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Bernard Fripiat: Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe

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Bernard Fripiat Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe
  • Название:
    Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Vuibert
  • Жанр:
  • Год:
    2015
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • ISBN:
    978-2311100501
  • Рейтинг книги:
    4 / 5
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Au commencement était le verbe… Ensuite vint l'orthographe: краткое содержание, описание и аннотация

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L'orthographe, ses règles obscures et ses exceptions vous font souffrir ? Rassurez-vous, c'est voulu ! Comment pourrait-il en être autrement dans un pays à l'histoire si tumultueuse ? Comme la France, notre orthographe a traversé les siècles en empruntant des voies détournées, sans craindre détours et autres pirouettes. Il fallait un Belge comme Bernard Fripiat pour raconter cette histoire avec un humour et une irrévérence qui déculpabiliseront les pires cancres. En une centaine de pourquoi, il explique l'origine de chaque difficulté et raconte la folle épopée d'une orthographe que le monde entier nous envie… Historien passionné par la langue française, Bernard Fripiat anime depuis vingt ans des stages d orthographe en entreprise. Auteur dramatique, il est également comédien et chroniqueur radio. En 2013 il a publié (éd. Gunten). Biographie de l'auteur

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Il faudra attendre 1905 pour que les thèses d’État soient rédigées en français. En 1892, Jaurès soutient en latin une thèse sur les origines du socialisme allemand, De primis socialismi germanici lineamentis . À méditer, à l’heure où certains luttent pour l’écriture et la soutenance de thèses en langue anglaise dans l’université française.

5. POURQUOI LE MIEL EST-IL DANS LA RUCHE ?

Parce que les Romains ont laissé les abeilles en paix !

Ne rêvons pas ! Il est peu probable que des soldats romains se soient lancés avec ardeur dans l’étude du gaulois, et les vaincus désireux de faire carrière ont certainement vite compris qu’ils avaient intérêt à parler comme Jules César. Néanmoins, nous n’avons aucune trace de campagnes pour imposer le latin aux nations vaincues, ni de résistances de celles-ci. Pas de calicot : « Ici on parle latin » ou « La langue gauloise ne mourra jamais » !

La cohabitation des langues latine et celtique fut pacifique et longue. Longue car, à une époque qui ignorait la méthode Assimil, les langues évoluaient lentement. Selon les circonstances et leurs interlocuteurs, nos ancêtres s’exprimaient en gaulois ou en latin. Nos aïeux avaient-ils un don pour le bilinguisme ? Peut-être ! Mais dans ce cas, nous pouvons nous demander quand ce talent a décidé de fuir notre cerveau.

Preuve que la langue gauloise survécut longtemps : en 178, Irénée, évêque de Lyon, doit l’apprendre pour promouvoir le christianisme et Sidoine Apollinaire, qui est né en 430 et mort en 489, félicite son copain Ecdicius d’avoir contribué à ce que la noblesse arverne apprenne le latin et se débarrasse du celtique. Le celtique, c’est nous !

Comme tout a une fin et qu’il ne vient à l’idée de personne de défendre la langue gauloise, la cohabitation entre latin et celtique va peu à peu disparaître. Version romaine du proverbe : « Il n’est si bonne compagnie qui ne se quitte ! » Durant des siècles, nos ancêtres parlent un dialecte gaulois à la maison et l’élégante langue latine sur les marchés, dans les thermes, aux amphithéâtres, avec les fonctionnaires ou quand ils voyagent. Cette cohabitation explique les rares mots gaulois que nous avons gardés.

Ainsi le mot « ruche » vient-il du gaulois latinisé rusca et « miel » du latin mel . Quand le paysan dit à sa femme : « Je vais vérifier les ruches », il s’exprime en gaulois. Mais une fois au marché, pour vendre à tout le monde, étrangers compris, le produit de ses abeilles, c’est en latin qu’il crie : « Par ici le bon miel ! »

Notons au passage qu’un Chinois attiré par notre gastronomie et désireux d’apprendre la langue indigène fera plus facilement un rapprochement entre « poule » et « poulailler » qu’entre « ruche » et « miel » ! N’hésitons pas à lui expliquer que la variété est une preuve de richesse.

6. POURQUOI LES FRANÇAIS DISENT-ILS « SOIXANTE-DIX » ET LES BELGES « SEPTANTE » ?

Parce que la francophonie est source de variété !

Les Gaulois ne nous ont pas seulement laissé quelques mots comme la « ruche ». Les copains de Vercingétorix nous ont aussi offert une manière de compter qui fera le bonfieur des anglophones désireux de parler la langue de Jacques Brel.

