire, lorsque la prononciation d’une lettre évoluera, ils tenteront de la conserver tout en modifiant la prononciation.

15. POURQUOI LES VESPERTILIONES SONT-ELLES DEVENUES DES « SOURIS CHAUVES » ?

Pour que nous puissions les repérer plus facilement !

Au VIII e siècle, le clergé, habitué à s’exprimer dans un latin classique, peine à se faire comprendre du peuple. Cette difficulté se fait particulièrement ressentir lorsque les clercs prononcent leurs homélies. Officiellement, ces dernières sont censées transmettre à la population les instructions des autorités. Parfois, il s’agit de lui administrer des leçons de morale, passe-temps favori de tous les clergés qui ont un jour ou l’autre sévi sur cette planète. Certes, il est toujours gratifiant de donner des leçons ! Mais le plaisir est encore plus grand lorsque le destinataire les comprend. Voilà nos clercs obligés d’adapter leur vocabulaire.

Cette obligation nous offrira la première trace écrite de ce qui deviendra la langue de Molière. Il s’agit des Gloses de Reichenau . Rédigées au VIII e siècle dans le nord de la France, elles doivent leur nom à celui de l’abbaye située au bord du lac de Constance où le manuscrit a été découvert. Il s’agit d’un dictionnaire dont le but est de faciliter au clerc la lecture de l’Écriture sainte. Elle donne le mot latin classique et sa traduction dans la langue parlée à l’époque. Certes, cette traduction est encore latine, mais nous pouvons constater qu’elle se rapproche de notre langue. D’ailleurs, il nous sera facile d’en deviner le sens. Voici quelques exemples.

Pour dire que sa femme lui a montré le chemin, Cicéron disait ostendit . Nous retrouvons ce mot dans notre « ostensible ». L’auteur des Gloses conseille à son lecteur, s’il veut être compris, de dire monstravit , proche de notre « il a montré ».

Plutôt que le latin classique pueros que nous avons reconstitué dans « puéril », il conseille d’employer infantes , que nous comprenons parfaitement.

Nous pouvons nous demander ce qu’un clerc pouvait faire d’une chauve-souris, mais au latin vespertiliones , il préfère pour être compris calvas sorices .

Pour amener les fidèles à travailler dans les champs, il conseille d’employer le terme campus plutôt que le latin ager , que nous reconstituerons plus tard dans « agriculture ».

Si l’homme a soixante ans, il conseille de dire LX annos habet (littéralement : « soixante ans il a ») plutôt que d’utiliser le latin sexagenarias que nous reprendrons dans notre « sexagénaire », mais qui risque d’amener les fidèles à lui demander directement son âge, ce qui n’est jamais très diplomate.

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