Les Romains comptaient par dix. Le fait que l’être humain possède dix doigts ne doit pas être étranger à cette technique. En effet, il est probable que les hommes ont eu tendance à d’abord compter avec les doigts. Peut-être parce qu’ils étaient plus souples ou par souci d’efficacité, les Gaulois ajoutèrent l’utilisation des orteils à leur comptabilité. Conséquence : ils changeaient à vingt.

Petite anecdote culturelle, les Babyloniens changeaient à soixante. Quelles parties du corps utilisaient-ils ? Les zones érogènes étaient-elles de la fête ? Nous l’ignorons. César (toujours lui !) piqua le système aux habitants de Babylone et nous le refourgua lors de sa visite en Gaule. Par la même occasion, il l’offrit à toute l’humanité. C’est la raison pour laquelle nous avons soixante secondes dans une minute et soixante minutes dans une heure.

La romanisation des populations gauloises fit que notre langue est probablement la seule au monde à mélanger les deux systèmes. Nous changeons aux dizaines jusqu’à soixante (dix, vingt, trente, quarante, cinquante et soixante) et aux vingtaines après (soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix). Cette comptabilité par vingt était également celle des Germains qui nous envahirent au V e siècle et des Vikings qui s’installèrent en Normandie avant d’aller casser les pieds aux Anglais en y exportant notre langue. Ces deux influences ne militeront pas en faveur du système décimal.

L’usage hésitera longtemps. En 1260, notre bon roi Saint Louis crée un hôpital pour soigner les soldats revenus aveugles des croisades. Il prévoit trois cents places et fonde l’hôpital des Quinze-Vingts. Nos anciens tenaient visiblement à cette trace gauloise. Le grammairien Vaugelas, au XVII e siècle, écrit : « Septante n’est pas français… Il faut toujours dire soixante-dix, tout de même que l’on dit quatre-vingts et non octante et quatre-vingt-dix et non nonante. » Le fait qu’il croit nécessaire d’exprimer cette interdiction prouve que d’aucuns devaient dire « septante » à une époque où la Belgique ne figurait sur aucune carte routière. On ne peut s’opposer qu’à ce qui existe. Dans une lettre qu’il envoie à Boileau, Racine écrit : « Il y avait hier six vingt mille hommes ensemble sur quatre lignes. » Avouons-le ! Nous devons compter pour comprendre le petit copain de M lle Du Parc, surnommée la Marquise !

Lors de la Révolution, le système décimal a le vent en poupe. Cette époque nous offre les kilomètres, décilitres et autres décamètres. Il sera même appliqué à la semaine, qui comptera dix jours dans le calendrier républicain. Au XIX e siècle, les « septante » et « nonante » étaient monnaie courante au sein de la bourgeoisie. Dans le film Hibernatus , Louis de Funès se moque de l’hiberné en lui criant que bientôt « nous serons en quatre-vingt-dix : nonante », précise-t-il. Cette réplique est remarquable car l’hiberné appartenait à la haute bourgeoisie du début du XX e siècle et, dans son milieu, on disait « nonante ». Mais les couches populaires françaises n’ont pas suivi cette mode. Il en ira différemment en Belgique qui, séparée de la France (conséquence indirecte de Waterloo), conservera cette habitude révolutionnaire.

En 1935, l’Académie considère « nonante » et « septante » comme vieillis. Influence belge oblige, elle est plus diplomate dans sa neuvième édition et explique que cet emploi subsiste en Belgique, en Suisse et au Canada.

Je vous propose à présent de réaliser une petite expérience. Invitons un ami étranger non francophone, voire suisse ou belge, à écrire un chiffre qui commence par « soixante » ! Je parie qu’il fera une rature. En effet, lorsque l’on nous dicte le chiffre 43, nous rédigeons avec assurance le 4 avant même que le 3 ne nous soit mentionné. En revanche, si on nous dicte un chiffre commençant par soixante, nous attendons instinctivement la suite avant de mettre 6 ou 7. Instinct que les utilisateurs d’un système purement décimal ne possèdent pas. Difficile d’imaginer le nombre d’années nécessaires à un étranger pour acquérir un tel réflexe !

Cette expérience faite, nous l’inviterons à apprécier la richesse d’une langue qui permet de dire « 70 » de deux manières différentes !

7. POURQUOI LES MÈRES ACCOUCHENT-ELLES DANS DES MATERNITÉS ?

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